Cavité palléale
La cavité palléale forme un entonnoir par lequel les aliments arrivent vers la bouche, et un lieu d’expulsion des déchets digestifs et des œufs pondus. Grâce à l’eau qu’elle contient, la cavité palléale permet la survie à l’air libre et aux conditions défavorables du milieu.
Appareil circulatoire
L’appareil circulatoire comprend :
le cœur, suspendu dans la cavité péricardique à la partie antérieure du muscle adducteur. Il présente deux oreillettes latérales et un ventricule ;
le sang ou hémolymphe chassé dans les deux aortes (antérieure et postérieure), est distribué aux différentes parties du corps par les artères et les artérioles. Fabriqué par tous les tissus de l’organisme, c’est un liquide bleuâtre renfermant de l’hémocyanine (pigment respiratoire où le cuivre joue le rôle du fer dans l’hémoglobine ; il est riche en leucocytes, qui transportent l’oxygène et les produits de la digestion dans tout l’organisme. Chargé de gaz carbonique (C02) et de déchets protéiques dans les sinus, il traverse les reins, entre dans les veines, arrive dans les branchies et rejoint le ventricule qui assure sa mise en mouvement.
Bénéfices pour le consommateur
Effets de la consommation de PMC sur les maladies cardiovasculaires Des études épidémiologiques ont montré que la consommation des poissons, mollusques et crustacés (PMC) réduit les risques d’apparition des maladies cardio-vasculaires. En effet, ces études ont mis en évidence que l’observation d’une réduction de ces risques s’explique par la présence d’acides gras polyinsaturés à longues chaînes de la famille des oméga 3 dont les PMC sont la principale source dans l’alimentation humaine (IFREMER, 2005). Le rôle de la consommation de PMC dans la prévention de l’infarctus du myocarde et de la mort subite paraît bien établi. Il repose essentiellement sur l’effet anti-arythmique, auquel s’ajoute un effet favorable sur l’hypertriglycéridémie.
Effets de la consommation de PMC sur le développement infantile L’importance d’un apport adéquat en acides gras indispensables, et plus particulièrement en AGPI-LC n-3, pour le développement et la maturation fœtale, est aujourd’hui reconnue. Un apport de 200 à 300 mg/jour de DHA est recommandé aux femmes en âge de procréer, enceintes ou allaitantes. L’apport dans le lait maternel est bénéfique au nourrisson (IFREMER, 2005).
Autres intérêts : Comme les autres bivalves les huîtres peuvent être considérées sont des indicateurs du degré de pollution de leur environnement, notamment dans les zones où les eaux usées sont rejetées dans la mer. En effet, quand elles vivent dans les eaux polluées, les huîtres ont tendance à accumuler des substances telles que les métaux lourds et les polluants organiques (toxine). L’huître des palétuviers (Crassostrea rhizophoraea) a été utilisée avec succès comme bio indicateur de la pollution au Brésil. C. rhizophoraea accumule les métaux lourds dans les tissus mous de manière proportionnelle à leur biodisponibilité dans l’eau. Elles peuvent également avoir un intérêt pour dépolluer les eaux. L’hûitre creuse crassostrea cucullata est connue pour réduire les niveaux de cuivre et de cadmium dans les eaux contaminées du Golfe persique (FARABEGOLI et al., 2018).
Rôle du phytoplancton
Le phytoplancton marin fait aujourd’hui l’objet de très nombreuses attentions. Il est le premier maillon de la chaîne alimentaire, indispensable à la croissance et à la survie de l’ensemble des organismes marins. Le phytoplancton produit également la quasi-totalité de la matière organique consommée par les animaux marins, en premier lieu par le zooplancton, les mollusques « filtreurs », les poissons herbivores, etc., eux-mêmes proies de divers prédateurs dont l’homme. Par ailleurs, en fixant le gaz carbonique (CO2), il contribue à la régulation du changement climatique. Il produit une grande partie de l’oxygène que nous respirons. Aujourd’hui, le phytoplancton produit près de la moitié de l’oxygène (O2) de l’atmosphère (environ 21 %) (CATHERINE et DOMINQUE ., 2018). Pour toutes ces raisons, le phytoplancton est considéré comme un indicateur crucial de l’état de la biodiversité marine. Il permet notamment d’évaluer la qualité du milieu en termes de potentialités nutritionnelles pour l’écosystème, mais aussi en termes de nuisances potentielles pour la faune et la flore, et pour les usagers du milieu marin. En outre, il peut aussi révéler des dysfonctionnements majeurs des écosystèmes, tel que le phénomène d’eutrophisation causé par des apports excessifs d’éléments nutritifs comme le phosphore (P) ou l’azote (N). Cependant, lorsque des conditions environnementales (salinité et eau) et climatiques favorables coïncident, les espèces de phytoplancton, se reproduisent de manière exponentielle et libèrent des toxines potentiellement dangereuses.
Acide okadaïque
Ce groupe comprend l’OA et ses dérivés à savoir le dinophysistoxine-1 (DTX1), le dinophysistoxine-2 (DTX2) et le dinophysistoxine-3 (DTX3). Ce sont des acides polyéthers carboxyliques hydroxylés. L’acide okadaïque OA est un acide monocarboxylique de formule moléculaire, C44H68O13 (Figure 8). La dinophysistoxine-1 est un dérivé méthylé de I’AO (DTX-1 = 35-méthyl OA) (VERONIQUE et al, 1999). La famille des dinophysistoxine-3 (DTX3 = 7-0- acyle -35- méthyle OA), résulterait de l’acylation de la DTX-1, de la DTX-2 et de l’AO dans les glandes digestives des coquillages. Ces molécules sont de toxicités variables en fonction du degré d’insaturation de l’acide gras qui se fixe sur la chaîne acyle. Leur activité biologique (exprimée en termes de létalité de la souris) est 3 à 30 fois moindre que celle de l’AO et de la DTX1 (Ifremer, 2002). En revanche, dans les expériences d’intoxication par voie orale, on a pu constater une action diarrhéique semblable et de fait ces composés sont susceptibles de redonner des formes libres toxiques (AO, DTX1, DTX2) lors des processus de la digestion (Figure 9). Elles n’ont jamais été détectées dans les cellules de Dinophysis (VERONIQUE et al., 1999). Les activités biologiques de l’acide okadaïque sont attribuées principalement à son effet inhibiteur des protéines phosphatases, affectant ainsi divers processus intracellulaires comme le métabolisme, la contractibilité, la transcription génique, le maintien de la structure cytoplasmique, la transduction du signal, la division cellulaire ou le fonctionnement des canaux ioniques.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1 GENERALITES SUR LA PRODUCTION D’HUÎTRES
1.1 Rappels taxonomiques, anatomiques et biologiques des huîtres
1.1.1 Taxonomie
1.1.1.1 Définition
1.1.1.2 Classification phylogénétique
1.1.2 Rappels Anatomiques
1.1.2.1 Coquille
1.1.2.2 Corps
1.1.2.2.1 Manteau
1.1.2.2.2 Cavité palléale
1.1.2.2.3 Branchies
1.1.2.2.4 Muscle adducteur
1.1.2.2.5 Appareil digestif
1.1.2.2.6 Appareil circulatoire
1.1.2.2.7 Système nerveux
1.1.2.2.8 Appareil reproducteur
1.1.3 Rappels biologiques
1.1.3.1 Ecologie
1.1.3.1.1 Salinité
1.1.3.1.2 Température
1.1.3.1.3 Mouvements de l’eau
1.1.3.2 Alimentation
1.1.3.3 Reproduction
1.1.3.3.1 Huîtres larvipares
1.1.3.3.2 Huîtres ovipares
1.2 Generalites sur la production d’huîtres au senegal
1.2.1 Introduction
1.2.2 Zones de production
1.2.3 Techniques de production
1.2.3.1 Production artisanale
1.2.3.2 Production artisanale améliorée
1.2.3.3 Ostréiculture
1.2.4 Traitement des huîtres
1.2.4.1 Epuration
1.2.4.1.1 Le bassin de la Pointe des Almadies
1.2.4.1.2 Techniques d’épuration
1.2.4.1.3 Contraintes de l’épuration
1.2.4.2 Transformation
1.2.5 Commercialisation des huîtres
1.2.5.1 Circuit de distribution des huîtres
1.2.5.1.1 Circuit court
1.2.5.1.2 Circuit long
1.2.6 Période de commercialisation et quantités commercialisées
1.2.7 Consommation d’huîtres
1.2.7.1 Importance
1.2.7.1.1 Intérêts nutritionnels
1.2.7.1.2 Bénéfices pour le consommateur
1.2.8 Contraintes sanitaires
1.2.8.1 Contaminants biologiques
1.2.8.1.1 Virus
1.2.8.1.2 Bactéries
1.2.8.2 Contaminants chimiques
Chapitre 2 LES BIOTOXINES MARINES
2.1 Généralités
2.2 Phytoplancton
2.2.1 Définition
2.2.2 Classification des micro-algues productrices de biotoxines
2.2.2.1 Les Diatomées
2.2.2.2 Dinoflagellés
2.2.3 Rôle du phytoplancton
2.2.4 Proliférations phytoplanctoniques
2.2.5 Facteurs de déclenchement d’un bloom
2.2.5.1 Causes climatiques
2.2.5.2 Causes chimique
2.2.5.3 Causes hydrologiques
2.2.6 Conséquences d’un bloom
2.3 Classification et aspects sanitaires des biotoxines marines
2.3.1 Toxines marines lipophiles
2.3.1.1 Acide okadaïque
2.3.1.2 Pecténotoxines
2.3.1.3 Azaspiracides
2.3.1.4 Yessotoxines
2.3.1.5 Imines cycliques
2.3.2 Toxines paralysantes
2.3.3 Toxines amnésiantes des diatomées
2.3.4 Ciguatoxines
2.3.5 Toxines émergentes de type palytoxine
2.3.6 Cyanobactéries planctoniques
2.4 Seuils règlementaires des biotoxines marines
2.5 Méthode de dosage des biotoxines marines
2.5.1 Tests biologiques
2.5.2 Chromatographie liquide couplé à la spectrométrie de masse
Chapitre 3 CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE DE HAUTE PERFORMANCECOUPLEE A LA SPECTROMETRIE DE MASSE
3.1 Introduction
3.2 Champs d’application
3.3 Intérêts
3.4 Principe de la détection par Spectrométrie de Masse Atomique en Tandem (SM/SM)
3.5 Source d’ionisation
3.6 Les caractéristiques des analyseurs
3.6.1 L’analyseur à temps de vol (TOF)
3.6.2 L’analyseur quadripolaire
3.6.3 L’analyseur hybride quadripôle-temps de vol (QqTOF)
3.7 Détection par Spectrométrie de Masse
3.7.1 Les triples quadripôles
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre 1 MATERIEL ET METHODE
1.1 Zone et période de l’étude
1.2 Présentation du Laboratoire de Contrôle des Médicaments Vétérinaires (LACOMEV)
1.2.1 Présentation de l’EISMV
1.2.2 Historique du LACOMEV
1.2.3 Missions du LACOMEV
1.2.4 Organisation et activités du LACOMEV
1.3 Materiel
1.3.1 Matériel biologique
1.3.2 Matériel de prélèvements des échantillons
1.3.3 Matériel de laboratoire
1.3.4 Instruments
1.3.5 Réactifs
1.3.6 Substances de référence
1.4 Méthode
1.4.1 Sur le terrain
1.5 Au laboratoire
1.5.1.1 Préparation de la phase mobile
1.5.1.2 Préparations des solutions étalons
1.5.1.3 Préparation des Echantillons
1.5.1.3.1 Huîtres crues
1.5.1.3.2 Huîtres cuites
1.5.1.4 Etape de l’analyse
1.5.1.4.1 Extraction
1.5.1.4.2 Analyse CLHP-SM/SM (Séparation et Détection par spectrométrie)
Chapitre 2 RESULTATS
2.1 Courbe d’étalonnage
2.1.1 Etalonnage de l’acide okadaique
2.1.2 Etalonnage du Pecténotoxine
2.1.3 Etalonnage de Yessotoxine
2.2 Quantification des toxines dans les échantillons
Chapitre 3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.1.1 Discussions des résultats d’analyses obtenus
3.1.2 L’échantillonnage
3.1.3 Choix de la zone d’étude
3.2 Recommandations
3.2.1 Recommandations à l’endroit des institutions étatiques
3.2.2 Recommandation à l’endroit des producteurs
3.2.3 Recommandations à l’endroit des consommateurs
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Télécharger le rapport complet