La plante, qu’elle soit d’ombrage ou d’ornement, a des utilités pour l’homme qui dépassent cette limite. Base de la médecine traditionnelle, la plante constitue une réserve inépuisable de principes actifs. Ce qui lui donne de nombreuses propriétés notamment thérapeutiques. Les plantes furent utilisées dans le traitement de nombreuses pathologies bénignes comme malignes. Ecorces, racines et feuilles d’arbres, à travers diverses préparations, ont permis de soigner des maladies telles que les affections de la voie respiratoire, les troubles digestifs ou certaines dermatoses (Chevallier, 2009). De nos jours, avec le manque d’hygiène de vie, combiné à la mauvaise alimentation, on note, d’une part, la recrudescence de maladies chroniques difficilement traitées et dont les causes sont peu maitrisées. On peut citer, parmi elle, les maladies causées par le stress oxydant notamment le cancer, les maladies neuro dégénératives et l’athérosclérose (Rezaire, 2012). D’autre part, la médecine moderne a un cout excessif qui le rend inaccessible à certaines populations notamment ce qui vivent dans des zones reculées. Egalement, elle nous confronte à l’avènement de maladies iatrogènes qui sont des conséquences indésirables découlant d’un mésusage ou d’un non-respect de l’observance.
PRESENTATION DE LA PLANTE
SYSTEMATIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHQUE
POSITION SYSTEMATIQUE
D’après DIOP et coll. (2010), la classification systématique de D .senegalense s’établit comme suit.
● Règne : Planteae
● Sous règne : Eucaryote
● Embranchement : Spermaphytes
● Sous embranchement : Angiospermes
● Classe : Dicotylédones
● Ordre : Rosale
● Famille : Caesalpiniaceae
● Genre : Detarium
● Espèce : Detarium senegalense
DENOMINATIONS
Synonyme
Detarium senegalense est aussi appelé Detarium heudelotianum. Cette même appellation permet de désigner la variété à fruit non comestible selon Berthaut (1975).
Noms locaux
D’après DIATTA (1995), D.senegalense comporte diverses appellations selon les ethnies.
➤ Variété comestible
● Wolof : Ditakh
● Sérére : Ndooy, Tangalang
● Socé: Tali, Talo
● Manding: Mabodo
● Diola mof awii : Bouboukout
● diola fagny : Bouboukoutabou
● Bainouck : Soumaikat
● Manjack : Bamboré
● Balante : Blanti
● Mancagne : Bloro
● Malinké : Tamba boro
● Sousou : Boto
● Peul guinée : Botobouroi
● Bassari : Na pouhouri
➤ Variété toxique
● Wolof : Nouli, noli, ditah, uney, niey detah
● Socé : Talimbaro
● Manding : Talikumao
● Sérére : Tali kuna, talimbar
Présentation du genre Detarium (Cavin, 2007)
Le genre Detarium a été décrit pour la première fois en 1789, sous le nom de «Detar» du Sénégal par De Jussieu dans le Genera Plantarum. Il constitue, avec 700 autres genres, la grande famille des caesalpiniaceae, troisième plus grande famille des Angiospermes après les Astéraceae et les Orchidaceae.
Il comporte 3 espèces, assez semblables sur le plan morphologique:
● Detarium microcarpum
● Detarium macrocarpum
● Detarium senegalense.
C’est 3 espèces sont cependant différentes sur le plan écologique. Detarium microcarpum Guill. & Perr. pousse normalement dans les zones de savanes sèches et diffère de Detarium senegalense par sa plus petite taille, par ses folioles habituellement moins nombreuses, plus grandes et plus coriaces, par ses inflorescences plus compactes, par ses sépales poilus à l’extérieur et par ses fruits légèrement pluspetits. Detarium macrocarpum Harms se rencontre dans la forêt humide. Les arbres appartenant à ce groupe poussent dans les forêts de terres basses et dans les savanes mais aussi aux bords des cours d’eau. Ils sont de taille moyenne à bois dur qui montre une résistance aux incendies.
REPARTION GEOGRAPHIQUE
En Afrique, Detarium senegalense se distribue sur les lisières de la forêt dense humide, dans les régions côtières et dans les régions septentrionales de Côte d’Ivoire. C’est une plante retrouvée aussi dans la zone soudano-guinéenne, depuis le Soudan, la Guinée Conakry jusqu’en Afrique Centrale selon Aubreville, 1950). L’arbre pousse sur les bas-fonds humides et les sols frais. Il est présent en Gambie, Guinée, Sierra Leone, Liberia, Côte d’ivoire, Ghana, Nigeria, Cameroun, République Centrafricaine et Mozambique (Arbonnier, 2002 et Malleras, 1992). D.senegalense est de plus en plus retrouvée dans la forêt tropicale humide guinéo-congolaise où la pluviométrie est plus élevée que dans la zone soudano-guinéenne (Cavin, 2007). Au Sénégal, ce sont particulièrement les régions de Ziguinchor et de Fatick (îles du Sine et du Saloum) qui constituent actuellement les principales zones de production du D.senegalense ( Anon, 2000 ; Diop et al. 2010). Dans la région de Fatick, les principales zones de production sont localisées dans les départements de Fatick et de Foundiougne. Dans la région de Ziguinchor, D.senegalense est présent principalement dans les départements de Ziguinchor et de Bignona. L’espèce est également présente en individus très dispersés dans les environs de Dakar, à proximité des Niayes et dans le littoral vers le nord dans le sahel côtier.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA PLANTE
I. SYSTEMATIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHQUE
I.1. POSITION SYSTEMATIQUE
I.2. DENOMINATIONS
I.2.1. Synonyme
I.2.2. Noms locaux
I.4. REPARTION GEOGRAPHIQUE
II. DESCRIPTION BOTANIQUE
II.1. PORT
II.2. FEUILLES
II.3. FLEURS
II.4. FRUIT
III. TRAVAUX EFFECTUES SUR LA PLANTES
III.1. CHIMIE
III.2. PHARMACOLOGIE
III.3. TOXICITE
IV. EMPLOIS DE LA PLANTE
IV.1. EMPLOIS THERAPEUTIQUES
IV.2. AUTRES EMPLOIS
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I-1 MATERIEL ET REACTIFS
I-1-1 Matériel végétal
I-1-2 Matériel de laboratoire
I-1-3 Les réactifs
I-2 METHODES D’ETUDE
I-2-1 Extraction
I-2-2 Fractionnement
I-2-3 Test ABTS
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. RENDEMENT
II.3 ACTIVITE ANTIOXYDANTE
II.3.1. Pourcentages d’inhibition
II.3.2. Concentration inhibitrice 50% ABTS (CI50)
CHAPITRE III : DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES