Recherche de l’activité antioxydante de l’extrait éthanolique des feuilles deceltis integrifolia lam (ulmaceae)

Pendant longtemps, les remèdes naturels et surtout les plantes médicinales furent le principal, voire l’unique recours thérapeutique de nos ancêtres. Malgré le développement de l’industrie pharmaceutique qui a permis à la médecine moderne de traiter un grand nombre de maladies qui étaient souvent mortelles, les plantes médicinales ne furent jamais totalement abandonnées. Les hommes ne cessèrent jamais de faire appel à la médecine traditionnelle, ce qui a conduit à maintenir vivante cette pratique. Ainsi, pour parvenir à une amélioration de l’utilisation de plantes médicinales, plusieurs investigations phytochimiques ont été faites afin d’apporter une justification scientifique quant à l’utilisation traditionnelle de ces espèces. Ces plantes représentent une source de métabolites secondaires biologiquement actifs. De nos jours, le stress oxydant est décrit comme un facteur étiologique crucial impliqué dans diverses maladies chroniques humaines. Il correspond à un déséquilibre entre les processus biochimiques de production des espèces réactives de l’oxygène et ceux qui sont responsable de leur contrôle et élimination. Plusieurs plantes se sont révélées actives sur le stress oxydant qui est l’œuvre des radicaux libres. Ainsi, le développement de nouveaux médicaments à base d’antioxydants d’origine naturelle doit être à l’ordre du jour.

ETUDE TAXONOMIQUE

Position systématique

Selon la classification APGIII (Angiosperm Phylogeny Group, 2009), Celtis integrifolia appartient :
➤ Règne : Plantea
➤ Embranchement : Spermatophytae
➤ Sous embranchement : Angiospermes
➤ Classe : Dicotylédones vraies
➤ Sous classe : Fabidées
➤ Ordre : Rosales
➤ Famille : Ulmacées
➤ Genre : Celtis
➤ Espèce : integrifolia

Description botanique

Celtis integrifolia est un arbre de 15 à 20 m de haut, à fut très court et bas branchu atteignant 1,5 de diamètre. Les arbres âgés présentent des empattements à la base, à cime dense, plus ou moins sphérique avec des branches horizontales ou plus ou moins retombantes L’écorce est grisâtre, lisse puis s’écaillant en larges plaques minces et dures, plus ou moins rondes, à tranches granuleuses .

L’inflorescence est en panicule pubescente et ramifiée, disposée sur les rameaux à l’aisselle des feuilles. Elle est composée de nombreuses fleurs males sessiles disposées à la base et de quelques fleurs femelles pédicellées et disposées au sommet de 2 à 3 cm de longueur. Le fruit est ovoïde à globuleux, à sommet atténué de 0,8 à 1,3 cm de longueur. Il est pubescent devenant glabre, portant au sommet la cicatrice du style fourchu. Le fruit est brun à maturité, contenant une graine dure et blanche noyée dans une pulpe sucrée (Pharmacopée Africaine, 2013).

Synonyme et noms vernaculaires 

✔ Synonyme : Celtis toka
✔ Noms vernaculaires :
● Wolof : mboul
● Sérère : ingan, ngam
● Peulh : buley
● Diola : busingilit, d’Essyl
● Bambara : gawa
● Moré : farongo
● Hawsa : duki
● Zarma : Sé
● Mandingue : gava
● Français : micocoulier africain
● Anglais : African nettle tree (Aubreville, 1950).

HABITAT ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE

Cette plante est connue localement au Sénégal (Thiès, Tivaoune), son aire couvre le Soudan, la Cote d’Ivoire et le Nigeria. Elle parait peu fréquente au Cameroun et en Centre Afrique Elle est signalée plus à l’est du soudan, en Ouganda et même en Arabie.

Usages

Pharmacopée traditionnelle
Les racines sont utilisées dans le traitement des rhumatismes, de la paralysie, de la stérilité, de l’asthénie et de l’épilepsie. Les écorces soigneraient les rhumatismes. Les feuilles seraient employées pour traiter la rougeole, les abcès, les mycoses et les œdèmes (Ly, 2016).

Utilisations alimentaires
Les feuilles crues ou cuites sont consommées en légumes. La pulpe des fruits est comestible. Les fruits sont surtout mangés par les bergers. Par ailleurs les gousses sont consommées par le bétail.

Usages domestiques et artisanaux
Le bois se prête à plusieurs ouvrages comme la confection de pirogues et de mortiers. Le bois, de couleur jaunâtre est facile à travailler mais peu résistant aux insectes.

RAPPELS SUR LES RADICAUX LIBRES

TOXICITE DES RADICAUX LIBRES 

Tous les organismes aérobies sont strictement dépendants de l’oxydation phosphorylante mitochondriale pour la production d’adénosine triphosphate(ATP) et l’homéostasie énergétique. L’oxygène est ainsi strictement indispensable du fait de son potentiel oxydant très élevé, ce qui le rend parallèlement très dangereux pour toutes les molécules organiques (Xavier Leverve, 2009).Une faible partie de l’oxygène (2 à 5 %) est convertie en espèces oxygénées actives(EOA) particulièrement réactives. Le stress oxydant se définira donc comme un déséquilibre de la balance entre la formation d’EOR à caractère pro-oxydant et les antioxydants qui régulent leur production en faveur des premières .

Action sur les acides nucléiques (ADN) 

Bien que l’ADN soit la mémoire de toute la composition biochimique des êtres vivants, il s’agit d’une molécule très sensible à l’attaque par les radicaux libres. Sa dégradation par des radicaux libres peut mener à des mutations ou à la mort cellulaire. La molécule d’ADN est constituée de deux brins se faisant face et reliés par des liaisons hydrogènes. Ces liaisons faibles sont formées entre deux bases complémentaires (thymine-adénine ou cytosine guanine). Les principaux dommages radio-induits de la molécule d’ADN sont des ruptures de chaines ou bien des dégradations localisées. Les cassures simples ou double brins sont consécutives à des ruptures de liaisons sucre-phosphate (Nadal,2009).La première étape est, par exemple, la capture d’un hydrogène du désoxyribose en position C4’ par le radical hydroxyle .

Action sur les protéines 

Les protéines apparaissent moins sensibles à l’attaque des radicaux libres que les acides gras polyinsaturés dans la mesure où elles ne présentent pas le risque de la réaction en chaine. Les dommages des radicaux libres sur les protéines peuvent entrainer la mort de la cellule si les effets d’une attaque s’accumulent ou si les dommages sont concentrés sur un site particulier de certaines enzymes (Guidet, 1992). Ainsi les protéines les plus sensibles aux attaques radicalaires sont surtout celles qui comportent un groupement sulfhydryle (SH). C’est le cas de nombreuses enzymes cellulaires protéines de transport qui vont ainsi être oxydées et inactivées. D’autres lésions irréversibles conduisent à la formation d’un intermédiaire radicalaire.

Action sur les lipides
Les lipides ont de nombreux rôles dans l’organisme : molécules énergétiques, réserves d’énergie, molécules signales, et font partie intégrante des membranes cellulaires. Parmi les lipides membranaires, les phospholipides sont les plus abondants. La partie hydrophobe des phospholipides est liée à la présence d’acides gras qui peuvent être saturés, mono insaturés, ou polyinsaturés. Les acides gras polyinsaturés sont la cible privilégiée de l’attaque par le radical hydroxyle capable d’arracher un hydrogène sur les carbones situés entre deux doubles liaisons, un radical pour former le diène conjugué, oxydé en radical peroxyle (Favier, 2003).Cette réaction appelée peroxydation lipidique entraine une réaction en chaine, car le radical peroxyle formé se transforme en peroxyde au contact d’un autre acide gras qui forme un nouveau radical diène conjugué (Esterbauer et al.., 1992).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE CELTISINTEGRIFOLIALAM (ULMACEAE)
I-1 ETUDE TAXONOMIQUE
I-1-1 Position systématique
I-1-2 Description botanique
I-1-2 Synonyme et noms vernaculaires
I-2 HABITAT ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
I.3 Usages
I.3.1 Pharmacopée traditionnelle
I.3.3 Usages domestiques et artisanaux
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES RADICAUX LIBRES
II-1TOXICITE DES RADICAUX LIBRES
II-1-1 Action sur les acides nucléiques
II-1-2 Action sur les protéines
II-1-3 Action sur les lipides
II-2 IMPLICATION DU STRESS OXYDANT DANS LES PATHOLOGIES
II-2-1 Stress oxydant et athérosclérose
II-2-2 Stress oxydant et cancer
II-2-3 Stress oxydant et diabète
II-3 SYSTEMES ANTIOXYDANTS
II-3-1 Antioxydants endogènes
II-3-1-1 Systèmes enzymatiques
II-3-1-2 Systèmes non-enzymatiques
II-3-2 Antioxydants exogènes
II-3-2-1 Les vitamines
II-3-2-2 Les oligo-éléments
II-3-2-3 Les caroténoïdes
II-3-2-4 Les polyphénols
II-4 : PRINCIPE DE LA METHODE ABTS
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I-1 MATERIEL ET REACTIFS
I-1-1 Matériel végétal
I-1-2 Matériel de laboratoire
I-1-3 Les réactifs
I-2 METHODES D’ETUDE
I-2-1 Extraction
I-2-2Fractionnement
I-2-3 Screening chimique
I-2-4 Test ABTS
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. RENDEMENT
II.2 SCREENING CHIMIQUE
II.3 ACTIVITE ANTIOXYDANTE
II.3.1. Pourcentages d’inhibition
II.3.2. Concentration inhibitrice 50%
CHAPITRE III : DISCUSSION
III.1.EXTRACTION ET FRACTIONNEMENT
III.2. SCREENING CHIMIQUE
III.3 ACTIVITE ANTIOXYDANTE
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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