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PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Zone à étudier
Moramanga est un district qui se situe dans la région Alaotra Mangoro, 112 km à l’Est de la ville d’Antananarivo avec une superficie totale de 8.146km2(figure 1). Ce district contient vingt trois (23) communes : Cu_Moramanga, Ambohibary, Morarano, Amboasary, Analasoa, Andaingo, Fierenana, Bembary, Andialaza, Lavabary, Antaniditra, Ambohidronono, AmpasimpotsyMandilaza, SabotsyAnjiro, AnosibeIfody, Vodiriana, Antanandava, Mangarivotra, Ampasimpotsy Gare, Beforona, Ambatovola, Lakato, Andasibe. Le dernier recensement en 2015 compte 315.548 habitants [12]. En général, la population est de FokoBezanozano et Betsimisaraka. Le profil topographique de Moramanga est une chaîne de montagnes qui constitue le corridor forestier de l’Est. L’économie est basée sur l’agriculture: plantation de riz, de mais, de manioc, d’ananas, d’haricot (cultures vivrières) et sur l’exploitation forestière : charbon, bois de chauffage, planche, bois carré…Les coordonnées géographiques de Moramanga sont Longitude : 48° 13’ 48’’ Est et Latitude : 18° 56’ 58’’ Sud. L’altitude moyenne par rapport au niveau de la mer est de 913m.
Collectes des données
Recherche documentaire
Pour bien cerner le sujet de l’étude et mieux préparer les missions pour les relevés de données sur terrain, des documents relatifs au thème et au milieu d’étude ont été consultés à partir des:
Ouvrages
Recherche sur internet
Cette étape a permis d’obtenir les informations nécessaires sur la zone d’étude et pour la réalisation de ce présent mémoire.
Enquêtes sur terrain
L’enquête est une méthode de recherche, une démarche scientifique visant à collecter des informations de manière systématique à l’intérieur d’une population donnée pour décrire, comparer ou expliquer l’objet ou phénomène étudié[13].
• Catégories de personnes enquêtées
Sur le terrain, des enquêtes ont été effectuées auprès des populations riveraines, des responsables des stations forestières, des agents communaux.
Du responsable de la Circonscription Régionale de l’Environnement et des Forêt à Moramanga (CIREF).
Pour faciliter la collecte d’informations, nous avons posé des questions relatives à leur fonctionnement au point de la surveillance des forêts.
De la patrouille: c’est le garde forestier qui suit, contrôle l’état forestier et ses ressources dans les Aires Protégées.
Des agents communaux (Maire ou Adjoint).
Des questions ont été posées pour connaître les zones cibles de la déforestation et leurs groupes vulnérables.
Des quelques individus de la population locale
Nous avons choisi des différents individus selon leur travail (Agriculteurs, Enseignants, Docteur etc.) pour poser des questions.
• La sélection des communes enquêtées
Puisque le district de Moramanga est composé de vingt trois communes, alors nous avons sélectionné quelques communes pour réaliser l’enquête. Nous avons choisi les communes Moramanga, Ambohibary, Ampasimpotsy_Gare et Andasibe car la plupart des postes forestières sontréparties dans ces communes comme l’association Fanalamanga, Mitsinjo, les différents VOI/ COBA (exemple VOIMMA), MNP (Madagascar National Parc) etc.
• Outils de collecte des données
L’enquête sur terrain s’est effectuée au moyen d’un questionnaire (Annexe I). Ce dernier a été conçu pour avoir les informations relatives au thème et aux communes. La méthode de collecte des données était axée sur les entretiens.
• Fiche d’enquête
Pour une bonne compréhension des informations obtenues, des fiches d’enquête ont été réalisées. Cette fiche contient les différentes causes de déforestation et les communes dans ce district. Les cases vides sont à remplir par « oui » ou « non ». (Annexe II)
Le tableau facilite le recueil des informations par commune pour estimer la déforestation.
Causes de déforestation
Répartition de la population enquêtée
Sur un effectif de 28 personnes, des enquêtes ont été réalisées. La figure 5 ci-après donne la répartition des enquêtés selon leur sexe.
Dans la figure 5, on note que 21 de nos enquêtés sont des hommes et 7 des femmes.
Récapitulatif des causes de déforestation selon les enquêtés
D’après ce tableau, nous remarquons que 26/28 des enquêtés (89,28%) pensent que l’énergie est la première cause de la déforestation des communes de Moramanga. Elle est destinée à la fabrication de charbon de bois et bois de chauffe. Du fait d’un rapide accroissement de la population locale (en 2009 la population dans les communes de Moramanga a été évaluée à 304175habitants, en 2015 le nombre de population a atteint 315 348), ce qui implique une augmentation d’une production en bois d’énergie et bois de chauffe. La production totale en bois d’énergie à Moramanga a atteint 439 544m3 en 2005[19].25/28 des enquêtés pensent que c’est l’agriculture par la pratique du tavy qui en est la deuxième cause. La plupart de la population surtout en milieu rural est encore rattachée à ses coutumes traditionnelles. Les habitants sont des agents de la déforestation : ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres. Ces zones déboisées ont été converties en terres agricoles utilisées principalement pour les cultures de manioc, de maïs, d’ananas et surtout la plantation de riz sec. La foresterie et les mines sont aussi des causes non négligeables. L’exploitation forestière (licite ou illicite) exagérée détruit la forêt. Les produits de la forêt sont utilisés pour les bois de construction, bois d’œuvre et bois d’industries. Pour les mines, comme pour l’exploitation licite, la surface à exploiter détruit souvent une vaste étendue de forêt. Or, les zones reboisées n’arrivent pas à remplacer les forêts détruites. Outre que cela l’exploitation illicite, non contrôlée est aussi présente dans les communes de Moramanga et fait aussi de ravage.
Pour ce qui est de la consommation de bois de COS, l’accroissement de la population et l’exportation sont les facteurs d’activation des marchés. La consommation de bois de COS a été estimée à 852 209m3 pour l’année 2005. Outre que cela selon les chiffres officiels des permis en cours 2004, la superficie totale exploitée était 3 060ha dans la CIREF Moramanga.
Facteurs favorisant la déforestation
Le tableau 3 nous montre que plusieurs facteurs contribuent à la déforestation du corridor forestier de Moramanga. Pour la démographie, le taux de croissance de la population dans cette zone a été galopant (en 2009, le nombre de population est 304 175, il a atteint 315 348 en 2015). Pourtant avec cette hausse, il est nécessaire d’étendre les terres agricoles afin de trouver leur nourriture et satisfaire leur besoin. D’où la conversion des forêts en terrains de culture.La migration en zone forestière a aussi augmenté à cause de la mauvaise gestion des terres agricoles qui rend ces dernières infertiles.
La pauvreté de la population est aussi un point fondamental qui entraine la déforestation. La fabrication de charbon de bois, une des principales activités de la population locale impliquant des coupes excessifs des bois, et surtout sa commercialisation est un moyen rapide pour trouver de l’argent. C’est pourquoi cette filière est très pratiquée par la population riveraine. En milieu rural la base de ses économies est l’agriculture (45 180 ha de superficie cultivables, source: Ministère de l’Agriculture, Monographie du district). Les zones forestières sont aménagées en terrains de culture. Les forêts qui se trouvent près des habitations humaines et loin de la route principale sont les plus touchés.
Pour ce qui est de la corruption, elle se voit surtout dans la fabrication de charbon. Exemple, le permis délivré n’a autorisé que deux hectares de surface boisée or sur le terrain c’est le contraire, la surface coupée a augmenté. Cela est due au fait que la personne qui est censée faire le contrôle sur terrain lui-même est corrompue. Aussi, les moyens d’intervention de l’administration sont insuffisants.
Impacts de déforestation
L’impact de la déforestation au niveau local est la perte des services écologiques offerts par les forêts et les écosystèmes s’y rattachant. Selon les constats des populations environnantes (Tableau 6), la déforestation pourrait entrainer d’importants effets néfastes sur la population notamment du point de vue économique par exemple la perte des moyens de subsistances.
L’abattage des forêts à Moramanga supprime les habitats naturels et menace les faunes présentes. La perte de forêt réduit également la disponibilité des ressources renouvelables telles que le bois, les plantes médicinales. Donc, la déforestation peut conduire à la réduction de la biodiversité.
A long terme, la déforestation peut avoir un impact plus étendu, ayant un effet sur le changement climatique. Ces changements sont plus difficiles à observer et anticiper que les effets locaux, car ils se déroulent sur une période plus longue et difficile à mesurer.
Enjeux de déforestation
Les espèces végétales: Les plantes médicinales (exemple : Ambora), les bois de construction (Palissandre), les bois précieux (Pandanus), les bois dur (varongo) sont devenues rares.
Les espèces animales: puisque les forêts fournissent des habitats et protection pour quelques animaux comme les Lémuriens, la déforestation peut causer leur extinction.
Les sols: la déforestation favorise la dégradation du sol et les glissements de terrains. Ceux-ci sont dus à l’abondance des pluies dans cette zone. Aussi, la faute des racines d’arbres ne retient plus le sol.
L’eau : les forêts participent activement au cycle de l’eau. Leurs racines vont chercher l’eau à la profondeur et facilitent l’infiltration des pluies. Aujourd’hui, à cause de la déforestation, l’obtention de l’eau dans ce district est difficile. Les sources d’eau se tarissent.
L’homme: les forêts fournissent des emplois, par la déforestation il y a perte de service. Les sources de revenue sont donc perdues.
Capacité
La capacité est la combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d’une communauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent atteindre des objectifs fixés [20].
Dans les communes de Moramanga, il existe une reforestation au niveau des stations forestières. Comme dans les Aires Protégées sous la protection de MNP (Madagascar
National Parks), VOI (Vondron’ Olona Ifotony) ou COBA (Communauté de Base) et d’autres associations comme Association Mitsinjo (Figure 6).
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Table des matières
LISTES DES TABLEAUX, FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE I: GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1.Généralités
I.1.1.Forêt
I.1.2.Déforestation
I.1.3.Risque
a. Définition
b. Risques liés à la déforestation
c. Analyse des risques
I.2.Présentation de la zone d’étude
I.2.1. Zone à étudier
CHAPITRE II: METHODOLOGIEET MATERIELS UTILISES
II.1. Méthode d’approche
II.1.1.Collecte des données
a. Recherche documentaire
b. Enquête sur terrain
II.1.2. Cartographie des zones à risques
a. Analyse des données
b. Analyse de vulnérabilité
c. Cartographie des zones à risques
II.2. Matériels utilisés
II.2.1. Données utilisées
II.2.2. Logiciels
CHAPITRE III: RESULTATS, DISCUSSIONS et RECOMMANDATIONS
III.1. Résultats et discussions
III. 1.1. Vulnérabilité à la déforestation
a. Causes de déforestation
Répartition de la population enquêtée
Récapitulatif des causes de déforestation selon les enquêtés
Facteurs favorisant la déforestation
b. Etat des forêts
Evolution de la couverture forestière
c. Impacts de déforestation
d. Enjeux de déforestation
e. Capacité
III. 1.2. Carte des zones à risques
a. Taux de déforestation
b. Disparition totale des forêts
c. Zones à risque
III.2. Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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