Réaménagement du jardin Kennedy dans le centre-ville de Brest

Au fil du temps, la notion « d’espace public » s’est vu attribuer différentes définitions, selon les périodes historiques ou selon les acteurs qui l’emploie. Mais d’une manière générale, on peut le caractériser par des espaces non bâtis. Selon le sociologue LUCEAU, c’est un « espace vertueux de la citoyenneté », un « espace commun ». Pour lui, c’est aussi un lieu de coprésence et d’hétérogénéité. Quant à Jacques LEVY, géographe et urbaniste, il insiste sur l’accessibilité et le politique, qu’il assimile à la civilité, qui est cette manière d’être en ville. La fonction et le besoin d’espaces verts pour les habitants a énormément évolué au cours du temps. Autrefois, les parcs et jardins occupaient une place minime au sein des villes. Puis, au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, ils sont sortis des domaines privés des châteaux. A Brest, le premier parc public fut inauguré en 1769. Il avait alors une fonction de promenade avec vue sur le port en contrebas. Mais il ne ressemblait pas aux jardins publics actuels, à cause du peu d’aménagements mis en place. Au cours du temps, « de simples promenades, on tend progressivement à des parcs aménagés pour des usages de plus en plus nombreux »  . On observe alors un « retour vers une «nature» aménagée au fur et à mesure que la ville s’étend et artificialise son environnement, jeux  d’enfants ou d’adolescents… ». Les espaces verts actuels se veulent ludiques et sont un lieu de sociabilité.

Le jardin Kennedy est un espace public fort en atouts, de par les installations qu’il contient, ou par sa situation géographique avantageuse. En effet, il est situé à un endroit stratégique du centre-ville de Brest : la gare ferroviaire et routière. Cette dernière est à la fois un lieu de passage et d’attente. C’est donc important pour les voyageurs de trouver un espace comme le jardin Kennedy à proximité. Malgré son potentiel, ce lieu ne semble pas être pleinement exploité, c’est en effet un lieu vieillissant. En dépit des moyens mis en œuvre pour le remettre au goût du jour, le jardin Kennedy est tout de même peu adapté aux besoins des usagers, qui se font rares. L’objectif de la ville de Brest a toujours été de « réussir à ouvrir les jardins sur l’urbain, que cela fasse un tout. Avec l’ambition de répondre aux attentes et aux besoins des citadins ».

Les espaces verts

La définition 

La signification des espaces verts diffère selon les acteurs. Différentes définitions peuvent donc s’appliquer. Le terme est apparu pour la première fois en 1925  . Depuis cette époque, l’appellation a beaucoup évoluée. En effet, après la guerre, les espaces verts étaient simplement des éléments comme des pelouses, qui accompagnaient le bâti. Ils étaient principalement présents près des grands ensembles. Ils étaient utilisés de manière simpliste, en guise d’accompagnement. De nos jours, ces espaces sont mis en place pour accueillir du public. A l’heure du développement durable, ce sont aussi des poumons verts dans les centres urbains.

Ces espaces verts existent sous différentes formes au sein de la ville. L’Association des Ingénieurs Territoriaux de France (AITF) a conçu, en 1995, une typologie des espaces verts. On y trouve les parcs, les squares et les jardins. En effet, les espaces verts peuvent être décrit comme des lieux qui comprennent les « parcs, jardins, espaces boisés ou cultivés, publics ou privés, dans les zones urbaines, périurbaines ou rurales » . En 1996, Françoise CHOAY et Pierre MERLIN déclarent qu’ils correspondent à un « espace végétalisé, privé ou public, localisé à l’intérieur des zones urbaines ou urbanisables, et faisant l’objet d’une classification en typologie ». Les espaces verts représentent donc l’ensemble des espaces végétalisés urbains, à urbaniser ainsi que ruraux d’une commune. Ces lieux peuvent être privés ou publics.

Les parcs, squares et jardins publics 

Le terme d’ « espace vert » désigne plusieurs types de lieux, comme les parcs, les jardins ou encore les squares qui sont des espaces publics mais pouvant être soumis à des horaires spécifiques.

Pour plus de précision, certains acteurs préfèrent utiliser ces termes plus précis pour parler des espaces verts. La distinction entre les parcs et les jardins n’est pas aisée. Tout comme la notion d’ « espace vert », leur définition varie selon les acteurs. Mais un premier critère de distinction peut être la taille de ces deux espaces. En effet, les parcs sont plus grands que les jardins. De plus, ils sont aménagés différemment ; le parc ayant une structure végétale se voulant plus naturelle.

Il est encore moins aisé de différencier les jardins et les squares. En effet, ces deux notions sont tous deux des lieux de détente. Mais on assimile en plus le square à la fonction de rencontre. Dans le cadre de ce projet, nous nous intéresserons plus précisément au jardin. Selon Caroline MOLLIE-STEFULESCO, ce dernier est « un espace aménagé comportant un choix de végétaux dont la disposition, la culture et l’entretien obéissent à des intentions de raffinement ». Le Dictionnaire des Jardins et Paysages, précise que le jardin est « un lieu de promenade accessible à tous ».

Ainsi, le jardin Kennedy, qui sera mon terrain d’étude, peut être considéré comme un lieu de détente. C’est aussi un lieu de promenade car il est accessible à tous et sa situation géographique et son agencement en font un lieu de passage. Enfin, il est également ludique, de par les équipements qu’il contient.

Présentation et analyse de la zone urbaine dans son quartier 

Présentation de Brest 

Brest est une commune située dans le nord Finistère (29), en Bretagne [Fig. 1]. Se trouvant au bord de la mer, cette préfecture maritime est le deuxième port militaire français après Toulon, ce qui lui a valu d’être une cible stratégique pendant la seconde guerre mondiale. Ayant subie de lourds bombardements, la ville de Brest fut partiellement détruite. Aujourd’hui, il reste très peu de monuments historiques et les constructions de la ville datent principalement de l’après-guerre.

Sa population totale est d’environ 140 547 habitants (en 2011) pour une superficie de 49,51km².

La ville de Brest a pour maire le socialiste François CUILLANDRE depuis 2001. Il est aussi le Président de l’ancienne Communauté Urbaine de Brest (CUB) créée en 1973 et qui rassemble aujourd’hui huit communes. Grâce à des projets ambitieux comme le développement d’une ligne de tramway, l’agrandissement du polder pour en faire un site de fabrication d’hydroliennes ; la ville a pu devenir Brest Métropole depuis le 1er janvier 2015. Son statut de métropole lui permet d’exercer de nombreuses compétences, qui concernent notamment le développement et l’aménagement, l’habitat, mais aussi la protection et la mise en valeur de l’environnement.

En février 2014, l’organisation professionnelle l’Unep – Les entreprises du paysage a élaboré un palmarès des villes les plus vertes de France suivant plusieurs catégories. Brest est arrivé en troisième position concernant l’accessibilité du patrimoine vert au public. Les indicateurs pris en compte étaient le nombre de mètres carrés d’espaces verts par habitant, le nombre d’arbres par habitant, le nombre d’arbres classés et les infrastructures vertes. Un des points forts de la ville est sa rade et ses ports [Fig. 2] et sa ceinture verte et bleue de plus de 4 000 ha.

De plus, Brest est reconnue comme étant une ville fleurie car elle a reçu le label « Villes et Villages Fleuris » avec quatre fleurs sur quatre.

L’urbanisme du centre-ville de Brest

L’après-guerre 

Durant la seconde guerre mondiale, la ville de Brest a été lourdement bombardée par les Allemands et les Alliés. Elle a été détruite à 70%. Sur les 16 500 bâtiments existants d’avant-guerre, près de 5 000 ont été totalement détruits et autant ont été endommagés. A cette période, Brest comptait seulement trois hectares d’espaces verts. La reconstruction s’est déroulée pendant une dizaine d’années et s’est effectuée sur les ruines de l’ancienne ville. L’urgence était de faire disparaître les baraques du centre-ville en proposant des logements décents aux brestois. Le quartier du centre-ville a été reconstruit à partir du plan de l’urbaniste et architecte Jean-Baptiste MATHON adopté en 1948. Il a auparavant élaboré un PRA. Influencé par le courant hygiéniste, il va aérer l’espace en enlevant les remparts de la ville intra-muros. Il va également conserver les formes géométriques utilisées par Vauban pour le château de Brest situé en bas du centre-ville.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Les espaces verts
I. La définition
II. Les parcs, squares et jardins publics
Partie 2 : Présentation et analyse de la zone urbaine dans son quartier
I. Présentation de Brest
II. L’urbanisme du centre-ville de Brest
1. L’après-guerre
2. Des années 1960 à aujourd’hui
III. Présentation du jardin Kennedy
1. Description du lieu
a) A l’échelle de la ville
b) A l’échelle du centre-ville
c) Au sein du jardin
2. L’aspect juridique
a) La situation générale
b) L’AMVAP
Partie 3 : Les enjeux
I. La visibilité et l’attractivité
II. La mise en valeur du patrimoine naturel
1. En relation avec la ville et la mer
2. Au sein du jardin
Partie 4 : Les propositions d’aménagement
I. La visibilité et l’attractivité
1. Rendre le parc plus voyant de l’extérieur et rénover le skate parc
2. Eclairer le parc
3. Créer une continuité avec la gare
a) Aménagement d’une place
b) Modification de la circulation
II. La mise en valeur du patrimoine naturel
1. Végétaliser davantage la place
2. Développer les trames verte et bleue
Conclusion
Bibliographie

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