Réaménagement de la place de la gare d’Amiens

Une ville au cœur d’un large réseau autoroutier et ferroviaire

  La position géostratégique de l’agglomération d’Amiens, au cœur d’un nœud autoroutier et d’une importante étoile ferroviaire est un atout majeur pour son développement. Amiens est un nœud d’axes de communication entre : l’Ile de France et le nord de la France, la Normandie et le Benelux et la France et le Royaume-Uni. Amiens est accessible de deux manières différentes qui sont la route et le train. En effet, la ville est située au croisement des autoroutes A16 (Paris CalaisLondres), A1 (Paris-Lille-Bruxelles) et A29 (Saint-Quentin-Amiens Le Havre). Le réseau routier possède une structure dite en étoile. Les principales routes nationales sont la RN1 (Paris-Beauvais-Amiens Abbeville), la RN25 (AmiensArras) et la RN29 (Le Havre-Amiens-St Quentin). En outre, la commune est ceinturée par la rocade, mais aussi par des boulevards extérieurs qui délimitent les faubourgs et enfin, par des boulevards intérieurs qui bordent le centre-ville. La ville est desservie par les trains TER (liaisons Amiens-Rouen-Rive-Droite, Calais-Ville, Lille-Flandres, Reims, Compiègne et Paris-Nord), mais aussi par les Corails Intercités Grandes Lignes, en provenance de Boulogne et Paris. En revanche Amiens n’est pas desservie par le TGV. En effet, la gare TGV HautePicardie se trouve à Ablaincourt-Pressoir, à environ 45 km d’Amiens et une liaison bus existe entre les deux gares. L’arrivée du TGV dans la ville d’Amiens est un projet qui devrait voir le jour d’ici à l’année 2016. Il existe cinq gares proches ou dans la ville d’Amiens:
– la gare d’Amiens, gare principale, dite « gare du Nord » ou « gare La Vallée »
– la gare de Longueau, située à 5km d’Amiens
– la gare Saint-Roch (gare de la Somme)
– la gare de Montières, gare affectée au trafic du fret et qui ne dessert que la zone industrielle d’Amiens
– la gare TGV Haute Picardie, très excentrée, qui permet l’accès au réseau TGV et est desservie par des autocars.
Il existe un aéroport à Amiens-Glisy, qui se situe à 10 km à l’est de la ville. Nous pouvons également mentionner l’aéroport Beauvais-Le Tillé et l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, accessibles par navettes depuis la ville d’Amiens. En outre, Amiens est située à 160 km de Calais, d’où part le Shuttle, qui permet de relier la ville à la Grande-Bretagne par le Tunnel sous la Manche.

Amiens : d’hier à aujourd’hui

   C’est au XIXème siècle que l’urbanisation de la ville s’est sensiblement accrue, par le développement de l’industrie textile, alimenté par l’exode rural et l’arrivée du chemin de fer en 1846. La destruction des fortifications a permis le lotissement de vastes faubourgs, comme le quartier Henriville, ou le faubourg Noyon. Ceux-ci se caractérisent par leurs maisons de briques bourgeoises ou ouvrières, qui donnent à Amiens une physionomie particulière et recherchée par les habitants et les touristes. La première guerre mondiale, avec la bataille de la Somme en 1916, mais aussi les bombardements allemands de 1940, qui causèrent la destruction des deux tiers du centre-ville, ont fortement éprouvé la ville. Par ailleurs, après le grand incendie de 1940, la reconstruction générale du centre-ville est confiée à l’architecte Pierre Dufau, qui établit le nouveau plan d’urbanisme. Celui ci se caractérise par l’élargissement des rues et la création de vastes places, comme celle de l’Hôtel de ville, par exemple. P. Dufau fait appel, entre autres, à Auguste Perret qui construit sa tour, mais aussi l’ensemble de la gare. La tour Perret, fut longtemps le plus haut gratte ciel d’Europe, avec 104 mètres de hauteur. De surcroît, le récent « rafraîchissement » de la place de la gare, en 2006, a conduit l’architecte C. Vasconi, à poser un cube de verre au sommet de la tour, l’élevant un peu plus.L’ensemble de la gare est tout à fait caractéristique des constructions d’Auguste Perret, dont le nom fait notamment référence au centre-ville du Havre dont il est l’architecte. Le centre-ville du Havre  est inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité depuis 2005. Il se compose de logements et de bâtiments civils, commerciaux, administratifs ou encore religieux. Son architecture est similaire à celle de l’ensemble de la gare d’Amiens. Aujourd’hui, la ville d’Amiens se veut dynamique et dans l’air du temps. Un schéma de cohérence territoriale (SCOT) a ainsi été mis en place. Il est la « traduction concrète des engagements pris pour l’avenir ». Cela entre dans le cadre du projet du « Grand Amiénois », qui espère faire d’Amiens une métropole Européenne. Il s’agit donc d’élargir l’agglomération amiénoise à un territoire plus vaste, appelé le Grand Amiénois. Ce territoire s’étend sur 53% de la superficie totale du département de la Somme, soit 3000 km² et il regroupe 60% de sa population. Douze intercommunalités en font partie, ce qui représente 337000 habitants au total. Cependant, Amiens concentre 70% des emplois et 73% des actifs qui se rendent quotidiennement à Amiens dans le cadre de leur travail, sont du Grand Amiénois Ainsi, la proximité de l’agglomération amiénoise et les nombreuses dessertes routières, autoroutières et ferroviaires que nous venons de décrire, vont garantir un plus grand dynamisme économique de la zone. En outre, ils assureront une augmentation des offres d’équipement et de services.

Un mauvais accès à la gare pour les piétons et les véhicules

   La gare située à quelques pas de l’entrée du centre-ville représente un lieu portail de la ville, c’est pourquoi la place Alphonse Fiquet doit relier la gare au centre-ville de la meilleure façon possible. En effet, elle doit constituer un lieu de transition qui invite la population à se rendre au cœur de la ville. Or, cet aspect n’a pas été suffisamment développé lors de la réalisation des travaux sur la place, relatifs au projet de ZAC. Ainsi, il serait judicieux de créer une continuité entre le centre-ville et la place, peut-être en utilisant le même type de matériaux, ou via les structures mises en place qui inciteraient davantage les usagers à se diriger vers le centre.  Les réponses au questionnaire nous indiquent que 37% de la population juge non fonctionnelle l’organisation de la place. De plus, certaines personnes ont précisé qu’elles souhaiteraient fréquenter un espace plus sécurisé. Comme on le voit sur la photo ci-dessus, la place de la gare est séparée du centre par le boulevard de Belfort où circulent voitures et transports en commun. L’accès à la gare pour les piétons venant du centre se fait donc par un passage clouté situé à droite sur la photo, du coté Ouest de la place. Ici, le bâtiment, constituant le soubassement de la tour Perret, accompagne le cheminement des usagers jusqu’à la place, grâce à sa construction en courbe et à son implantation légèrement reculée. En revanche pour les personnes venant du côté du cinéma, il n’y a pas de passage piéton. Les usagers sont donc obligés de traverser la voie des bus, ce qui peut-être dangereux. Il faudrait donc prévoir un passage sécurisé à ce niveau (voir photo ci-dessous).

Un manque d’espaces verts et de mobilier urbain à combler

   Les remarques recueillies dans le questionnaire concernent également l’esthétique de la place. Seulement 57% des sondés pensent que l’aménagement actuel de la place est esthétique. Dans un premier temps, évoquons le problème de la verrière, que nous avons soulevé dans les points II. 1. b, c et d. Rappelons les inconvénients mis en exergue. La verrière assombrit la place et empêche son ensoleillement. De plus, elle concentre la chaleur l’été, et favorise les rafales de vent l’hiver. Elle plonge également dans l’ombre les habitations situées tout autour de la place. Une des principales conséquences de cet inconvénient est l’augmentation des factures en chauffage l’hiver. Il importe également de prendre en compte les coûts de nettoyage qu’elle engendre pour la ville et les nuisances sonores qu’elle provoque pour la population, notamment en tant de pluie, qui résonne sur les grands panneaux de verre. Enfin, rappelons que l’aspect général de l’ensemble ne satisfait pas la majorité, peu convaincue par les grands poteaux de fer et les plaques en verre de couleur gris-vert, plutôt tristes. Les amiénois critiquent, en des termes assez durs, l’aspect « froid, minéral, sans âme » du projet.D’après les riverains, « le jet d’eau est jugé insuffisant pour humaniser la place» . En effet, la fontaine située au centre de la place, en contrebas de l’entrée de la gare, a des dimensions qui semblent trop petites par rapport à la surface totale de la place. De plus, elle n’a pas de réel encadrement et les passants ne peuvent s’assoir autour que d’un seul côté. La fontaine se résume, en définitive, à un carré de béton gris, d’où surgissent çà et là quelques jets d’eau. Les éclairages diffusent une lumière blanche plutôt froide et les spots verts disposés autour de la place donnent un sentiment peu chaleureux. La sondés dénoncent également le manque d’arbres et d’espace verts. Telle qu’elle est, la place est grise et manque de quelques touches de verdure. Ainsi, elle ne donne pas envie de s’arrêter. Dans cette optique, certains usagers proposent l’idée de plantes grimpantes autour des poteaux maintenant la structure de la verrière. Les quelques arbres longeant le boulevard d’Alsace-Lorraine sont peu cohérents avec les proportions de l’espace de la place. C’est en fait l’inconvénient du mobilier urbain choisit pour cette place. Chaque élément est trop discret et mal proportionné. Les riverains recherchent principalement un espace piétonnier. En effet, 90% des personnes interrogées préfèrent l’espace tel qu’il est aujourd’hui, plutôt que l’ancien parking qui recouvrait tout le parvis de la gare avant les travaux de 2006. Cet espace doit répondre aux besoins des voyageurs de stationner (à courte ou longue durée), d’atteindre la gare facilement et de pouvoir obtenir un taxi quand ils en sortent avec leurs bagages. Cet espace doit être plus agréable à fréquenter, et pas uniquement pour les voyageurs. Au total, 93,3% de la population questionnée serait d’accord pour un réaménagement de la place comprenant plus de stationnements, d’espaces verts et d’animations.

Création d’un jardin paysager et d’une nouvelle fontaine

    Dans un second temps, il faudrait animer la place, en l’humanisant et en la rendant plus chaleureuse. L’idée serait de créer un jardin paysager au centre de la place, avec un large passage au milieu pour pouvoir accéder aux quais facilement, même avec des bagages. Il faudrait imaginer des passages et allées, le long desquels on trouverait des bancs, des poubelles et des petites fontaines à eau potable. Le jardin serait constitué de parterres de fleurs, d’arbres et de buissons en tout genre. Il bénéficierait d’un nouvel éclairage, plus doux que l’ancien et avec différentes nuances de couleurs afin d’éviter l’atmosphère froide dégagée par les lumières blanches actuelles. Nous pourrions également installer un éclairage haut (grand lampadaire) et un éclairage bas, plus proche des piétons. En descendant au cœur de la place, les usagers pourraient se retrouver entourés de verdure et profiter d’une belle fontaine circulaire. La fontaine actuelle est de forme carrée, sans rebord sur lequel s’assoir et d’aspect plutôt triste. La nouvelle serait ronde, avec une structure à deux étages, avec un rebord en pierre, sur lequel les passants pourraient s’installer pour profiter du soleil en été, par exemple. La présence d’un kiosque à journaux près de l’entrée des quais pourrait profiter aux voyageurs attendant le train, tout comme aux passants se promenant dans le parc.

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Table des matières

Introduction
I. Présentation de la ville d’Amiens
1. Localisation géographique et population
2. Une ville au cœur d’un large réseau autoroutier et ferroviaire
3. Amiens : d’hier à aujourd’hui
4. Le projet de ZAC Gare La Vallée
II. La place de la gare d’Amiens
1. Présentation de la zone 
a. Repères géographiques
b. La gare et son récent réaménagement contesté
c. Une mise en valeur de la zone contestée
d. Regard politique sur la question
2. Enquête auprès des usagers
3. Un espace à repenser
a. Un mauvais accès à la gare pour les piétons et les véhicules
b. Un manque de stationnement évident
c. Une requalification de la place à définir
i. Les usages de la place
ii. Un manque d’attractivité évident
iii. Un lieu propice à la délinquance
d. Un manque d’espaces verts et de mobilier urbain à combler
III. Propositions d’aménagements
1. Enjeux, objectifs et acteurs mis en jeu
a. Les enjeux posés
b. Les objectifs suivis
c. Les acteurs
2. Mise en place d’un nouveau parc de stationnement
a. Installation d’un nouveau parking et amélioration des accès
b. Installation de nouveaux dépose-minute et dépose-taxis
c. Mise en place d’un nouveau concept de stationnement
3. Création d’un jardin paysager et d’une nouvelle fontaine
4. Un changement d’atmosphère pour la place
Conclusion
Bibliographie
Ouvrages
Rapports
Sites Internet
Tables des illustrations
Annexes
QUESTIONNAIRE
ARTICLE 1
ARTICLE 2

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