Réalisation et description de la tomodensitométrie
Anatomie de la vessie
La vessie est un organe musculo-membraneux, intermédiaire aux uretères et à l’urètre ; et dans lequel l’urine, secrétée de façon continue par les reins, s’accumule et séjourne dans l’intervalle des mictions. Sa souffrance retentie souvent non seulement sur les uretères et sur les reins, mais aussi sur l’urètre. La vessie est située chez la femme en avant de l’utérus et du vagin, et au dessus du diaphragme pelvien. Elle est piriforme et présente ¾ Un corps globuleux à l’état de réplétion, et aplati à l’état de vacuité. Il présente une face supérieure et deux faces inféro-latérales. ¾ Un apex antérieur, un fundus postérieur (ou base) et un col se continuant par l’urètre (voire figure 5). Vide, elle mesure environ 6cm de longueur et 5 cm de largeur. Pleine, la vessie double ses dimensions. La capacité vésicale chez la femme est plus importante que chez l’homme. La vessie est un organe bien maintenu ; à l’exception de sa partie supérieure qui est libre et permet sa distension. A la cystoscopie, sur un fond jaune brillant transparait le réseau vasculaire, très ténu et irrégulièrement disposé, autour du col, les vaisseaux prennent une disposition radiée. La base présente deux régions le trigone vésical et la fosse rétro-trigonale : ¾ Trigone vésical : constitue, par la prédominance habituelle des lésions à son niveau ; la zone pathologique de la vessie. Il revêt la forme d’un triangle limité par l’ostium urétral interne en avant et en bas et les ostium urétériques, en arrière et latéralement. ¾ Fosse rétro-trigonale : située derrière le trigone, sa profondeur s’accentue avec l’âge.
Clinique
Signes fonctionnels ¾ Métrorragies provoquées : très suspectes ; ce sont des pertes sanguines peu abondantes déclenchées par les rapports ou par la toilette. Ces hémorragies se répètent et c’est ce caractère, plus que l’abondance, qui inquiète la malade. ¾ Métrorragies post-ménopausiques : font évoquer le cancer de l’endomètre mais il faut se souvenir que le cancer du col représente encore la cause la plus fréquente des métrorragies post-ménopausiques. ¾ Les leucorrhées : souvent fétides striées de sang. Le cancer du col utérin peut être révélé par d’autres symptômes, comme les douleurs pelviennes, les troubles urinaires (hématurie, pollakiurie, cystite), les troubles rectaux (épreinte, ténesme, faux besoin), dyspareunie, œdème ou une thrombose des membres inférieurs, qui ne se voient habituellement que dans les formes avancées ou des signes généraux (anorexie, anémie, fièvre, amaigrissement). Une minorité des patientes reste asymptomatique même dans certaines formes avancées [15, 17, 18]. 3-2. L’examen au spéculum (voire figure 6) Il permettra de mettre en évidence un cancer invasif sous les formes suivantes : – un bourgeon – une ulcération – un gros col – un col parfaitement normal car le cancer débute au niveau de l’endocol d’où la nécessitée de faire un frottis cervicovaginal. (Voire figures 6). Place de la cystoscopie dans la classification du cancer du col utérin – 37 – 3-3. Le toucher vaginal Il retrouve la lésion, bourgeon ou ulcération, précise son induration et sa taille, il est surtout utile pour le bilan d’extension. La biopsie de la lésion est l’examen clé du diagnostic et confirme le caractère invasif du cancer, sont type histologique et son grade de différenciation [18,19]. 4. Histoire naturelle du cancer du col Le cancer du col est le plus souvent d’évolution latente, reste intra épithélial pendant environ une dizaine d’années avant de devenir un carcinome [20]. Il ne s’agit pratiquement jamais d’une maladie générale d’emblée. Le plus souvent, il s’agit pendant longtemps d’une maladie locorégionale, l’extension en dehors du pelvis ne survient que tardivement [21]. L’extension locorégionale Le cancer du col utérin prend naissance au niveau de la zone de jonction cylindrosquameuse, se propage vers l’endocol et l’exocol. La tumeur en dépassant les limites du col peut envahir le paramètre, le vagin, le corps utérin et à un stade avancé les organes pelviens, vessie et/ou rectum (voire figure 7). • Extension paramétriale [20]: Il s’agit le plus souvent d’une invasion par voie lymphatique, et plus rarement d’une extension directe de proche en proche. • Extension au vagin [20,21]: Elle peut se faire de façon contiguë par extension directe ou discontinue sous forme de foyers isolés se développant par l’intermédiaire des vaisseaux lymphatiques. Place de la cystoscopie dans la classification du cancer du col utérin – 38 – L’extension vers le vagin est assez fréquente et assez souvent associée à une infiltration des paramètres. • Extension au corps utérin [20,21] Elle est plus rare, se fait le plus souvent par extension directe de la tumeur au chorion cervical et au myomètre. • Extension à la vessie et/ou rectum [21,20] Elle se fait dans un plan sagittal en avant vers la vessie, en arrière vers le rectum. L’atteinte vésicale est plus précoce que l’atteinte rectale et urétérale, s’effectue plus souvent par voie lymphatique. La FIGO a proposé une classification clinique du cancer du col utérin basée sur les résultats obtenus par l’examen clinique, la colposcopie, les biopsies des lésions, la radiographie du thorax, la cystoscopie, la sigmoïdoscopie, l’urographie intraveineuse (UIV) et le lavement baryté. Cette classification est détaillée dans le tableau I [22-24].
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Table des matières
INTRODUCTION
RAPPELS
I- Rappel anatomique
II- Rappel clinique
III- Cystoscopie description et réalisation
IV- Réalisation et description de la tomodensitométrie
V- Réalisation et description de l’échographie
PATIENTES ET METHODES
I- Type d’étude
II- Population de l’étude
III- Variables étudiées
IV- Collecte des données
V- Saisie et analyse
RESULTATS
I- Profil épidémiologique
1- Age
2- Gestité et parité
II- Motif d’hospitalisation
1- En gynécologie
2-En urologie
III- Etude clinique-
1- Etat géneral
2- Toucher vaginal
3- Toucher rectal
4- Stade clinique initial
IV- Bilan d’extension
1- Echographie vésicale et rénale
2- TDM pelvienne
3- Classification radiologique
4- Cystoscopie
V-Examens biologiques
1- Fonction rénale
2- Examen cytobactériologique des urines
VI- Anatomopathologie de la lésion gynécologique
VII- Prise en charge thérapeutique
1- Chirurgie
2- Chimiothérapie et radiothérapie
VIII- Etude analytique et confrontation des résultats
1- Extension vésicale
2- La VPP de la TDM et de l’échographie pour détecter l’atteinte vésicale
3- La VPN de la TDM et de l’échographie pour détecter l’atteinte vésicale
4- La sensibilité de la TDM et de l’échographie pour détecter l’atteinte vésicale
5- La spécificité de la TDM et de l’échographie pour détecter l’atteinte vésicale
6- La fiabilité de la TDM et de l’échographie pour détecter l’atteinte vésicale
IX- Résumé des résultats analytiques
DISCUSSION
I- Classification FIGO
1- Limites de la classification FIGO
2- Réalisation des examens recommandés par la FIGO
II- Rôle de la cystoscopie dans le cancer du col utérin
1- Fréquence de la réalisation de la cystoscopie
2- Rôle de la cystoscopie dans la mise en évidence de l’envahissement vésical par
le cancer du col utérin
III-Rôle de l’échographie abdominopelvienne dans le cancer du col utérin
1- Apport de l’échographie dans le cancer du col utérin
2- Rôle de l’échographie dans la détection de l’atteinte vésicale
IV- Rôle de la TDM dans le cancer du col utérin
1- Apport de la TDM dans le cancer du col utérin
2- L’apport de la TDM dans la détection de l’envahissement vésical par le cancer du
col utérin
V- Place des autres examens
1- Place de l’IRM
2- Place de l’échographie transvaginale
VI- Recommandation
CONCLUSION
RESUMES
ANNEXE
BIBLLLIIIOGRAPHIE
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