REALISATION DES INFRASTRUCTURES ET ANALYSES DE L’EAU POUR UN SYSTEME AEPG

Dotation

                    D’après l’enquête, l’estimation de besoin en eau est délicate, car ceux-ci peuvent varier d’une région à l’autre, ou même au sein de la même agglomération en fonction du temps (heure de pointe, jour de pointe,…) cette estimation en eau dépend des plusieurs facteurs (l’augmentation de la population, équipement sanitaire, niveau de la population, ….) En effet, c’est l’évaluation de la consommation journalière moyenne d’un homme pour chaque type d’agglomération, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui la dotation. Celle-ci n’est pas attribué seulement à l’être humain mais aussi aux animaux domestiques (bovins, volailles, …) et aux équipements de proximités (écoles, hôpitaux), son unité est variable selon les consommateurs.

Réservoir

                      Le réservoir sert à stocker temporairement l’eau potable en attendant sa distribution. Dans un circuit de distribution d’eau, le réservoir d’eau est utilisé pour garantir, permanence la disponibilité d’eau dans tout le circuit de distribution. Mais aussi d’assurer la mise sous pression de ce circuit. Pour le cas de fokontany d’Ambolotarabe, le réservoir est placé à 1600 m après la source dont l’altitude est de 956 m avec 47°10’10,0’’ de longitude Est et de 17°53’51,3’’ de latitude Sud. Ce réservoir est de type semi-enterré avec une forme cylindrique.

Réseau de distribution

               Le réseau de distribution sert à repartir l’eau vers les points de distribution (bornes fontaines et bloc sanitaire). Il est constitué d’un ensemble de canalisations en PEHD, enterrées dans le sol, comprenant des pièces particulières destinées à faciliter l’entretien (raccords, vannes, ventouses, regard) (4). Ici, dans notre étude, il s’agit d’un réseau de forme arborescent. Un réseau constitué de branches qui se séparent pour aller vers les points d’eau.
Bornes Fontaines Ce sont les points d’eau publics, qui desservent les habitants d’Ambolotarabe. Elles comptent en totale 11, et c’est elles qui terminent le branchement du réseau. Elles ont donc un grand débit. Du point de vue génie civil, une borne fontaine est constituée (5) :
 d’un radier en béton ordinaire avec chape ;
 d’une canalisation d’évacuation en PVC fixée au niveau de ce radier ;
 d’un regard à vanne disposant d’un robinet vanne d’arrêt pour la commande des eaux avant le robinet de puisage ;
 d’un corps de borne fontaine en béton ordinaire, constituant la superstructure de l’ouvrage. Il encastre la canalisation d’amenée d’eau et le manchon permettant de fixer le robinet de puisage ;
 d’une clôture, un portail d’entrée ;
 d’une couverture de sol avec des graviers tout autour.
La principale qualité requise pour une borne fontaine, c’est la solidité, pour résister à un usage intense et peu soigneux.
Blocs Sanitaires Trois blocs sanitaires sont construits par les équipes de l’Association Manorintsoa. Les deux placés dans les deux établissements, EPP et CEG et le troisième dans placé à l’hôpital. Ces blocs sanitaires comporte chacun un douche, un pissoir et 3 latrines, dont une pour garçons, une pour fille et une pour les handicapes.
Remarque : Accessoires : Il entre sous la dénomination d’accessoire toute pièce montée sur le réseau des conduites : les tés, les vannes,… ceux-ci sont généralement identifiés par deux éléments : le PN et la DN (6).
 Les vannes de sectionnement : appelées aussi robinet-vanne, elles servent à isoler les différents tronçons du réseau lors d’une réparation sur l’un d’entre eux, en tournant un vis qui abaisse ou élève verticalement, une sortie de lentille.
 Les coudes : ce sont des accessoires de déviation de la direction de circulation des eaux, ils existent de différents angles
 Les tés : accessoire en forme de « T » utilisé pour les raccordements des canalisations secondaires aux canalisations principales, son symbole est : Té DN X/Y Avec X est le DN de la conduite principale, Y est le DN de la conduite secondaire.
 Manchon : le manchon de plomberie est un raccord étanche qui permet de relier deux ou plusieurs tubes afin de permettre à tous de monter une installation de plomberie.
 Mamelon : c’est une pièce tubulaire courte, comportant un filetage male usiné à chacune de ses extrémités. Il permet l’assemblage de section des tuyauteries, de diamètre ou de matériaux différents.

Entretien technique des ouvrages

                L’entretien de l’ouvrage est important pour la protection du réseau AEP. Il existe 3 types d’entretien :
 Entretien préventif : permet d’assurer que la structure et l’installation d’eau pour qu’il ne tombe en panne. Par exemple durant la période de pluie, le TL ferme la vanne du réservoir pour éviter que la boue y entre.
 Entretien correctif : intervient lorsqu’il y a un problème au niveau de la production ou du réseau. Exemple lorsqu’on repère une petite fuite d’eau avant que celle-ci ne s’aggrave, ce qui peut éviter quelle dégâts ne prennent de proportion importante. Le TL le répare dans le plus bref détail.
 Entretien d’urgence : qui vise à rétablir le service de l’eau lors d’un arrêt total de la distribution. Cette situation survit surtout en cas d’absence d’entretien préventif ou lors de la rupture de canalisation. Dans ce contexte, le TL ne peut rien faire et fait appel à des techniciens expérimentés. Le TL vise à maintenir le bon fonctionnement du réseau. Il répare les fuites de conduite, lave le réservoir et peut aussi faire de nouveau fonctionner une BF en cas d’endommagement.

Solutions proposées

               Même si l’ouvrage à réaliser possède une station de traitement, il est nécessaire de traiter encore l’eau à domicile car la pollution de l’environnement durant le trajet entre le point d’eau jusqu’au domicile peut entrainer contamination de l’eau. A la campagne, la solution proposée pour traiter l’eau avant sa consommation est la désinfection (8). Elle permet d’éliminer les agents pathogènes dans l’eau. Dans le cas de désinfection chimique, solaire et par ultra-violet, l’efficacité du traitement sera réduite si l’eau contient une grande quantité de matière (solide ou organique) en suspension. Les différentes méthodes de désinfections adéquates dans le milieu rural sont :
 Ebullition : Faire bouillir l’eau est un moyen efficace pour tuer la majorité des pathogènes (la plupart étant tué à partir d’une température de 100°C). Si faire bouillir l’eau est une méthode facilement contrôlable (seules quelques minutes d’ébullition assurent la garantie d’une eau potable), son recours peut poser des difficultés, notamment lorsque les combustibles (bois, charbon, gaz…) sont rares ou trop onéreux pour les usagers.
 La désinfection solaire : on utilise l’énergie solaire pour détruire les éléments pathogènes présents dans l’eau. La méthode SODIS (Solar Water Disifection) propose d’exposer des bouteilles en plastiques remplies d’eau au soleil. La désinfection est assurée de deux manières : un traitement par radiation et un traitement thermique. Les ultra-violets présents dans le rayon solaire combiné à la hausse de température ont la capacité de détruire une grande partie des pathogènes présents dans l’eau. Afin d’optimiser le traitement, il est recommander de peindre les bouteilles en noir sur la moitié de leur surface, ou de les placer sur les surfaces réfléchissantes (par exemple toit en tôle). La durée d’exposition et de 6 heures minimum mais s’il y a la présence de pluie, l’exposition dure deux jours. L’efficacité de cette méthode dépend du rayonnement solaire. Une méthode simple et facile à manipuler pour la population du milieu rural.

CONCLUSION

                      Pour conclure, ce projet consiste à mettre en place le système d’adduction d’eau potable appropriée permettant de satisfaire les besoins en eau de la population du fokontany Ambolotarabe. L’eau est capté à partir de deux barrages de captage (mini-barrage et drain), une station de traitement, un reseau d’amené, un reservoir, et un reseau de distribution (bornes fontaines et blocs sanitaires). Cette installation d’AEP financé par Water Aïd a permis à cette localité, comptant 1159 d’habitants, d’accéder à l’eau potable, manquant depuis des années. Ceci associée à la sensibilisation de la population sur l’assainissement et l’hygiène, même en milieu rural, et sur l’entretien des infrastructures mises en place. De ce fait, l’incidence et la prévalence des maladies hydriques ont vu leurs taux diminués. On peut alors dire que ce projet a changé la vie de nombreuses personnes et a contribué au développement socioéconomique d’Ambolotarabe. Ce projet apportera des changements importants dans l’amélioration de la qualité de vie de la population de ce fokontany et contribuera à la réduction des maladies liées aux problèmes d’eau potable. La présence de cette infrastructure dans les villages d’Ambolotarabe surtout la borne fontaine constitue un atout important pour la communauté. La diminution du temps consacré à la corvée d’eau permet à la population surtout à la femme de se consacrer davantage à des tâches plus valorisantes, notamment aux activités génératrices de revenus. De plus, la participation des femmes au comité de gestion, leur donne plus de responsabilités et favorise leur épanouissement. Enfin, cette forme de participation active de la femme contribue également au changement de mentalité des hommes et renforce les dynamiques communautaires locales.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDES BIBLIOGRAPHIES ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I-1- Généralité
I-1-1- Présentation de l’Association Manorintsoa
I-1-2- Activités
I-1-3- Partenaires et financement
I-1-4- Organigramme
I-2- Présentation de la zone d’étude 
I-2-1- Localisation
I-2-2- Climat
I-2-3- Végétations et relief
I-2-4- Hydrographie
I-2-5- Démographie
I-2-6- Activités
I-2-7- Scolarisation
I-2-8- Santé
I-2-9- Assainissement et hygiène
PARTIE II : ETUDES TECHNIQUES ET CONSTRUCTIONS DES INFRASTRUCTURES POUR L’AEPG DE LA FOKONTANY AMBOLOTARABE
II-1- Etude et donné de base
II-1-1- Etude sur terrain
II-1-2- Besoin en eau de la population
II-2- Descriptions des ouvrages
II-2-1- Ouvrage de captage
II-2-2- Station de traitement
II-2-3- Réseaux d’amenée
II-2-4- Réservoir
II-2-5- Réseau de distribution
II-3- Calcul hydraulique et coût estimatif du projet
II-3-1- Calcul hydraulique
II-3-2- Coût estimatif du projet
PARTIE III : ANALYSES DE L’EAU, PERENNISATION DES RESEAUX AEPG ET PERSPECTIVES
III-1-Analyses de l’eau
III-1-1- Résultats et interprétations avant traitement
III-1-2- Traitement de l’eau des deux sources avant distribution
III-1-3- Résultats et interprétations après traitement
III-2- Pérennisation 
III-2-1- Gestion communautaire des systèmes AEP
III-2-2- Protection des ouvrages
III-3- Perspectives
III-3-1- Causes de la contamination de l’eau
III-3-2- Luttes contre la contamination de l’eau
III-3-3- Solutions proposées
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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