READAPTATION DE DAUPHINS CAPTIFS
Les infections respiratoires virales sont mal connues chez le Grand dauphin.
Le stress dû à la capture, au transport ou simplement à la captivité diminue les défenses immunitaires des animaux ainsi que l’action phagocytaire des macrophages alvéolaires, ce qui favorise ces infections.
Système tégumentaire
Chez T. truncatus, les atteintes cutanées représentent les problèmes majeurs auxquels seront confrontés les vétérinaires car d’une part l’apparence extérieure des animaux est perçue par le public comme étant le reflet des conditions d’élevage et de la qualité des soins qui sont prodigués aux animaux. D’autre part, toute lésion cutanée est une voie d’accès au développement de germes opportunistes pouvant provoquer de graves septicémies. Les brûlures de la peau et les lésions traumatiques (coupures, morsures ou abrasions) sont très fréquentes et la cicatrisation est ralentie du fait de la qualité de l’eau dans laquelle les dauphins vivent. Le bichlore, agent oxydant utilisé pour le traitement des eaux, fragilise la barrière cutanée des Odontocètes, composée de bactéries et de diatomées, favorisant ainsi l’installation et la multiplication des germes pathogènes (Bryden and Harrison, 1986; Dierauf and Gulland, 2001).
Le Rouget (Erysipelothrix rhusiopathiae) est une des maladies les plus fréquentes.
Cette bactérie Gram + est également présente chez les porcs, les moutons, les oiseaux, les rongeurs et l’homme. Plusieurs modalités de transmission ont été proposées. Le germe est présent dans le tube digestif et dans les muscles de 1% des poissons et peut survivre à la congélation pendant 30 jours. La mouche domestique peut abriter cette bactérie et pourrait ainsi contaminer le poisson avant sa distribution, ou agir directement au niveau de lésions cutanées des dauphins. Le personnel manipulant le poisson peut également jouer un rôle de réservoir ou de vecteur de ce germe ubiquitaire très résistant. Les pigeons sauvages et autres oiseaux sont aussi une source de contamination potentielle. Enfin la transmission horizontale à partir de dauphins infectés ou porteurs asymptomatiques semble possible, soit directement par contact de plaies, soit par l’intermédiaire d’insectes hématophages comme Stomoxys calcitrans. Au niveau clinique, il existe deux formes : une septicémique aiguë entrainant la mort en quelques heures ou quelques jours et une forme chronique moins grave pouvant s’accompagner de lésions cutanées caractéristiques. Un traitement antibiotique à base de pénicilline peut être efficace. La prévention repose sur la vaccination utilisant les vaccins commercialisés à destination des porcs (Dierauf and Gulland, 2001; Takagi et al., 1987; Thurman et al., 1983).
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Médecine Vétérinaire |
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : UN SITE ET UN PROJET DE TRANSITION VERS LA LIBERTE DE TURSIOPS TRUNCATUS CAPTIFS
A. L’ETANG DE BERRE, SITE DE READAPTATION DE DAUPHINS CAPTIFS
1. Le choix de l’étang de Berre
a. Une échappatoire pour des dauphins maltraités
b. Un étang en voie de réhabilitation
c. De multiples intérêts au niveau communautaire
2. Importance du canal du Rove
a. La réouverture du tunnel du Rove, une opportunité rare
a. Un canal de navigation désaffecté comme zone atelier
b. Avantages et inconvénients du site
3. Proposition de projet
a. Les étapes du protocole dans l’étang de Berre
b. Le suivi des dauphins libérés
c. Des interactions entre pêcheurs et dauphins
d. L’étude de faisabilité
B. L’ESPECE CONCERNEE PAR LE PROJET : LE GRAND DAUPHIN
1. Caractéristiques biologiques, anatomiques et éthologiques du Grand dauphin (Tursiops truncatus)
a. Phylogénie
b. Milieu de vie
c. Particularités anatomiques et physiologiques
d. Espérance de vie
e. Comportement social
f. Alimentation
g. Rythme de vie
2. Les contraintes de vie en milieu captif et les conséquences possibles sur le Grand dauphin
a. Milieu de vie imposé
b. Structure et interactions sociales
c. Interactions interspécifiques
d. Ressources alimentaires
e. Répertoire comportemental
f. Rythmes de vie
g. Pathologies et psychopathologie de la captivité
DEUXIEME PARTIE : LES DANGERS ABIOTIQUES : CONTAMINANTS ORGANIQUES ET METAUX LOURDS
A. ETUDE DES CONTAMINANTS DANS LE CANAL DU ROVE
1. Précisions sur le projet de réouverture du tunnel du Rove
2. L’échantillonnage
3. Résultats des analyses conduites par IDRA pour le GPMM concernant les métaux lourds et les contaminants organiques
a. Seuils d’interprétations
b. Concentrations dans les sédiments
c. Concentrations dans l’eau
4. Extrapolation des résultats – Étude de risque
1. Caractéristiques des dangers présents
b. Schéma conceptuel
c. Prédiction de la répartition des contaminants entre les sédiments, l’eau et les poissons du canal du Rove
B. EVALUATION DES RISQUES POUR LA SANTE DE TURSIOPS TRUNCATUS
1. Principe d’évaluation des risques
a. Quotient de danger
c. Valeurs toxicologiques de référence
2. Evaluation pour les PCB
3. Limite et incertitudes
a. Les concentrations en PCB dans les différents compartiments
b. Les VTRs pour T. truncatus
4. Conséquences pathologiques potentielles
a. Les métaux lourds
b. Les contaminants organiques
C. DISCUSSION
TROISIEME PARTIE: LES DANGERS BIOLOGIQUES, PATHOGENES DE LA FAUNE LOCALE
A. PATHOGENES APPORTES PAR LE MILIEU AQUATIQUE
1. Pathogènes apportés par les poissons
2. Les cyanobactéries
a. Origine, évolution et conséquences visibles dans le canal du Rove
b. Caractéristiques de Planktothrix agardhii
B. PATHOGENES APPORTES PAR LES OISEAUX
1. Les oiseaux de l’Etang de Berre et de l’étang de Bolmon
2. Le botulisme aviaire
a. Caractéristiques générales des clostridies botuliques
b. Comparaison entre les botulismes aviaires et aquatiques
c. Situation dans l’étang du Bolmon
3. L’influenza aviaire
a. L’épizootie de H5N1 dans les années 2000
b. Caractéristiques des virus Influenza
c. Les virus Influenza chez les mammifères marins
4. Autres pathogènes apportés par les oiseaux
C. PATHOGENES APPORTES PAR LES MAMMIFERES TERRESTRES (HOMME, ANIMAUX DE RENTE ET ANIMAUX DE COMPAGNIE)
1. Les sources de danger
2. Etat de la contamination bactériologique du canal du Rove
3. Contaminations d’origine terrestre pouvant se rencontrer chez le dauphin
4. Émergence de pathogènes antibiorésistants
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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