Réactions générales de caractérisation des flavonoïdes

DEMOGRAPHIE

La région de Thiès comptait 941 151 habitants au recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) en 1988, soit 13,64% de la population nationale. Elle constitue la deuxième région en effectif après celle de Dakar. Les résultats provisoires issus du RGPH de 2002 font état d’une population de 1 290 265 habitants pour la région de Thiès, soit une densité de 208 habitants au km.
Le taux d’accroissement moyen annuel est de 2,2%.

SANTE

Malgré les efforts consentis par l’Etat et ses divers partenaires et l’implication de plus en plus poussée des populations dans la gestion de la santé, la situation sanitaire de larégion reste encore à parfaire, tant au niveau de l’accès et de la qualité des soins, quede la mise en œuvre des différents programmes.
La situation des infrastructures se présente ainsi :
• 02 hôpitaux,
• 09 centres de santé,
• 136 postes de santé,
• 189 cases de santé,
• 144 maternités rurales,
• 10 cabinets privés,
• 02 cliniques privées,
• 01 centre de santé psychiatrique « Dalal Xel »

RESSOURCES FORESTIERES

Les ressources ligneuses de la région englobent les peuplements de forêts classées, les réserves, les boisements naturels des zones de territoire et de plantations artificielles. Malgré leur importance, elles ne permettent pas une satisfaction globale en produits ligneux des populations.
Pourtant la région dispose d’atouts non négligeables dans ce domaine relatif à :
¾ l’existence de conditions pédologiques et climatiques favorables à l’agriculture,
¾ la présence de ressources humaines de qualité pour l’encadrement,
¾ la participation de la population dans les actions de reboisement,
¾ la présence d’ONG et de projets intervenant dans la gestion des ressources naturelles de l’environnement,
¾ l’existence de projets forestiers et depépinières de production de plantes,
¾ la présence d’un centre de formation et de recyclage dans le domaine forestier.

Le fruit

La pulpe de fruit

Plusieurs études ont été effectuées sur lapulpe de fruit révélant sa pauvreté en matières protéiques et lipidiques, maisaussi sa richesse en vitamine B1et lorsqu’elle est consommée crue, en vitamine C [41]. La pulpe contient également des tanins, du mucilage, du calcium variant de 221 mg pour 100 g à 655 mg pour 100 g et phosphore [34]. Le rapport Ca/P est égal à 1,1. On y trouve également des sucres réducteurs,des matières pectiques, des acidestartriques et maliques, ainsi que des aminoacides. Parmi les aminoacides retrouvés on a l’acide aspartique, la thréonine, la sérine, l’acide glutamique, la glycine, la proline, l’alanine, la valine, la méthionine, l’isoleucine, la leucine, la tyrosine, la phénylalanine qui sont les plus importants [55].
Les fruits non mûrs contiennent du glucose,du fructose, du saccharose et dans les extraits, de l’acide ascorbique, citrique, malique, succinique et oxalique. Les mêmes sucres et acides se retrouvent dansles fruits mûrs et leurs extraits avec en outre le raffinose et le galactose d’une part, l’acide tartrique d’autre part. la pulpe contient également des tanins, du mucilage et de la cellulose [55].

La graine

La graine est très riche en protéine. Le taux varie de 31g pour 100 g à 37,8 g pour 100 g selon les auteurs.Elle se classe ainsi aupremier rang des plantes africaines avec les graines de Néré (Parkia biglobosa) 34g pour 200 g. Un faitencore plus remarquable est sa richesse en vitamine B1 avec 1800 mg pour 100 g d’après TOURY et coll. [55].
En sels minéraux, la graine renferme du calcium (227mg à 369 mg pour 100 g) ; du phosphore (1367 mg à 1525 mg pour 100 g).

Les feuilles

Les feuilles fraîches

Les feuilles fraîches renferment du calcium (260 mg à 402 mg pour 100g), du phosphore (57,5 mg à 67 mg pour 100 g). Elles sont assez riches en vitamine C (42 mg à 48 mg pour 100 g). On note aussi la présence des vitamines B1, B2et la vitamine PP (1,85 mg pour 100 g) [34]. On note la présence de tanins, du mucilage et d’un flavonoside (adansoniaflavonoside) [22].

Répartition géographique

Terminalia avicennioidesse retrouve au Sénégal, en Gambie, Guinée, Sierra Léone, Côte d’Ivoire, au Ghana,Togo, Dahomey, Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun, en République centrafricaine, en Abyssinie.

Composition chimique

Les fruits ou myrobalans contiennentdes tanins. On y trouve l’acide ajurnolique, chébulique, lutéique, tonientosique ellagique, shikimique et ses dérivés [7].
Les racines contiennent des tanins, des saponines, des flavonoïdes et de la laxiflorine [5]. Ces tanins et saponines sont retrouvés au niveau des tiges [14].

Pharmacologie et emploi

Terminalia avicennioidesest très actif dans les traitements de l’ascite, des états oedémateux et du « diangoro Cayor » [41].
La plante est aussi utilisée dans les maladies oculaires des bébés. Les écorces sont utilisées dans les ulcèresphagédéniques, en qualité de détersif avivant des plaies et leur cicatrisation [41].
La poudre d’écorce est utilisée comme émétique. Terminalia avicennioides a un pouvoir antimicrobien surtout pour les bactéries Gram (+) [7].

Pharmacologie et emploi

ON’OKOKO et coll. cités par FAYE A. [31] ont étudié l’action anticonvulsivante d’Icacina senegalensis. Ils ont conclu que cette activité serait due à l’Icacine quiest un alcaloïde diterpénique de formule brute C22H31NO6.
Les feuilles sont utilisées comme antidiabétique. La décoction de feuilles est prescrite en bains et boissons, dans le cas d’hémorragie interne consécutive à un choc. On la donne aussi enboisson dans la toux et la bronchite, en cas de morsure de serpent. Dans les états fébriles infectieux, on fait reposer le malade une nuit sur un lit de feuilles fraîches [11].
Le tubercule serait un remède contre l’impuissance. On trouve en conséquence de nombreuses prescriptions pour les enfants : rachitisme, anorexie lymphatisme et pour les adultes : cachexie, sénescence, états adynamiques et entéralgiques tenaces. On le prescrit également dans les affections buccodentaires [41].

Pharmacologie et emploi

Les racines ont une excellente action diurétique. Les racines et les écorces sont recommandées comme vermifuges, les feuilles et les écorces comme antiodontalgique en mastication, gargarisme, inhalation [41].
Prosopis africana possède une activité anti-ulcéreusepréventive et curative.

Recherche de principes actifs anti-drépanocytaires

Les premières tentatives d’extraction des principes actifs utilisables dans la drépanocytose ont été effectuées par ESHIET et TAYLOR (1966) cités par LY [53]. Ils parviennent à isoler à partir de la fraction huileuse de l’extrait de racine une substance phénolique : le xanthoxylol que EKONG etcoll. [53] modifient en DBA (actif) : acide dihydro2,2-diméthyl 2’, N-1-benzopyranne 6-benzoïque. SOFOWORA et coll. (1975) [53] obtiennent l’acide 2-hydroxy méthyl benzoïque (actif), l’acide vanilique (inactif) et l’acide hydroxy-benzoïque (inactif) à partir de l’extrait aqueux puis éthéré.

Pharmacologie et emplois

Etude toxicologique

Chez la souris la toxicité aiguë du décocté aqueux de racine est nulle par voie orale. Par voie intra péritonéale la DL50est estimée à 20g/kg ; elle est de 8g/kg par voie intra veineuse tandis que tous les animaux meurent à la dose de 14g/kg.
Par voie sous-cutanée, la dose de 10 g/kg del’extrait aqueux entraîne la mort de 80% des animaux .
La toxicité du DBA pour les souris mâles a donné :
• DL50par voie orale est supérieure à 300 mg/kg
• DL50par voie intra péritonéale est de 710 mg/kg
Toxicité chronique : des souris auxquelles on a administrél’extrait de racines à des doses de 1,25 g/kg par voie orale pendant7 jours, ont survécu au delà de 60 jours d’observation. En outre, les animaux n’ont présenté aucune lésion hépatique, ni rénale après sacrifice.
Les essais de toxicité aiguëeffectués sur les rats avec les lyophilisats du décocté de poudre de racine ne révèlent aucun décès à la dose de 10 g/kg par voie orale.
Par voie intra péritonéale, la DL50calculée par la méthode de LITCHFIEL et WILCOXON est estimée à 127 mg/kg.

Pharmacotechniques etétudes cliniques

Pharmacotechniques

Au Sénégal, les essais de WAGUE (1987) [53] portent sur la mise au point de gélules à partir de la racine de F. xanthoxyloïdes; deux séries de gélules correspondant à deux dosages ont été proposées contre la drépanocytose. Gélules pour adultes 250 mg: pour les 100 gélules, on pèse 25 g de poudre de racine correspondant à un volume apparent de 50 ml. Gélules pour enfants 125 mg: même procédé 12,5 g dans 50 ml.

Emplois

La xanthotoxine des fruits est connue pour ses propriétés…ichtyotoxiques et serait même plus active que la picrotoxine.
L’artarine irrite le système musculaire, coagule la myosine et provoque des mouvements spasmodiques. F. xanthoxyloïdes est considéré partout au Sénégal comme un parasiticide polyvalent, interne et externe d’une activité indéniable.
Les feuilles et les racines sont utilisées dans les entérites, les dysenteries, les diarrhées profuses, les vers intestinaux, les urétrites.
La poudre de racine possède des propriétés antiseptiques et même antalgiques sur les chancres syphilitiques et les ulcérations lépreuses.

Pharmacologie et emploi

Les utilisations de Vitex madieusissont mineures par rapport à celles de Vitex doniana.
En usage externe, on trouve en basseCasamance quelques indications sous forme alimentaire contre les coliques et les douleurs abdominales [41].
Le décocté de rameaux feuillés enfumigation est recommandé pour les courbatures et sous forme de douche sur la tête contre les céphalées [42,49].
En usage externe, il est utilisé sous forme de pansement d’écorces pilées comme vulnéraire [46,47].

Technique

Les témoins et les extraits à analyser sont déposés sur la plaque de cellulose. Après élution et migration, laplaque est observée sous lampe UV à λ= 365 et 254 nm afin de voir les spots fluorescents. La plaque est ensuite séchée à l’étuve à 100°C pendant 5 minutes, puis une solution de chlorure d’aluminium à 15% dans le méthanol est pulvérisée. On observe ensuite à l’UV.
La présence de flavonoïdes est caractérisée par des spots jaunâtres.

RECHERCHE DES TANINS

Les tanins sont des composés polyphénoliques ayant la propriété de tanner la peau, c’est à dire de la rendre dure et imputrescible en se fixant sur les protéines. On distingue deux grands groupes de tanins :
– les tanins hydrolysables ou pyrogalliques qui sont des esters d’oses et d’acides phénols (acides galliques),
– les tanins condensés, non hydrolysables ou catéchiques qui dérivent des catéchols et des pyro-antho-cyanidols par condensation.

Extraction

La caractérisation se fait sur un infusé au 1/10 e . Sur 5g de drogue, verser 50ml d’eau bouillante et laisser infuser pendant 30 minutes, puis filtrer.

Différenciation des tanins

Précipitation par le réactif de Stiasny

Principe

Les tanins condensés précipitent à chaud par addition à l’infusé, du réactif de Stiany (formaldéhyde chlorhydrique). Dans le filtrat on peut mettre en évidence les tanins hydrolysables par addition de FeCl3 à 2%.

Mode opératoire

A 8 ml d’infusé, ajouter 4 ml de réactifde Stiany, chauffer 30 minutes au bainMarie à ébullition. La précipitation montre la présence de tanins condensés. Filtrer, puis saturer le filtrat par l’acétate de sodium. Ajouterquelques gouttes de la solution de chlorure ferrique à 2%. Il apparaît une coloration bleu noire qui indique la présence de tanins hydrolysables, non précipités par le réactif de Stiany.

Oxydation des tanins condensés

¾ Principe
Par chauffage en milieu chlorhydrique, les tanins condensés s’oxydent en phlobaphènes colorés en rouge.
¾ Mode opératoire
A 5 ml de l’infusé, ajouter 1 ml de HCl et porter à ébullition. Il se développe une coloration rouge due à la formation de phlobaphènes.

Préparaqtion des extraits pour la chromatographie sur couche mince (C.C.M) (voir figure 1)

Chromatographie sur couche mince

– Support : silice
– Solvant de migration : acétate d’éthyle/méthanol/eau (40v/8v/5v)
– Dépôt :
• Témoin d’acide tannique
• Extraits de plantes à analyser
– Révélateur : mélange chlorure ferrique, acide acétique, eau (2v/2v/96v)

Protocole expérimental

Le témoin et les extraits à analyser sont déposés sur la plaque, puis laissés à migrer dans la cuve. Après migration, la plaque de silice est observée sous lampe UV à λ= 365 et 254 nm. La plaque est ensuite séchée à 100°C à l’étuve pendant 5 minutes, puis révélée avec FeCl3. Les tanins donnent des taches de couleur noire.

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Table des matières
I- INTRODUCTION 
II- SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE : Région des Niayes
II.1- PRESENTATION
II.1.1- Cadre humain
II.1.2- Cadre physique
II.2- DEMOGRAPHIE
II.3- SANTE
II.4- RESSOURCES FORESTIERES
III- ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES ESPECES 
– SCLEROCARYA BIRREA
– STROPHANTUS SARMENTOSUS
– ADANSONIA DIGITATA
– ANOGEISSUS LEIOCARPUS
– COMBRETUM ACULEATUM
– COMBRETUM GLUTINOSUM
– GUIERA SENEGALENSIS
– TERMINALIA AVICENNIOIDES
– DIOSPYROS MESPILIFORMIS
– JATROPHA CHEVALIERII
– JATROPHA CURCAS
– ICACINA SENEGALENSIS
– PROSOPIS AFRICANA
– KHAYA SENEGALENSIS
– ACACIA NILOTICA VAR ADANSONII
– FAGARA XANTHOXYLOÏDES
– VITEX MADIENSIS
DEUXIEME PARTIE
LISTE DES PLANTES TESTEES
I- RECOLTE ET CONSERVATION DES ECHANTILLONS
II- METHODES GENERALES D’ANALYSE 
II.1- DETERMINATION DE LATENEUR EN EAU
II.2- DOSAGE DES CENDRES
II.3- RECHERCHE DES HETEROSIDES FLAVONIQUES
II.3.1- Solution extractive
II.3.2- Réactions générales de caractérisation des flavonoïdes
II.4- RECHERCHE DES TANINS
II.4.1- Extraction
II.4.2- Réactions de caractérisation
II.5- RECHERCHE DES HETEROSIDES ANTHRACENIQUES
II.5.1- Réaction de caractérisation
II.6- RECHERCHE DES SAPONOSIDES
II.6.1- Extraction
II.6.2- Mesure de l’indicede mousse
II.6.3- Calcul
II.7- RECHERCHE DES HETEROSIDES CARDIOTONIQUES
II.7.1- Principe
II.7.2- Extraction
II.7.3- Caractérisation
II.8- RECHERCHE DES ALCALOÏDES
II.8.1- Extraction et purification des alcaloïdes
II.8.2- Caractérisation des alcaloïdes
III- RESULTATS
III.1- DETERMINATION DE LA TENEUR EN EAU ET EN CENDRES
III.2- ESSAI DE MISE EN EVIDENCE DES SAPONOSIDES
III.3- ESSAI DE MISE EN EVIDENCE DES HETEROSIDES FLAVONIQUES
III.4- ESSAI DE MISE ENEVIDENCE DES HETEROSIDES CARDIOTONIQUES
III.5- ESSAI DE MISE ENEVIDENCE DES HETEROSIDES ANTHRACENIQUES
III.6- ESSAI DE MISE EN EVIDENCE DES TANINS
III.7- ESSAI DE MISE EN EVIDENCE DES ALCALOÏDES
IV- DISCUSSION 
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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