Par : Margot Piccinin
Génie de l’aménagement et de l’environnement
Le Laboratoire RURALITES de l’Université de Poitiers
Le laboratoire est basé à la MSHS de Poitiers, il appartient à l’Université de Poitiers. Il s’agit d’un laboratoire scientifique travaillant sur des travaux de recherches basés sur l’analyse des liens et des mutations entre les villes et les campagnes. Les recherches se basent de manière plus générale sur les thèmes mettant en tension les rapports entre Territoire, Société et Environnement sur toute la planète. Cela consiste entre autres à étudier les nouvelles formes d’organisation des liens urbain rural, rural-urbain ou encore de comprendre les processus d’alimentation de proximité. Le laboratoire s’organise en 3 axes :
• Axe 1 : Environnement et sociétés
• Axe 2 : Agricultures, inégalités, sociétés
• Axe 3 : Diagnostic territorial : usages et gouvernance
RURALITES est composé par une équipe de direction avec le directeur Jean Louis Yengué, les directeurs adjoints Camille Hochedez, Daniel Peyrusaubes, Dominique Royoux et la Responsable administrative Fanny Amouroux. On trouve ensuite les différents membres du laboratoire avec les 10 chercheurs et enseignants-chercheurs en géographie, 13 chercheurs associés et 23 doctorants.
Mon tuteur professionnel est M.Yengué et mon encadrante de terrain Diana RIOS, qui elle est doctorante au sein du laboratoire pour la thèse : Gouvernance alimentaire et développement territorial : étude comparée Région Nouvelle-Aquitaine (France) et Région Centrale (Colombie). Elle est originaire de la Colombie et étudie en France depuis 2013. Diana travaille sur des projets transversaux comme les projets APPAL, ALIMPROX et COOP’ALIM lui permettant de financer sa thèse. Elle est rattachée à l’axe de travail 2 du laboratoire. C’est elle qui m’a principalement accompagné tout au long de mon stage.
Le CIVAM du Pays Châtelleraudais
Les CIVAM sont des Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu Rural (CIVAM). Il s’agit de groupes d’agriculteurs et de ruraux qui travaillent à la transition agro-écologique de manière collective. Depuis 60 ans, ils constituent un réseau de près de 130 associations qui œuvrent pour des campagnes vivantessur toute la France. En effet, le réseau CIVAM est structuré sur les territoires en groupes locaux avec des fédérations départementales et régionales. Il s’agit d’un acteur associatif. Le réseau CIVAM possède également des commissions thématiques nationales avec des thèmes de travail en commun pour pouvoir échanger et partager des expériences entre les différents territoires. Ce réseau possède donc des administrateurs et des salariés provenant des différents groupes CIVAM. Il est présidé par Fabrice Bouin qui est aussi Polyculteur – éleveur dans la Manche.
Le CIVAM du Pays Châtelleraudais a été crée en 1999. Il est présent sur une large zone du nord du département de la Vienne. Il possède actuellement 35 adhérents et leur proposent des formations, de la co-conception de systèmes (analyse du système d’exploitation et discussions en groupes d’agriculteurs pour envisage de nouvelles pratiques), des visites de fermes et des expérimentations collectives de pratiques pour y voir les avantages et les inconvénients. Il propose également des événements sur les fermes ou des soirées débats comme par exemple des journées « de fermes en fermes » avec des visites d’exploitations ouvertes au grand public ainsi que des « samedis soirs à la ferme » avec organisation de repas et spectacles.
Le CIVAM travaille sous la forme de groupes thématiques :
• Groupe 1 : Valoriser ses produits agricoles en circuit court Le CIVAM appuie et accompagne toute initiative de projets collectifs pour le développement des circuits courts. Il propose d’échanger sur les pratiques de commercialisation en circuit court, de réfléchir à une commercialisation commune, d’envisager la création d’outils de transformation (projet d’atelier de découpe), et de faire des événements agri culturels sur les fermes. Mon travail sur le projet COOP’ALIM a participé largement à cette thématique.
• Groupe 2 : Avoir un système de culture économe en intrants Il travaille sur les marges des cultures (réduction des charges opérationnelles, la préservation des sols en diminuant par exemple le travail du sol, en mettant en place des couverts, la gestion des adventices, les cultures associées, la biodiversité ainsi que la gestion des maladies par l’observation.
• Groupe 3 : Développer son élevage autonome Les éleveurs adhérents travaillent sur la gestion de l’herbe, la santé animale, la géobiologie, le réseau d’échanges de matières premières entre éleveurs et céréaliers ainsi que l’autonomie en protéines. En termes de budget, le CIVAM est principalement financé par des réponses d’appels à projet comme celui de Fondation de France pour le projet COOP’ALIM.
Le CIVAM du Pays Châtelleraudais et le CIVAM du Pays Montmorillonais (travaillant sur le territoire de la CCVG) sont gérés conjointement par une équipe de 3 salariés siégeant à Chauvigny. L’équipe est composée par Laure Courgeau, Laure Boniakowski, et Pierre Crouzoulon. Etant animatrice circuit court, Laure m’a soutenu dans mes travaux réalisés pour le projet COOP’ALIM. J’ai pu aussi bénéficier des locaux de l’association pour mon travail de bureau. Laure a été également assisté pour le projet COOP’ALIM par Hélène Garraud, stagiaire de 6 mois, réalisant les mêmes travaux que moi sur le territoire de la CCVG. Nous avons pu avec Hélène nous soutenir tout au long de nos stages respectifs en fournissant un travail d’équipe pour le projet que nous avions en commun.
Il est intéressant de savoir que sous le même local est également hébergé l’association Cultivons la BioDiversité avec Elodie Hélion qui travaille sur les semences paysannes.
La méthodologie
Le projet principal sur lequel j’ai pu travailler est donc le projet COOP’ALIM composé de Laure (CIVAM), Diana (laboratoire RURALITES), Hélène Garraud (stagiaire CCVG) et moi-même (stagiaire CAGC). Pour donner les orientations globales, le projet s’appuie sur les COPIL et COTEC existants sur chaque territoire (projet ALIMPROX du Grand Châtellerault pour ma part).
Etape 1 : Recensement
Il s’agit d’un recensement des trois acteurs cibles (producteurs, artisans, commerçants) sur la CCVG et la CAGC avec la réalisation de deux bases de données, ainsi qu’un traitement cartographique et statistique.
Etape 2 : Le contexte alimentaire des territoires
Il s’agit d’une synthèse du contexte actuel socio-démographique et alimentaire des deux territoires cibles. Cela consiste en une note de synthèse.
Etape 3 : Co-modélisation de l’outil d’enquête
Un groupe de 12 personnes formé par un artisan, 1 commerçant et 1 producteur des deux territoires, l’animatrice CIVAM, l’ingénieur d’étude RURALITES, les 2 stagiaires dont moi devant co-construire ensemble la grille d’enquête et les critères de sélections des enquêtés.
Etape 4 : Enquêtes de terrain
Réalisation de 20 à 30 enquêtes sur chaque territoire avec pour objectif d’évaluer le réseau d’acteurs professionnels (comprendre qui travaille avec l’acteur enquêté) et leurs pratiques agroécologiques (pratiques de l’acteur au regard du développement durable).
Etape 5 : Traitement des enquêtes de terrain
• Réalisation à partir enquêtes de terrains de deux bases de données (identification des interviewés, identification des acteurs de l’alimentation et autres indirectement en relation avec les enquêtés, les liens entre eux, leurs pratiques en termes de développement durable, ainsi que leurs besoins).
• Réalisation d’une analyse des pratiques et du réseau avec statistiques, avec construction de cartes et sociogrammes du réseau des professionnels.
• Prescription d’orientations pour les modèles d’animation des coopérations alimentaires.
Etape 6 : Animation
Ce dispositif d’animation doit être construit au regard des résultats des enquêtes : des groupes de travail doivent être mis en place, par sous-territoire, par catégorie professionnelle, et par microfilière avec écriture de comptes rendus des rencontres.
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Table des matières
I. Introduction
1. La mission et projets attenants
a) Le programme APPAL
b) Le projet ALIMPROX de la Communauté d’Agglomération du Grand Châtellerault
c) Le projet COOP ‘ALIM : Développer des coopérations entre producteurs, artisans des métiers de bouche et commerces de proximité
2. Les structures du stage
a) Le Laboratoire RURALITES de l’Université de Poitiers
b) Le CIVAM du Pays Châtelleraudais
3. La méthodologie
a) Etape 1 : Recensement
b) Etape 2 : Le contexte alimentaire des territoires
c) Etape 3 : Co-modélisation de l’outil d’enquête
d) Etape 4 : Enquêtes de terrain
e) Etape 5 : Traitement des enquêtes de terrain
f) Etape 6 : Animation
4. La présentation des attendus de stage
II. Le rendu destiné au commanditaire
1. Etape 1 : Recensement
2. Etape 2 : Le contexte alimentaire des territoires (travail réalisé durant le mois de Mai)
3. Etape 3 : Co-modélisation de l’outil d’enquête (travail réalisé du 1er au 15 juin)
4. Etape 4 : Enquêtes de terrain (travail réalisé de fin juin à début aout)
5. Etape 5 : Traitement des enquêtes de terrain (travail réalisé de fin juillet au 21 Août)
6. Etape 6 : Animation
III. Conclusion
1. Atouts du stage
2. Limites du stage
3. Compétences acquises (cadre d’évaluation des compétences)
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