Soutenance mémoire
Il existe de nombreuses fresques de terre cuite de la 1ère moitié du 6ème millénaire avant Jésus-Christ représentant des individus obèses, traduisant ainsi que l’obésité n’est pas un phénomène nouveau. Néanmoins, depuis peu, l’avènement des sociétés d’opulence entraine des modifications de régime alimentaire au profit d’aliments riches en graisses, une amélioration des transports, l’utilisation d’outils mécaniques dans tous les actes de la vie quotidienne. L’obésité touche donc une proportion de plus en plus importante d’individus devenant un problème de santé publique primordial dans certains pays développés.
L’immense majorité des études sur ce sujet est effectuée dans les pays industrialisés. Dans les pays en dévelopement, les problèmes nutritionnels prioritaires sont au niveau des carences ; Le problème de surcharge pondérale (SP) et d’obésité est donc pour eux un problème marginal qui dans la majorité des cas touche les classes sociales les plus aisées de la population. Nous disposons donc de très peu d’études sur l’obésité dans les pays en voie de développement où l’obésité n’est pas considérée comme une maladie mais plutôt comme un signe extérieur de richesse.
Rappels théoriques sur l’obésité
Définitions types et épidémiologie
Définitions
Il n’est pas aisé de définir l’obésité. Selon le dictionnaire, c’est le développement exagéré du tissu adipeux ; définition qui n’est pas en tout point satisfaisante, nous allons donc ici déterminer differentes définitions de l’obésité.
Définition subjective
Celle-ci détermine l’obésité comme l’écart qui sépare le poids réel d’un individu du poids qu’il désirerait avoir. C’est une définition peu scientifique mais qui est très importante car elle peut amener certaines personnes non obèses mais se considérant comme tel à suivre des régimes restrictifs ; par contre une personne obèse, se sentant « bien dans sa peau » n’aura donc aucune motivation personnelle pour perdre du poids mais pourra courir des risques tout à fait réels de santé. On voit donc que les raisons purement médicales sont minoritaires.
Définition dynamique
Il existe des définitions statiques, qui ne tiennent pas compte du passé de l’individu. Il est plus judicieux et intéressant d’avoir une définition dynamique de l’obésité tenant compte de la prise de poids de l’individu durant sa vie passée. Mais ceci s’avère compliqué et difficile car ce sont des renseignements fournis par le malade donc très subjectifs et par conséquent difficiles à vérifier.
Définition structurelle
Dans ce cas, qui est encore une définition rapide, l’obésité est un excès de masse grasse dans le corps. Ceci étant le résultat d’un déséquilibre entre l’apport calorique et les dépenses énergétiques. Cette définition s’intéresse donc au rapport entre la masse grasse et le reste du corps. Or l’organisme humain peut être divisé en plusieurs compartiments :
➤ masse active (MA) (muscle, foie, cœur…)
➤ masse grasse (graisse )
➤ liquide extra-cellulaire (LEC) (lymphe, sang, liquide gastrique…)
➤ tissu de soutien (TS) (derme, tissu conjonctif…) .
Donc structurellement parlant, l’obésité est l’augmentation de la masse grasse au dépend des autres compartiments de l’organisme. L’obésité ne s’accompagne jamais d’une augmentation de la teneur du corps en eau.
Ex : Un homme de 70 kilogrammes (kg), normal aura 10 kg de masse grasse pour 26 de M A, 17 de LEC et 17 de T S .
Un homme de 70 kg, obèse fera 26 kg de masse grasse pour 17 de M A, 13 de LEC et 14 de T S .
Selon cette définition, l’individu obèse est considéré comme un individu trop gras. Mais deux difficultés se posent face à cette considération : d’une part la mesure de cette masse grasse et d’autre part, la définition d’un critère de normalité qui est tout à fait arbitraire auquel se rapporteront les résultats de cette mesure.
Définition pondérale
Un individu obèse est quelqu’un de poids supérieur à une certaine norme. Cette définition fait donc référence au poids de l’individu. Ce qui est assez facile à mesurer à l’aide d’une balance. Mais notons que les sujets lourds ne sont pas forcément gras. Comme un athlète peut être lourd par augmentation de sa masse musculaire sans être gras, un autre individu qui a des oedèmes peut avoir une augmentation de son poids sans augmentation de sa masse grasse. Il y a ici une difficulté de différencier « lourd » et « gras » à laquelle s’ajoute la difficulté de définir des normes de référence. Ainsi, nous disposons donc de plusieurs indices et index permettant de définir les normes dont le plus utilisé est l’indice de masse corporelle (IMC) .
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Rappels théoriques sur l’obésité
I – Définitions types et épidémiologie
I-1- définitions
I-2- Différents types d’obésité
I-3- Epidémiologie
II- Physiologie et physiopathologie
II-1- Physiologie de la nutrition
II-2- Physiopathologie
II-2-1- Mécanismes et causes
II-2-2- Facteurs favorisants et facteurs déclenchants
II-2-3- Facteurs prédisposants
II-2-4- Comportements du sujet obèse
III- Méthodes d’appréciation de l’obésité
III-1- Mesure de la masse grasse
III-2- Mesure du poids
III-3- Mesure du tour de taille
IV– Complications de l’obésité
IV-1- Sur la population
IV-2- Sur l’individu
V- Prise en charge
V-1- Objectifs du traitement
V-2- Méthodes et indications
DEUXIEME PARTIE : Méthodologie
I- Objectifs
II- Cadre et type d’étude
II-1- La station thermale
II-2- Le traitement du CNCT
III – Méthodologie
III-1- Type d’étude
III-2- Période et durée de l’étude
III-3- Population cible
III-4- Mode d’échantillonnage
III-5- Taille de l’échantillon et critères d’inclusion / d’exclusion
III-6- Source des données
III-7- Mode de collecte des données
III-8- Variables étudiées
III-9- Mode de traitement et de saisie des données
III-10- Calculs et tests statistiques utilisés
III-11- Limites de l’étude
TROISIEME PARTIE : Résultats
I- Présentation de l’échantillon
II- La surcharge pondérale et l’obésité
QUATRIEME PARTIE : Commentaires et discussions
CINQUIEME PARTIE : Suggestions
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
