Rappels sur les cellulites d’origine dentaire

La cellulite cervico-faciale est définie comme une infection des tissus cellulaires sous cutanés ou sous muqueuses de la face ; ou même de toutes les loges cervico-faciales ; le plus souvent secondaires à une infection dentaire qui n’a pas été traitée convenablement (1) (2) (3). Elle est une affection relativement fréquente dans les pays en voie de développement. A Madagascar, elle constitue l’une des premières causes de consultation en service de Stomatologie et de la Chirurgie Maxillo-Faciale du Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo (4). Des formes dites gravissimes et mortelles existent même si elles sont rares. Parmi ces complications, une diffusion pulmonaire de l’infection dentaire à type de pleurésie purulente bilatérale est possible. C’est une forme particulièrement rare mais pouvant engager le pronostic vital du patient.

RAPPELS SUR LA CELLULITE D’ORIGINE DENTAIRE

LA DENT 

DEFINITION :
Une dent est un organe enveloppé d’os, dur, blanchâtre, généralement composé d’une couronne libre et d’une ou plusieurs racines implantées dans la cavité buccale, plus particulièrement dans l’os alvéolaire, des os maxillaires (maxillaire et mandibule).

COMPOSITIONS DE LA DENT :
La dent est une structure vivante, elle est vascularisée et innervée. Une dent est principalement composée d’un tissu très minéralisé (70%) : la dentine. Les 30 % restant (dont 12 % d’eau) constituent la trame organique, composée essentiellement de collagène. Tout au long de la vie, la dentine est synthétisée (très lentement) par des cellules qui tapissent la périphérie de la cavité pulpaire : les odontoblastes.

ANATOMIE :
Une dent peut être divisée en deux parties : qu’il s’agisse d’une dent de lait ou d’une dent définitive, sa structure interne est toujours composée des mêmes éléments.

– la couronne (partie supérieure) est un tissu extrêmement solide (ivoire) minéralisé à 97% ; contient la chambre pulpaire entourée de dentine et protégée par une couche extérieure appelée émail. Cette couche de haute résistance protège la dent contre les sensibilités et les différentes agressions du milieu buccal ;
– la ou les racine(s) implanté(es) dans l’os alvéolaire sont recouvertes de cément, couche fine de tissu conjonctif minéralisé. Elles présentent une ouverture, l’apex, permettant l’innervation (passage des nerfs) et la vascularisation (passage des vaisseaux sanguins) de la dent.

Les dents constituées de tissu vivant sont implantées sur le rebord alvéolaire du maxillaire (mâchoire supérieure) et de la mandibule (mâchoire inférieure) formant l’arcade dentaire (courbe parabolique).

L’anatomie de la couronne en émail des dents est divisée en cinq faces :
• Face occlusale, ou face triturante : c’est la face sur laquelle on mord. Cette face est constituée de cuspides (bosses) et de fosses, sillons. Elle permet l’occlusion avec son homologue de l’arcade dentaire opposée. Ce phénomène, statique ou dynamique, est d’origine réflexe ou volontaire : il est étudié dans la science de l’occlusion dentaire.
• Face vestibulaire : c’est la face se trouvant à l’extérieur, contre la joue.
• Face palatine : c’est la face à l’intérieur, en haut et orientée vers le palais.
• Face linguale : c’est la face à l’intérieur, en bas, que la langue effleure habituellement.
• Face mésiale: c’est la face cachée entre deux dents et regardant vers l’avant.
• Face distale : c’est la face cachée entre deux dents et regardant vers l’arrière.

L’anatomie de chaque dent est unique. Cependant certains traits reviennent à une fréquence plus ou moins élevée, qui peut faire ressortir une « norme », avec toujours des variations individuelles.

Les dents définitives sont au nombre de 28 à 32, disposées de façon symétrique sur les quatres hémi-arcades des maxillaires. D’avant en arrière on distingue une incisive centrale, une incisive latérale, une canine, la première prémolaire, la deuxième prémolaire, la première molaire (dent de 6 ans), la deuxième molaire (dent de 12 ans), la troisième molaire (dent de sagesse) qui n’existe pas chez tous les individus.

CELLULITE CERVICO-FACIALE

Comme tous tissus de l’organisme, les dents peuvent être le siège d’une infection. Les tissus les plus concernés sont la gencive, les fibres d’attachement (ligaments ou desmodonte) et l’os qui supporte les dents. Dans la quasi-totalité des cas, les germes de la flore buccale sont à l’origine de ces infections dentaires. Au début, ces infections sont localisées aux alentours de la dent mais elles peuvent intéresser les autres structures de voisinage (face, cou) réalisant une cellulite cervicofaciale. La cellulite cervico-faciale est une complication fréquente d’une infection dentaire, c’est une infection qui intéresse les tissus cellulaires sous cutanés ou sous muqueuse de la face, ou même de toute les loges cervico-faciales habituellement secondaires à une infection dentaire. Elle regroupe les entités anatomo-pathologiques variées allant d’une atteinte du derme jusqu’au muscles ; la dermohypodermite nécrosante bactérienne ou fasciite nécrosante est la forme la plus grave. La diffusion de l’infection est en rapport avec l’emplacement de la dent (exemple : la dent de sagesse inférieure, par sa localisation particulière au carrefour de plusieurs régions provoque le plus grand nombre de formes topographiques de cellulite). Dans ce contexte, la connaissance des différentes régions de la face facilite l’identification de la dent causale, et d’en donner une idée sur la diffusion de l’infection periapicale. La face se divise en neufs régions dont chacune peut être le siège d’une cellulite d’origine dentaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR LES CELLULITES D’ORIGINE DENTAIRE
I- LA DENT
I.1- Définition
I.2- Composition de la dent
I.3- Anatomie
II- LA CELLULITE CERVICO-FACIALE
II.1- Physiopathologie
II.2- Facteurs favorisants
II.2.1- Facteurs génétique
II.2.2- Facteurs environnementaux
II.2.3- Autres facteurs
II.3- CELLULITE AIGUE SEREUSE ou CIRCONSCRITE
II.3.1- Interrogatoire
II.3.2- Signes fonctionnels
II.3.3- Signes généraux
II.3.4- Signes physique
II.3.4.1- Examen exobuccal
II.3.4.2- Examen endobuccal
II.3.5- Examens paracliniques
II.3.5.1- Biologie
II.3.5.2- Imagerie
II.3.6- Evolution et complications
II.3.6.1- complications locales
II.3.6.2- complications régionales
II.3.6.3- complications à distance
II.3.7- Traitement
A- TRAITEMENT CURATIF
A.1- Buts
A.2- Moyens
A.3- Indications
A.4- Surveillance
B- TRAITEMENT PREVENTIF
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU CAS
I- Le Patient
II- L’histoire
III- L’examen clinique
IV- Les examens paracliniques
V- La prise en charge thérapeutique
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSION, SUGGESTIONS
I- EPIDEMIOLOGIE
II- FACTEURS DE RISQUES
III- CLINIQUE
IV- PARACLINIQUE
V- EVOLUTION
VI- TRAITEMENT
VII- SURVEILLANCES
VIII- SUGGESTION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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