Rappels sur l’épiploon et le péritoine

RAPPELS SUR L’EPIPLOON ET LE PERITOINE

Le péritoine est une séreuse dérivant de l’épithélium de la cavité cœlomique. Il est composé de deux feuillets : le feuillet viscéral et le feuillet pariétal. La cavité péritonéale est normalement virtuelle, elle est ouverte chez la femme par l’orifice de la trompe et est fermée chez l’homme .

DEFINITION

-L’épiploon ou l’omentum est une lame de deux feuillets contenant un pédicule vasculo-nerveux qui réunit un organe à un autre à l’intérieur de la cavité péritonéale. Il est constitué du petit épiploon, du grand épiploon et de deux ligaments à savoir le ligament gastrosplénique et le ligament pancréatosplenique.
-Le petit épiploon ou petit omentum est un ligament hepatogastrique c’est-àdire situé entre le bord droit de l’estomac et le foie, une partie de mésogastre.
-Le grand épiploon ou grand omentum est l’épiploon gastrocolique, allant de l’estomac au colon transverse puis au-delà représente la portion caudale de la bourse épiploïque. Il est la nappe cellulo-graisseuse appendue à la grande courbure gastrique tombant devant le colon transverse et les anses grêles. (21)
-Le méso est l’ensemble de deux feuillets de péritoine viscéral accolés l’un à l’autre. Il contient un pédicule vasculo-nerveux où se dégage une portion du tube digestif au péritoine pariétal antérieur (estomac et mésogastre ventral) ou postérieur (anse intestinale et mésentère dorsal).

L’ANATOMIE DE L’EPIPLOON

L’épiploon est constitué de plusieurs variétés vasculaires et limité par des surfaces d’organes du voisinage.

Le petit épiploon

Il a la forme quadrilatère limitée par quatre bords, deux faces et trois parties. Pour les bords : les quatre bords sont un bord hépatique, un bord oesogastroduodénal, un bord diaphragmatique et un bord libre qui est le ligament hepato-duodénal. La veine cave inférieure se trouve en arrière du ligament hepato-duodénal et elle est recouverte du péritoine pariétal postérieur. Pour les faces : la paroi ventrale du vestibule constitue la face dorsale du petit épiploon. La face caudale du foie recouvre sa face ventrale. Pour les parties : le petit omentum est composé de trois parties à savoir la pars vasculosa qui est épaisse et correspond au bord libre de la première partie. La pars flaccida, mince et avasculaire, correspond à la partie moyenne de l’épiploon. Et enfin la troisième partie constitue la pars condensa où passe l’artère hépatique gauche et des filets des nerfs vagues.

Le grand épiploon

Il est une nappe cellulo-graisseuse appendue à la grande courbure gastrique et recouvre le colon transverse et les anses grêles. Il est formé de deux portions transversale et frontale. La portion transversale est le ligament gastrocolique qui contient les vaisseaux du fond de l’estomac (petite tubérosité). La portion frontale débute au bord ventral du colon transverse. Elle forme le tablier épiploïque qui s’étend d’une gouttière pariétocolique à l’autre en recouvrant le colon transverse et les anses grêles. Cette portion contient les vaisseaux du colon transverse.

La bourse omentale

Nous l’appelons aussi arrière cavité des épiploons ou petite cavité péritonéale. Elle constitue le diverticule ou prolongement de la grande cavité péritonéale. Elle se situe dans l’étage sus mésocolique, sous le foie et le diaphragme. Elle a trois faces. Sa face ventrale est la face dorsale de l’estomac. La face dorsale est le retropéritoine et la face caudale de la bourse est le colon transverse. Cette bourse omentale est constituée de deux cavités et de deux foramens. Pour la cavité : la première cavité est le vestibule à droite de l’estomac et derrière l’estomac se trouve la bourse omentale proprement dite. Les deux foramens sont le foramen épiploïque et le foramen bursae omentalis. Elle est divisée en elle-même en deux parties : la partie craniale ou la partie retrogastrique et la partie caudale ou la bourse épiploïque.

LA PHYSIOLOGIE DE L’EPIPLOON

L’épiploon tient plusieurs rôles pour le contenu de l’organe. Toute fonction de l’épiploon est assurée par le grand épiploon. Le grand épiploon intervient sur de multiples fonctions. Il a un rôle mécanique de soutien et de protection des organes. Il assure le rôle de sécrétion du liquide péritonéal et permet les fonctions d’échange dans le péritoine (21) (22). En effet, la résorption et absorption de l’eau et des cristalloïdes se font par voie sanguine tandis que les colloïdes et les particules par voie lymphatique. Il assure aussi la sécrétion et excrétion des fractions protéiques du plasma dont en cas de pathologie quelconque la sécrétion des mucines, fibrines et même les éléments cellulaires est assurée. Le mécanisme des échanges repose sur la diffusion, les pressions et les membranes semi perméables sélectives. Il possède également des propriétés spécifiques. Il a la possibilité d’accroissement en cas d’inflammation ; de reconstitution de profondeur en surface et même la régénération. Il possède un rôle de défense par sécrétion du lysozyme et des enzymes protéolytiques. Il est capable de ramasser, de fixer, d’englober les corps étrangers par son pouvoir de phagocytose très actif et d’adhérer avec prédilection aux cicatrices de péritonisation. On note aussi une fonction de synthèse des anticorps.

OBSERVATION MEDICALE DU CAS 

Histoire de la maladie 

Il s’agit d’une observation médicale de Monsieur A.V.H âgé de vingt cinq ans, célibataire, étudiant en filière mécanique automobile. Il est hospitalisé le 22 Août 2006 pour un ictère et une hepato-splénomégalie au service de Chirurgie VISCERALE C de Hôpital Joseph RAVOAHANGY ANDRIANAVALONA Ampefiloha (CHUA/HJRA). Sa maladie a débuté dès l’âge de 8 ans par une légère augmentation de volume de l’abdomen. A l’âge de 14 ans, une apparition de gêne à l’activité surtout à l’effort et de voussure localisée au niveau de l’hypochondre gauche sont apparues. Cette gêne se complique d’une douleur à type de pesanteur quelque fois à type de constriction localisée surtout au niveau de l’hypochondre gauche et est accompagnée de gêne à la respiration nécessitant l’arrêt de l’activité pour calmer et soulager. A l’âge de 20 ans, ce signe persiste encore et le jeune homme décide de consulter un médecin qui, pour la première fois concernant cette maladie, a prescrit des médicaments antihelminthiques à type d’Albendazole et des antibilharziens à type d’Ambilhar à une dose non mentionnée car le carnet de santé a disparu et le patient ne se souvient non plus. Mais aucune amélioration nette n’est observée car la douleur devient de plus en plus insupportable avec une apparition d’ictère et de splénomégalie. Ce premier médecin n’a pas demandé des examens paracliniques pour orienter le diagnostic. L’évolution après le traitement, pour une deuxième consultation chez un autre médecin, n’est pas satisfaisante pour ce patient. En effet, l’ictère a disparu mais la douleur et la splénomégalie persistent. Ces signes s’aggravent : une évolution avec une altération de l’état général et une exagération de la splénomégalie motivant le patient à consulter un médecin pour la troisième fois au mois de juillet 2006 et ce dernier décide de l’hospitaliser. D’où sa présence dans le service de chirurgie VISCERALE C de l’HJRA.

Les antécédents personnels

Il est le quatrième enfant d’une fratrie de neuf Il a passé sa vie d’enfance avec sa famille, de 1982 à 1996, dans la région Sud de Madagascar plus précisément à Sakaraha qui est une région à la fois hyperendémique (80% de personnes atteintes de bilharziose dans cette région) et une zone mixte de la bilharziose c’est-à-dire que les deux types de bilharziose existant à Madagascar y sont présents. Le sujet avait l’habitude de se baigner deux fois par jour en moyenne à n’importe quelle heure dans les fleuves de Sakaraha. Et comme antécédents médicaux, il a présenté une angine à répétition sans notion de rhumatisme articulaire aigu ni de syndromes œdémateux ni de syndromes urinaires à type d’oligurie ou d’hématurie macroscopique ou d’émission d’urines foncées de la glomérulopathie. Il n’y a pas de notion d’hypertension artérielle. Le sujet a présenté des accès de syndrome palustre à répétition traitée par des médicaments antipaludéens classiques avec une splénomégalie. Il est à noter l’absence de notion d’hépatite virale ni de cirrhose ni de maladies hématologiques. Il a aussi des problèmes de la vision à type de flou visuel diurne, intolérance à la lumière solaire mais pas de notion de céphalée à répétition, une notion de syndrome dysentérique mais pas de problèmes génito urinaires à type d’hématurie macroscopique, de dysurie, ou de pollakiurie. Pas de notion d’oligurie ni de douleur lombaire. Il ne présentait pas de problème cardiovasculaire ni de problème pulmonaire, ni de problèmes nerveux. Remarquons que le patient est non éthylotabagique. . En outre, le patient avait déjà présenté une dysenterie à Sakaraha avec un examen des selles positif quant à la recherche des œufs et de vers de bilharzioses.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : RAPPELS
I- Rappels sur la bilharziose
1-1- Définition
1-2- Les agents pathogènes
1-2-1- Les différents types de schistosomes
1-2-2- Les caractéristiques des schistosomes
– Les caractéristiques communes des schistosomes
– L’œuf de ces bilharzies
– Les hôtes
1-3- La répartition géographique à Madagascar
1-4- Le cycle biologique
1-5- La physiopathologie
1-6- Les signes cliniques
1-6-1- La phase de début ou immédiate
1-6-2- La phase d’invasion ou phase toxémique
1-6-3- La phase d’état
– Pour la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni
– Pour la bilharziose urogénitale à Schistosoma haematobium
1-6-4- Les complications de la bilharziose
II- Rappels sur l’épiploon et le péritoine
2-1- Définition
2-2- Anatomie de l’épiploon
2-2-1- Le petit épiploon
2-2-2- Le grand épiploon
2-2-3- La bourse omentale
– Le vestibule
-Le foramen épiploïque ou la porte bleue
-Le foramen bursae omentalis ou la porte rouge
-La bourse omentale proprement dite
2-3- La physiologie de l’épiploon
Deuxième partie : NOTRE OBSERVATION
I- Observation du cas
1-1- Histoire de la maladie
1-2- Les antécédents personnels
1-3- Les antécédents familiaux
1-4- Les examens para cliniques préopératoires
1-4-1- Les biologies métaboliques
1-4-2- L’hémostase
1-4-3- L’hémogramme
1-4-4- La sérologie bilharzienne
1-4-5- L’examen d’imagerie : échographie abdomino- pelvienne
1-5- Prise en charge préopératoire
1-6- Examen anatomopathologique
1-7- Conduite à tenir postopératoire
1-8- Evolution
1-8-1- Examen clinique
1-8-2- Examens paracliniques
– Examens des selles et des urines
– Echographie abdominale rénale et de l’arbre urinaire
II- Commentaires et Discussions
2-1- Selon l’épidémiologie
2-2- Selon la clinique
– Localisations des œufs
-Signes cliniques
2-3- Selon les examens paracliniques
2-3-1- examens des selles et des urines
2-3-2- examens biologiques
2-3-3- examen d’imagerie
2-3-4- examen anatomopathologique
2-4- Selon le traitement
2-4-1- buts
2-4-2- conduites thérapeutique
2-4-3- moyens thérapeutiques
2-4-4- les indications
2-4-5- les surveillances
2-5- Selon l’évolution et le pronostic
III – Perspectives
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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