RAPPELS SUR LE TRAUMATISME GRAVE
Définition
Le traumatisé grave est un blessé qui présente une ou plusieurs lésions traumatiques engageant le pronostic vital du patient à court terme.
C’est un blessé ayant subi un traumatisme à cinétique élevée et dont les lésions initiales ne sont pas toujours apparentes.
Le traumatisme grave est à différencier aux autres types de traumatisme à savoir :
– Polyblessé : correspond à tout blesse victime de multiples traumatismes qualifies comme « bénignes », ou autrement dit des traumatismes occasionnant plusieurs lésions anatomiques dont ni l’un ni l’autre n’engage le pronostic vital.
– Polyfracturé : correspond à tout patient présentant au moins deux fractures intéressant des segments anatomiques différents.
– Polytraumatisé : patient présentant au moins deux lésions dont une au moins engage le pronostic vital .
Physiopathologie
Au cours d’un traumatisme sévère, les lésions ne s’additionnent pas mais se multiplient et ceci par potentialisation de leurs conséquences respectives. Certaines lésions traumatiques peut avoir des conséquences vitales ou fonctionnelles dramatiques, d’où la nécessité de connaître sa physiopathologique.
MECANISME DE L’ACCIDENT
Circonstances de l’accident
Les accidents de la route
Il y a les accidents de la circulation où la victime doit forcément se trouver dans le véhicule et les accidents de la voie publique où elle en est dehors.
La connaissance de la cinétique de l’accident joue ici un rôle très important. Voici donc une liste qui précise, dans quelle situation parle-ton d’accident à haute vélocité : chute de plus de de 6m, vitesse initiale›64km, autre(s) passager(s) décédé(s), éjection hors du véhicule, déformation ou intrusion de l’habitacle (référence à une intrusion de plus de 30cm ou 12 pouces), déformation de la carrosserie (plus de 50cm ou 20 pouces), temps de désincarcération ›20mn, piéton/cycliste frappé à ›8km/h, éjecté ou écrasé, tonneaux, marque de la tête dans le pare-brise, motocycle éjecté qui frappe à ›35 km/h, motocycle qui chute sans casque .
Les accidents du travail
Ce sont des accidents qui surviennent par le fait ou à l’occasion du travail, sur le lieu du travail ou pendant le trajet entre le lieu de résidence et le lieu du travail (allerretour) et entre le lieu de travail et le lieu de repas (aller-retour).Il est important ici de préciser certain travail à risque comme le secteur de la construction (bâtiment et travaux publics), des mines, des forgerons, charpentiers, usines nucléaires, l’armée .
Les accidents de la vie courante
Ce sont des accidents survenant à domicile ou dans ses abords immédiats, sur les aires de sport, de loisirs, à l’école.
On parle :
– Accidents domestiques : lorsque l’évènement se déroule dans la maison ou abords immédiats (jardin, garage…)
– Accidents scolaires : pour les accidents survenant dans les locaux scolaires comme les gymnases et les bibliothèques.
– Accidents sportifs : concernant spécialement les accidents survenant au cours de la pratique sportive.
– Accidents de loisirs : concernant les accidents durant les activités récréatives, les vacances. Ce sont des accidents à l’extérieur autres que les accidents de la route et accidents domestiques .
Les accidents à responsabilités civiles (ARC)
Il s’agit d’un accident causé par un tiers qui est un accident dont vous êtes la victime et qui a été provoqué, volontairement ou non, par une autre personne. Cette autre personne peut être soit un particulier, soit une entreprise. Les plus courants sont les armes à feu, armes blanches, bastonnade, coup de poing ou de pied .
Mécanisme des lésions
Plusieurs mécanismes sont à l’origine du traumatisme grave selon différents éléments qui composent celui-ci.
Si on tient compte des sites de lésions anatomiques engendrées par le traumatisme, on peut classifier le mécanisme par :
– Les traumatismes directs constitués par le choc direct, chute, blast, écrasement, enfouissement, empâtement[5]. Ils entrainent des traumatismes de la peau, parties molles ainsi que de l’os[6].
– Les traumatismes indirects causés par la décélération, contraction, désinsertion, décompression, hyperflexion, hyperextension .
Selon l’impact et les différentes formes d’énergies qui ont été mises en jeu au cours de la production du traumatisme, on peut citer les traumatismes par mécanisme physique et psychique.
– Les traumatismes par mécanisme physique :
On parle de traumatisme par mécanisme physique quand il y a exposition aigue, de la victime, à un agent vulnérable.
Il y a :
● Les énergies mécaniques : par un objet pénétrant où les tissus sont écrasés et divisés par la trajectoire de l’objet pénétrant ; par un objet contendant où l’objet disperse son énergie cinétique sur une grande surface lors de l’impact, il ne pénètre pas dans l’organisme.
● Les énergies chimiques : acides (sulfuriques, chlorhydriques), bases (ammoniaque ou eau de javel), solvants : décapant peinture, encre, vernis
● Les énergies thermiques et phénomène d’irradiation : brulures thermiques dont ses gravités dépendent de la durée d’exposition ; brulures électriques où il y a un contact entre une partie du corps et une source de conduction électrique ; brûlures par irradiation soit par des coups de soleil soit par un traitement par radiothérapie. Précisons que le niveau de gravité dépend de l’étendue, de la profondeur et de la localisation .
– Les traumatismes par mécanisme psychique
Il s’agit d’un traumatisme subit, violent, imprévu, entrainant une réaction émotionnelle qui dépasse les capacités de la tolérance de l’individu .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
I. RAPPELS SUR LE TRAUMATISME GRAVE
I.1. Définition
I.2. Physiopathologie
I.3. Diagnostic
I.4. Principe de prise en charge
I.5. Complications
I.6. Particularité des grands brûlés
I.7. Thérapeutiques adjuvantes
DEUXIEME PARTIE: METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Période et durée de l’étude
I.4. Population d’étude
I.5. Echantillonage
I.6. Les variables étudiées
I.7. Critères diagnostiques
I.8 .Methode et collecte des données
I.9. Méthodes d’analyse statistique
I.10 Considérations éthiques
I.11. Limites de l’étude
II. RESULTATS
II.1. Fréquence
II.2. Données descriptives
II.3. Données analytiques
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
I.1. Fréquence
I.2. Circonstances de l’accident
II. ASPECTS CLINIQUES
III. ASPECTS PARACLINIQUES
III.1. Bilan biologique
III.2. Imageries d’urgence
IV. BILANS LESIONNELS
V. CHIRURGIES D’URGENCE
VI. ASPECTS EVOLUTIFS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES