RAPPELS SUR L’ANATOMIE DE LA PEAU ET LES BRÛLURES

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La profondeur

La profondeur, est un critère essentiel pour l’évaluation de la gravité d’une brûlure. Elle joue également un rôle décisionnel dans l’élaboration de la conduite à tenir pour la prise en charge des personnes brulées. L’évaluation de la profondeur d’une brûlure est essentiellement clinique et nécessite une grande expérience professionnelle, car l’aspect clinique d’une brûlure est souvent polymorphe et sujet à une évolution dans le temps. En effet, des facteurs aggravants comme l’hypovolémie, la chute de la pression d’oxygène ou l’infection peuvent entrainer des lésions microvasculaires qui approfondissent une lésion. Ainsi, une brûlure du deuxième degré profond, au premier jour de la brûlure, peut devenir une lésion de troisième degré au troisième jour (Echinard, 2010).
En outre, l’évaluation de la profondeur est également rendue difficile par le caractère rarement homogène des brûlures et l’association de <<mosaïques>>de brûlures de profondeurs différentes au sein d’une même localisation. La nature de l’agent causal et les circonstances de survenue sont une aide non négligeable pour l’établissement du diagnostic de profondeur ; au cours de ce dernier, les critères suivants sont à rechercher : la sensibilité, la présence de cloques ou phlyctènes, la coloration et la texture de la peau brulée (SFETB : Société Française d’Etude et de Traitement des Brȗlures, 2006).
Dans la pratique quotidienne, l’évaluation de la profondeur repose sur la distinction entre :
 Les brûlures superficielles qui englobent les brûlures du 1er et 2e degré superficiel.
 Les brûlures profondes qui comprennent celles du 2e degré profond et 3e degré. (Casanova et al., 1999 ; SFETB : Société Française d’Etude et de Traitement des Brȗlures, 2006 ; Claeyssen, 2009).

Brûlures thermiques

Le mécanisme résulte du transfert d’énergie entre une source externe et la peau. Il s’agit d’un phénomène dynamique dont la gravité dépend de la température de l’agent externe, de la durée de l’exposition et de la localisation de l’atteinte (Wassim et al. , 2006).
L’organisme peut absorber une partie de la chaleur par transfert actif tant que la circulation périphérique n’est pas interrompue. Ce type d’absorption est à l’origine des brûlures superficielles. L’absorption peut se faire par conduction massive qui est beaucoup plus lente et qui est à l’origine des brûlures profondes (Manelli & Badettic, 1997).
Le point critique d’apparition des lésions cutanées est d’environ 44 °C. Entre 44 et 51 °C, l’atteinte cellulaire double avec chaque degré. Dès 60 °C, il se produit une coagulation immédiate des protéines avec mort cellulaire. Cependant, il faut plusieurs heures d’exposition pour obtenir la nécrose dermo épidermique (Guiro, 2000).

Brûlures par rayonnement ionisant

Elles peuvent être dues aux rayons ultra-violets du soleil et sont souvent très étendues mais peu profondes. Cependant, ces lésions sont d’autant plus graves qu’elles surviennent chez le petit enfant sans protection solaire.
Les autres types de brûlures par rayonnement sont liés aux rayons X ou autres radiations nucléaires. L’atteinte est plus complexe, profonde et évolutive (Bougassa, 2008)

Brûlures chimiques

La lésion est due à l’effet caustique du produit sur la peau qui entraine une dénaturation des protéines et une mort cellulaire (Manelli & Badettic, 1997) L’ablation mécanique de l’épiderme, l’irritation ou la brûlure permettent le passage de substances peu absorbées par la peau saine. L’absorption dépend de l’épaisseur de l’épiderme, de la chaleur et de la moiteur. La profondeur dépend de la durée de contact et de l’écart entre le pH du produit corrosif et le pH neutre (Wassermann et al., 1998).
L’intensité des lésions est liée à la concentration, à la viscosité, à l’importance de la réaction exothermique, au degré hygroscopique et au type de réaction chimique du produit (Ainaud et al., 2000)

Brûlures électriques

On a distingué 3 types de brûlures électriques selon le mécanisme d’action de l’agent électrique :
– L’électrisation vraie : elle est due au contact du sujet avec un conducteur. Le courant électrique traverse le corps avec un point d’entrée et un point de sortie (Gueugniand et al., 1996)
– L’arc électrique : la brûlure peut être induite malgré l’absence de contact physique avec un conducteur électrique, comme si le courant glissait sur la personne. Les hauts voltages peuvent induire des arcs à une distance de deux à trois centimètres tous les dix mille volts (Mbodji, 2009
– Le flash électrique

FORMES GALENIQUES ET PRISE EN CHARGE DES BRULURES

Définition de la voie percutanée

Il s’agit de l’application directe d’un médicament sur la peau par différents moyens. L’action est locale si les composants ne peuvent pas pénétrer à travers la peau. Elle est générale si les composants peuvent traverser la barrière cutanée. Seule la peau saine est une barrière efficace entre les milieux intérieur et extérieur. Dans le cas contraire (lésion, brûlure eczéma), tout médicament appliqué sur la peau sera résorbé de façon importante.

Formes galéniques destinées à la voie percutanée

Pommade

Il existe 02 types de préparations :
 Les pommades lipophiles ou hydrophobes : les excipients sont non miscibles à l’eau (graisse de laine, alcools de graisse de laine, esters de sorbitanne, mono glycérides, alcools gras) (Le Hir, 1986)
 Les pommades hydrophiles : les excipients sont miscibles à l’eau (mélange de polyéthylène glycols liquides et solides).

Crèmes

Ce sont des pommades multi phases ayant une phase lipophile et une phase aqueuse. On distingue 2 types :
 Crèmes hydrophobes : la phase externe est une phase lipophile. Elles contiennent des agents émulsifiants eau dans huile (E/H) (graisse de laine, esters de sorbitanne, mono glycérides) (Nguewou, 2001)
 Crèmes hydrophiles : la phase externe est une phase aqueuse. Elles contiennent des agents émulsifiants huile dans eau (H/E) (savon de sodium ou de triéthanolamine, des alcools gras sulfatés, des polysorbates en combinaison éventuellement avec des émulsions E/H) (Le Hir, 1986)

Gels

Ce sont des préparations liquides gélifiées à l’aide d’agents gélifiants appropriés. Deux types sont observés :
 Gels hydrophobes : leurs excipients sont la paraffine liquide additionnée de polyéthylène, des huiles grasses gélifiées par l’oxyde de silicium colloïdal ou par des savons d’aluminium ou de zinc (Le Hir, 1986) ;
 Gels hydrophiles ou hydrogels : leurs excipients sont l’eau, le glycérol et le propylène glycol gélifié à l’aide d’agents gélifiants appropriés tels que la gomme adragante, l’amidon, le dérivé de la cellulose, des polymères carboxyvinyliques ou des silicates de magnésium-aluminium (Le Hir, 1986).

Pâtes

Ce sont des pommades contenant de fortes proportions de poudre finement dispersées dans le ou les excipients.
A ces quatre formes principales, nous pouvons ajouter :
• Les poudres : elles peuvent être simples ou composées, les excipients utilisés sont le talc, le stéarate de magnésium, le lactose, le carbonate de calcium :
• Les lotions.

Prise en charge des brûlures Mécanisme de pénétration à travers la peau

Du fait de sa structure, la peau est perméable aux petites quantités de substances lipophiles, capables de traverser la couche cornée. Si ces substances possèdent aussi une certaine hydrophilie, elles seront capables de diffuser plus profondément, voire même d’avoir une diffusion systémique. La peau ayant une perméabilité réduite, seule une faible proportion des substances disposées en surface est absorbée, et seules les substances les plus actives peuvent avoir une action systémique, mais sans passage par le foie. La couche cornée ne libère que progressivement les substances qu’elle absorbe, d’ où leurs effets prolongés (Nguewou, 2001).
Pour ce qui est de la pénétration proprement dite, il semblerait que (Le Hir, 1986) :
 La pénétration ne se fasse pas à travers l’appareil pilo- sébacé.
 La voie transdermique est plus importante chez l’homme, la voie transfolliculaire est plus importante chez les animaux.
 La pénétration par les glandes sudoripares est faible.
En résumé, pour certains auteurs, la pénétration de substances à travers la peau dépend du degré d’hydratation (vitesse d’absorption percutanée par modification des charges électriques de la couche cornée). Il faut donc surveiller (Le Hir, 1986)
 la nature du principe actif ;
 la nature de l’excipient ;
 la région d’application ;
 le degré d’hydratation de la peau ;
 le pH des préparations ;
 les modes d’applications de la préparation sur la peau ;
 L’état de la peau.
Pour chaque préparation, il faut connaitre le degré de pénétration. Pour certaines substances, une pénétration trop profonde peut entrainer des intoxications. Pour les pommades protectrices, on ne devrait pas, en principe, avoir de pénétration dans la peau (Le Hir, 1986)

La cicatrisation secondaire ou par seconde intention

En cas de complication de la cicatrisation et particulièrement quand il existe une perte de substance ou que les bords de la plaie sont écartés, comme dans l’ulcère de la jambe en cas d’infection. La cicatrisation doit être améliorée par le nettoyage de la plaie favorisant l’épidermisation, c’est à dire l’apparition d’une couche de cellules de l’épiderme (cellules superficielles de la peau) qui constitue le bourgeonnement ou granulation accélérant le processus de cicatrisation.
Dans ce cas, le fond de la plaie est recouvert par un support fibreux et les cellules saines situées sur les bords se mettent à proliférer tout en tentant de migrer pour recouvrir le fond de la plaie. L’élaboration d’un nouveau tissu va permettre le comblement progressif de la plaie. Ce processus est plus lent que la cicatrisation de première intention et aboutit à une cicatrisation généralement disgracieuse (Anonyme, 2003)

Les différentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation se déroule en trois phases caractérisées par des activités cellulaires spécifiques qui font progresser le processus de réparation selon des séquences chronologiques précises mais imbriquées les unes aux autres (Teot, 2001)

La phase exsudative pour la détersion de la plaie

Elle comprend une réaction vasculaire et une réaction inflammatoire.

La réaction vasculaire

Après l’interruption vasculaire, se produit une extravasion des éléments sanguins et l’adhésion plaquettaire suivie de l’agrégation plaquettaire. Ensuite, les plaquettes stimulées activent la coagulation et libèrent des substances vaso actives des facteurs de croissance.
Cette phase aboutit à :
– l’arrêt de l’hémorragie grâce à la mise en place du caillot et grâce à la libération de substances vaso actives comme l’A D P, la sérotonine ou le calcium :
– la mise en place d’une matrice provisoire sur laquelle les cellules vont pouvoir migrer,
– la libération de nombreux médiateurs solubles, comme les facteurs de croissance qui interviennent sur les étapes ultérieures de la cicatrisation, notamment l’initiation de la réaction inflammatoire (Anonyme, 2003).

La réaction inflammatoire

Tout de suite après la constitution de la plaie, les vaisseaux sanguins locaux se dilatent, provoquant une augmentation de la perméabilité vasculaire et une fuite de plasma. Cette vasodilatation est suivie peu après à une vasoconstriction puis à la formation de caillots au fond de la plaie grâce notamment à l’action des plaquettes, ce qui limite la perte de sang. Plus tard, sont attirées par des substances chimiotactiques, leucocytes et macrophages arrivent des tissus avoisinants pour nettoyer la plaie, éliminant tissus morts, germes et bactéries. Cette phase débute entre la 12e et la 24eheure et provoque une réaction inflammatoire caractérisée par une rougeur (érythème), un gonflement (œdème), une douleur et une augmentation de la température locale. La phase de troisième, qui est nécessaire pour induire la phase suivante, dure entre 1 et 4 jours pour les plaies aiguës (blessure traumatique ou chirurgicale) (Cardenas, 2015).

Phase proliférative avec développement du tissu de granulation

Elle permet la réparation du derme et de la membrane basale ainsi que la maturation cellulaire, le développement de la cicatrice et l’épithélialisation.

Réparation du derme et de la membrane basale

Environ 4 jours après la blessure, l’organisme commence à élaborer un tissu de remplacement qui comble la perte de substance. Pour ce faire, les fibroblastes produisent des mucopolysaccharides servant de matrice à élaboration des fibres de collagènes du tissu conjonctif. Ces fibres, au début isolées, vont sous l’influence de la vitamine C, de l’oxygène et du fer se renforcer et s’assembler en faisceaux qui pourront répondre aux contraintes de traction. En présence, une perte de substances plus importante, les capillaires se présentent à la surface de la plaie avec un aspect de granulation rouge vif. A la surface du tissu néoformé, apparait une couche de sécrétion fibrineuse dans laquelle des bourgeons vasculaires et des cellules du tissu conjonctif vont pénétrer. Ces deux éléments produisent une nouvelle couche de sécrétion et par ce mécanisme vont faire progresser lentement le bourgeonnement et combler ainsi la plaie (Anonyme, 2003).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPELS SUR L’ANATOMIE DE LA PEAU ET LES BRÛLURES
I.1. La peau
I.1.1.L’épiderme
I.1.2. Le derme
I.1.3. L’hypoderme
I.2. Les brûlures
I.2.1. Définition :
I.2.2.Etiologie
I.2.3.La profondeur
I.2.4. La surface brûlée
I.2.5. Brûlures thermiques
I.2.6. Brûlures par rayonnement ionisant
I.2.7. Brûlures chimiques
I.2.8. Brûlures électriques
II. FORMES GALENIQUES ET PRISE EN CHARGE DES BRULURES
II.1.Définition de la voie percutanée
II.2.Formes galéniques destinées à la voie percutanée
II.2.1.Pommade
II.2. 2. Crèmes
II.2.3. Gels
II.2.4. Pâtes
II.3.Prise en charge des brûlures
III. CICATRISATION DES BRULURES
III.1. Définition de la cicatrisation
III.2. Classification de la cicatrisation :
III.2.1. La cicatrisation primaire ou par première intention
III.2.2. La cicatrisation secondaire ou par seconde intention
III.3. Les différentes phases de la cicatrisation
III.3.1. La phase exsudative pour la détersion de la plaie
III.3.1.1. La réaction vasculaire
III.3.1.2. La réaction inflammatoire
III.3.2. Phase proliférative avec développement du tissu de granulation
III.3.2.1. Réparation du derme et de la membrane basale
III.3.2.2. Différenciation avec maturation cellulaire, développement de la cicatrisation et épithélialisation
IV : PLANTES A ACTIVITE CICATRISANTE
IV.1. Pharmacopée Africaine Traditionnelle
IV.2. Plantes à activité cicatrisante de la pharmacopée euraméricaine
IV.3. Plantes cicatrisantes de la pharmacopée asiatique
V.GENERALITES SUR COMBRETUM GLUTINOSUM :
V.1. Botanique
V.1.1. Systématique
V.1.2. Synonymie
V.1.3. Noms vernaculaires
V.2. Description botanique
V.2.1. Appareil végétatif
V.2.1.1. Le Port
V.2.1.2. La Cime
V.2.1.3. Les Feuilles
V.2.1.4. Le Limbe
V.2.2. Appareil reproducteur
V.2.2.1. Inflorescence
V.2.2.2.Fleurs
V.2.2.3.Fruits
V.3. Répartition géographique
V.4. Phytochimie de la plante
V.5. Pharmacologie
V.5.1. Usage traditionnel
V.5.2. Activités pharmacologiques
V.5.2.1. Activité antimalariale
V.5.2.2.Activité hypoglycémiante
V.5.2.3. Activité antiparasitaire
V.5.2.4. Activité antifongique
V.5.2.5. Activitéantiradicalaire
V.5.2.6. Activité antibactérienne
V.5.2.7. Activité anti-drépanocytaire
V.5.2.8. Activité cytotoxique
V.5.2.9. Effet hépato-protecteur
I. Matériels et méthodes
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE SUR C. GLUTINOSUM
I.1. Matériel végétal
I.2. Matériel animal
I.3. Matériels et réactifs de Laboratoire
I.3.1 Matériels utilisés pour l’extraction et le screening phytochimique
I.3.2.Réactifs pour l’extraction et le screening phytochimique
I.3.3. Matériels et produits utilisés pour les tests pharmacologiques
II. Méthodes expérimentales
II.1. Procédures d’extraction
II.2. Détermination du rendement d’extraction
II.3. Caractérisation phytochimique sur tube de l’extrait aqueux de feuilles de C. glutinosum
II.3.1. Caractérisation des hétérosides flavonoїques
II.3.1.1. Préparation de la solution
II.3.1.2. Réaction générale de caractérisation
II.3.1.2.1. Coloration par le perchlorure de fer
II.3.1.2.2. Coloration en milieu alcalin
II.3.1.2.3. Réaction de Shibata
II.3.2. Caractérisation des tanins
II.3.2.1. Principe
II.3.2.2. Réactions générales de caractérisation et de différenciation des tanins
II.3.2.2.1. Caractérisation des tanins
II.3.2.2.2. Différenciation des tanins
II.3.3. Caractérisation des alcaloïdes
II.3.3.1. Principe
II.3.3.2. Réaction générale de caractérisation des alcaloïdes
II.3.4. Caractérisation des stérols /triterpènes
II.4. Formulation des pommades :
II.5 Tests pharmacologiques
II.5.1 Induction de la brûlure
II.5.2 Evaluation de l’activité cicatrisante de l’extrait aqueux des feuilles de C. glutinosum
II.6. Analyses statistiques
III. Résultats
III.1. Rendement de l’extraction
III.2. Caractérisation phytochimique
III.3. Résultats des essais pharmacologiques
III.3.1. Evolution des scores de brûlures expérimentales de second degré chez des rats en absence de traitement
III.3.4. Evolution des scores d’une brûlure expérimentale traitée à l’extrait aqueux total des feuilles de C. glutinosum à 10 % dans la vaseline (Cv- 10 %)
III.3.5. Evolution des scores d’une brûlure expérimentale traitée à l’extrait aqueux dépourvu de tanins de feuilles de C. glutinosum à 10 % dans la vaseline (Cv-ST-10 %)
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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