La main est un organe de préhension, de toucher, un outil de travail, d’expression et d’esthétique. Par sa situation anatomique et son caractère fonctionnel spécifique, elle est particulièrement exposée à des traumatismes de causes multiples. Au niveau de la main, on peut rencontrer des lésions analogues à celles au niveau de toutes les articulations ainsi qu’au niveau des différents os [1]. Les lésions traumatiques de la main sont fréquentes. Elles figurent parmi les pathologies chirurgicales les plus rencontrées dans le monde. En Suisse, les plaies de la main et des doigts représentent environ 76300 cas par an [2]. Les urgences de la main concernent 1,4 million de personnes par an en France [3]. Dans certains pays émergents, les traumatismes et les blessures de la main sont en hausse [4]. D’une grande banalité, leur bénignité apparente cache souvent des lésions de réparation délicate. La clef d’un diagnostic et d’un traitement correct est l’examen clinique systématique et minutieux toujours mené de la même manière et suppose une connaissance anatomique précise de la main pour en tirer tous les avantages .
RAPPELS SUR L’ANATOMIE DE LA MAIN
Au niveau de la main, il existe une anatomie complexe avec de multiples tendons, de nerfs qui donnent la sensibilité pulpaire, ainsi que des vaisseaux sanguins permettant la vascularisation de chaque doigt. Sur la face dorsale de la main, la peau est très fine avec juste les tendons extenseurs entre la peau et l’os. Les articulations sont au contact de chaque tendon. Toute plaie en regard d’un trajet d’un élément noble (tendon, nerf, artère ou articulation) peut entraîner une lésion de celui-ci .
OSTEOLOGIE
Les os de la main forment trois groupes osseux distincts : le carpe, le métacarpe et les phalanges.
Carpe
Le carpe est formé de huit os courts disposés sur deux rangées, l’une supérieure ou antébrachiale et l’autre inférieure ou carpienne . Dans leur ensemble, ils forment une gouttière à concavité antérieure où glissent les tendons des muscles fléchisseurs des doigts. A l’exception des os triquetrum, pisiforme et hamatum, la plupart des os du carpe affectent une forme cubique et présentent par conséquent six faces. Les faces supérieures, inférieures et latérales sont articulaires, à l’exception des faces latérales extrêmes des os placés aux extrémités des deux rangées. Les faces antérieure et postérieure de chacune d’elles sont rugueuses et correspondent aux faces palmaire et dorsale de la main.
Rangée supérieure
Elle est formée de dehors en dedans par: les os scaphoïdeum ou scaphoide, lunatum ou semilunaire, triquetrum ou pyramidal et pisiforme.
Rangée inférieure
Cette rangée comprend également quatre os qui sont, en allant de dehors en dedans: les os trapèze, trapèzoïde, grand os et os crochu.
Métacarpe
Le métacarpe constitue le squelette de la paume de la main. Il se compose de cinq os long, les métacarpiens, qui s’articulent en haut avec les os de la deuxième rangée du carpe, en bas avec les premières phalanges des doigts. Ces os limitent entre eux les espaces interosseux. On les désigne, en allant de dehors en dedans, sous les noms de premier, deuxième, troisième, quatrième et cinquième métacarpiens.
Phalanges des doigts de la main
Chaque doigt, sauf le pouce, possède trois segments osseux. Le pouce en a seulement deux. On les désigne sous les noms de phalanges proximale, moyenne et distale, en allant du métacarpe à l’extrémité des doigts. Les phalanges sont des os longs et présentent un corps et deux extrémités.
ARTHROLOGIE DE LA MAIN
Articulations intercarpiennes
Nous décrirons successivement les articulations des os de la première rangée entre eux puis les articulations des os de la deuxième rangée et enfin l’articulation medio- carpienne qui unit les deux rangées du carpe .
Les articulations des os de la première rangée entre eux
Les deux articulations par lesquelles les os scaphoïde, lunatum et triquetrums’unissent pour former le condyle carpien sont des articulations planes. L’os pisiforme est uni à l’os triquetrum par une articulation condylaire.
Articulation des os de la deuxième rangée entre eux
Les os trapèze, trapézoïde, capitatum et hamatum sont unis par trois articulations qui sont des articulations planes.
Articulation medio-carpienne
L’articulation medio-carpienne réunit les trois os du condyle carpien, c’est-à- dire les scaphoïde, lunatum et triquetrum, aux quatre os de la deuxième rangée du carpe. C’est une double condylaire.
Articulations carpo-métacarpiennes
Les métacarpiens s’unissent aux os de la deuxième rangée du carpe par deux articulations distinctes: l’une réunit le premier métacarpien à l’os trapèze, l’autre est commune aux quatre derniers métacarpiens. L’articulation carpo-métacarpienne du pouce est une articulation en selle. Les quatre derniers métacarpiens sont réunis au carpe par une articulation composée d’une série d’articulations planes qui, dans leur ensemble, forment une articulation très complexe par emboîtement réciproque.
Articulations intermétacarpiennes
Les quatre derniers métacarpiens s’articulent entre eux par leurs extrémités supérieures. Ces trois articulations sont des articulations planes.
Les articulations métacarpo-phalangiennes
Les articulations métacarpo-phalangiennes des quatre derniers doigts et du pouce sont des énarthroses. L’articulation métacarpo-phalangienne du pouce a la même disposition générale que les précédentes.
Les articulations interphalangiennes
Elles sont des articulations trochléennes. Il existe deux articulations interphalangiennes pour chaque doigt à l’exception du pouce, qui n’en possède qu’une.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I – RAPPELS SUR L’ANATOMIE DE LA MAIN
I.1 – OSTEOLOGIE
I.2 – ARTHROLOGIE DE LA MAIN
I.3 – LES PARTIES MOLLES
II – RAPPEL SUR LA LESION TRAUMATIQUE DE LA MAIN
II.1 – DEFINITION DE LA PLAIE
II.2 – ETIOLOGIES DES LESIONS TRAUMATIQUES DE LA MAIN
II.3 – LES FACTEURS FAVORISANTS
II.4 – LE TYPE D’ACCIDENT
II.5 – EXAMEN CLINIQUE
II.6 – SEVERITE DES LESIONS TRAUMATIQUES DE LA MAIN
II.7 – PRISE EN CHARGE
II.8 – PREVENTION DES ACCIDENTS DE LA MAIN
II.9 – EVOLUTION ET PRONOSTIC
DEUXIEME PARTIE: METHODES ET RESULTATS
I – MATERIELS ET METHODES
I.1- OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.2 – CARACTERISTIQUES DU CADRE DE L’ETUDE
I.3 – TYPE D’ETUDE
I.4 – PERIODE ET DUREE D’ETUDE
I.5 – POPULATION D’ETUDE
I.6 – ECHANTILLONNAGE
I.7- CRITERE D’INCLUSION
I.8 – CRITERE DE NON INCLUSION
I.9 – COLLECTE DE DONNEES
I.10 – PARAMETRES D’ETUDES
I.11 – TRAITEMENT INFORMATIQUE
II- RESULTATS
II.1- CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
II.2 – ASPECT CLINIQUE
II.3 – PRISE EN CHARGE
II.4 – PRONOSTIC FONCTIONNEL
TROISIEME PARTIE: COMMENTAIRE
I – EPIDEMIOLOGIE
I.1 – AGE
I.2 – GENRE
I.3 – LA PROFESSION
I.4- QUALITE DE VIE
II – ASPECT CLINIQUE
II.1 – SIGNE GENERAL ET FONCTIONNEL
II.2 – MAIN DOMINANTE ET COTE ATTEINT
II.3 – LE TYPE D’ACCIDENT
II.4 – JOUR ET MOMENT D’ACCIDENT
II.5 – FACTEUR FAVORISANT LA SURVENUE DE L’ACCIDENT
II.6 – AGENT CAUSAL
II.7 – NATURE D’UNE LESION TRAUMATIQUE DE LA MAIN
II.8 – LA REGION ATTEINTE
III – PRISE EN CHARGE
III.1 – LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX
III.2 – LES ANESTHESIES
III.3 – LES TRAITEMENTS CHIRURGICAUX
IV – PRONOSTIC FONCTIONNEL
V – BIAIS OU LIMITE DE L’ETUDE
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES