Les Soins de Santé Primaires (SSP) a été instauré pour atteindre l’objectif de la Santé pour tous en l’an 2000. Ils sont donnés à l’occasion du premier contact des individus, des familles et de la communauté avec le système de santé. Deux composantes essentielles des SSP sont la vaccination contre les grandes maladies infectieuses cause de décès infantiles et la promotion de la santé maternelle et infantile .
La vaccination contre certaines maladies évitables de l’enfance est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus rentables.Dans les pays développés, on vaccine systématiquement les enfants contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche et ce depuis les années trente. Le vaccin anti poliomyélitique a été mis au point vers les années cinquante et le vaccin anti rougeoleux dans les années soixante. Dans les pays en voie de développement le taux de morbidité et le taux de mortalité infantile dus aux maladies transmissibles restent encore élevés et afin de diminuer ces taux, l’ OMS et l’UNICEF entrent en collaboration étroite avec ces pays dans le cadre d’un Programme Elargi de Vaccination (PEV) .
Le PEV a été mis en œuvre en 1974 et introduit à Madagascar en 1976.Il serait théoriquement possible de prévenir par la vaccination certaines affections cependant, en zone tropicale, les moyens disponibles sont modestes aussi il faut choisir les affections à combattre en priorité. Pour Madagascar, les vaccinations contre les maladies suivantes ont été retenues : la poliomyélite, la tuberculose, la coqueluche, le tétanos, la diphtérie, la rougeole et l’hépatite B (11). L’objectif du PEV est d’atteindre un taux de couverture vaccinal supérieur ou égal à 80% (pour tous les antigènes) chez la population des enfants de 0 à 11 mois (12). Secondairement, on pourra aboutir à une diminution de la prévalence des maladies cibles voire même une éradication et ou élimination ainsi il n’y aura pas risques d’épidémies meurtrières ou invalidantes dues à ces maladies cibles du PEV. La surveillance épidémiologique stricte et une déclaration obligatoire de tous les cas de maladies cibles détectées sont donc importantes pour suivre l’impact de la vaccination.
RAPPELS
Rappels sur la vaccination et le PEV
Définitions
o La vaccination consiste en une inoculation d’un antigène dans l’organisme pour inciter une réponse immunitaire spécifique dans le but de rendre cet organisme réfractaire vis-à-vis de cet antigène. L’organisme développe alors une véritable immunité acquise et stable le rendant invulnérable au cours du second contact.
Le but est de préserver la santé
o d’abord, individuelle par l’acquisition d’une immunité stable contre une éventuelle agression de maladies transmissibles
o par la suite, collective par diminution du nombre de malades constituant le principal réservoir de virus.
o Le Programme Elargi de Vaccination (PEV) : c’est un programme destiné à protéger les enfants contre les maladies cibles prioritaires (Tuberculose, tétanos, poliomyélite, coqueluche, rougeole, diphtérie et hépatite B) dans leur première année de vie.
o Vaccinations collectives : campagnes de vaccination collectives systématiques dans le but de protéger l’ensemble de la population contre les endémies prioritaires. Certaines vaccinations collectives d’urgence sont parfois mises en œuvre pour stopper ou ralentir une poussée endémique menaçante. Elles se font en stratégies mobiles et précédées d’une campagne d’information de la population. Elles mobilisent des moyens énormes en logistiques, en ressources financières et en ressources humaines .
o Vaccinations individuelles : elles sont appliquer en routine suivant un calendrier pré établi au niveau des centres de santé .
Pour Madagascar, le premier véritable PEV a débuté en 1976 et les vaccins administrés étaient contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la tuberculose pour la tranche d’âge 0 à 11 mois. En 1982, fut introduite la vaccination anti-tétanique des femmes enceintes et la vaccination contre la poliomyélite. En 1985, on a introduit au PEV le vaccin contre la rougeole. C’est seulement en 2001, après les résultats d’une étude prospective de la séroprévalence de l’hépatite virale B dans notre île que l’on a décidé d’introduire dans le PEV la vaccination contre cette maladie.
Revue documentaire sur les maladies évitables par la vaccination
Dans le monde
Dans le monde, malgré l’existence de vaccins contre les 7 maladies évitables par la vaccination, la morbidité, la moralité restent toujours élevées. Les situations que l’on va énuméré ci-dessous montre les problèmes que causent ces maladies :
o En 2003, environ 350 millions de personnes sont porteuses chroniques du virus de l’hépatite B. Le risque d’hépatite fulminante est rare, mais cette affection est souvent mortelle en l’absence de transplantation hépatique. Chez 20 à 25% des porteurs chroniques, cette hépatite évolue vers la cirrhose et ses complications graves telles : insuffisance hépatique et carcinome hépatocellulaire.
o La poliomyélite en 2002, 1919 cas ont été déclarés dans le monde. La couverture vaccinale est à 54% dans la région africaine et à 95% dans la région européenne.
o La diphtérie a été responsable d’une flambée épidémique en Afghanistan. En 2002, on a recensé 854 cas et 79 en 2003. Le taux de couverture vaccinale de ce pays n’a jamais excédé 60%.
o Le tétanos néonatal : 500.000 cas environ sont déclarés chaque année. Les région africaine et asiatique sont les plus concernée.
Les données sur la méningite tuberculeuse sont inexistantes
o La coqueluche 20 à 40 millions de cas estimés chaque année dont 200.000 à 400.000 décès.
o En 2003, 30 millions de cas de rougeole dont 530.000 décès ont été recensés dans le monde .
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Table des matières
INTRODUCTION
RAPPELS
1 -1. Rappels sur la vaccination et le PEV
1.1.1 Définitions
1.1.2 Les types de vaccins utilisés
1.1.3 La population cible
1.1.4 Le calendrier de vaccination
1.1.5 Les principaux indicateurs de vaccination
1 –2. Rappels sur les maladies évitables par la vaccination
1-2-1 La Poliomyélite aigue
1–2-2 La Tuberculose
1-2-3 La Diphtérie
1-2-4 La Coqueluche
1-2-5 Le Tétanos
1-2-6 La Rougeole
1-2-7 L’Hépatite B
1.2.8 La déclaration obligatoire et surveillance épidémiologique
1.3 Revue documentaire sur les maladies évitables par la vaccination
1.3.1 Dans le monde
1-3-2. A Madagascar
1.4 Objectifs de l’étude
METHODOLOGIE
2- 1 Cadre de l’étude
2- 2 Les formations sanitaires et les centres de vaccination du SSPFD de Mahajanga I
2- 3 Variable de l’étude
2- 4 Type d’étude
2-4-1 Méthode
2-4-2 Moyens
2-5 Collecte et analyse des données
3- LES RESULTATS
3-1 La vaccination des enfants de 0 à 11 mois
3.1.1 La vaccination DTC Hep B de 2000 à 2004 au SSPFD de Mahajanga I
3.1.2. La vaccination BCG et Polio Oral à Mahajanga I
3.1.3 La vaccination anti rougeoleuse
3.1.4 Le taux d’abandon de la vaccination
3.1.5 Les TCV en DTC Hep B, BCG et VAR des enfants de 0 à 11 mois de 2000 à 2004 au SSPFD de Mahajanga I
3.2 La vaccination antitétanique des femmes enceintes
3.3 Les campagnes de masse de 2000 à 2004
3.3.1 Le FAV POLIO (Campagne de masse anti poliomyélitique) en 2002
3.3.2 La campagne de Masse de vaccination anti rougeoleuse ou HIAKA 2004
3.4 Les maladies évitables par la vaccination au SSPFD Mahajanga I de 2000 à 2004
3.4.1 La rougeole
3-4-2 Coqueluche
3-4-3 Tétanos néonatal
3-4-4 Méningite tuberculeuse
3-4-5 Ictère
3-4-6 Paralysie flasque aigue
3-4-7 Diphtérie
3.5 Disponibilité des vaccins à Mahajanga I
4 – COMMENTAIRES ET RECOMMANDATIONS
4.1 COMMENTAIRES
4.2 SUGGESTIONS
4.2.1 Les objectifs
4.2.2 Les stratégies
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES