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Croissance et condition environnementale
La croissance est un paramètre très important durant le cycle d’élevage où elle permet d’évaluer en quelques sortes l’efficacité de la conduite d’élevage. (Mamonjy Todisoa H., 2007).
En général, l’Oreochromis niloticus est connue pour sa croissance rapide, elle présente un indice de croissance plus performant que les autres espèces de tilapia. (Pauly et al, 1988). Sa durée de vie est relativement courte 4 à 7 ans, sa vitesse de croissance est extrêmement variable selon les milieux où ils vivent. Ainsi d’après Moreau(1979), T. nilotica grandit plus vite dans le lac Albert (34cm à 4ans) que dans le l ac Tchad (26 cm à 4 ans) ou dans le lac Mariout (24 cm à 4 ans). Dès que les individus atteignent l’âge de m aturité, les sujets mâles présentent une croissance plus rapide que les femelles et atteignent une taille nettement supérieure, dans des petites surfaces. En milieu naturel, la température exigée par cette espèce est de l’ordre de 13,5 à 35 °C. L’intervalle de tolérance thermique est de 7 à 41 °C. L’optimum de la croissance est de 28 à 35 °C(Ballarin et Haller, 1982 ; Denzer, 1967), cit é par (www.fao.org).
La tolérance aux variations de pH est très grande puisque l’espèce se rencontre dans des eaux présentant des valeurs de pH de 5 à 11.L’intervalle recommandé est de 7 à 8 (Huet, 1970). Dans la nature, le tilapia est une espèce non exigeante au taux d’oxygène dissous. Au taux de 3ppm, aucune difficulté métabolique n’a subie l’animal.
Dans un milieu d’élevage aménagé, avec un élevage forteà densité, l’eau pourrait être facilement polluée du reste d’aliments des matières fécales ou d’autres facteurs pouvant engendrer cette situation. Cela défavorise l’environnement de l’espèce élevée. L’aliment est dégradé rapidement et l’appétence diminue.
Les principales caractéristiques biologiques au niveau de croissance, reproduction, taille et âge à la première maturité habitude alimentaire, résistance et sensibilité aux maladies déterminent si une espèce est adaptée à la culturesous les conditions locales. (Van Eer et al, 2001).
L’objectif de l’élevage
Dans le bassin d’élevage du CDCC, il pratique l’élevage semi intensive.
Les élevages des poissons se font en circuits fermés. Pour intensifier la production des poissons dans ces eaux naturelles, on fournit aux poissons un supplément de nourriture.
On peut ainsi atteindre les rendements suivants : 1,5 à 2,5 T/ha/an y compris la fertilisation, et ou nourriture directe.
Mode d’élevage en pisciculture
La majeure partie des poissons d’eau douce est élevée en étang. L’eau peut traverser une fois l’étang avant d’en sortir, soit être partiellement remplacée de façon qu’un certain pourcentage reste dans le système d’étang sous lestropiques. Les étangs piscicoles varient en taille, de quelques centaines de mètres carrés à plusieurs hectares. Les étangs ont des formes rectangulaires ou carrées. Les digues et la pente de fond sont bien finies. La quantité d’eau disponible doit être suffisante pour remplir tous esl étangs dans un délai raisonnable et pour maintenir le même niveau d’eau.
Grossissement
Dans la phase de grossissement, les tilapias sont conduits à maturité. Les géniteurs supérieurs à 20 g sont transférés dans des bassinsoù ils sont nourris jusqu’à atteindre une taille commerciale. Les tilapias sont récoltés par la pêche à l’aidede filet à senne ou bien par vidange des bassins. La taille du bassin d’élevage est variable selon le niveau d’équipement. Dans les bassins d’élevage, c’est la marée qui assure le changement d’eau. Et au cours de changement, l’eau amène des organismes vivants naturels dont les tilapias se nourrissent.
Quant au bassin du CDCC, dans la plupart du temps c’est la marée qui effectue le changement d’eau. La taille du bassin varie de 7000 m2 pour B4 et 5600 m2 pour le B3.
B3 individus.
La densité de population va de 0,1 m B4 et 0,25 m.
Donc avec ces densités, l’organisme vivant venant hors du bassin comme source d’alimentation ne suffit pas pour les tilapias.
Alors il est préférable de préparer encored’autre aliment naturel comme la fiente des poules pour fertiliser les bassins et enfin de stimuler aussi la croissance d’organismes naturels qui devient une nécessité.
Les paramètres importants
Un bon rendement de l’aquaculture est basé sur le suivi des paramètres physico-chimiques et aussi le contrôle de la qualité de l’eau. Les facteurs physico-chimiques de l’eau saumâtre ont des influences sur la vie et la croiss ance des tilapias.
La productivité d’un milieu d’élevage en dépend caril ‘agit de son environnement immédiat. Les paramètres tels que : la température, le pH, lasalinité, la turbidité et l’oxygène dissout sont importants et déterminent la production aquatique.
Matériels scientifique
Durant l’élevage, les matériels utilisés suivant urle caractéristique sont ainsi:
– le thermomètre est un appareil pour mesurer la température de l’eau d’élevage.
– le salinomètre est un appareil pour mesurer la salinité de l’eau.
– l’oxymètre est un instrument pour mesurer l’oxygène dissous de l’eau du bassin d’élevage.
– le disque de Secchi est un appareil pour mesurer la turbidité de l’eau du bassin.
– la thermosonde est un appareil manuel un peu sophistiqué utilisé pour la mesure de la salinité, la température, et l’oxygène dissous .
Matériel de production et leur fonction
– le filet à senne est utilisé pour la pêche partielle de tilapia dans les bassins.
– la balance est un objet pour peser les poissons qui viennent d’être pêchés dans les bassins.
– la règle graduée est un outil pour mesurer la longueur de tilapia.
– le seau est un matériel de transport des poissonsvenant de l’eau.
– le bac d’accueil est pour accueillir les poissons .
– l’eau est pour faire tremper les poissons qui viennent d’être pêché desbassins.
Matériels biologiques
L’expérience a été réalisée avec l’espèceOreochromis niloticus. Des nombreuses études sur terrain et de laboratoire; montrent que Oreochromis niloticus est une espèce relativement ubiquiste adaptée à la large variation des facteurs écologiques du milieu aquatique et colonisant des milieux extrêmement variés (Pullin,et Lowe Mc Connell., 1982), (Fishelson et Yeron, 1983).
Ainsi, Oreochromis niloticus, espèce thermophile, se rencontre en milieu naturel entre 13,5 °C et 33 °C mais l’intervalle de tolérance the rmique observé en laboratoire est plus larges : 7 à 41 °C pendant plusieurs heures (Ballar in et Hatton., 1979).
Préparation du bassin d’élevage
Le but de la préparation des bassins est decréer un milieu favorable au cheptel pour qu’il puisse croître et survivre aisément. La préparationdes bassins se diffère par le type de produit utilisé pendant le traitement des flaques d’eau et la quantité de chaux nécessaire selon le degré de réduction du fond. Cette préparation dureau moins 20 jours et elle débute par la mise à sec et se termine par le remplissage d’eau d u bassin et la fertilisation.
La mise à sec
Assécher les bassins entre les élevages estune pratique vivement recommandée car c’est un moyen efficace d’accélérer la décomposition dea lmatière organique. Cette étape permet une exposition de l’oxygène à l’air. Seul l’assèche ment conduit à une bonne diminution des sulfures et autres composés réduits les consommateurs d’oxygènes des boues. La mise à sec permet non seulement d’éliminer le micro benthos mais aussi l’ensemble des microbes du bassin (digue, pente du fond, élimination des flaques d’eau, des boues noirs).
L’assèchement doit être fait périodiquement aprèshaquec cycle d’élevage. Le but principal est de minéraliser les matières organiques du sol te l’élément nutritif nécessaire pour la croissance de végétaux aquatique. Ces matières constituent le premier maillon de la chaîne trophique.
L’opération permet également de diminuer la production de sulfure d’hydrogène et d’autre substance organique provenant de réduction anaérobique des matières organiques du bassin, lorsqu’il est encore plein d’eau durant l’élevage précédent.
Concernant la durée de la mise à sec, il n’y a pas de méthode standard mais, cela dépend des conditions environnementales.
En général, la mise à sec dur une semaine à trois jours selon le cas :
– conditions favorables ensoleillement suffisants, parfois sept jours.
– séchage jusqu’à ce qu’une couche superficielle d’ un centimètre soit dure.
– séchage jusqu’à l’obtention de craquelure de profondeur.
Le chaulage et ses effets
Le chaulage du fond des bassins a pour objectif de désinfecter les sédiments du fond. La présence de l’ammoniaque dans l’eau rend le milieu toxique. Si le pH du milieu est élevé, la quantité d’ammoniaque(NH augmentera et le milieu deviendra très toxique. Le pH le plus 3).
favorable à la dégradation microbienne est situé dans la norme : 7,5 – 8. Il est donc conseillé d’ajuster le pH de sol dans la gamme adéquate en faisant des amendements calciques.
Favorable à la vie aquacole, les apports calc iques doivent être pratiqués avec cohérence et précaution selon le rôle préventif ou curatif souhaité. On peut amender pour accélérer la minéralisation de la matière organique mais en profiter pour améliorer la texture de sédiment et contrôler l’acidité du sol.
Les trois produits les plus couramment utilisé pour le chaulage des bassins aquacoles sont : la croûte calcaire pulvérisée, la chaux viveet la chaux hydratée. Les gisements naturels des calcaires se composent seulement de carbonate de calcium ou d’un mélange de carbonates de calcium et de magnésium. La croûte calcaire est extraite et broyée finement (1,70 mm à <0,24 mm).
Elle est alors appelée chaux agricole. La chaux vive est obtenue après le chauffage de la croûte calcaire dans un four spécial.
La chaux hydratée ou hydroxyde de Calcium est obtenue après traitement aqueux de la chaux vive et teinté peuvent éventuellement contenir de l’oxyde de magnésium.
En effet, la quantité de chaux répandue dépenseulement de l’état de réduction du fond, car les valeurs de pH mesuré au cours de la mise à sec saillent au voisinage pour que le traitement de l’eau soit efficace.
L’aération en labourage
L’opération se fait dans la partie superficielle de 10 à 20 Cm de profond, surtout dans les zones à fortes concentrations en matière organiques.
Cette méthode assure une oxydation de la matière réduite et également une destruction de biotope des organismes fouisseurs et pathogènes.
Ainsi, l’opération devient quasiment impossible dans le contexte calédonien (plusieurs hectares).Néanmoins, positionner à bon escient les aérateurs pour concentrer les accumulations et disposer de caniveaux pièges à sédiments en bord de la digue sous le vent sont deux moyens de gestion très efficaces des zones des boues.
L’élimination des compétiteurs
Pour éliminer les prédateurs et toutes lesespèces indésirables, les flaques d’eau ont été traitées soit avec du chlore, soit avec de sulfate d’ammonium. Avant l’application du sulfate d’ammonium, le bassin a été chaulé. Les dosages à tiliseru sont le moyen de prévision appliquée en fonction du cas.
Le remplissage du bassin
Le moine d’entrée d’eau dans les bassins est occupé par des différentes grilles de protection. Donc il faut utiliser ces grilles pour empêcher l’entrée des compétiteurs et des prédateurs indésirables pendant le remplissage d’eau du bassin. Alors on devra le nettoyer et contrôler fréquemment. Pendant la marée haute, on fait le remplissage du bassin par les eaux de mer. Ces eaux sont mélangées par celles des pluies pendant la saison pluvieuse et elles deviennent saumâtre qui est favorable pour les poissons élevés.
Conduite d’élevage
Avant de commencer la fertilisation dans le bassin de tilapia, l’eau d’élevage doit remplir toutes les conditions nécessaires dans le but de reconstituer le milieu naturel. Donc la préparation de ce milieu d’élevage débutearp le remplissage d’eau.
Suivi des paramètres physico-chimiques
Les paramètres physico-chimiques jouent un rôle très important durant l’élevage de tilapia. Alors le suivi doit être mis à jour au quotidien pour avoir une bonne qualité d’eau et bonne croissance d’animaux élevés.
Le but de ce suivi est basé sur trois objectifs :
– bien connaître les conditions convenables de tilapia.
– ensuite, bien maîtriser l’élevage dans toutes les conditions.
– et l’élevage doit être réalisé dans un intervalleds paramètres.
Pour les deux bassins étudiés, la mesure de la température a été effectuée à deux reprises par jour dont le matin à 8 h et l’après-mi di à 14 h. Elle est mesurée à l’aide de thermosonde. La sonde est plongée dans l’eau. Et au bout de quelques secondes on procède au relèvement du chiffre qui est affiché sur l’écran de l’appareil de mesure.
Tandis que la salinité a été prélevée uneisfopar jour, tout le matin à 8 h. Le pH a été prélevé deux fois par jour : à 8 h du matin et à 14 h de l’après-midi. On plonge au fond de l’eau le pH mètre jusqu’à l’affichage du chiffre à l’écran.
Et on a prélevé la turbidité de l’eau une fois par jour, chaque midi. Elle est mesurée à l’aide du disque de Secchi. On plonge également dans l’eau jusqu’à ce que la couleur blanche de cet instrument devienne floue. Cet instrument ayant la forme prolongée par une barre verticale graduée est immergé dans l’eau.
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Table des matières
I. PREMIERE PARTIE PRESENTATION GENERALE DUSITE ET RAPPELS SUR LA BIOLOGIE D’Oreochromis niloticus
1.1: Présentation du site
1.1.1 : Historique du CDCC
1.1.2 : Activité de CDCC
1.1.3 : Situation géographique
1.1.4 : Organigramme
1.2 : Rappels sur la biologie d’Oreochromis niloticus
1.2.1 : Classification
1.2.2 : Morphologie
1.2.3 : Cycle biologique
1.2.4 : Cycle de vie de tilapia
1.2.5 : Croissance et condition environnementale
1.2.6 : L objectif d’élevage
1.2.7 : Mode d’élevage
1.2.7 : Grossissement
1.3 : Les paramètres importants
1.3.1 : Température
1.3.2 : Potentiel d’hydrogène
1.3.3 : Salinité
1.3.4 : Oxygène dissous
1.3.5 : Turbidité
1.4 : Besoin nutritionnel
1.5 : Condition d’élevage
II. DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
2.1.1 : Matériels d’équipement
2. 1.2 : Matériels d’exploitation
2.1.3 : Matériels technique
2.1.4 : Matériels scientifique
2.1.5 : Matériels de production et leurs fonctions
2.1.6 : Matériels biologique
II.2 : METHODES
2.2 : Préparation du bassin d’élevage
2.2.1 : La mise à sec
2.2.2 : Le chaulage et ses effets
2.2.3 : L’aération en labourage
2.2.4 : L’élimination de compétiteur
2 .2.5 : Le remplissage du bassin
2.3 : Méthode de conduite d’élevage
2.4 : Suivi des paramètres physico-chimiques
2.5 : Alimentation
2.6 : Fertilisation de démarrage
2.7 : Echantillonnage
III. TROISIEME PARTIE : RESULTATS
3.1 : Résultats des suivis des paramètres physico-chimiques d’eau d’élevage
3.1.1 : Température d’eau des bassins d’élevage
3.1.2 : Potentiel d’hydrogène d’eau d’élevage
3.1.3 : Salinité
3.1.4 : Oxygène dissous
3.1.5 : Turbidité
3.2 : Evolution de la croissance
IV. QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS
CONCLUSION
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