Rappels physiopathologiques et principes de prévention, de l’infection à VIH

Rappel physiopathologique et principes de prévention de l’infection à VIH

La transmission sexuelle émergente dans un cycle

➤ La voie sexuelle, par des pratiques sexuelles à risque est le mode de transmission le plus répandu : 80% à 90% de l’infection à VIH dans le monde. [8]
➤ La voie sanguine a aussi sa place par la transfusion de sang ou de dérivés de sang, l’échange de seringues contaminées chez les toxicomanes, l’inoculation parentérale accidentelle des personnels soignants, l’usage d’instrument tranchant pour les scarifications médicales ou rituelles. [9]
➤ La transmission périnatale d’une mère infectée à son enfant est estimée à 20% en l’absence de traitement antiviral de la mère dans une étude de cohorte française.

Dans les pays africains, ce chiffre varie de 20% à 40%.

Le portage asymptomatique : Partie intégrante de l’évolution clinique

La connaissance de l’évolution clinique de l’infection à VIH est importante pour la prévention, car il n’existe pas de signes cliniques propres au SIDA. Néanmoins, quatre phases sont à considérer :
➤ La primo-infection ou la phase aiguë,
➤ La phase de portage asymptomatique,
➤ La phase de lymphadénopathie généralisée persistante,
➤ La phase de SIDA maladie.

Le SIDA n’est pas encore guérissable jusqu’à nos jours, mais des médicaments sont disponibles dans les pays développés. Ceci pour essayer d’abaisser le taux d’ARN viral plasmatique. Une triple association de médicaments offre de plus en plus de probabilité d’obtenir ce résultat. D’où la précieuse et très onéreuse trithérapie.

La trithérapie : pratiquement inaccessible

Plusieurs essais ont été réalisés. L’utilisation de deux inhibiteurs du transcriptase inverse et un inhibiteur de la protéase a permis d’abaisser le taux d’ARN viral plasmatique. [12] En association avec ces éléments de la trithérapie, d’autres médicaments permettent un traitement d’entretien pour les infections opportunistes: antibiotiques, antimycosiques, antiparasitaires. Des effets peuvent se produire, mais beaucoup de cas résistent. [12] Les coûts de la trithérapie et du traitement d’entretien des infections opportunistes reviennent très chers. Beaucoup de pays ne les utilisent même pas faute de moyen financier. Ce qui raccourcit considérablement le temps de survie des sidéens. En l’absence de traitement efficace et accessible par tout le monde, et surtout en l’absence de vaccin contre le VIH, la chaîne de transmission constitue une cible privilégiée des interventions de prévention.

Les principes de la prévention très potentiels

En rapport avec le cycle de transmission de l’infection à VIH et de son évolution, la prévention est basée sur deux principes :
➤ La prévention de la contamination,
➤ La prévention des infections opportunistes.

La prévention de la contamination : Le fer de lance de la lutte

Elle est axée en général sur trois lignes :
➫ La prévention de la contamination sexuelle : la modification des comportements relationnels / sexuels constitue un moyen efficace. Mais est-ce suffisant ?
➫ La prévention de la contamination sanguine pour les personnels soignants suivant « les précautions universelles de prévention » et « les conduites à tenir en cas d’accident ». La prévention chez les toxicomanes s’articule autour de l’accès à des seringues propres. Le contrôle des dons de sang et des dérivés sanguins se fait systématiquement.
➫ La prévention de la contamination materno-infantile incitant une mère séropositive à éviter toute grossesse et à utiliser des substituts de lait maternel en cas d’allaitement.

La prévention des infections opportunistes : … des cas résistants

L’objectif est d’améliorer l’espérance de vie des Personnes Vivant avec le VIH (PVV). Des antibiotiques, des antimycosiques et des antiparasitaires sont utilisés pour la prévention primaire et la prévention des rechutes. Comme pour le traitement des infections opportunistes, ces produits permettent parfois de produire quelques effets. Mais il y a toujours des cas résistants.. La prévention des infections opportunistes associée à la trithérapie étant peu efficace et pas accessible à tous, la prévention de la contamination doit primer. Beaucoup de facteurs engendrent cette contamination selon la littérature. Afin de les déterminer et de les analyser, des théories et modèles d’études existent.

Théories et modèles d’étude des facteurs sanitaires

Il est pratiquement impossible de prévenir une infection sans connaître ses étiologies. Comment reconnaître et étudier celles-ci ? La littérature nous propose plusieurs théories et modèles d’étude des facteurs sanitaires. A distinguer :
➫ Les enquêtes de surveillance comportementale qui ont percé la lutte contre le SIDA depuis les années 90,
➫ Le classique « Health Field Model » de Lalondes qui est très complémentaire aux autres modèles,
➫ Le modèle « PRECEDE / PROCEED » de Green et Kreuter. Il est très connu dans le monde de la santé publique, mais très rarement utilisé. Pourtant, il est doté d’une démarche systémique rigoureuse.
➫ Les notions de risque et de vulnérabilité à l’infection à VIH.

La percée des enquêtes de surveillance comportemental

Les premières ESC de FHI et IMPACT ont été effectuées à Bangkok en Thaïlande en 1993. [18] Elles ont été adoptées ultérieurement par 20 pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine et des Caraïbes. Basées sur la sérosurveillance du VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST), les ESC sont des enquêtes répétées systématiquement pour suivre les changements de comportement à risque à l’aide des données comportementales. Les données comportementales recueillies vont:
❖ Constituer un système d’alerte avancé pour le VIH et les IST,
❖ Faciliter la conception, la mise en œuvre et l’évaluation d’un programme efficace,
❖ Expliquer certaines variations des taux de prévalence du VIH,
❖ Aider à la compréhension de certaines variations des taux de prévalence. Tout en étant une étude qualitative, les ESC vont donc permettre de :
❖ Identifier les CAP IST/SIDA d’une population ou d’un groupe cible selon leurs comportements à risque,
❖ Analyser les indicateurs afin de systématiser la prévention,
❖ Identifier les barrières de la prévention des IST/SIDA pour développer des interventions ou mesures de lutte appropriées.

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Table des matières

INTRODUCTION
I- RAPPELS : Le Syndrome de l’Immunodéficience Acquise (SIDA) demeure un grand problème de santé publique en dépit des efforts de lutte
I.A- De la physiopathologie de l’infection à virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) à des théories et modèles d’études des facteurs de propagation : …Un grand pas pour la lutte contre le SIDA
I.A.1- Rappels physiopathologiques et principes de prévention, de l’infection à VIH
I.A.1.1- La transmission sexuelle émergente dans un cycle
I.A.1.2- Le portage asymptomatique : Partie intégrante de l’évolution clinique
I.A.1.3- La trithérapie : Pratiquement inaccessible
I.A.1.4- Les principes de prévention très potentiels
I.A.2- Des théories et des modèles pour l’étude des facteurs sanitaires
I.A.2.1- La percée des Enquêtes de Surveillance Comportementale
I.A.2.2- Le « Health Field Model » : Un modèle d’étude des facteurs sanitaires
I.A.2.3- Le modèle « PRECEDE / PROCEED » : En vue d’une planification de programme de promotion de santé
I.A.2.4- La notion de « Risque » et de « Vulnérabilité »
I.B- Ampleur et gravité du problème : Le SIDA, une menace pour le développement
I.B.1- Les chiffres dans le monde rompent le silence
I.B.2- Le continent africain le plus touché
I.B.3- L’explosion de l’infection à VIH : Un danger imminent pour Madagascar
I.C- Enoncé du problème : Quelles sont les raisons du risque potentiel d’explosion du SIDA chez les jeunes de 15 à 24 ans de la Commune Rurale de Sabotsy Namehana (CRSN) ?
I.D- Revues documentaires : Quels renseignements dispose-t-on déjà sur le problème ?
I.D.1- Les différentes photographies relatives au risque d’explosion du SIDA selon la littérature
I.D.2- Les différents facteurs pouvant influencer les portraits du problème selon la littérature
I.D.3- Les méthodes utilisées par les différents auteurs
I.E- Objectifs de recherche : Quels résultats veut-on obtenir à la fin de ce travail ?
II- METHODOLOGIE en vue d’un diagnostic systémique du risque potentiel d’explosion du SIDA chez les jeunes de 15 à 24 ans de la CRSN ?
II.A- Cadre de l’étude : La CRSN en pleine mutation sociale
II.B- Matériels et méthodes
II.B.1- Types d’étude et techniques de collecte des données
II.B.2- Les variables et indicateurs selon les objectifs de recherche
II.B.3- Echantillonnage
II.B.3.1- Segmentation de la population cible
II.B.3.2- Taille de l’échantillon
II.B.3.3- Sondage aléatoire par quotas à deux degrés
II.B.4- La collecte des données
II.B.5- Traitement et analyse des données
II.B.6- Comment comprendre la présentation des résultats ?
III- RESULTATS
III.A- Les résultats de l’étude
III.A.1- Les caractéristiques des populations cibles de l’étude
III.A.2- Le portrait du problème : Comment se présentait le problème des jeunes de la CRSN ?
III.A.2.1- Les pratiques sexuelles des jeunes enquêtés
III.A.2.1.a- Les pratiques au premier rapport sexuel
III.A.2.1.b- Les pratiques sexuelles au cours des 12 derniers mois
III.A.2.2- Le statut des jeunes en matière d’Infection Sexuellement Transmissible (IST) au cours des 12 derniers mois
III.A.2.3- Le statut sérologique en VIH/SIDA des jeunes
III.A.3- Quels pouvaient être les facteurs associés aux portraits du problème des jeunes de 15 à 24 ans de la CRSN ?
III.A.3.1- Les facteurs de risque
III.A.3.1.a- Les facteurs de risque individuels
a1- La diversité des caractères sociodémographiques avait-elle eu des influences sur les profils du problème ?
a2- Les habitudes toxiques avaient-elles eu des influences sur les profils du problème ?
a3- Les connaissances avaient-elles eu des influences sur les profils du problème?
a4- Les attitudes avaient-elles eu des influences sur les profils du problème ?
a5- Les croyances avaient-elles eu des influences sur les profils du problème ?
a6- Les valeurs de l’amour avaient-elles eu des influences sur les profils du problème ?
a7- Les perceptions avaient-elles eu des influences sur les profils du problème ?
a8- D’autres facteurs sociologiques avaient-ils eu des influences sur les profils du problème ?
III.A.3.1.b- Les facteurs de risque liés aux services
b1- La disponibilité des ressources
b2- L’accessibilité aux services
b3- L’utilisation des services
III.A.3.2- Les facteurs de vulnérabilité
III.A.3.2.a- Les systèmes sociaux d’échange sexuel
a1- Les lois et coutumes régissant la société en matière de sexualité
a2- Les réseaux sociaux
III.A.3.2.b- Les sources d’informations
b1- Les sources d’informations en matière de préservatif / IST / SIDA
b2- Les sources d’informations générales
III.A.3.2.c- Les facteurs politiques
c1- Les réglementations locales en matière de sexualité
c2- Les préférences éducationnelles des jeunes
c3- Les reflets des indicateurs de prévention VIH/SIDA
III.B- Commentaires et discussions
IV- RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

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