Rappels physiologiques et physiopathologiques de la prostate

Rappels physiologiques et physiopathologiques de la prostate

Physiologie normale de la prostate

La glande prostatique, situรฉe au carrefour des voies urinaires et gรฉnitales joue un double rรดle, elle participe ร  la constitution du sperme et joue ร  ce titre un rรดle crucial dans la reproduction, et elle fait partie intรฉgrante du mรฉtabolisme des hormones sexuelles chez lโ€™homme (principalement la testostรฉrone) [10].Le fonctionnement normal de la prostate repose sur les interactions entre รฉpithรฉlium et stroma, sous lโ€™influence des androgรจnes (et dans une moindre mesure des ล“strogรจnes), qui guident la diffรฉrenciation, lโ€™activitรฉ cellulaire et lโ€™apoptose, ainsi que sur lโ€™action des facteurs de croissance et des vitamines.

โ—ย Homรฉostasie prostatique :
La rรฉgulation de la cellule prostatique inclut diffรฉrents mรฉcanismes. Les systรจmes impliquรฉs font intervenir les รฉlรฉments suivants [33] :
– Des facteurs endocrines : qui sont des signaux sรฉcrรฉtรฉs ร  distance (testicules, surrรฉnales, hypophyse. . .), arrivant ร  la prostate par la circulation sanguine (testostรฉrone, ล“stradiol, LH, FSH, prolactine, insuline) ;
– Des signaux neuroendocrines : provenant dโ€™une stimulation neuronal comme la sรฉrotonine, lโ€™acรฉtylcholine, la noradrรฉnaline et autres neuropeptides ;
– Des facteurs paracrines : ou des facteurs de croissance (b-FGF, EGF, IGFโ€ฆ), produits localement par la prostate, diffusent localement vers les cellules adjacentes via la matrice extracellulaire, et stimulent ou inhibent la croissance ;
– Des facteurs autocrines ou des facteurs de croissance qui sont libรฉrรฉs par la cellule et reviennent sur cette mรชme cellule pour rรฉguler la croissance et la fonction ;
– Des facteurs intracrines : ร  lโ€™inverse des facteurs autocrines, ils ne sont pas libรฉrรฉs par la cellule qui les secrรจte. Il peut sโ€™agir de produits issus du mรฉtabolisme de la testostรฉrone;
– Des interactions รฉpithรฉlium membrane basale, polarisant la cellule, mettent en jeu des facteurs de la matrice extracellulaire qui รฉtablissent des contacts directs en sโ€™attachant par des intรฉgrines ร  la membrane basale et ร  des composants de la matrice extracellulaire comme les hรฉparane-sulfates ;
– Des interactions celluleโ€“cellule de lโ€™รฉpithรฉlium et du stroma par des jonctions avec des protรฉines intra membranaires comme les molรฉcules dโ€™adhรฉsion cellulaire CAM (par exemple, lโ€™ovomoruline) qui couplent les cellules voisines. Au-delร  de lโ€™effet des androgรจnes et des ล“strogรจnes, les vitamines (principalement A et D) sont impliquรฉes dans le mรฉtabolisme prostatique. La vitamine D participe ร  la diffรฉrenciation de lโ€™รฉpithรฉlium prostatique, rรฉgule nรฉgativement lโ€™effet stimulant des androgรจnes, et elle est capable [10] dโ€™inhiber la prolifรฉration de cellules tumorales en provoquant lโ€™arrรชt du cycle cellulaire, la diffรฉrenciation, voire lโ€™apoptose .

Physiopathologie de la prostatite chronique

Les lรฉsions de la prostatite chronique ont gรฉnรฉralement une topographie essentiellement focale, localisรฉe le plus souvent aux lobes postรฉro-latรฉraux de la glande caudale. En cas de prostatite chronique, lโ€™infection gagnerait les canaux excrรฉteurs des acini prostatiques par la voie urรฉtrale. Elle se limite longtemps ร  des lรฉsions suppuratives localisรฉes au niveau des acini dont les parois deviennent ล“dรฉmatiรฉes et se remplissent de sรฉcrรฉtions purulentes. Lโ€™interstitium entre les acini prรฉsente une hyperhรฉmie modรฉrรฉe. Aprรจs un certain temps, les canaux excrรฉteurs sont eux-mรชmes atteints ; ils se bouchent et les acini perdent leurs parois glandulaires. Il se forme une cavitรฉ (micro-abcรจs) reliรฉe ร  lโ€™urรจtre par une fistule plus ou moins permรฉable. La prostatite hรฉmatogรจne se dรฉveloppe de prรฉfรฉrence dans le lobe crรขnial et provoque ร  long terme une sclรฉrose ayant un retentissement fonctionnel au niveau du col de la vessie. A lโ€™heure actuelle, toutes les causes de prostatites ne sont pas encore รฉlucidรฉes. Nous savons, que la prostatite aiguรซ et certaines formes de prostatites chroniques sont provoquรฉes par diverses bactรฉries. Ces bactรฉries provoquent une inflammation locale dans le tissu prostatique spongieux, ce qui induit une accumulation de cellules inflammatoires. Ces cellules produisent divers mรฉdiateurs, qui dรฉclenchent des douleurs et une tumรฉfaction prostatique. Dans les formes dโ€™รฉvolution chronique, qui ne donnent pas de fiรจvre plusieurs facteurs jouent un rรดle important. Si les analyses dโ€™urines habituelles ne relรจvent pas la prรฉsence de germes, il peut nรฉanmoins sโ€™agir dโ€™une infection due ร  des germes difficiles ร  mettre en รฉvidence. Un reflux des urines dans les voies prostatiques peut รฉgalement provoquer une irritation suivie dโ€™une inflammation. Ce reflux dโ€™urine sโ€™observe essentiellement quand il existe des obstacles ร  lโ€™รฉcoulement des urines. Parmi ces obstacles, on trouve les rรฉtrรฉcissements du calibre (stรฉnose) de lโ€™urรจtre, les anomalies de lโ€™orifice de sortie de la vessie et les contractures du plancher duย  bassin. Quand on ne trouve pas de causes manifestes on incrimine, souvent des ยซfacteurs psychiques ยป, mais il ne faut pas oublier que les symptรดmes dโ€™une prostatite chronique peuvent constituer un stress psychique. Inversement, lโ€™รฉtat psychique ne peut pas รชtre tenu pour responsable de la survenue dโ€™une prostatite chronique, mais des facteurs de stress peuvent accentuer des troubles qui existent dรฉjร .

Diagnostics de la prostatite chroniqueย 

Diagnostic positifย 

Signes cliniquesย 

Signes fonctionnels
Ils sont variables dans le temps, dans l’intensitรฉ et dans leur prรฉpondรฉrance. La douleur prรฉsente pendant plus de trois mois est le symptรดme le plus commun et le plus typique. Sa localisation peut รชtre:
– pรฉrinรฉale
– supra pubienne
– balanique
– urรฉtrale
– testiculaire.

Elle irradie vers le bas du dos et s’associe souvent ร  d’autres symptรดmes qui sont:
– urinaires semblables ร  ceux dรฉcrits dans les troubles urinaires du bas appareil (pollakiurie, nycturie, brรปlure urรฉtrale, sensation de dรฉbit urinaire diminuรฉ);
– sexuels (dysfonction รฉrectile, douleur ร  l’รฉjaculation, รฉjaculation prรฉcoce, hรฉmospermie) .

Signes gรฉnรฉrauxย 

Ils sont souvent absent, mais parfois se caractรฉrisent par une asthรฉnie, une atteinte du psychique avec phobie de la contagion et du cancer pouvant aboutir ร  un vrai รฉtat psychosomatique, dโ€™autant plus que lโ€™รฉvolution est tenace, rebelle aux traitements nombreux proposรฉs.

Signes physiques

โžค Inspection: on recherchera au niveau des organes gรฉnitaux externes, des plaies, un ล“dรจme et une ulcรฉration.
โžค Palpation: elle peut provoquer des douleurs au niveau : du gland, des testicules, du cordon spermatique et de lโ€™espace pรฉrinรฉal.
โžค Le Toucher rectal (TR) : reste la manล“uvre la plus pratique. Il peut se rรฉvรฉler normal ou retrouver une prostate inflammatoire (chaude et douloureuse) et rรฉnitente. Il peut mettre en รฉvidence des calcifications dans la prostate, le plus souvent peu douloureux et peut produire le liquide prostatique pour une รฉtude biologique .

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
GENERALITES
1- Dรฉfinition
2- Rappels embryologiques et anatomiques
2-1- Rappels embryologiques
2-2- Rappels anatomiques
3- Rappels physiologiques et physiopathologiques de la prostate
3-1- Physiologie normale de la prostate
3-2- Physiopathologie de la prostatite chronique
4- Diagnostics de la prostatite chronique
4-1- Diagnostic positif
4-2- Diagnostic diffรฉrentiel
4-3- Diagnostic รฉtiologique
5- Traitement
5-1- But
5-2- Moyens
5-3- Indications
6- Surveillance
7- Evolution
7-1 Evolution spontanรฉe
7-2 Evolution sous traitement
DEUXIEME PARTIE
8-1- Cadre d’รฉtude et Lieu d’รฉtude
8-2- Patients
RESULTATS
9- Rรฉsultats
9-1- Epidรฉmiologie
9-2- Donnรฉes cliniques
9-3- Donnรฉes para cliniques
9-4- Traitements effectuรฉs
9.5- Rรฉsultats du traitement
DISCUSSION
10- Discussion
10-1- Epidรฉmiologie
10-2- Donnรฉes cliniques
10-3- Donnรฉes para cliniques
10-4- Traitement
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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