Rappels physiologiques de l’appareil génital de la femme
Bien que beaucoup de choses aient été dites ou écrites sur leur compte, les mécanismes qui conduisent la femme au plaisir sexuel sont encore peu connus. De nombreux auteurs affirment avoir établi que tout orgasme chez la femme trouve son origine dans le clitoris ; bien qu’elle puisse le ressentir d’une autre manière. La région clitoridienne et vaginale (un réseau de nerfs, et de veines et d’artères) constitue la plus grande partie érectile du corps féminin. Ces structures sous jacentes ont aussi un homologue d’une taille sensiblement égale au pénis de l’homme. Il devient engorgé de la même manière que le pénis le devient. Quand il est pleinement gonflé, le système clitoridien dans son ensemble devient brusquement trente fois plus large que le gland et le corps externe clitoridien qui est communément désigné sous l’appellation de clitoris. Les organes sexuels de la femme, bien qu’internes et pas aussi facilement visibles que ceux de l’homme, se dilatent durant l’excitation. En fait la seule réelle différence entre l’érection des hommes et celle des femmes consiste en ce que celle des hommes s’effectue à l’extérieur de leur corps, alors que celle des femmes se fait à l’intérieur. Les stimulations clitoridiennes évoquent l’orgasme féminin qui se localise au plus profond du corps autour du vagin et d’autres structures, de même que les stimulations de l’extrémité du pénis évoquent l’orgasme masculin qui se localise dans la partie basse du corps de l’homme. Concernant les conséquences de l’excision, certains affirment que plus tôt elle est réalisée plus grand est le dommage, car la masturbation infantile et adolescente révèlent à l’organisme et à la conscience le mécanisme normal de la réaction sexuelle. Ils en précisent qu’aucune technique chirurgicale ne peut réparer une clitoridectomie pour instaurer la sensibilité érogène de l’appareil amputé.
Pour les physiologistes, l’exécution de l’acte sexuel sous l’égide du cerveau reste de mécanisme incertain. Ils pensent que la congestion vaginale, la transsudation séreuse, la distension du fond du vagin avec redressement de l’utérus et turgescence des bulbes, homologue de l’érection sont sous la commande de la voie parasympathique sacrée. L’orgasme féminin s’accompagne de contractions périnéales qui précèdent l’éjaculation et les contractions utérines qui en principe la suivent. Les points de départ de l’arc réflexe sont innombrables (peau, muqueuses, images psychiques), mais la stimulation clitoridienne est sélectivement efficace, au contraire du contact vaginal très inconstamment érogène : la fonction de reproduction et de plaisir érogène sont remarquablement indépendants dans le sexe féminin. L’efficacité des stimulations est fortement modulée par les représentations psychiques qui leur sont associées et la qualité des relations qui unissent les partenaires sexuels ; chez l’excisée, l’orgasme féminin ne se produit qu’après une excitation sexuelle prolongée. En fait, nous n’avons pas trouvé de documents traitant la physiologie du plaisir sexuel chez la femme excisée. L’orgasme existant indiscutablement chez elle, toute laisse à penser que l’organisme privé de clitoris développe de nouveaux chemins pour assurer le plaisir.
Physiologique : Le périnée au cours de l’accouchement. Après avoir franchi le détroit supérieur, la présentation effectue sa descente et sa rotation dans l’excavation pelvienne en prenant contact avec les faisceaux externes sphinctériens des releveurs qui se relâchent. C’est la réaction de ce plancher à la poussée de la tête foetale qui expliquerait la rotation basse en occipito-pubienne. Le front vient alors buter sur le sacrum, ce qui accentue la flexion de la tête, puis l’occiput se cale sous la symphyse pubienne alors que se produit une retro-pulsion du coccyx. Le périnée postérieur est donc le premier à se distendre lors de la descente de la présentation. Cette mise en tension s’accompagne d’une béance de l’anus. Dans un deuxième temps, la présentation se défléchit et distend le périnée antérieur. Le noyau fibreux central du périnée s’étale et s’aplatit. Le périnée se moule sur la présentation et s’allonge. Le faisceau pubo-rectal des releveurs est repoussé en bas et en avant et vient s’intégrer dans le périnée superficiel. L’orifice vulvaire s’horizontalise. C’est à cet instant que la distension devient maximum. La progression du mobile foetal dans l’excavation pelvienne s’accompagne d’un relâchement de la partie externe des muscles élévateurs de l’anus. L’association des contractions utérines et des efforts de poussée abdominale permet alors à la présentation de prendre contact avec le plancher périnéal qui subit une ampliation. La présentation en OP, idéalement bien fléchie, met en tension le périnée postérieur.
Des théories d’ordre anthropologique Les raisons de sa pratique sont nombreuses mais c’est la thèse anthropologique qui correspond le mieux au contexte malien, car l’excision, pour Germaine Dieterlen [16], s’inscrit dans la pensée cosmogonique bambara. Elle attribue au premier être femelle de l’existence, appelé « musokoroni » à la suite de sa mésentente avec son mari, le premier être mâle, appelé « Pemba ». Rendue folle de jalousie par les infidélités de son compagnon, « sa fureur la poussa à circoncire et exciser avec ses ongles et ses dents tous les êtres humains qu’elle rencontra « Le wanzo, force néfaste constituée à l’origine de l’impureté de musokoroni…qu’elle transportait avec elle pénétra ainsi le genre humain ».
Depuis lors, tout enfant, à la naissance, reçoit, le wanzo, parole de musokoroni, dans son sang et sur sa peau, au moment du contact avec la terre sur laquelle il naît. Cette force se transmet à tout ce que touche le porteur. Elle siège plus particulièrement dans le prépuce chez l’homme, le clitoris chez la femme et représente dans l’individu le désordre…de plus elle s’oppose à la fécondité. Pour devenir un être stable, pour se marier, procréer, sacrifier, l’enfant doit être débarrassé de son wanzo. Cet effet est obtenu au cours de la circoncision, de l’excision et des rites qui terminent la retraite des opérés. La plus grande part des forces s’écoule dans la terre avec le sang de l’organe mutilé. Le reste de la force s’échappe avec la fumée du feu par-dessus lequel les enfants sautent… avant de rentrer dans leur demeure… mais le wanzo ne disparaît pas : il est capté dans les masques de la société du ndomo à laquelle appartiennent les incirconcis. C’est seulement lorsqu’un adolescent a perdu son wanzo qu’il est admis à se marier : tout individu refuserait d’épouser un partenaire qui n’en aurait pas été complètement débarrassé.
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Table des matières
I – Introduction– Objectifs
II – Généralités
2-1- Rappels anatomiques
2-2- Anatomie de l’appareil génital de la femme
2-3-Anatomique du périnée
2-4- Rappels physiologiques
2-5- Rappels physiologiques de l’appareil génital de la femme
2-6- Physiologique : Le périnée au cours de l’accouchement
2-7- Facteurs de risque
2-8- Les origines de l’excision
2-9- La répartition géographique de l’excision
2-10- La prévalence de l’excision
2-11- Les différents types d’excision
2-12- complications de l’excision
III – Méthodologie
1. Cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. durée de l’étude
4. Population d’étude
5. Echantillonnage
6. Recueil des données
7. Analyse et saisies des données
8. Difficultés rencontrées
IV – Résultats
V – Commentaires et Discussion
VI – Conclusion et Recommandations
VII – Références
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