RAPPELS DE CONNAISSANCE SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE
Quelques définitions
Planification familiale
Elle peut être définie comme un ensemble de moyens et de techniques permettant de :
– éviter des grossesses non désirées,
– décider du nombre d’enfants désirés,
– assurer un espacement convenable entre les naissances,
– programmer les naissances au meilleur moment quant à l’âge de la mère :
• éviter les grossesses avant 18 ans et après 35 ans ou,
• réduire le nombre de grossesse avant 18 ans et après 35 ans.
Contraception
C’est l’interruption volontaire et temporaire de la fécondité.
Les bienfaits et avantages
La planification familiale présente beaucoup d’avantages et de bienfaits chez :
– les enfants,
– les femmes,
– la communauté,
– le couple,
– la famille.
Les différentes méthodes contraceptives
Elles sont résumées selon la classification suivante :
Selon la durée d’action
a) Plusieurs années
• Norplant pour 5 ans,
• Implanon pour 3 ans,
• DIU : Dispositif intra-utérin ou stérilet pour 1 an et plus,
• CCV : Contraception Chirurgicale Volontaire féminine et masculine pour toujours.
b) Mensuelle
• CIC : Contraceptif Injectable Combiné ;
Types : Cyclofem, Mésigyna,
• COC : Contraceptif Oral Combiné,
• COP : Contraceptif Oral Progestatif.
c) Plusieurs mois
• CIP : Contraceptif Injectable Progestatif (2 à 3 mois) ;
Types : Dépo-Provera, Noristérat
d) Liée aux rapports sexuels
• Spermicides,
• Condoms,
• Diaphragme.
LA PILULE
Définition
Les pilules anticonceptionnelles ou contraceptifs oraux sont généralement des dragées, prises par voie orale, contenant des hormones (œstrogène et progestatif ou progestatif seul) en proportion variable, qui empêchent la survenue d’une grossesse.
Historique
La pilule a été découverte en 1956 à Porto Rico par le scientifique biologiste Pincus Grégory et ses collaborateurs. Elle reste une des acquisitions les plus révolutionnaires de l’histoire de la médecine du XXème siècle. Aujourd’hui un éventail de pilules permet de s’adapter au mieux à l’individualité de chaque femme. Les doses d’hormones ont considérablement diminué. Les examens gynécologiques et médicaux qu’elle impose tous les ans ont permis de dépister de nombreuses affections qui sans elle, restaient ignorées : diabète, état précancéreux du col, tumeurs mammaires. Mais, instrument de libération des femmes, désormais maîtresses de leur pouvoirreproducteur, elle devient parfois aujourd’hui pour beaucoup d’entre elles, paradoxalement une nouvelle contrainte.
Les différents types de pilules
Il existe actuellement plusieurs méthodes de contraception hormonale : progestatifs de synthèse et composés oestrogéniques peuvent être utilisés en association, successivement ou isolément.
Les pilules séquentielles
Elles sont composée d’estrogènes seuls du 7ème au 15ème jour puis ensuite d’une association oestroprogestative. Exemple de médicaments : Physiostat – Ovanon – Norquentiel.
Les contraceptifs oraux combinés
L’œstrogène et le progestatif sont administrés simultanément depuis le début de la prise.
a) Pilules normo-dosées : 50 grammes d’éthinyl estradiol (EE)
– Monophasiques : les doses d’EE et de progestatif restent constantes dans toute la plaquette.
– Biphasiques : les doses d’EE et de progestatif varient selon 2 paliers Spécialités : Stédiril, Planor, Milli-Anovlar
b) Pilules faiblement dosées (mini-dosées) de 20 à 40 Mg EE
– Monophasiques : palier constant Spécialités : Minidril, Varnoline, Moneva, Diane 35, lofémenal
– Biphasiques : 2 paliers Spécialités : Adépal, Miniphase
– Triphasiques : les doses d’EE et de progestatif varient selon 3 paliers Spécialités : Phaeva, Trinordiol, Triella, Triminulet. Les contraceptifs oraux combinés sont présentés en plaquette de 21 comprimés.
Les contraceptifs oraux progestatifs (COP)
Ils sont caractérisés par l’administration d’un progestatif seul classés en fonction du dosage en progestatif.
a) Contraceptifs continus « microdosés » ou « micropilules » (mini pilules)
Une faible dose de progestatif est administrée de façon continue, ininterrompue. Spécialités : Microval, Milligynon, Ogyline, Exluton, Ovrette
b) Progestatifs « discontinus » ou « macro-dosés »
Ils ne sont pas à proprement parler des contraceptifs. Les dérivés 19 nor genane (structure de base : la testostérone) : Primolut-Nor, Lutéran, Orgamétril, Surgestone, Lutényl, Duphaston sont antigonadotropes de même que les dérivés 19 norprégnane (structure de base de la progestérone) dépourvus d’effets virilisants.La prise de deux comprimés du 6ème au 25ème jour du cycle ou de 1 comprimé deLutényl ou de 0,500 de Surgestone du 6ème au 25ème jour du cycle permet unesécuritécontraceptive équivalente aux oestroprogestatifs.
La pilule contraceptive d’urgence (PCU)
Appelée encore pilule du lendemain, elle est une contraception post coïtale obtenue par administration d’oestrogènes ou de progestatifs purs, commencée au plus tard 72 heures après le rapport sexuel, quelle que soit la date du cycle à la condition qu’aucun autre rapport n’ait lieu jusqu’aux règles suivantes.
a) Principe
L’administration d’une forte dose d’hormones en un court laps de temps est suivie de métrorragie de privation. L’endomètre devient impropre à la nidation.
b) Application pratique
L’interception de l’ovocyte peut se faire dans les 72 heures qui suivent le rapport sexuel. On peut utiliser :
➤Les oestroprogestatifs
On prescrit par exemple une association combinée normo-dosée type MilliAnovlar ou Stédiril. Le traitement doit être administré dans les 24 à 72 heures qui suivent le rapport pour être efficace. Le taux d’échec est de 1,9%. Chez la moitié des femmes les doses sont parfois mal tolérées sur le plan digestif : nausées et vomissements fréquents.
➤Les progestatifs purs
On peut utiliser le Levonorgestrel 0,6mg (2 comprimés de Microval) 12 heures après le coït. Cette prescription rend l’endomètre impropre à la nidation. Le taux d’échec est de 3,1%. Les inconvénients sont essentiellement liés à un raccourcissement du cycle, un spotting, quelques nausées et des mastodynies.
➤La Mifégyne (RU86)
Elle est prescrite à la dose de 3 comprimés (600mg) en une seule prise. La pilule du lendemain est suivie de métrorragies anarchiques et l’efficacité est loin d’être complète. Il s’agit bien entendu d’une méthode « de sauvetage » indiquée notamment en cas de rupture de préservatif, en cas de viol survenu en période féconde c’est-à-dire à proximité de la date présumée de l’ovulation mais elle ne doit pas être utilisée de manière répétitive.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA REVUE DE LA LITTERATURE
1. LE CYCLE MENSTRUEL
1.1. Généralités
1.2. Définition
1.3. Description
2. RAPPELS DE CONNAISSANCE SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE
2.1. Quelques définitions
2.2. Les bienfaits et avantages
2.3. Les différentes méthodes contraceptives
3. LA PILULE
3.1. Définition
3.2. Historique
3.3 Les différents types de pilules
3.4. Principe et mode d’action des pilules
3.5. Critères de qualité des pilules
3.6. Les indications
3.7. Les contre-indications
3.8. Le mode d’emploi
3.9. Surveillance
3.10. Interactions médicamenteuses
3.11. Geste à faire devant certaines situations
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
1.1. Objectif général
1.2. Objectifs spécifiques
2. CADRE D’ETUDE
2.1. Géographie
2.2. Organigramme du Centre Hospitalier Universitaire d’Ambohimiandra
2.3. Composition du personnel du Centre Hospitalier Universitaire d’Ambohimiandra
2.4. Le service de planification familiale
3. METHODE ET MATERIELS D’ETUDE
3.1. Type d’étude et mode de collecte des données
3.2. Durée, période d’étude
3.3. Population d’étude, critères d’inclusion et d’exclusion
3.4. Variables
4. LES RESULTATS
4.1. Fréquence
4.2. Aspects épidémiologiques
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES
1.1. Fréquence
1.2. Caractéristiques des utilisatrices
2. SUGGESTIONS
2.1. Les obstacles rencontrés
2.2. Propositions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE