Rappels concernant la mammite

La mammite est une maladie inflammatoire de la mamelle. C’est une maladie due à plusieurs causes complexes. Elle est caractérisée par des spécificités physiques et chimiques, des changements d’habitude bactériologiques dans le lait, et des changements pathologiques des tissus glandulaires [1] La mammite est la maladie infectieuse la plus répandue chez les bovins laitiers. C’est un problème difficile à comprendre car cette maladie est causée par des nombreux facteurs [2]. La mammite est une zoonose mineure, pouvant compromettre la santé humaine par la présence des toxines bactériennes dans le lait ainsi que par les résidus d’antibiotiques résultant du traitement des mammites [3].

La mammite est un lourd fardeau pour le monde du secteur laitier, elle est une maladie coûteuse en raison des pertes qu’elle engendre (pertes directes et indirectes). Dans les pays développés, comme les Etats Unis d’Amérique, divers impacts sont impliqués. Concernant l’aspect économique, les pertes annuelles par vache dues à la mammite sont de 117,35 dollars par vache et par an [4]. Dans les pays en voies de développement, l’incidence de la mammite augmente en parallèle avec le développement de nouvelles races. Dans l’étude au Bretagne, les facteurs de risques de la mammite clinique due à des agents pathogènes majeurs sont évolués au rang de lactation et avec de fréquence élevé en mois de juin [5].Selon une étude faire à Fianarantsoa, la cause principale de la mammite est le non respect de l’hygiène de traite. Le facteur génétique, le rang de lactation, l’environnement de la vache tel que l’état de l’étable et surtout de l’alimentation jouent de rôles importants dans le développement des mammites [6].

Rappels concernant la mammite

Définition de la mammite

La mammite peut se définir par l’état inflammatoire d’un ou de plusieurs quartiers de la mamelle quelle que soit son origine : traumatique, physique, chimique ou biologique [7]. La mammite peut être classée en deux types distincts : la mammite clinique et mammite subclinique .

La mammite clinique

Une mammite clinique est définie comme l’inflammation d’un ou plusieurs quartiers de la mamelle associée à des signes cliniques et ou des changements de la sécrétion lactée (aqueuse ou présence du grumeau, …), et parfois atteinte ou non de l’état général de l’animal.

❖ Mammite clinique suraiguë
C’est une inflammation très brutale de la mamelle. La mamelle est alors extrêmement congestionnée, douloureuse, chaude et volumineuse. La sécrétion lactée est soit interrompue, soit très modifiée et présente alors un aspect séreux, aqueux ou hémorragique. L’état général est fortement altéré et l’évolution vers la mort est fréquente en l’absence de traitement précoce.

La mammite clinique suraiguë a deux formes caractéristiques :

➤ La mammite paraplégique :
La vache est en décubitus avec un syndrome fébrile (tachycardie, tachypnée, hyperthermie) associé parfois à une diarrhée. Les symptômes locaux peuvent être frustres. Il convient alors de faire le diagnostic différentiel avec une fièvre vitulaire en observant la sécrétion qui est rare et séreuse. Des entérobactéries sont le plus souvent associées à ce type de mammite.
➤ La mammite gangréneuse :
L’inflammation du (des) quartier(s) atteint(s) est très sévère, suivie d’une nécrose avec apparition d’un sillon disjoncteur séparant les tissus sains des tissus nécrosés froids, noirâtres à gris plombé. La sécrétion est rare et nauséabonde.

❖ Mammite clinique aiguë
Dans ce cas, il y a des signes évidents d’inflammation de la mamelle qui est alors enflée, chaude et douloureuse. Le lait est macroscopiquement anormal et les animaux ont de la fièvre. Les mammites cliniques aiguës sont généralement dues à des entérobactéries, notamment Escherichia coli, et à Streptococcus uberis, germes présentes dans l’environnement [3].

❖ Mammite subaiguë
Les signes inflammatoires sont moins évidents que dans le cas précédent. En plus, on note la présence persistante de caillots dans le lait et notamment dans les premiers jets.

❖ Mammite chronique
Elle est le plus souvent secondaire à une mammite aiguë. Les symptômes locauxsont discrets, lentement le quartier évolue vers l’atrophie, du fait de l’installation de zones de fibrose cicatricielle. Le parenchyme mammaire est parsemé soit de nodules, de taille variable, soit se densifie à la palpation. La sécrétion n’est souvent modifiée qu’en début de traite. L’évolution est lente vers le tarissement de la sécrétion au bout de plusieurs mois. Tous les germes donnant des mammites peuvent être isolés.

La mammite subclinique

Il n’y a pas de signes d’inflammation macroscopiquement évidents, mais l’examen du lait révèle l’existence d’une infection, une augmentation du nombre des cellules du lait et également une altération des propriétés chimiques du lait. La détection des quartiers mammaires atteints de mammite subclinique est plus difficile parce que les signes ne sont pas évidents [8]. Lors des mammites subcliniques l’inflammation est modérée.

Agents pathogènes des mammites

Les infections mammaires sont essentiellement dues à moins de dix espèces bactériennes, que l’on classe en bactéries pathogènes majeures et mineures [9]. La distinction est faite par rapport à la sévérité de la réaction intramammaire à l’infection.
◈ Les bactéries pathogènes majeures sont :
Staphylococcus aureus, Streptococcus uberis, Streptococcus agalactiae, Streptococcus dysgalactiae, Escherichia coli et Arcanobacterium pyogenes.
◈ Les bactéries pathogènes mineures sont :
Les staphylocoques coagulase négative comme : Staphilococcus capitis, Staphilococcus chromogenes, Staphilococcus cohnii, Staphilococcus epidermidis, Staphilococcus haemolyticus, Staphilococcus hominis, Staphilococcus saprophyticus,… et Arcanobacterium bovis (auparavant dénommé Corynebacterium bovis) .

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Rappels concernant la mammite
I.1. Définition de la mammite
I.1.1. La mammite clinique
I.1.2. La mammite subclinique
I.2. Agents pathogènes des mammites
I.3. Causes déterminants
I.3.1. Les causes primaires
I.3.2. Les causes secondaires
I.4. Epidémiologie de la mammite
I.4.1. Le modèle mammite de traite
I.4.2. Le modèle mammite d’environnement
I.4.3. Le modèle d’association
I.5. Facteurs de risques de la mammite
I.5.1. Facteurs liés à l’animal
I.5.2. Facteurs liées à l’environnement
I.5.3. Facteurs liées aux traites
I.5.4. Autres facteurs de risque
I.6. Mécanismes naturels de défense de la mamelle
I.6.1. Défense au niveau du trayon
I.6.2. Défense au niveau de la mamelle
I.7. Diagnostics
I.7.1. Examen clinique
I.7.2. Examen bactériologique
I.8. Traitements
I.8.1. Les différentes préparations d’antibiotiques
I.8.2. Les modes des traitements de la mammite
I.9. Prophylaxie
I.9.1. Procédure de traite
I.9.1.1. Ordre de traite
I.9.1.2. L’hygiène lors de la préparation du pis
I.9.1.3. Pendant la traite
I.9.1.4. Hygiène après la traite
I.9.1.5. Entretien de la machine à traire
I.9.2. Traitement des vaches taries
I.9.3. Amélioration de l’environnement de la vache
I.9.4. Lors de mammites cliniques
I.9.5. Remplacement et réforme
I.9.6. Autres mesures
II. Impacts des mammites en élevage bovin laitier
II.1. Impacts économique
II.1.1. Perte de rendement
II.1.2. Lait jeté
II.1.3. Les coûts de traitement
II.1.4. Les coûts de main-d’œuvre
II.1.5. Impact sur la reproduction
II.1.6. Réforme prématurée et le remplacement
II.2. Calcul du coût économique
II.3. Impacts des mammites sur la qualité du lait et la santé humaine
CONCLUSION

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