Rappels anatomo-physiologiques de l’appareil reproducreur feminin

L’avortement, un phénomène qui remontait depuis l’antiquité, a été utilisé par les peuples primitifs comme méthode de régulation de la fécondité. Malgré les progrès fournis par les organismes internationaux pour une meilleure santé de la reproduction, l’avortement se perpétue et reste de nos jours un sujet d’une brûlante et d’une inquiétante actualité. Il se pratique partout dans le monde pour des raisons sociales, religieuses et personnelles et constitue une des causes importantes de morbidité et de mortalité maternelles dans les pays en développement, notamment en Afrique où il revêt un caractère illégal. Chaque minute dans le monde aujourd’hui, 380femmes débutent une grossesse et pour 190 d’entre elles cette grossesse n’est pas désirée ou non planifiée; 110 femmes vivent une grossesse compliquée, 40 femmes subissent un avortement dans de mauvaises conditions de sécurité, et une femme décède d’une complication liée à la grossesse ou à l’accouchement (1).La mortalité liée à l’avortement seul est estimée à 78000 décès maternels chaque année (2). L’Afrique a le taux le plus élevé, estimé à 680/100000 avortements (3). L’avortement clandestin illégal le plus souvent pratiqué par un personnel non qualifié assombrit le pronostic obstétrical de la femme. Pour en minimiser les risques, les pays développés l’ont légalisé dans le but de le médicaliser .

RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR FEMININ

Appareil reproducteur féminin

L’appareil génital ou reproducteur féminin regroupe les organes génitaux externes et internes, organes qui permettent la copulation, la fécondation et le développement du fœtus pendant neuf mois ainsi que l’alimentation en post partum.

Les organes génitaux externes 

Ils constituent la vulve et les glandes mammaires qui ont un rôle essentiel dans la sexualité.

La vulve : 
-En avant le mont de Vénus:
Véritable coussinet graisseux strié de lamelles fibro- élastiques, il se trouve sous le revêtement cutané. Il est triangulaire à sommet inférieur et recouvert de poils. Il est limité latéralement par les plis de l’aine.
-Les grandes lèvres:
Elles sont des formations cutanées poursuivant le mont de Vénus jusqu’au périnée central à 3 cm en avant de l’anus. Longues de 7 cm, larges de 25 mm. Leur volume est plus grand à l’union 1/3 moyen 1/3 antérieur. La face externe est couverte de poils, alors que la face interne est glabre et recouverte d’un épithélium type malpighien riche en glandes sudoripares et sébacées. Le sillon nympho-labial sépare cette face des petites lèvres (nymphes).
-Les petites lèvres:
Elles sont deux replis cutanés, riches en glandes sébacées, minces, glabres, allongées verticalement. Longues de 3 cm de couleur rose sur les faces externes et brune sur leur face axiale. Leur limite externe est le sillon nympho-labial et leur limite interne est le sillon nympho- hyménal, recouvert lui-même de muqueuse vulvaire.

Dans leur partie supérieure, elles entourent le clitoris en formant au-dessus le capuchon ou prépuce clitoridien, et au-dessous le frein clitoridien. Vers le bas elles se réunissent en formant la fourchette. Leur revêtement est cutané, riche en glandes et non muqueux. Elles sont constituées de faisceaux élastiques et de nombreux vaisseaux, ce qui les intègre dans l’appareil érectile vulvaire. Elles ne contiennent pas de tissu graisseux.
-Le clitoris:
C’est un organe érectile de l’appareil génital féminin, résultant de la fusion de deux corps caverneux cylindriques, long de 3 cm, replié en avant en un « genou » dont l’extrémité constitue le gland.
-Le vestibule:
C’est est une dépression limitée latéralement par les petites lèvres, en haut et en avant par le clitoris, en arrière et en bas par la fourchette. C’est un autre organe érectile.
-Au niveau de l’orifice vaginal se trouve une cloison incomplète, l’hymen, très vascularisée, se rompant généralement au premier rapport, causant des saignements. Toutefois, il arrive qu’il se rompe lors d’une séance de sport.
-Les glandes de Bartholin se situent à la jonction vulvo-vaginale. Leur canal long de 3 cm s’ouvre au niveau du sillon nympho-hyménal. Glandes ayant la taille d’une amande, servent à humidifier et à lubrifier le vagin lors du coït. Et les glandes de Skène s’ouvrent de chaque coté de l’orifice du méat urétral.

Cette vulve est vascularisée par les artères qui proviennent de l’artère honteuse externe, branche de la fémorale, et de l’artère honteuse interne, branche de l’artère hypogastrique et les grandes lèvres quelques rameaux de l’artère funiculaire.

Les glandes mammaires :
Elles sont des glandes exocrines, localisées dans un sein, de structure arrondie se trouvant dans les muscles pectoraux, dont le centre retrouve un cercle de peau pigmenté, l’aréole, entourant une protubérance centrale, le mamelon. Les seins ont une fonction alimentaire en post-partum grâce aux hormones hypophysaires, ocytocine et prolactine, et contribuent également au plaisir sexuel.

PHYSIOLOGIE DE LA GROSSESSE

Le cycle menstruel 

Appelé ainsi, à cause des menstues (règles en langage courant), il correspond à la période de 28 jours en général au cours de laquelle des manifestations hormonales et physiologiques permettent l’ovulation puis l’élimination de l’ovule non fécondé, depuis l’âge de la puberté, se situant entre 12-15 ans jusqu’à l’âge de la ménopause, se situant entre 45-55 ans. Cet intervalle est appelé période de l’activité génitale et ce processus peut être divisé en trois séquences ou phases :

La phase pré-ovulatoire 

Cette phase correspond à la phase folliculaire qui commence du premier jour des règles au quatorzième jour. A ce stade de début la muqueuse utérine s’épaissit progressivement, passant de 0,5 mm après les règles à 2-3 mm vers le quatorzième jour. Les tubes glandulaires, le tissu conjonctif et les vaisseaux se développent peu à peu préparant ainsi la muqueuse utérine (endomètre) à une éventuelle nidation. Le col utérin sécrète la glaire cervicale (sorte de mucus transparent) qui devient très abondante, filante vers le quatorzième jour du cycle. Elle a pour rôle essentiel de favoriser la progression des spermatozoïdes vers la cavité utérine quelques heures après insémination au fond du vagin. Les cellules superficielles de la paroi vaginale augmentent de même que le taux de glycogène intracellulaire (le glycogène qui servirait de nourriture au sperme et de support pour les bacilles de Döderlin résidant habituellement dans le vagin).

La température corporelle va chuter au-dessous de 37° c, et c’est au cours de cette période que l’ovule va mûrir. La petite fille possède dès sa naissance dans ses deux ovaires un capital de 100 à 200 millions d’ovocytes sous forme de cellules souches (ovogonies). A la puberté elle ne possède plus que 300 à 400.000. Ce capital va s’épuiser progressivement jusqu’à la ménopause. Plusieurs ovocytes vont se développer sous l’action d’hormones sécrétées par l’hypophyse, elle-même sous l’influence de l’hypothalamus, en particulier la FSH (Follicle Stimulating Hormone) mais un seul arrivera à la surface de l’ovaire en subissant une série de transformations.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA REVUE DE LA LITTERATURE
1. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE L’APPAREIL REPRODUCREUR FEMININ
1.1. Appareil reproducteur féminin
1.1.1. Les organes génitaux externes
1.1.1.1. La vulve
1.1.1.2. Les glandes mammaires
1.1.2. Les organes génitaux internes
* Le vagin
* L’utérus
* Les trompes
* Les ovaires
1.2. Physiologie de la grossesse
1.2.1. Le cycle menstruel
1.2.1.1. La phase pré ovulatoire
1.2.1.2. La phase ovulatoire
1.2.1.3. La phase post ovulatoire
1.2.2. La fécondation
1.2.3. La nidation
2. RAPPEL DE CONNAISANCE SUR L’AVORTEMENT
2.1. Définition
2.2. Classification
2.2.1. Selon l’âge du produit de conception
2.2.2. Selon les causes
2.2.2.1. Les avortements spontanés
2.2.2.2. Les avortements provoqués
3. LES AVORTEMENTS PROVOQUENT
3.1. Définition
3.2. Historique
3.3. Les différents types d’IVG
3.3.1. L’avortement thérapeutique
3.3.2. L’avortement eugénique
3.3.3. L’avortement provoqué criminel
3.4. Aspects juridiques
3.4.1. Dans le monde
3.4.2. A Madagascar
3.5. Méthodes et techniques des avortements provoqués
3.5.1. Méthodes chirurgicales
3.5.1.1. L’aspiration manuelle intra-utérine
3.5.1.2. Le curetage
3.5.2. Méthodes médicamenteuses
3.6. Complications des IVG
3.6.1.Complications
3.6.2. Complications à long terme
3.7. Conduite à tenir
3.7.1.Bilan clinique
3.7.2. Bilan biologique
3.7.3. Bilan radiologique
3.7.4. Traitement
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
1. Objectifs
2. Cadre de l’étude
3. Méthodologie
3.1. Méthode
3.2. Matériels
4. Résultats
4.1. Aspects épidémiologiques
4.1.1. La fréquence mensuelle
4.1.2. L’âge des patientes
4.1.3. La gastrite
4.1.4. La parité
4.1.5. Le statut socio matrimonial
4.1.6. Le statut socioprofessionnel
4.1.7. Les avorteurs
4.1.8. Les moyens abortifs
4.1.9. Les complications rencontrées
4.1.10. Le mode de sortie
4.2. Tableaux récapitulatifs des observations des malades
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES
1.1. Aspects épidémiologiques
1.1.1. Selon la fréquence
1.1.2. Selon l’âge des patientes
1.1.3. Selon la gestité
1.1.4. Selon la parité
1.1.5. Selon le statut socio matrimonial
1.1.6. Selon le statut socioprofessionnel
1.1.7. Selon l’avorteur
1.1.8. Selon les moyens abortifs utilisés
1.1.9. Selon les complications rencontrées
1.1.10. Selon le mode de sortie
1.2. Ailleurs
2. SUGGESTIONS
2.1. La C C C
2.2. La planification familiale
2.3. La législation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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