Rappels anatomo-histologique et physiologique de la peau

Rappels anatomo-histologique et physiologique de la peau

Anatomie et histologie de la peau 

La cicatrisation est un phénomène complexe mettant en jeu de nombreux mécanismes dont la compréhension passe par la connaissance de l’anatomie et de la physiologie de la peau. La peau provient du nom latin pellis. C’est un organe composé de plusieurs couches de tissus. Elle est la première barrière protectrice de l’organisme des animaux vertébrés [5]. Chez l’homme, elle est l’organe le plus étendu et le plus lourd du corps au regard de sa surface et de sa masse. Sa surface d’échange est cependant bien plus petite que les autres telles que l’intestin (300 à 400 m²) et le poumon (80 m²). Son épaisseur varie de 0,5 mm à 3 mm selon les régions du corps. Sa résistance à l’étirement est considérable [6]. La couleur de la peau, caractéristique de la race, est due à la répartition en surface de quatre composantes principales :
– La mélanine : pigment brun ;
– Le carotène dont la couleur varie du jaune à l’oranger ;
– L’oxyhémoglobine : couleur rouge ;
– La carboxyhémoglobine : couleur pourpre ;
– L’absence complète des deux premiers pigments caractérise l’albinisme.

La peau présente de l’extérieur vers l’intérieur trois parties importantes que sont l’épiderme, le derme et l’hypoderme .

Les différentes couches de la peau

L’épiderme
L’épiderme est la couche la plus superficielle de la peau . C’est un épithélium squameux, stratifié et kératinisé, qui se renouvelle continuellement. L’épiderme est constitué de différentes couches :
– Les kératinocytes,
– Les cellules de Langerhans,
– Les mélanocytes,
– Les cellules de MERKEL.

L’épiderme ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique, mais renferme de nombreuses terminaisons nerveuses libres.

Les kératinocytes
Les kératinocytes sont des cellules constituant 90 % de la couche superficielle (épiderme) et des phanères (ongles, cheveux, poils). Ils synthétisent la kératine par le processus de la kératinisation. La kératine est fibreuse et insoluble dans l’eau, ce qui assure à la peau sa propriété d’imperméabilité et de protection extérieure, participant ainsi à la défense immunitaire.

Pour les différentes couches de kératinocytes, on distingue la couche basale ou stratrum, la couches épineuse ou stratum spinosum, la couche granuleuse ou stratum granulosum, le stratum lucidum et la couche cornée ou stratum corneum .

❖ La couche basale ou stratum
La couche basale est constituée d’une seule couche cellulaire. C’est le compartiment germinatif ou prolifératif qui donne naissance aux kératinocytes des couches plus superficielles. Elle est composée de cellules cubiques ou pronostiques. Les cellules basales sont attachées par des hémi- desmosomes à une membrane basale acellulaire qui sépare l’épiderme du derme et forme la jonction dermo-épidermique.
❖ La couche épineuse ou stratum spinosum
La couche épineuse est constituée de 5 à 15 couches de cellules. Elle est composée de cellules polygonales dans les couches inférieures qui s’aplatissent dans les couches supérieures qui sont liées l’une à l’autre par des structures, les desmosomes, qui les font hérisser d’épines sur un coupe histologique d’où le nom de couche épineuse [12].
❖ La couche granuleuse ou stratum granulosum
La couche granuleuse est constituée de 1 à 3 couches de cellules granuleuses aplaties qui contiennent des graines de kératohyaline et des granules lamellaires [12].
❖ Le stratum lucidum
Le stratum lucidum est constitué d’une seule couche de cellules. Il n’est présent que dans les épidermes épais et est composé de cellules translucides [12].
❖ La couche cornée ou stratum corneum
La cornée est constituée de 5 à 15 couches de cellules. Elle représente la couche la plus externe de l’épiderme en contact avec l’environnement extérieur et est composée de grandes cellules polyédriques plates, les cornéocytes qui ont perdu leurs organelles et sont dites mortes mais qui restent biochimiquement actives .

Les cellules de Langerhans 

Les cellules de Langerhans sont des cellules dendritiques présentatrices d’antigènes que l’on retrouve dans le tissu cutané, entre les kératinocytes des couches basale et épineuse de l’épiderme, les Langerhans lymphatiques et quelques autres organes, concernés par la réponse immunitaire. Elles ont pour fonction de capturer les antigènes qui traversent l’épithélium cutané. Les antigènes sont alors envoyés vers les tissus lymphoïdes secondaires où ils sont présentés aux lymphocytes. C’est grâce à la langerine, un récepteur de reconnaissance de motifs moléculaires que les cellules de Langerhans reconnaissent les antigènes .

Les mélanocytes 

Les mélanocytes sont les cellules de la peau qui synthétisent la mélanine. Les mélanocytes sont des cellules présentes dans la peau au niveau de la couche basale de l’épiderme, l’œil, l’oreille interne où ils sont suspectés d’avoir un rôle dans l’audition et certains tissus internes comme les méninges. Cette cellule épithéliale de l’épiderme synthétise la mélanine par mélanogènèse. Elles sont donc responsables de la pigmentation de la peau, ce qui joue un rôle de protection vis-à-vis des rayons ultraviolets du soleil. Plus précisément, ils excrètent des mélanosomes, vésicules qui contiennent la mélanine et qui seront captées par les kératinocytes de la peau, où la mélanine accumulée va protéger l’ADN contenu dans le noyau des cellules. Ils participent également à la coloration des cheveux et des yeux .

Les cellules de MERKEL
Les cellules de MERKEL constituent la quatrième population cellulaire de l’épiderme. Elles ont des fonctions de mécanorécepteurs et des fonctions inductives et trophiques sur les terminaisons nerveuses périphériques.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA PEAU
I. Rappels anatomo-histologique et physiologique de la peau
1. Anatomie et histologie de la peau
1.1. Les différentes couches de la peau
1.1.1.L’épiderme
1.1.1.1. Les kératinocytes
1.1.1.2. Les cellules de Langerhans
1.1.1.3. Les mélanocytes
1.1.1.4. Les cellules de MERKEL
1.1.2.Le derme
1.1.3.L’hypoderme
1.2. Les annexes de la peau
1.2.1.Les glandes sudoripares
1.2.2.Les glandes sébacées
1.2.3.L’ongle
1.2.4.Le poil ou cheveux
1.3. La vascularisation de la peau
1.4. L’innervation de la peau
2. Physiologie de la peau
2.1. Maintien de la température corporelle
2.2. Fonction de barrière
2.3. Perception des sensations
2.4. Fonction d’élimination
2.5. Fonction immunitaire
2.6. Fonction de synthèse de la vitamine D
2.7. Réservoir sanguin et lymphatique
II. Quelques observations sur la peau de race noire
CHAPITRE II : BRULURE ET CICATRISATION
I. GENERALITES SUR LES BRULURES
1. Définition
2. Différentes causes de brûlures
2.1. Brûlure thermique
2.2. Brûlure par irradiation
2.3. Brûlure par électricité
2.4. Brûlure chimique
3. Evaluation de la gravité des brûlures
3.1. Principaux facteurs de gravité
3.1.1.Profondeur
3.1.2.Brûlure du premier degré dite superficielle
3.1.3.Brûlure du second degré
3.1.4.Brûlure du troisième degré
3.1.5.Brûlure du quatrième degré
3.1.6.Surface ou étendue d’une brûlure
3.1.7.Localisation de la brûlure
3.1.8.L’âge
3.1.9.Les tares
3.2. Le pronostic
3.3. Physiopathologie de la brûlure
3.3.1.Perturbation hydro-électrolytique
3.3.2.Libération de médiateurs de l’inflammation
3.3.3.Vasodilatation et hyperperméabilité de l’endothélium capillaire
3.3.4.Plasmorragie
3.3.5.Formation des œdèmes
4. Modèles de brûlures expérimentaux
4.1. Modèle thermique : l’échaudage
4.2. Modèles de brûlure par contact : fer à repasser
II. Physiopathologie de la cicatrisation
1. Définition
2. Cicatrisation normale
2.1. Reconstitution tissulaire
2.1.1.Cicatrisation primaire ou cicatrisation de première intention
2.1.2.Cicatrisation secondaire ou cicatrisation de deuxième intention
2.2. Les différentes phases de la cicatrisation
2.2.1.La phase de détorsion ou inflammation
2.2.2.Phase de bourgeonnement ou de formation de tissu de granulation
2.2.3.Phase d’épithélialisation
2.2.4.La maturation de la cicatrice
2.3. Facteurs influençant négativement sur la cicatrisation
2.3.1. Facteurs généraux
2.3.2. Facteurs locaux
2.3.2.1. Infection
2.3.2.2. Ischémie
3. Complication de la cicatrisation
4. La cicatrisation anormale
III. Les plantes cicatrisantes
1. Pharmacopées euro-américaines
2. Pharmacopées asiatiques
3. Pharmacopées africaines
4. Les pommades cicatrisantes
4.1. Les crèmes cicalfate, cicaplaste B5, Epithéliale A.H
4.2. Cicatryl
4.3. Gel Bepanthen Cica
4.4. Gel cicatrisant Flamigel
4.5. Brulex
4.6. Flammazine
4.7. Biafine
CHAPITRE III : GENERALITES SUR SPATHODEA CAMPANULATA
1. Rappel botanique
1.1. Position systématique de Spathodea campanulata
1.2. Dénominations
1.3. Répartition géographique et habitat
1.4. Description botanique
2. Composition chimique de la plante
3. Ethnopharmacologie de Spathodea campanulata
3.1. Utilisations traditionnelles
3.2. Propriétés pharmacologiques de Spathodea campanulata
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
1. MATERIEL
1.1. Matériel végétal
1.2. Matériels et réactifs d’extraction et de caractérisation
1.3. Matériel animal
1.4. Matériels pour les essais pharmacologiques
2. METHODES
2.1. Protocole d’extraction
2.1.1.Extraction de la poudre
2.1.2.Complexation des tanins de l’extrait méthanolique liquide
2.1.3.Séparation liquide-liquide des composés de l’extrait méthanolique dépourvu de tanins
2.2. Screening chimique ou caractérisation par chromatographie sur couche mince : tanins, flavonoïdes, alcaloïdes et hétérosides cardiotonique
2.2.1.Principe
2.2.2.Mode opératoire
2.2.3.Caractérisation sur tube des Stérols et des terpènes
2.3. Formulation
2.3.1. Pommade
2.3.2. Composition
2.3.3. Mode opératoire
2.3.4. Conditionnement et étiquetage
2.3.5. Conservation
2.4. Test de cicatrisation de brûlures chez le rat
3. RESULTATS
3.1. Rendement
3.2. Caractérisation phyto-chimique
3.2.1.Caractérisation des tanins
3.2.2.Caractérisation des flavonoïdes
3.2.3.Caractérisation des alcaloïdes
3.2.4.CCM des hétérosides cardiotoniques
3.2.5.Caractérisation des terpènes sur tube
3.3. Activité cicatrisante des pommades d’extraits d’écorces de Spathodea campanulata
3.3.1.Evolution des scores de brûlures expérimentales de second degré chez le rat en absence de traitement
3.3.2.Evolution des scores de brûlures expérimentales de second degré chez le rat après application quotidienne de la vaseline
3.3.3.Evolution des scores de brûlures expérimentales de second degré chez le rat après application quotidienne de la sulfadiazine
3.3.4.Application quotidienne d’une pommade à 3 % de la fraction résiduelle totale de l’extrait méthanolique d’écorces de Spathodea campanulata dans la vaseline
3.3.5.Evolution des scores de brûlures expérimentales de second degré chez le rat après application quotidienne de la lanoline
3.3.6.Application quotidienne d’une pommade à 3 % de la fraction résiduelle totale de l’extrait méthanolique d’écorces de Spathodea campanulata dans la lanoline
3.3.7.Application quotidienne d’une pommade à 10 % de la fraction résiduelle totale de l’extrait méthanolique d’écorces de Spathodea campanulata dans la lanoline
3.3.8.Images de l’évolution de la cicatrisation de brûlures expérimentales de second degré après traitement par des extraits d’écorces de Spathodea campanulata
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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