Rappels anatomo-histo-physiologiques des poumons

La pneumonie reste encore, de nos jours, une cause très fréquente de décès chez les enfants de moins de cinq ans surtout dans les pays en voie de développement. Elle fait à elle seule plus de victime que le SIDA, le paludisme et la rougeole réunis. Plus de deux millions d’enfants meurent chaque année, soit prés d’un décès sur cinq dans le monde .

Par définition, la pneumonie est une infection aigue des voies respiratoires basses acquise en milieu extrahospitalier. Plusieurs études ont été effectuées dans plusieurs pays pour démontrer la charge et la répartition de la pneumonie et une évaluation du niveau actuel de la mise en œuvre des traitements et de la prévention [2]. Les résultats n’incitent guère à l’optimisme : seule environ une personne sur cinq s’occupant d’enfants, connaît les signes d’alerte de la pneumonie; la moitié seulement bénéficie de soins médicaux appropriés, et selon le peu de données dont on dispose, moins de 20 % reçoivent un traitement antibiotique, pourtant recommandé [1]. Des interventions efficaces permettent d’éviter les décès mais trop peu d’enfants en bénéficient. Il est possible, pour un coût relativement modeste, d’élargir le traitement au plus grand nombre [1].

La pneumonie est l’une des six maladies meurtrières des enfants de 0 à 5 ans entrant dans le cadre de la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant au niveau communautaire (PCIME-C) [5] [6]. Ce programme est actuellement déjà mis en place à Madagascar. Cependant, des données actualisées épidémiologiques et statistiques sur la charge et la répartition de la pneumonie ne sont pas encore disponibles.

RAPPELS ANATOMO-HISTO-PHYSIOLOGIQUES DES POUMONS

Rappels anatomiques

Les poumons sont deux sacs de tissu souple élastique qui se trouvent dans la cage thoracique, de part et d’autre du cœur. Chaque poumon a à sa face interne un hile par où il reçoit le pédicule broncho-vasculaire. Il a un sommet qui correspond à l’orifice supérieur du thorax et une base qui repose sur le diaphragme.

Le parenchyme pulmonaire est divisé en poumon droit et en poumon gauche.

Les voies aériennes conduisent l’air. La trachée se divise en deux bronches principales droite et gauche qui se ramifient en plusieurs bronchioles.

La vascularisation pulmonaire artérielle est double: le système pulmonaire et bronchique. Les artères pulmonaires apportent le sang veineux du ventricule droit pour l’oxygénation. Les artères bronchiques apportent le sang oxygéné à la paroi bronchique au niveau des bronchioles terminales. La distribution des artères pulmonaires est dans l’ensemble parallèle à celle des bronches. Chaque poumon est enveloppé dans un sac membraneux (la plèvre) à double feuillet (pariétal et viscéral) : qui contient un mince film de liquide séreux ; l’espace pleural a une pression négative.

Rappels histologiques 

Les voies aériennes
La structure histologique est formée de différentes couches dont la composition  et la répartition varient de la trachée à la bronchiole.

L’épithélium respiratoire est composé de 4 types de cellules :

– Les cellules ciliées jouent un rôle fondamental dans l’épuration pulmonaire
– Les cellules caliciformes contiennent du mucigène qui participe, avec les secrétions des glandes séro- muqueuses à la formation du mucus.
– Les cellules basales sont très importantes dans le renouvellement cellulaire.
– Les cellules neuroendocrines appelées également cellules de Kultchitsky, se groupent pour former des chémorécepteurs capables de détecter les variations de teneur en O2 ou CO2 de l’air.

Le parenchyme pulmonaire
L’épithélium alvéolaire est composé de 2 types de cellules :
– les pneumocytes de type I recouvrent 97% de la paroi alvéolaire. Ils sont aplatis. Leur rôle principal est d’être imperméable aux liquides mais perméable aux gaz.
– les pneumocytes de type II sont des cellules plus volumineuses. Elles produisent et secrètent le surfactant. Elles ont un rôle important dans les processus inflammatoires pulmonaires.

Rappels physiologiques

Les poumons sont ventilés par les mouvements thoraciques lors de l’inspiration et de l’expiration. En même temps, les alvéoles reçoivent du sang pompé par le cœur droit. Ces apports permettent aux alvéoles de remplir leur rôle d’échanges gazeux. La surface totale destinée aux échanges est d’environ 130 m². Les alvéoles vont transmettre l’oxygène au sang et vont y extraire le dioxyde de carbone.

La respiration pulmonaire permet la transformation du sang désoxygéné en sang oxygéné. La pression partielle des alvéoles est de 100 mm Hg pour l’O2 et de 40 mm Hg pour le CO2 quand respectivement elle est de 40 mm Hg et de 46 mm Hg dans le capillaire.

La régulation de la respiration dépend essentiellement de la pression partielle de CO2 dans le sang. Toute modification de la teneur en CO2 entraîne une réponse du rythme et de la profondeur de la ventilation.

Le poumon est maintenu stérile par les sécrétions qu’il génère, en particulier par un certain nombre de constituants antimicrobiens présents dans le mucus. Une stimulation sympathique de l’arbre bronchique provoque une dilatation des bronches ainsi qu’une inhibition de la sécrétion de mucus. Une stimulation parasympathique provoque une constriction des bronches et une stimulation de la sécrétion de mucus.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie. REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPELS ANATOMO-HISTO-PHYSIOLOGIQUES DES POUMONS
1. Rappels anatomiques
2. Rappels histologiques
2.1. Les voies aériennes
2.2. Le parenchyme pulmonaire
3. Rappels physiologiques
II. LES INFECTIONS BRONCHO-PULMONAIRES
1. Definition
2. Epidemiologie
3. Physiopathologie
a. La pneumonie lobaire
b. La bronchopneumonie
c. La pneumopathie interstitielle
4. Facteurs de risque
5. Diagnostic
5.1. Diagnostic positif
5.1.1. Forme typique : la pneumonie franche lobaire aigue
5.1.1.1. Symptomatologie clinique
a. Circonstance de découverte
b. Signes généraux
c. Signes fonctionnels
d. Signes physiques
5.1.1.2. Les imageries médicales
a. La radiographie du thorax
b. L’échographie thoracique
c. La tomodensitométrie thoracique
5.1.1.3. Les examens biologiques
a. La Numération Formule Sanguine
b. Les marqueurs de l’inflammation
c. Les autres examens biologiques
5.1.1.4. Les examens microbiologiques
a. Direct
b. Indirect
5.1.2. Formes cliniques
5.1.2.1. Formes selon la classification anatomo-clinique
a. Broncho-pneumopathies
b. Pneumopathies interstitielles
5.1.2.2. Formes selon le germe responsable
a. Les bactéries
b. Les virus
5.1.3. Autres formes cliniques
5.2. Diagnostic differentiel
5.3. Diagnostic etiologique
5.3.1. Eléments d’orientation
5.3.2. Examens microbiologiques
5.4. Diagnostic de gravite
6. Prise en charge
6.1. Les traitements medicaux
6.1.1. Les traitements curatifs
6.1.1.1. L’hospitalisation
6.1.1.2. L’antibiothérapie
a. Avant l’âge de 3 ans
b. A partir de l’âge de 3 ans
6.1.1.3. L’oxygénothérapie
6.1.2. Les traitements préventifs
6.1.2.1. Les mesures hygiéno-diététiques
6.1.2.2. La vaccination anti-pneumococcique
6.2. Les traitements chirurgicaux
7. Evolutions et complications
7.1. La pneumonie franche lobaire aiguë
7.2. La staphylococcie pleuro-pulmonaire
7.3. La pneumopathie à Hæmophilus influenzae
7.4. La pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae
7.5. Les pneumopathies virales
Deuxième partie. MATERIELS ET METHODES
I. CADRE D’ETUDE
II. PATIENTS ET METHODES
1. Type d’étude
2. Période d’étude
3. Population d’étude
3.1. Critères d’inclusion
3.2. Critères d’exclusion
4. Déroulement pratique de l’étude
4.1. Organisation générale de l’étude
4.2. Questionnaire
4.3. Prélèvements biologiques et traitement des échantillons
4.3.1. Prélèvements sanguins
4.3.2. Prélèvements naso-pharyngés
4.3.3. Liquide pleural
4.3.4. Prélèvements d’urine
4.4. Radiographie thoracique
5. Paramètres d’étude
5.1. Les paramètres épidémiologiques
5.2. Les paramètres cliniques
5.3. Les paramètres paracliniques
5.4. La prise en charge thérapeutique et l’évolution
6. Traitement et saisie des données
7. Limite de l’étude
8. Budget de l’étude
CONCLUSION

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