Tout cancer bouleverse la vie des personnes qui en sont atteintes ainsi que celle de leur entourage. La sexualité n’échappe pas à ces bouleversements. Cependant, les cancers n’affectent pas tous la sexualité de la même manière. Des cancers «symboliques et affectifs» comme ceux des testicules, de la verge ou de la prostate, peuvent remettre en jeu le sentiment de virilité, diminuer la capacité de séduction, réduire l’intérêt sexuel, modifier, voire supprimer l’érection et l’éjaculation. Si durant des années le corps médical a mis l’accent sur la guérison des malades, des efforts sont désormais entrepris afin de réduire les séquelles des traitements oncologiques et d’améliorer la qualité de vie des patients. La sexualité est désormais considérée comme l’un des paramètres de la qualité de vie. Malgré ces efforts, la sexualité paye encore un lourd tribut car le cancer, par sa nature même, par les répercussions psychologiques qu’il induit, par les traitements qu’il requiert, la modifie grandement. Au dernier congrès de la Société française de psychologie-oncologie, traitant du thème «Sexualité et Cancer», le constat a été fait que sur 100 patients atteints d’un cancer, 75% vont souffrir de problèmes sexuels une fois leur traitement terminé. Le médecin généraliste est au cœur même de l’histoire du patient et est également en relation étroite avec tous les événements qui touchent sa personne. C’est la raison pour laquelle il nous a semblé utile, pour le médecin de premier recours, de faire le point sur ce qui peut être fait pour aider ces hommes face aux bouleversements qui altèrent leur fonctionnement sexuel.
rappels anatomiques : organes génitaux externes masculins
Le Pénis ou Verge : présentation générale
• Le pénis est l’organe génital caractéristique de l’homme. Il est traversé par un canal, l’urètre, qui sert à la fois au passage de l’urine et du sperme.
• Il est composé de trois parties érectiles :
– deux tubes longs et caverneux, côte à côte comme les deux canons d’un fusil, entre lesquels passe l’urètre.
– une partie spongieuse qui entoure l’urètre et se termine en son extrémité par le gland.
– ces 3 parties sont entourées d’une gaine de peau fine.
On dit que le pénis est flaccide ou au repos lorsqu’il est mou. Lors de l’excitation sexuelle, les différentes parties de la verge de gonflent de sang, le pénis augmente de volume et devient rigide, c’est l’érection.
• Les dimensions, les formes, les couleurs, et la courbure de la verge varient d’un individu à l’autre.
• Le gland a aussi des formes très différentes selon les individus. C’est un organe sensible qui doit être décalotté lors de la toilette pour permettre une hygiène correcte.
Configuration externe
Le gland
• Zone très sensible, le gland forme l’extrémité du sexe de l’homme et a une forme de cloche ou de cône. Généralement plus rose que la verge, il a tendance à devenir plus foncé pendant l’érection.
• Au bout du gland se trouve une fente, le méat urétral. C’est l’extrémité de l’urètre, et c’est par ce méat que sont expulsés l’urine ou le sperme
• Le gland est recouvert par une peau : le prépuce. Lors de l’érection, cette peau reste en arrière, et le gland se découvre. Il peut être supprimé définitivement en cas de circoncision. Ce prépuce est relié au gland par une membrane appelée le frein.
• A la base du gland se trouve un relief circulaire : c’est la couronne du gland : elle délimite en dessous le sillon balano-préputial.
• Le gland est recouvert par un morceau de peau : le prépuce et est imprégné d’une production sébacée odorante blanchâtre : le smegma. Le gland peut-être est sujet aux infections et aux irritations, une hygiène quotidienne simple est fortement conseillée (comme pour tout le reste du corps) : il faut se laver le gland (décalotté) !
Le prépuce
• C’est le repli de peau (mobile) qui recouvre le gland. La longueur du prépuce est variable, il peut ou non recouvrir la totalité du gland, il peut également dépasser l’extrémité du gland.
• A la face ventrale gland, un sillon relie le méat urétral et le sillon balano-préputial. Un repli muqueux triangulaire s’insère dans ce sillon, c’est le frein du prépuce ou filet de la verge, qui limite le décalottement du prépuce.
Le corps
• La verge prend naissance dans le périnée. Le ligament suspenseur de la verge le fixe à la symphyse pubienne.
• La verge est recouverte de poils à sa base qui remontent plus ou moins haut sur celle-ci.
• La verge peut présenter des courbures variables.
Structure
Elle possède quatre enveloppes. Sa partie centrale est formée d’organes érectiles, les corps caverneux et l’urètre. Ces enveloppes sont, de dehors en dedans la peau, la tunique musculeuse, la tunique celluleuse, la tunique élastique. La peau, très mince, s’adosse à elle-même, à l’extrémité de la verge, pour former le prépuce. Le prépuce, partie qu’on retranche dans la circoncision, est un adossement des trois enveloppes superficielles de la verge. Il est constitué de telle façon que, lorsqu’on exerce une traction d’avant en arrière sur la verge, le prépuce se dédouble et les diverses couches qui le constituent se continuent directement avec les trois enveloppes superficielles du pénis. L’enveloppe musculeuse de la verge, sous jacente à la peau, est formée de fibres musculaires lisses, les unes longitudinales, les autres circulaires, irrégulièrement entre-croisées, et formant le muscle péripénien. L’enveloppe celluleuse est un tissu conjonctif lâche, ne contenant jamais de graisse, et riche en fibres élastiques. Les vaisseaux et les nerfs superficiels cheminent dans cette couche. La couche élastique, ou fascia pénien, la plus profonde, forme une gaine commune aux corps caverneux et à l’urètre. C’est sur cette enveloppe solide que glisse la peau du prépuce quand on le tire en arrière. La verge proprement dite, abstraction faite de ses enveloppes, est formée par les corps caverneux et la portion spongieuse de l’urètre. Corps caverneux. Les corps caverneux constituent, pour ainsi dire, la partie fondamentale de la verge. Ils sont disposés comme les deux canons d’un fusil à deux coups, parallèles et séparés par une cloison verticale incomplète en forme de peigne. Ils s’attachent aux branches descendante du pubis et ascendante de l’ischion par deux racines, racines des corps caverneux. En avant, l’extrémité des deux corps caverneux, qui est arrondie, est coiffée par le gland qui la déborde par sa base.
Les corps caverneux, ainsi que leurs racines, sont limités de toutes parts par une enveloppe fibro-élastique criblée de trous, par lesquels est versé le sang artériel. L’intérieur des corps caverneux est formé par une grande quantité de cloisons, ou trabécules musculaires, et par conséquent contractiles. Ces cloisons, en s’entrecroisant, limitent des espaces, ou aréoles, pleins de sang et communiquant les uns avec les autres. L’extrémité antérieure des corps caverneux est recouverte par le gland. Le ligament antérieur des corps caverneux unit ces parties. Ce ligament envoie plusieurs prolongements antérieurs dans l’épaisseur du gland. L’extrémité postérieure est constituée par ses racines qui sont fusiformes. Elles sont entourées par le muscle ischio-caverneux et confondent leurs insertions avec les fibres de ce muscle .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1- Rappels anatomiques : organes génitaux externes masculins
1-1 Configuration externe
1-1-1 Le gland
1-1-2 Le prépuce
1-1-3 Le corps
1-2 Structure
1-3 Vascularisation et innervation
1-3-1 Artères
1-3-2 Veines
1-3-3 Plexus veineux superficiel de la verge
1-3-4 Vaisseaux lymphatiques
2- Aspects diagnostics du cancer de la verge
2-1 Signes
2-2 Examens complémentaires
2-3 Diagnostic différentiel
2-4 Extension de la maladie
3- Aspects thérapeutiques
4- Image du cancer
5-Psychologie et cancer
5-1 Terrain
5-2 Mécanismes de défense
5-3 Le cancéreux, son entourage et ses possibilités d’adaptation
5-4 Enjeux psychiques
DEUXIEME PARTIE
6-Méthode
6-1 Cadre d’étude
6-2 Type d’étude
6-3 Période d’étude
6-4 Population d’étude
6-5 Guide d’entretiens
6-6 Déroulement et mise en œuvre
6-7 Contraintes
6-7-1 D’ordre logistique
6-7-2 Liées à l’accessibilité
7-Résultats
Discussion
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes