Rappels Anatomiques des organes génitaux

Les prélèvements vaginaux constituent l’un des motifs les plus fréquents de consultation en gynécologie, chaque femme ayant dans sa vie génitale un ou plusieurs épisodes d’infections. En effet, plus de 300 millions de femmes dans le monde souffrent de vaginose bactérienne, de vaginites à levure et d’infections à trichomonas. La vaginose bactérienne est la plus courante des infections vaginales. Elle survient lorsque l’équilibre normal de la flore microbienne du vagin est perturbé et que le pH vaginal augmente. Lorsque le pH vaginal dépasse le niveau normal (entre 3,8 et 4,5), le niveau de bactéries (les lactobacilles producteurs d’acide) diminue, faisant perdre au milieu vaginal son niveau d’acidité protecteur. Par ailleurs une acidité insuffisante entraîne une prolifération des « mauvaises » bactéries (en particulier la Gardnerella vaginalis), qui peuvent croître dans des conditions non acides. Ce déséquilibre bactérien favorise l’apparition de la vaginose bactérienne. Cette affection est certainement la moins connue des femmes [32]. Elle est différente d’une infection à levures et peut avoir des complications de santé. Les pertes vaginales ou leucorrhées peuvent être normales. Elles deviennent toutefois l’indice d’un problème lorsqu’il y a aussi un déséquilibre bactérien, la présence d’un parasite ou d’un champignon, une inflammation vaginale ou une infection du col [16].

Rappels Anatomiques des organes génitaux

Chez la femme, on distingue les organes génitaux externes (les grandes lèvres, les petites lèvres, le vestibule du vagin et les glandes vestibulaires) et les organes génitaux internes (les ovaires, les trompes utérines, l’utérus et le vagin). Les organes génitaux internes (OGI) sont  dans le petit bassin [11].

Organes génitaux externes ou pudendum féminin

Le pudendum féminin constitue l’ensemble des organes génitaux externes de la femme. Il comporte une dépression ou vestibule dans laquelle s’ouvre :
• En avant le méat de l’urètre
• En arrière le vagin .

Le vestibule est limité de chaque coté par 2 larges replis cutanés : grandes lèvres de la vulve  en dehors et petites lèvres en dedans. Les grandes lèvres se réunissent et se perdent en avant sur le mont du pubis. Les petites lèvres quant à elles se réunissent en avant au niveau du clitoris, organe érectile situé sur la ligne médiane en avant du méat urinaire (Figure 1) L’hymen chez la fille vierge ferme le vagin à l’entrée du vestibule,de façon partielle  permettant l’écoulement des règles. Les glandes de Skène ou glandes péri-urétrales sont  localisées autour de la portion distale de l’urètre et s’abouchent à la périphérie du méat urinaire .

Organes génitaux internes 

Le vagin 

Le vagin est un conduit musculo-membraneux de 8 à 10cm de longueur. Sa position normale, quand la femme est en station debout, n’est pas verticale, comme on le croit souvent, mais oblique en haut et en arrière (Figure 2). Même si ses dimensions sont variables, le vagin est caractérisé par sa souplesse et son élasticité, ce qui explique qu’il puisse accueillir n’importe quelle verge, quelle que soit sa taille et surtout, qu’il soit capable de se dilater considérablement pour laisser passer le bébé, lors de l’accouchement [12]. Richement vascularisé, mais assez faiblement innervé, il est donc peu sensible (index, Sexologie).

L’utérus

Il est situé sur la ligne médiane, dans la cavité pelvienne, entre vessie et rectum, au dessus du vagin, au dessous des anses grêles et du colon sigmoïde (Figure 2). Le corps est recouvert sur ses faces antérieure et postérieure de péritoine et reçoit à ses deux angles supérieurs les trompes utérines (Figure 3).
La paroi utérine épaisse et résistante comporte 3 tuniques :
❖ péritoine
❖ myomètre
❖ muqueuse qui est différente selon le segment considéré Au niveau du corps, la paroi utérine est de type glandulaire constituant l’endomètre. Au niveau du col, elle présente 2 zones : sur l’endocol, elle garde une structure glandulaire et  sur l’exocol elle a la même structure que la muqueuse vaginale [12].

Les ovaires

Les ovaires sont deux glandes en forme de haricot, de 3 à 4 centimètres de long sur 2 de large. De couleur blanc nacré, ils sont situés de part et d’autre de l’utérus, auquel ils sont reliés par des ligaments ; les pavillons des trompes sont appliqués contre eux pour pouvoir capter l’ovule (Figure 3). L’ovaire est la glande génitale de la femme. Sa fonction est double : produire les hormones sexuelles féminines, les œstrogènes, et émettre, chaque mois, un ovule. À la naissance, le stock d’ovules d’une femme est très important (entre 400 000 et 500 000). L’apparition des caractères sexuels féminins, l’existence de cycles menstruels, ainsi que le déroulement de la grossesse sont sous la dépendance et la responsabilité de l’ovaire. Un seul des deux ovaires peut suffire à remplir l’ensemble de ces rôles [12].

La trompe utérine

Elle est un organe intra péritonéal. À partir du bord supérieur du petit bassin, elle se termine au niveau de l’angle tubaire de l’utérus (Figure 3). La trompe est fixée par le mésosalpinx (repli péritonéal) mais reste néanmoins mobile. L’extrémité abdominale de la trompe repose sur l’ovaire. C’est un tube à 10 à 12 cm de long comportant quatre parties :
➤ la portion utérine (ou interstitielle) qui est située dans l’épaisseur même de la corne utérine
➤ l’isthme qui naît de la corne utérine
➤ l’ampoule de la trompe utérine qui lui fait suite
➤ l’infundibulum ou pavillon de la trompe qui est la portion la plus mobile de la trompe [12].

Flore bactérienne commensale du vagin 

La cavité vaginale est extrêmement riche en bactéries, les espèces représentées étant nombreuses et pas toutes connues. Cependant, de nombreux groupes bactériens sont probablement sous-évalués car difficilement cultivables. Cette flore constitue une barrière écologique empêchant l’implantation d’organismes pathogènes [12]. En effet, la flore bactérienne commensale, constituée en majorité de lactobacilles, joue un rôle de contrôle par le phénomène d’exclusion mutuelle qui empêche qu’une espèce se multiplie aux dépens d’une autre. Cette régulation s’opère par des mécanismes variés et complexes qui conduisent à l’établissement d’un environnement écologique équilibré particulier [12].

On distingue deux types de flore :
• Flore de l’urètre composée surtout de staphylocoques,microcoques, entérobactéries, corynébactéries et streptocoques non regroupables.
• Flore vaginale normal .

Cette flore joue un rôle important dans la défense de l’hôte contre les infections. Les voies génitales sont normalement habitées par de très nombreuses bactéries, de type varié, dont l’équilibre et la nature conditionnent l’état physiologique. Cette flore vaginale varie selon l’âge, le stade du cycle ovarien, la contraception, la grossesse et l’état immunitaire [26]. Cette flore aéro-anaérobie équilibrée s’oppose à l’adhérence et à la colonisation des germes pathogènes dans le vagin [18]. Les bactéries retrouvées physiologiquement au niveau du vagin peuvent être classées en trois groupes :

Le groupe I comprend des bactéries de portage habituel spécifiquement adaptées à la cavité vaginale. Il est constitué de bactéries acidophiles, en particulier de lactobacilles (flore de Doderleïn), plus accessoirement de streptocoques a-hémolytiques et très exceptionnellement de certaines corynébactéries [2].
Le groupe II comprend des espèces bactériennes de portage fréquent, provenant essentiellement de la flore de voisinage digestive et cutanée : comme exemples on peut citer Candida spp, Mobiluncus spp , Streptocoques du groupe B (Streptococcus agalactiae), Enterococcus, entérobactéries (Escherichia coli et éventuellement Proteus, Klebsiella, Enterobacter et Serratia après antibiothérapies prolongées ou multiples), bactéries anaérobies (Bacteroides, Clostridium, Mobiluncus). D’autres agents d’origine plus incertaine sont fréquemment rencontrés : Gardnerella vaginalis, certaines corynébactéries, Mycoplasma hominis, Ureaplasma urealyticum et certains génogroupes d’Haemophilus [2].
Le groupe III comprend des bactéries de portage exceptionnel, commensales usuelles de la flore oropharyngée : Haemophilus influenzae, Streptococcus pyogenes, pneumocoques, méningocoques et autres Neisseria et Branhamella [2].

Les bactéries du groupe I ne sont pas à risque d’infection materno-fœtale et celles des groupes II et III peuvent menacer la cavité ovulaire dans trois situations :
– Lorsqu’elles prolifèrent, sans entraîner de pathologie vaginale. Il s’agit du portage asymptomatique. Dans cette circonstance, il existe un risque pour la grossesse car la prolifération bactérienne vaginale pourra menacer la cavité amniotique, le fœtus et le nouveau-né dès l’ouverture du col et/ou la rupture des membranes ;
– Lorsqu’elles prolifèrent dans le vagin et remplacent la flore lactique, entraînant un tableau de vaginose bactérienne ou de vulvo-vaginite
– Lorsqu’elles colonisent massivement la cavité endocervicale de l’utérus et/ou y infectent les cryptes glandulaires entraînant une endocervicite. Ceci peut être à l’origine de rupture prématurée des membranes, de menace et d’accouchement prématuré, de chorioamniotite et de leurs conséquences infectieuses maternelles et néo-natales.

À côté de ces bactéries d’origine vaginale, il existe un 4em groupe de bactéries capables de coloniser et d’infecter l’endocol. Ces bactéries sont responsables de pathologie vénérienne : il s’agit de Neisseria gonorrhoeae et de Chlamydia trachomatis. A l’état physiologique, l’endocol ne contient pas d’espèce commensale [2]. La flore vaginale d’une femme peut être classée en 4 types :

⇒ Flore de type I : constituée exclusivement de bacilles plus ou moins longs à Gram positif, toujours associée à un pH acide < 4,7
⇒ Flore de type II : constituée en majorité de bacilles de Doderleïn mélangés à d’autres bactéries (coccis ou bacilles) avec un pH > 4,7
⇒ Flore de type III : constituée en majorité de bactéries autres que la flore de Doderleïn.
⇒ Flore de type IV : marqué par une absence de Doderleïn.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1/Rappels Anatomiques des organes génitaux
I.1.1-Les organes génitaux externes ou pudendum féminin
I.1.2-Les organes génitaux internes
a- Le vagin
b- L’utérus
c- Les ovaires
d- La trompe utérine
I.2/ la flore bactérienne commensale du vagin
I.3/Les infections génitales chez la femme
I.4/Rappels Physiopathologiques des leucorrhées
I.5/Infections vaginales et agents infectieux
• Infection aux gonocoques
• Infection aux mycoplasmes et à Chlamydia trachomatis
• Trichomonose à Trichomonas vaginalis
• Mycose à Candida albicans
• Vaginose bactérienne à Gardnerella vaginalis
• Vaginite à germes banaux
1.6 / Les différents types de prélèvements vaginaux
1.6.1-Prélèvements cervico-vagianux
1.6.2-Prélèvement vulvaire
1.6.3-Prélèvement à l’orifice de la glande de Bartholin
1.6.4-Prélèvement au niveau des ulcérations et chancres génitaux
1.6.5- Prélèvements du haut appareil génital
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II-1 /Matériels
II-1-1- Matériels pour les prélèvements et pour l’analyse des sécrétions vaginales
II-1-2- Milieux de cultures
II-1-3- Les réactifs utilisés
II-2 / Les méthodes
II-2-1- les conditions de l’examen
II-2-2- prélèvement
II-2-4 -La culture
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III-1 Résultats
III.1.1-L’analyse de la population d’étude
III.1.1.1-Répartition de la population d’étude selon l’âge
III.1.1.2-Répartition de la population selon le motif de consultation
III-1-2 Etude de la prévalence et de la fréquence des infections vaginales
III-1-2-1-Corrélation entre âge et infection vaginale
III-1-2-3 Calcul de la prévalence et de la fréquence des infections aux mycoplasmes
III-1-2-4 Calcul de la prévalence des infections aux autres germes
III-1-2-5 Calcul de la fréquence des infections aux autres germes
III-1-3 Etude des types de flores
III-1-3-1 Prévalence des infections selon le type de flore
III-1-3-2 Corrélation entre proportion de germes et types de flore
III-2 Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *