Rappels anatomiques de l’estomac et du duodenum

RAPPELS ANATOMIQUES DE L’ESTOMAC ET DU DUODENUM 

Estomac

Anatomie
L’estomac est un organe creux qui fait partie de l’appareil digestif, situé audessous du diaphragme, entre l’œsophage et le duodénum. Il permet de stocker les aliments déglutis et de commencer la digestion [8, 9]. Pour la morphologie externe, l’estomac a deux faces, antérieure et postérieure, et deux bords, la grande et la petite courbure. Il a aussi 2 ouvertures : en haut le cardia et en bas le pylore qui le fait communiquer avec le duodénum. Il a grossièrement la forme d’un J, et se divise en deux portions (Figure 1) :
❖ une portion verticale (2/3 de l’estomac) ou fundus, comportant la grosse tubérosité et le corps séparés par une ligne horizontale passant par le cardia,
❖ une portion horizontale ou antre prépylorique, séparée du fundus par une ligne tirée de l’incisure angulaire.

Histologie

La paroi gastrique est constituée de quatre tuniques (Figure 2) de la lumière vers la superficie : la muqueuse, la sous-muqueuse, la musculeuse, et la séreuse. La muqueuse gastrique est composée d’une couche superficielle d’épithélium en continuité avec des cryptes gastriques qui correspondent à l’invagination de l’épithélium de surface et plus en profondeur se trouvent les glandes gastriques [10]. Les glandes gastriques sont différentes en fonction du type de muqueuse. Il existe 3 types :
• la muqueuse de type cardial située au niveau du cardia où les glandes sont mucosécrétantes,
• la muqueuse de type fundique située dans la grosse tubérosité et le corps de l’estomac.
• la muqueuse de type pylorique dans l’antre. Les glandes pyloriques sont contournées et constituées principalement de :
– cellules mucosécrétantes,
– cellules neuroendocrines à gastrine ou cellules G (La gastrine est une hormone stimulant la synthèse d’acide chlorhydrique sécrétée par les glandes fundiques et la prolifération des cellules ECL du fundus),
– quelques autres cellules neuroendocrines (cellules EC sécrétant la sérotonine, cellules D sécrétant la somatostatine).

La sous-muqueuse contient des vaisseaux et des nerfs. La musculeuse gastrique est faite de trois couches de muscle lisse : couche oblique interne, circulaire moyenne et longitudinale externe.

Vascularisation et innervation

La vascularisation artérielle (Figure 3) est assurée par des branches du tronc cœliaque qui forment des arcades :
● L’arcade de la petite courbure formée par l’anastomose des branches de l’artère gastrique gauche avec les branches de l’artère gastrique droite.
● L’arcade de la grande courbure est formée par l’anastomose entre l’artère gastroomentale droite et l’artère gastro-omentale gauche.
● La vascularisation du fundus est assurée par les artères gastriques courtes, les branches œsophagiennes de l’artère splénique et l’artère gastrique gauche.

Les veines sont satellites des artères et se jettent vers le système porte. Les lymphonœuds sont situés sur le trajet des artères et le drainage est divisé en trois territoires qui se chevauchent en partie : gastrique gauche, splénique et hépatiques. Les nerfs de l’estomac proviennent des deux nerfs pneumogastriques (système parasympathique, Xe paire crânienne) et du nerf grand sympathique, entre lesquels existent des anastomoses. On définit trois pédicules :

• le pédicule de la petite courbure, antérieur et postérieur, constitué des branches des nerfs pneumogastriques gauche et droit, à destinée essentiellement fundique, jouant un rôle sécrétoire. Quelques branches terminales à destinée antro-pylorique ont un rôle moteur sur le couple antrepylore,
• le pédicule duodénopylorique, formé de branches descendantes du plexus hépatique,
• le pédicule gastro-omental, accessoire, satellite de l’artère gastroduodénale et formé comme le précédent de branches descendantes du plexus hépatique.

Duodénum

Anatomie

Le duodénum est la partie initiale de l’intestin grêle, sous forme de C et mesure entre 20 à 25 cm environ. Le duodénum fait suite au pylore et son origine est indiqué par le sillon duodéno-pylorique, il se termine en formant avec la partie mobile de l’intestin grêle un angle appelé “ angle duodéno-jéjunal ”. Le duodénum comprend quatre parties :
➤ Le premier duodénum horizontal (D1) ou bulbe duodénal, qui fait suite au pylore,
➤ le deuxième duodénum (D2) vertical, qui chemine au bord droit du rachis lombaire, de L1 au disque L3–L4,
➤ le troisième duodénum (D3), qui est horizontal,
➤ le quatrième duodénum (D4), qui est ascendant et se termine par un angle aigu, l’angle duodénojéjunal, en regard de L2. Il se poursuit avec la première anse jéjunale.

Histologie
La surface intérieure ou muqueuse de duodénum a les caractères généraux de la muqueuse de tout l’intestin grêle. La muqueuse a 3 couches : les villosités, le chorion et la musculaire muqueuse. Les villosités sont tapissées par 3 types de cellules : entérocytes qui sont des cellules absorbantes, cellules caliciformes et cellules entéro-chromaffines. Le chorion contient des capillaires, des filets nerveux amyéliniques, des cellules et des follicules lymphoïdes qui forment les plaques de Peyer. La sous muqueuse contient des glandes de Brünner. Ces glandes donnent des sécrétions nécessaires à la neutralisation du chyme acide gastrique.

Vascularisation et innervation

La vascularisation artérielle du bulbe duodénal est assurée par les artères gastriques droites et gastro-omentales droites, le reste est assuré par les artères duodénopancréatiques qui forment deux arcades anastomotiques, antérieure et postérieure, entre le système cœliaque (par l’intermédiaire des artères hépatiques propre et gastroduodénales) et l’artère mésentérique supérieure (Figure 4). Les veines sont satellites des artères et se jettent dans la veine porte et la veine mésentérique supérieure. Les lymphonoeuds duodénaux se drainent dans les relais hépatiques cœliaques mésentériques supérieurs et inter-coelio-mésentériques. L’innervation est assurée par le plexus cœliaque. Cette innervation est végétative. Les afférences parasympathiques sont sécrétoires et les afférences sympathiques sont nociceptives.

RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES 

Le mécanisme physiopathologique de l’ulcère est basé sur le déséquilibre entre les facteurs d’agression et les facteurs de défense des muqueuses [11].

Facteurs de défense 

Il existe deux mécanismes de défense de la muqueuse.

La barrière muqueuse
La cytoprotection est assurée par deux lignes :
➤ La première ligne est la couche de mucus riche en bicarbonate, elle est sous forme d’un gel viscoélastique. Cette couche est constituée des glycoprotéines disposées en réseau unies entre elles à leur axe protéique par des ponts disulfures. Elle contient aussi des phospholipides qui disposent leur groupement non polaire à la surface luminale du gel, lui confèrent des propriétés hydrophobes,
➤ L’épithélium forme la deuxième ligne de défense, ses cellules sécrètent des glycoprotéines, des lipides et des bicarbonates. Elles sont aussi capables de se débarrasser des ions H+ qui pénètrent dans leur cytoplasme. La microvascularisation de la muqueuse permet une bonne vitalité de l’épithélium de surface en particulier sa capacité de renouvellement.

La réparation
Lorsque les lésions ont débordé la membrane basale et atteignent la sous muqueuse, la restitution rapide de l’épithélium n’est plus possible, donc un processus lent de réparation entre en action. Ce mécanisme est constitué par une migration et une prolifération des cellules bordantes des lésions. Ces cellules néoformées comblent progressivement la perte de substance en même temps qu’elles poursuivent leur différentiation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. RAPPELS ANATOMIQUES DE L’ESTOMAC ET DU DUODENUM
I.1. Estomac
I.2. Duodénum
II. RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES
II.1. Facteurs de défense
II.2. Facteurs d’agression
III. ULCERS GASTRO-DUODENAUX HEMORRAGIQUES
III.1. Définitions
III.2. Epidémiologie
III.3. Anatomie-pathologique
III.4. Diagnostic positif
III.4. Diagnostic différentiel
IV. TRAITEMENT
IV.1. Buts
IV.2. Moyens
IV.3. Indications
IV.4. Evolution
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Type et durée de l’étude
I.3. Population d’étude
I.4. Variables étudiées
I.5. Mode d’échantillonnage exhaustif
I.6. Taille de l’échantillon
I.7. Mode de collecte des données
I.8. Mode d’analyse des données
I.9. Calculs et tests statistiques utilisés
I.10. Considérations éthiques
II. RESULTATS
II.1. Données épidémiologiques
II.2. Résultats des données cliniques de la population d’étude
II.3. Résultats des examens paracliniques
II.4. Prise en charge
II.5. Relation entre les paramètres
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. LIMITES DE L’ETUDE
II. ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DESCRIPTIVE
II.1. Fréquence
II.2. Paramètres socio-économiques et démographiques
II.3. Paramètres cliniques
II.4. Examens paracliniques
I.4. Prise en charge
III. RELATION ENTRE LES PARAMETRES
III.1. Motifs d’entrée
III.2. Facteurs de risques selon le genre
III.3. Localisation de l’ulcère gastroduodénale
III.4. Classification de Forrest
III.5. Durée d’hospitalisation et reprise alimentaire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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