Rappels anatomique et fonctionnel de l’encéphale

Selon l’OMS, l’accident vasculaire cérébral se définit comme « le développement rapide de signes cliniques localisés ou globaux de dysfonction cérébrale avec des symptômes durant plus de vingt-quatre heures, pouvant conduire à la mort, sans autre cause apparente qu’une origine vasculaire » [10]. Les AVC, de par leur fréquence, constituent un véritable enjeu de santé publique [107]. Leurs séquelles physiques et psychologiques entrainent un véritable bouleversement dans la vie des patients à l’origine d’une baisse de leur qualité de vie [21]. Les patients victimes d’AVC font l’expérience soudaine et brutale d’un événement traumatique. Celle-ci entraine une atteinte de l’intégrité physique, une perte de l’autonomie et de l’estime de soi. Il s’en suit une répercussion dans leur vie familiale et professionnelle.

Cette infirmité peut faire le lit d’une humeur dépressive, d’un ralentissement psychomoteur et de troubles somatiques associés à une anxiété constituant ainsi le trépied symptomatologique qui définit la dépression [44]. Cette dernière demeure la manifestation psychiatrique la plus fréquente après un AVC [43]. Cela dénote de la nécessité de la rechercher systématiquement. Ce tableau clinique a favorisé l’introduction de la notion de dépression post-accident vasculaire cérébral (DPAVC) pour la première fois en 1854 par Maxime Durand Fardel dans le « traité clinique et pratiques des maladies des vieillards » [32]. Cependant, il faut attendre 1980 pour qu’elle soit considérée comme une entité nosologique. Elle se définit comme une dépression survenant dans un contexte d’AVC [46].

En Occident, la prévalence de la DPAVC est estimée entre 18 à 60 % [18]. Dans nos contrées, cette dépression survenant au décours d’un AVC est négligée et sous diagnostiquée expliquant la rareté de la littérature sur ce sujet [69]. Les données épidémiologiques sur la DPAVC au Sénégal sont relativement inexistantes à notre connaissance.

Rappels anatomique et fonctionnel de l’encéphale 

L’encéphale comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral.

Le cerveau 

Le cerveau comprend deux hémisphères cérébraux séparés par une scissure profonde sagittale et une structure centrale, le diencéphale.

Hémisphères cérébraux :
Ils présentent une face extérieure creusée de sillons qui délimitent des circonvolutions. Les hémisphères sont répartis en lobes (frontal, pariétal, temporal, occipital). A l’intérieur des hémisphères se trouvent les ventricules cérébraux qui contiennent le liquide céphalo-rachidien. Chaque hémisphère comprend le rhinencéphale, le néocortex et les ganglions de la base.
– Le rhinencéphale : c’est un ensemble de structures phylogénétiquement anciennes (archicortex et paléocortex). Il est encore appelé système limbique car il forme un double anneau de tissu nerveux bordant la face interne des hémisphères cérébraux. Le limbe interne comprend l’hippocampe, l’amygdale et les structures olfactives. Le limbe externe comprend la circonvolution cingulaire et la circonvolution hippocampique
– Le néocortex : il comprend plusieurs aires corticales qui assurent des fonctions spécifiques du SNC. On distingue :
+ Des aires sensitives et sensorielles impliquées dans l’analyse des informations sensitives. Leur destruction provoque des troubles sensitifs.
+ Des aires motrices impliquées dans les fonctions motrices. Leur destruction provoque des mouvements et des troubles du tonus.
+ Des aires associatives : lieux d’intégration de plusieurs types d’informations sensitives issus de plusieurs zones du cerveau.
– Les ganglions de la base : ce sont des noyaux gris centraux connectés au thalamus.

Les NGC comportent le striatum, le pallidum et la substance grise. Le striatum comprend deux noyaux : le noyau caudé et le putamen. Ces ganglions de la base sont reliés entre eux par des circuits de neurones fortement impliqués dans les fonctions motrices. Les lésions des ganglions de la base provoquent des troubles moteurs avec tremblement, rigidité, ralentissement du mouvement ou des mouvements désordonnés.

Le diencéphale

C’est la région centrale inter hémisphérique. Les 2/3 dorsaux sont occupés par le thalamus, le 1/3 ventral par l’hypothalamus et son prolongement neuroglandulaire, le complexe pituitaire.
– Le thalamus: c’est une formation ovoïde, résultant du rassemblement de plusieurs noyaux. Ces noyaux constituent les groupes antérieur, postérieur et médian, eux-mêmes subdivisés en noyaux ventral, latéral et dorsal en fonction de leur position. C’est la zone de relais sensoriel de toutes les informations afférentes avant leur projection dans le cortex cérébral. Il comprend des noyaux spécifiques de certaines sensibilités et des noyaux aspécifiques.
– L’hypothalamus : il est situé sous le thalamus et relié à l’hypophyse par la tige pituitaire. Il comprend plusieurs noyaux regroupés en 4 régions antérieure, postérieure, latérale et médiane. L’hypothalamus intervient dans la régulation des fonctions végétatives, des fonctions endocrines et de la composition du milieu intérieur. Il contrôle également les comportements instinctifs, les réactions émotionnelles ainsi que le cycle veille/sommeil.

Le tronc cérébral
Il comprend de haut en bas les pédoncules cérébraux qui forment le mésencéphale, le pont et le bulbe. Il est le lieu d’émergence de la quasi-totalité des noyaux des nerfs crâniens. Le tronc cérébral est le siège de la formation réticulée qui contrôle le tonus musculaire et l’activité et est également impliquée dans l’organisation du cycle veille/sommeil et dans la régulation des rythmes cardiaques et respiratoires.

Le cervelet
Placé en dérivation du tronc cérébral dans la fosse postérieure, le cervelet comprend 2 parties : une médiane, le vermis, et deux hémisphères latéraux. Il est en connexion avec le cerveau, le tronc cérébral et la moelle épinière. Le vermis contrôle le tonus de la musculature axiale, la posture, l’équilibration et les mouvements oculaires. La partie intermédiaire du cervelet régule la motricité des membres et la partie hémisphérique, la motricité volontaire surtout distale.

La vascularisation artérielle de l’encéphale
La vascularisation artérielle de l’encéphale (tronc cérébral, cervelet et cerveau) est assurée par deux systèmes artériels : le système carotidien interne et le système vertébro-basilaire. Ces artères s’unissent pour former un cercle anastomotique : le polygone de WILLIS (Figure 3). De façon schématique, les territoires vasculaires cérébraux antérieurs dépendent plutôt du système carotidien, alors que les territoires postérieurs dépendent plutôt du système vertébro-basilaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. Rappels anatomique et fonctionnel de l’encéphale
1.1. Le cerveau
1.1.1Hémisphères cérébraux
1.1.2 Le diencéphale
1.2. Le tronc cérébral
1.3. Le cervelet
1.4. La vascularisation artérielle de l’encéphale
1.4.1. La vascularisation du cerveau
1.4.1.1. Les artères carotides
1.4.1.2. Les artères vertébrales
1.4.1.3. Le polygone de WILLIS
1.4.2. La vascularisation artérielle du tronc cérébral
II. Rappel épidémiologique
2.1. Accident Vasculaire Cérébral
2.2. La dépression post AVC
III. Rappel physiopathologique de la DPAVC
1. Facteurs psychosociaux
3. Déficits neurologiques
4. Localisation
5. Le statut matrimonial
6. Autres facteurs
IV. Rappel clinique
4.1. Bilan AVC
4.1.1. Bilan lésionnel
4.1.2. Bilan topographique
4.2 Diagnostic de la DPAVC
IV.3. Prise en charge de la DPAVC
4.3.1 Prévention secondaire et tertiaire
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. Objectifs
1.1. Général
1.2. Spécifiques
II. Matériel et méthodes
2.1. Cadre d’étude
2.2. Type d’étude
2.3. Population d’étude
2.4. Critères d’inclusion
2.5. Critère de non inclusion
2.6. Collecte des données et outils de collecte
2.7. Saisie et analyse des données
2.8. Difficultés rencontrées
RESULTATS
I. Caractéristiques de la population de patients
1.1. Répartition selon les caractères sociodémographiques
1.1.1. Age
1.1.2. Sexe
1.1.3. Emploi
1.1.4. Situation matrimoniale
1.1.5. Niveau d’instruction
1.2. Antécédents
1.2.1. Antécédent d’AVC
1.2.2. Antécédent Diabète
1.2.3. Antécédent HTA
1.2.4. Antécédent psychiatrique
1.3. Type AVC
1.4. Aphasie
1.4. Rééducation
1.5. Traitement anti HTA
1.6. Assistance Familiale
1.7. Echelle de Rankin modifiée
II. Fréquence globale de la dépression post AVC
3.1. Variabilité de la dépression en fonction de l’âge
3.2. Variabilité de la dépression selon le sexe
3.3. Variabilité de la dépression en fonction de l’antécédent d’AVC
3.4. Variabilité de la dépression en fonction de l’assistance familiale
3.6. Variabilité de la dépression selon l’aphasie
3.7. Variabilité de la dépression en fonction de l’emploi
3.10. Variabilité de la dépression selon l’antécédent de diabète
3.11. Variabilité de la dépression selon l’antécédent psychiatrique
3.13. Variabilité de la dépression en fonction de la rééducation
3.14. Variabilité de la dépression en fonction du traitement anti HTA
3.15. Variabilité de la dépression en fonction du territoire de l’AVC
3.16. Variabilité de la dépression en fonction de l’autonomie fonctionnelle
3.17. Evolution
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
CONCLUSION

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