Rappel sur les mouvements d’eau au niveau du sol

L’ORSTOM

HISTORIQUE-OBJECTIFS

Afin de structurer la recherche scientifique française, la France crée le CNRS en 1939. Au lendemain de la première guerre mondiale, le gouvernement français « vit dans la mise en valeur de territoires coloniaux d’Afrique. de Madagascar, d’Extrême Orient et du Pacifique, un moyen de fonder le renouveau économique de la république » (ORSTOM, science au sud, 1944- 1994). Devant la chambre, le ministre des colonies affirmait que « c’est en s’appuyant sur la science… , que les colonies arriveront à mieux connaître leur ressources et les mettre en valeur de manière rationnelle ».

Alors que les centres agronomiques avaient déjà été crée en Afrique et à Madagascar, lors du congrès de 1931 et1937, il apparut donc nécessaire de structurer cette recherche. cela devait se concrétiser par l’arrêté du 19/11/1942, puis par la lois du 11/10/1943 portant création de l’office de la recherche scientifique (ORSC), présidé par le directeur du CNRS, ayant pour mission de coordonner et contrôler la recherche scientifique dans les territoires relevant du secrétariat d’Etat aux colonies. A la libération, l’office fut invalidé tout comme la -législation de Vichy, pour être confirmé par l’ordonnance du 22/11/1944 signée par Charles de GAULLE, avec pour objectif de constituer un corps de chercheurs prêt à travailler Outre-mer, créer une formation scientifique de haut niveau, spécialisé dans le monde tropical; mettre en place un réseau de centres de recherche polyvalents capables de rayonner sur les colonies françaises : exploration et mise en valeur des terres tropicales demeurées vierges. De 1949 à 1953, l’ORSC se mua tout d’abord en ORSOM (office de la recherche scientifique outre-mer), puis en ORSTOM (office de la recherche scientifique et technique outre-mer) qui devrait s’occuper de plusieurs domaines de recherche : entomologie, pédologie, botanique, hydrologie, sociologie, géographie.

En 1981, l’avenir de l’ORSTOM en tant qu’institut spécialisé est remis en question. Il est envisagé d’intégrer l’Office dans les instituts de recherche traditionnels sur les problèmes de développement et de pluridisciplinarité. les objectifs et les statuts de l’ORSTOM ont été renouvelés pour mieux répondre aux nécessités de la coopération scientifique des pays du nord avec ceux du sud et s’impliquer de façon soutenue dans le défi que posent les questions de développement durable et de protection de l’environnement. La reforme de 1983 lui permet finalement de conserver son orientation propre, L’ORSTOM est devenu: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR Ui, DEVELOPPEMENT EN COOPERATION.

ORGANISAllON AU BURKINA-FASSO

Au Burkina-Faso, l’ORSTOM est présent à Ouagadougou (centre) et à Bobodioulasso(antenne) où j’ai passé mon stage. L’antenne est dirigée par Mr Georges SERPANTIE. A l’antenne, les chercheurs travaillent en partenariat dans plusieurs domaines scientifiques et de développement. Les partenaires sont: INERA ,IDR, IRBET, CNRST, ETSHER, le CIRDES et le PDRI-HKM. Au sein de l’antenne il y a une administration. En dehors de ces localités (Ouaga, Bobo), il existe des sites d’expérimentation comme celui de Bondoukui où j’ai effectué mon travail (prélèvement et mesure) .

LE PROGRAMME JACHERE

« Les forêts précèdent l’homme, les deserts le suivent » (M.BONFILS, 1974) « Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » (mémento de l’agronome) Avec l’accroissement naturel de la population, l’installation anarchique des migrants, l’éclatement des familles, l’effet des forêts classées, les trop grandes superficies des champs et la pression de plus en plus grande du bétail sur les pâturages (transhumance), on assiste à un appauvrissement des sols sans restitution. Autrefois cette appauvrissement était compensé par une jachère longue, qui a presque disparue de nos jours, remplacée par des jachères de plus en courtes, qui tendent aussi à disparaître dans certains milieux. A cela s’ajoute le transport d’éléments fins du sol par érosion (hydrique et éolienne), entraînant ainsi la baisse de fertilité des sols, la réduction des surfaces cultivables et l’ensablement des bas fonds. Cela rend de plus en plus précaire la condition des paysans qui vivent des produits de la terre et l’environnement n’en n’est pas moins dégradé.

C’est pour faire face à tous ces problèmes que l’ORSTOM a initié un programme intitulé programme « jachère » (FED 7ACP RPR 269), qui s’intéresse à la recherche sur l’amélioration de la jachère en Afrique de l’Ouest et qui a une durée de quatre ans. Il est soutenu par la CORAF et la Commission des Communautés Européennes (financement sur crédits DG VIII). . Ce programme est patronné par la CORAF et exécuté par les organismes de développement et de recherche privés ou publics sous le contrôle d’une institution contractante principale désignée par le pays, le CNRST au BurkinaFaso. Il appuie les activités de recherche-développement de trois instituts au Burkina Faso: IDR (institut de développement rural), ORSTOM, INERA (institut de l’environnement et de recherches agricoles) .

LES EXPERIENCES ORSTOM-ETSHER

En dehors des travaux de recherche et d’inventaire (écologie des jachères, diversité des systèmes de production), le programme jachère conduit des expérimentations pour mieux appréhender les processus à l’oeuvre dans les milieux cultivés et pâturés ‘expérimentation de mise en défense, étude de la fertilité et érosion des sols) et développer des connaissances sur les techniques de contrôle de ces processus.

« Sur le site expérimental de Bondoukui, les expériences menées en collaboration par l’ORSrOM et l’ETSHER portent sur:
-l’évaluation de la capacité de reinfiltation des jachères longues ou de bandes herbeuses.
-l’évaluation du ruissellement produit par les cultures ou les jachères.
-la mesure et le suivi de l’érosion.
-la mesure et le suivi de l’humidité du sol

Sur le plateau, les mesures réalisées sont les suivantes:
-intensité des pluies sur chaque site (à l’aide d’un pluviographe)
-ruissellement courant et exceptionnel après chaque pluie (système de partiteurs)
-charge en fine du flux ruisselé, à chaque pluie.
-charge en éléments grossiers.
-évolution de la teneur en eau du sol au cours de la saison en amont et en aval de la parcelle (à l’aide de la sonde à neutron).
-suivi de la levée et de la croissance des semis ,pour les parcelles cultivées

RAPPEL SUR LES MOUVEMENTS O’EAU AU NIVEAU DU SOL

Par les précipitations atmosphériques ou l’irrigation, ou par remontée à partir d’une nappe souterraine, l’eau qui arrive au sol est l’objet des mouvements suivants:

a le ruissellement : écoulement de l’eau à la surface du sol avec pour conséquences rapides et nuisibles, la perte d’eau et l’érosion du sol. Pour étudier ce phénomène sur le site de bondoukuy, l’ORSTOM et l’ETSHER ont mis au point des parcelles expérimentales au moyen des tôles fichées en terre matérialisant un bassin versant de surface connue et pennettant de mesurer tout ce qui en ressort : eau de ruissellement et particules drainées. Une fraction de ces eaux, séparée par des partiteurs, est recueillie dans des cuves, de manière à permettre même aux particules plus ou moins fines de se déposer (ROOSE, 1973) ce qui permet de les quantifier.

b l’évapotranspiration : évaporation au niveau du sol et transpiration par les feuilles. Elle dépend de la température, de la sécheresse de l’air et du vent.

c les mouvements latéraux: en général de faible amplitude

d la remontée ou ascension: d’autant plus prononcée que le sol est tassé, que l’évapotranspiration est plus lente et régulière, que le sol est parcouru par des racines.

e infiltration (ou percolation, ou drainage) : une partie de l’eau qui arrive à la surface, s’infiltre dans le sol. Cette infiltration dépend de la perméabilité du sol et peut provoquer le lessivage ou entraînement en profondeur des éléments solubles tels les nitrates, les sels de calcium, etc.

Tous ces mouvements d’eau sont responsables de l’humidité du sol qui a constitué l’objet de notre travail.

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Table des matières

INTRODUCTION
1 CADRE DE L’ETUDE
1-1 L’ORSTOM
a historique-objectifs
b organisation au Burkina Faso
1-2 le programme jachère
1-3 le milieu naturel de BONDOUKUI
a localisation
b climat
c les sols
d la végétation
e la population
f les activités de la population
1-4 les expériences ORSTOM-ETSHER
2 MESURE DE L’HUMIDITE DU SOL
A les méthodes utilisées
1 la méthode directe : par perte de poids
a matériels
b mise en oeuvre
c limites de la méthode
2 la méthode rapide: par utilisation
de la sonde à neutron
a matériels
b principe
c mise en oeuvre
d avantages
e inconvénients
B les résultats
3 ANALYSE DES RESULTATS
A étalonnage
1 étalonnage sonde1 : plateau
a modèle brut de régression
b modèle lissé
2 étalonnage sonde1 : bas-glac;s
3 étalonnage sonde2 : plateau
a modèle brut de régression
b modèle 1issé
4 étalonnage sonde 2 : bas-glacis
a modèle brut de régression
b modèle lissé
5 conclusion
B rappel sur les mouvements d’eau au niveau du sol
a le ruissellement
b l’évapotranspiration
c les mouvements latéraux
d la remontée ou ascension
e infiltration
C l’eau dans le sol
a les forces d’attraction
b les formes de l’eau du sol
c les va.leurs caractéristiques de l’eau du sol
D les profils hydriques
a la pluviométrie
b variation de l’humidité du sol en amont et en aval des parcelles en fonction de la profondeur du sol
c conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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