Rappel sur les infections respiratoires aiguës

Les infections respiratoires aiguës ou IRA représentent une des causes les plus importantes de mortalité infantile aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. Chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde en 2003, les IRA étaient à l’origine de 19% des décès (1). A Madagascar, la même année, les IRA étaient à l’origine de 34,2% des morbidités enregistrées en consultations externes au niveau des centres de santé de base .

Les particularités cliniques évolutives et thérapeutiques des infections respiratoires s’expliquent par le retard à la consultation médicale en raison de l’ignorance ou des problèmes d’accessibilité géographique dans les pays en développement. Ces particularités s’expliquent également par les associations morbides avec par exemple, la malnutrition, les infections et parasitoses digestives. L’incidence des IRA varie avec les saisons : en Afrique, leur fréquence augmente pendant la saison froide et pendant la saison des pluies ; en Asie, à la période de la mousson. Afin de mieux connaître l’importance des IRA dans la population des enquêtes sur le terrain pourraient apporter de plus amples informations.

RAPPEL SUR LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUËS

Classification, caractéristiques cliniques et agents en cause

Classification de Newcastle et caractéristiques cliniques 

Premier groupe
La classification de Newcastle met dans un premier groupe le rhume, la bronchite, la laryngite et la pneumonie. Ces IRA ont une haute fréquence en hiver notamment dans les climats tempérés.

• Le coryza
Le coryza est caractérisé par l’écoulement nasal dû à l’inflammation de la muqueuse nasale d’origine bactérienne ou virale, généralement aiguë parfois chronique, caractérisé par une rhinorrhée, une obstruction nasale et des accès d’éternuement.
• La bronchite
Terme générique désignant toute inflammation des bronches.
• Bronchite aiguë
Inflammation bronchique caractérisée par une congestion, un œdème du chorion et qui se traduit par une hypersécrétion de mucus responsable d’une toux productive.
• Bronchite chronique
Affection caractérisée par une lésion homogène d’alvéolite inflammatoire et déterminant une image radiochronique très évocatrice de condensation parenchymateuse régimentaire ou lobaire.
• La pneumonie
La pneumonie se présente sous deux formes. Elle peut prendre la forme d’une maladie aiguë avec fièvre, pâleur ou cyanose, agitation, toux et dyspnée rapide. A l’auscultation pulmonaire, les signes principaux consistent en une diminution de la capacité inspiratoire, des crépitants localisés ou diffus et des râles fins. La pneumonie peut aussi se présenter sous la forme d’une maladie à début insidieux, accompagnée d’altération plus ou moins importante de l’état général. Le degré de la fièvre est variable. La toux et les râles localisés peuvent persister pendant plusieurs semaines. Les radiographies révèlent plus souvent des opacités segmentaires ou sous segmentaires que des opacités lobaires.
• La laryngite ou laryngo-trachéite
Il s’agit d’une inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse laryngée et en particulier des cordes vocales.

La laryngite est une maladie qui s’accompagne de fièvre, de coryza, d’enrouement, de toux rauque et de respiration striduleuse. Dans les formes graves de la maladie, on observe une gène respiratoire croissante et de la cyanose. Le croup est le nom donné à la laryngite diphtérique ; il s’agit d’une forme particulièrement grave.

Deuxième groupe
La classification de Newcastle met dans un deuxième groupe l’angine, la pharyngite et l’otite moyenne. Ces affections ont une incidence beaucoup moins saisonnière. Leurs agents causals ne se propagent guère aux voies respiratoires inférieures.

• L’angine et la pharyngite
Il s’agit pour l’angine d’une inflammation aiguë de l’oropharynx atteignant les amygdales. Pour la pharyngite, il s’agit d’une inflammation de la muqueuse pharyngée. L’angine et la pharyngite s’accompagnent, chez l’enfant plus âgé, de fièvre et d’altération de l’état général. Les amygdales présentent un aspect érythémateux, voire érythémato-pultacé.
• L’otite moyenne
Il s’agit d’une inflammation aiguë ou chronique de la caisse du tympan. L’otite moyenne est une maladie fébrile, accompagnée d’altération de l’état général et d’otalgies, otorrhée et hypoacousie. Le tympan est rouge ou bombé, ou bien il se produit un écoulement purulent.

Agents en cause

Les agents en cause sont les mêmes en zone tempérée et en zone tropicale : adénovirus, haemophilus influenzae A, B, et C, mais surtout le virus respiratoire syncytial. Le streptocoque hémolytique, le pneumocoque et les staphylocoques provoquent souvent des affections graves.

Malnutrition et infections respiratoires

Les infections respiratoires occupent une place non négligeable dans l’état nutritionnel des enfants. Si une infection des voies aériennes supérieures réduit, l’apport en nourriture chez un enfant, dans ce cas, il risque d’avoir d’immenses difficultés à rattraper cette période de mauvaise nutrition dans les jours qui suivent, voire dans les semaines à venir.

Pareillement, le nourrisson qui souffre d’une obstruction nasale chronique risque d’avoir des difficultés à s’allaiter au sein et ceci entraine chez lui un arrêt de la croissance et un marasme. Il faut apprendre à la mère que, lorsque son enfant souffre d’une infection respiratoire, il faut le nourrir encore plus souvent afin de maintenir l’apport en énergie et en protéines.

Un enfant qui souffre d’une forme légère de malnutrition, est moins exposé à l’infection respiratoire grave. Les cas graves de malnutrition, entrainent souvent des infections respiratoires, causes majeures de mortalité élevée, dans les pays en développement. Cette forte mortalité est vraisemblablement due à la fréquence accrue des infections propagées par les gouttelettes de salive chez les jeunes enfants, à l’absence de facilités pour traiter ces infections à l’aide d’antibiotiques, ainsi qu’à une insuffisance d’oxygène et à l’absence d’une thérapeutique de support dans les phases précoces.

La malnutrition menace plus d’affecter l’enfant qui vit dans un milieu pauvre et dont la mère est incapable de faire face à la situation. Ces conditions sont connues dans les climats tempérés comme dans les zones tropicales. On peut alors s’attendre à ce que la malnutrition et les infections respiratoires surviennent souvent chez un même individu.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GÉNÉRALITÉS SUR LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUËS
1. RAPPEL SUR LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUËS
1.1. Classification, caractéristiques cliniques et agents en cause
1.2. Malnutrition et infections respiratoires
1.3. Incidence des infections respiratoires selon les raisons et les âges
1.4. Groupes à risque et groupes vecteurs
2. EPIDEMIOLOGIE, ASPECTS CLINIQUES ET PRISE EN CHARGE DES IRA
2.1. Epidémiologie
2.2. Aspects cliniques et prise en charge d’IRA
3. ENQUÊTE ÉPIDÉMIOLOGIQUE
3.1. Elaboration du plan de sondage
3.2. Collecte des données
3.3. Exploitation des données
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ÉTUDE PROPREMENT DITE SUR L’ÉTUDE ÉPIDÉMIOLOGIQUE DES IRA
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Lieu d’étude
1.2. Démographie
2. METHODE D’ETUDE
2.1. Type d’étude
2.2. Période d’étude
2.3. Durée d’étude
2.4. Population d’étude
2.5. Echantillonnage et taille de l’échantillon
2.6.Enquête épidémiologique
2.7. Hypothèse
2.8. Objectifs de recherche
2.9. Recueil des données
2.10. Limite et considérations éthiques
2.11. Paramètres d’étude
3. RESULTATS
3.1. Nombre de cas d’IRA
3.2. Nombre d’épisodes d’IRA
3.3. Types d’IRA
3.4. Répartition des enfants atteints d’IRA
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRESET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES
1.1. Nombre de cas d’IRA
1.2. Nombre d’épisode et types d’IRA
1.3. Répartition des enfants atteints d’IRA
2. SUGGESTIONS
2.1. Renforcement des activités d’IEC/IRA
2.2. Mesure d’exemption au paiement
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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