RAPPEL SUR LA STRUCTURE DE LA PEAU
La peau est un organe qui remplit la fonction de barrière biologique. Elle limite la pénétration des substances chimiques, des micros organismes, assure une protection mécanique et hymnologique, protège des rayonnements ultraviolets, et enfin, intervient dans la thermorégulation.
Histologie
La peau est constituée de trois tissus juxtaposés, que sont : l’hypoderme, le derme et l’épiderme.
Hypoderme
C’est un tissu sous-cutané indifférencié, caractérisé par la présence de fibres lâches et d’adipocytes, cellules spécialisées dans le stockage des lipides. L’hypoderme joue un rôle d’isolant thermique et de protection mécanique contre les forces de pressions.
Derme
Le derme est le tissu nourricier de l’épiderme, parcouru par de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques, ainsi que par un réseau nerveux. Il est composé de protéines fibreuses (collagène et élastine) et de mucopolysaccharides qui confèrent à la peau résistance et élasticité. Le derme contient des fibroblastes séparés par un tissu conjonctif appelé matrice extracellulaire. D’autres cellules appartenant au système immunitaire y résident : mastocytes et macrophages. L’ensemble de ces éléments baigne dans une substance fondamentale amorphe constituée de protéoglycanes et de glycoprotéines.
Epiderme
L’épiderme est la couche la plus superficielle de la peau. La jonction dermoépidermique est constituée par la membrane basale épidermique à laquelle on adjoint la zone sous-jacente contenant en particulier, les fibrilles d’ancrage. Cette structure est impliquée dans un certain nombre de processus biologique tels que l’attachement, la migration, la croissance et la différenciation des cellules qu’elle supporte et qui forment l’épiderme. L’épiderme est composé de plusieurs couches cellulaires composées à 95% de kératinocytes. Ces cellules, d’abord germinatives migrent vers la surface en se différenciant pour former la barrière cutanée. On y retrouve également les mélanocytes qui élaborent un pigment photoprotecteur, la mélanine, également responsable de la couleur de la peau. Les cellules de Langherans, cellules du système immunitaire siègent également dans l’épiderme. Enfin les cellules de Merkel, peut nombreuses (1 %), situées en position basale sont les satellites des terminaisons nerveuses.
On distingue quatre couches cellulaires dans l’épiderme témoignant de l’évolution morphologique des kératinocytes. De la profondeur vers la superficie, on distingue :
– COUCHE BASALE ou ASSISE GERMINATIVE STRATUM GERMINATUM
C’est le compartiment germinatif de l’épiderme. Il ne comporte qu’une assise cellulaire constituée de kératinocytes de forme cubique avec un grand axe perpendiculaire à la membrane basale à laquelle ils adhèrent par leur face inférieure par l’intermédiaire de structures d’adhésion spécialisées : les hémidesmosomses.
– COUCHE DE MALPIGHI ou COUCHE SPINEUSE : STRATUM SPINOSUM
Elle est constituée de plusieurs couches de kératinocytes polyédriques qui migrent depuis la couche basale et peuvent alors synthétiser de nouvelles kératines. Ce sont des protéines complexes qui rigidifient les cellules et les rendent imperméables afin de limiter les pertes en eau par évaporation au niveau de la couche cornée.
-COUCHE GRANULOSUM : GRANULEUSE ou STRATUM
Elle est formée de deux à trois couches de kératinocytes aplatis où les modifications morphologiques entamées par les dernières étapes de la différenciation épidermique sont particulièrement importantes : épaississement et rigidification de la membrane cellulaire, formation de pontages entre les fibres de kératines. Les grains de kératohyaline s’agglutinent progressivement entre eux et avec les fibres de kératine.
– COUCHE CORNEE ou STRATUM CORNEUM:
Elle est constituée de cellules mortes hexagonales, aplaties et régulièrement ordonnées en écailles microscopiques. La cohésion et le caractère hydrophobe des coméocytes leur confèrent un rôle de barrière. Ils sont éliminés en surface: c’est le processus de desquamation. De nombreux facteurs régulateurs interviennent pour maintenir l’homéostasie épidermique.
– Les Poils.
Annexes Cutanées
Phanères
Ils recouvrent la totalité du corps. Les poils sont implantés profondément dans le derme de façon oblique. Le follicule pileux est formé d’une tige et d’une racine se terminant par le bulbe pileux alimenté par une papille nutritive. De la base du poil, part le muscle piloérecteur.
– Les ongles
Ils prennent naissance au fond d’un repli de l’épiderme. Ils forment une lame cornée rectangulaire flexible recouvrant la face dorsale de la phalangette.
Glandes cutanée
– Glandes sébacées
Ce sont des glandes exocrines situées dans la partie superficielle du derme et axées sur le follicule pileux pour former l’appareil pilo-sébacé. Elles se prolongent par un canal excréteur qui débouche par un large orifice à la surface de l’épiderme. Les glandes sébacées sont présentes sur l’ensemble du tégument, à l’ exception des paumes et des plantes. Le front, la poitrine et le dos sont les régions où l’excrétion de sébum est maximum. Cette excrétion subit une brusque poussée pubertaire qui correspond à la période d’apparition de l’acné juvénile.
– Glandes sudoripares :
* Glandes exocrines :
Elles sont présentes sur toute la surface de la peau mais sont en nombre maximum au niveau des régions palmo-plantaires. Ces glandes prennent naissance au niveau du derme par un tube pelotonné qui produit la sueur primitive, et se poursuit en portion rectiligne (canal sudorique excréteur). Puis, il se prolonge par une portion hélicoïdale dans l’épiderme (unité canalaire épidermique) qui secrète la sueur définitive.
* Glandes apocrines :
Elles élaborent une sueur grasse et odorante sous contrôle hormonal. Elles sont localisées au niveau des aisselles, du pubis et de la région péri-anale. Elles répondent plus à un stimulus psychique qu’à la chaleur.
Propriétés de la peau
Fonction sensorielle
La peau est le siège des terminaisons des voies sensorielles. Ceci permet l’adaptation de l’organisme aux variations du milieu ambiant.
Elaboration du film hydro-lipidique
C’est une émulsion formée de sueur, de sébum et de lipides provenant de la lyse de certaines cellules épidermiques et qui recouvre la surface de la couche cornée, assurant un rôle de barrière. Les sécrétions des glandes sudorales confèrent à cette émulsion un pH acide (pH 4 à 5) qui contribue aux mécanismes de défense de la peau en empêchant le développement d’une flore bactérienne ou fongique pathogène.
Hydratation cutanée
L’épiderme maintient l’hydratation cutanée en assurant la rétention de l’eau tissulaire par l’intermédiaire de composés hygroscopiques tels que l’urée, les acide aminés et les acides organiques. L’hydratation physiologique s’effectue d’une part, par diffusion de l’eau depuis les assises Malpighiennes jusqu’à la surface et d’autre part à l’intérieur de la couche cornée par l’établissement d’un gradient de concentration.
Synthèse vitamine D
Elle se produit dans la partie profonde de l’épiderme à partir de précurseurs du cholestérol sous l’influence des rayonnements UV.
Photoprotection
Cette fonction de la peau met en jeu deux mécanismes :
-Hyperkératose
L’hyperplasie épidermique photo-induite, c’est-à-dire l’épaississement épidermique lors de l’exposition solaire est un facteur protecteur fondamental. Les rayonnements UV induisent des mitoses au niveau de la couche basale germinative.
– Synthèse du pigment mélanique
Les radiations de lumière ultra-violette stimulent la synthèse de mélanine par les mélanocytes. Le rôle photoprotecteur de la mélanine s’exerce par absorption des photons UV et IR, diffraction du rayonnement solaire et neutralisation des radicaux libres. La quantité de mélanine et l’agencement des mélanosomes au sein des kératinocytes varient selon le type de pigmentation ce qui implique des différences raciales d’absorption des radiations nuisibles.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : RAPPEL SUR LA STRUCTURE DE LA PEAU
1. Histologie
1.1. Hypoderme
1.2. Derme
1.3. Epiderme
1.4. Annexes Cutanées
1.4.1. Phanères
1.4.2. Glandes cutanée
2. Propriétés de la peau
2.1. Fonction sensorielle
2.2. Elaboration du film hydro-lipidique
2.3. Hydratation cutanée
2.4. Synthèse vitamine D
2.5. Photoprotection
CHAPITRE II : SYSTEME PIGMENTAIRE
1. Nature chimique
2. Biosynthèse
2.1. Mécanisme biochimique
2.2. Contrôle enzymatique
2.2.1. Tyrosinase
2.2.2. Dopachrome oxydoréductase
2.2.3. O-Glutamyl transpeptidase (o-GT)
2.2.4. Système Glutathion réductase
3. Propriétés des mélanines
CHAPITRE III : LA DEPIGMENTATION COSMETIQUE VOLONTAIRE
I. Historique de la DCV
II. Epidémiologie de la DCV
III. Produits dépigmentants
1. Produits phenolytiques
1.1. Mécanisme d’action
1.2. Effets secondaires
2. Les dermocorticoïdes
2.1. Mécanisme de la dépigmentation
2.2. Propriétés pharmacologiques
2.2.1. Activité anti-inflammatoire
2.2.2. Activité antiproliférative
2.2.3. Au niveau épidermique
2.2.4. Au niveau dermique
2.2.5. Action immuno-modulatrice
2.3. Effets secondaires dus à la pratique de la dépigmentation
2.3.1. Incidents locaux dus à la dépigmentation
2.3.2. Incidents généraux
2.3.3. Classification – Règles d’utilisation
2.3.3.1. Classification
2.3.3.2. Règles d’utilisation
3. Produits mercuriels
3.1. Mécanisme d’action
3.2. Effets secondaires
3.2.1. Des troubles de la pigmentation
3.2.2. Des effets généraux
4. Les mercaptoamines
4.1. Mécanisme d’action
4.2. Inconvénients
4. Les autres agents dépigmentants
4.1. Les substances dépigmentantes naturelles : les plantes
4.2. Acide azélaïque
4.3. Le butyl-hydroxytoluene (B.H.T)
4.4. Divers
IV. Les complications de la DCV
1. Complications dermatologiques
1.1. Les complications infectieuses
1.2. Les troubles pigmentaires et esthétiques
2. Les complications non dermatologiques
2.1. Les complications liées à l’utilisation de dermocorticoïdes
2.2. Complications liées à l’utilisation de produits mercuriels
2.3. Les complications liées à l’utilisation de l’hydroquinone
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE
1. Situation géographique
2. Historique
3. Situation démographique dans les quartiers des Parcelles Assainies
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
I. Type d’étude
II. Population d’étude
1. Critères d’inclusion
2. Echantillonnage
1.1. Procédure de l’échantillonnage
1.2. Critères de jugement
III. Collecte des données
La classification de l’OMS a été utilisée pour identifier les femmes comme hypertendues. Le tableau ci-dessous donne plus de détails
1. Procédure de collecte des données
IV. Aspects éthiques
V. Variables étudiées
I. Phase descriptive
1. Profil socio démographique des personnes enquêtées
2. Profil cosmétologique
II. PHASE ANALYTIQUE
1. Profil socio démographique et DCV
2. Profil clinique et DCV
CHAPITRE III: COMMENTAIRES DES RESULTATS
1. Aspects épidémiologiques
1.1. Caractéristiques spécifiques
1.1.1. L’âge
1.1.2. Ethnie
1.1.3. Profession
1.1.4. Situation matrimoniale
1.1.5. Niveau d’instruction
1.1.6. Types de produits
1.1.7. Motivations
1.1.8. Procédé de la depigmentation
1.1.9. Budget
1.1.10. Durée d’utilisation des produits
1.1.11. Lieu d’approvisionnement des produits
1.1.12. Connaissance des effets néfastes
1.2. Les complications dermatologiques
1.3. Prévalence des facteurs de risques cardiovasculaires liées à la DCV
1.4. Associations statistiques
1. 4.1.Variables sociodémographiques et DCV
1.4.2. Profil clinique et DCV
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES