Rappel sur la glande mammaire

Une alimentation équilibrée constitue un élément fondamental du développement harmonieux d’un enfant. Dans cette optique, la pratique de l’allaitement maternel exclusif avant l’âge de 6 mois est recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (1). Cette pratique a permis de réduire la mortalité et la morbidité infantile. Elle contribue ainsi à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en général et de l’OMD 4 en particulier qui consiste à réduire de deux tiers la mortalité des moins de 5 ans entre 1990 et 2015. En effet, le lait maternel représente un meilleur aliment pour les nouveaux –nés en les protégeant contre certaines maladies et en permettant leur développement équilibré.

L’allaitement maternel est une ressource naturelle pleine d’avantages prouvés scientifiquement (2). La recommandation destinée à la mère est de donner le sein aussitôt après l’accouchement du nouveau-né, et de le faire sans contraintes d’horaires.

RAPPEL SUR LA GLANDE MAMMAIRE

Caractéristique

Anatomie descriptive

Situation
La glande mammaire se développe dans le tissu cellulaire sous cutané de la paroi antérolatérale du thorax, depuis le bord inferieur de la 3ème côte jusqu’au 6ème cartilage costal et transversalement depuis le bord latéral du sternum jusqu’à la ligne axillaire antérieure. La position du mamelon se situe en général, sur une ligne horizontale passant par le milieu du bras, entre 18 et 20 cm du manubrium sternal. La distance intermamelonnaire est de 20 cm.

Configuration externe
La glande mammaire comporte 3 zones:
− Une zone périphérique : la peau est dans son ensemble lisse et souple. Elle est fine, mobile et glisse facilement sur la glande. Le revêtement cutané est typique avec tous les éléments constitutifs : poils (fin duvet), glandes sébacées et sudoripares (5).
− L’aréole : c’est un disque assez régulier de 40 à 50 mm de diamètre entourant la base du mamelon avec lequel elle se continue (6). Elle est pigmentée, de coloration brunâtre.
− Le mamelon : il est placé au centre de l’aréole et forme une surélévation cylindrique de 10 à 12mm de long et de 9 à 10mm de large. De même coloration brunâtre que l’aréole, il présente à son extrémité une série de petits orifices correspondant à la terminaison des canaux galactophores (7). La forme du mamelon est enfin extrêmement variable. Peu développé chez l’homme et chez la jeune fille, il s’allonge chez la femme en particulier au cours de la grossesse. Il peut parfois s’invaginer, c’est le phénomène d’ombilication ou de rétraction du mamelon.

Configuration interne

Chez l’homme et chez l’enfant, la glande se réduit à un petit amas glandulaire et de coloration blanc grisâtre, de forme discale. Tandis que chez la femme, elle se développe dès le début de la puberté et constitue une masse de tissu glandulaire de coloration blanc bleuâtre, de forme grossièrement circulaire.

Structure

C’est une glande en grappe, située dans la région supérieure, antérieure et latérale du thorax. Elle est de forme hémisphérique ou conique (5). Elle est rudimentaire chez l’homme et seulement développée chez la femme pendant la période de lactation. La glande mammaire, qui est une glande holocrine en grappe, est constituée de nombreux acini qui se réunissent en lobules, eux mêmes réunis en lobes d’où partent les canaux galactophores, qui vont s’ouvrir au niveau du mamelon avec son aréole (9). Le développement des seins est habituellement le premier signe de la puberté chez les jeunes filles. Ils atteignent leur taille définitive au début de l’âge adulte.

Dimensions

Elles sont très variables avec le degré d’activité glandulaire .En moyenne, après la puberté, elles sont de 10cm de hauteur, 12cm de largeur, 6cm d’épaisseur. La glande mammaire augmente de volume lors de la grossesse, de l’allaitement et en période prémenstruelle.

Les moyens de fixité du sein
Le sein, de formation embryologiquement cutanée est solidaire de la peau. Il est rattaché à celle-ci par les canaux galactophores au niveau de la plaque aréolomamelonnaire et par l’adhérence entre la glande et l’aréole. C’est donc la peau qui représente le seul soutien du sein. Il s’agit d’une unité cutanéo-glandulaire. La partie la plus immuable du sein est le sillon sous-mammaire.

Moyens d’amarre

− L’amarre supérieur est constitué par le fascia superficialis et ligament suspenseur du sein
− L’amarre inférieur par le sillon sous-mammaire.

Limites

− Le plan profond est limité par les muscles : le grand pectoral, le petit pectoral et le sous clavier.
− Le plan superficiel par le faciasuperficialis, la peau avec l’aréole.
− La limite supérieure est la 2ème ou 3ème côte.
− L’extrémité inferieure étant la 6ème ou 7ème côte.

Vascularisation

Vascularisation artérielle 
Elle provient de 3 sources :
− l’artère thoracique interne,
− les artères intercostales postérieures,
− les collatérales des artères axillaire,

Vascularisation veineuse
Elle se draine dans deux réseaux, superficiel et profond :
− Le réseau profond est constitué de veines qui cheminent dans les espaces conjonctifs situés entre les lobes.
− Les veines superficielles forment un réseau tributaire des veines superficielles des régions voisines notamment de la paroi abdominale.

Transformations mammaires pendant la gestation

Pendant la gestation, les hormones placentaires ont une action sur la mammogenèse :
− les oestrogènes favorisent le développement des canaux galactophores.
− la progestérone favorise le développement des acini et l’hypertrophie des cellules sécrétoires et myoépithéliales.

Transformations macroscopiques 

Tout au long de la grossesse, les seins augmentent du volume et deviennent tendus. La peau des seins devient fine et le réseau veineux de Haller est visible. En début de grossesse, la coloration de l’aréole s’accentue ; les tubercules de Montgomery s’hypertrophient. Le mamelon est plus mobile et plus saillant.

La mammogenèse 

Elle correspond au développement du parenchyme glandulaire, soit la multiplication cellulaire et la mise en place de l’organisation lobulo-acineuse. En principe, elle se passe au 1er et 2ème trimestre de la grossesse mais parfois plus tardivement.

La lactogenèse ou préparation des seins à l’allaitement 

En fin de grossesse les cellules épithéliales se différencient. Les cellules acquièrent toutes les caractéristiques d’une cellule sécrétoire. Tous les éléments nécessaires à la production de lait se mettent en place mais la lactation n’est pas cliniquement initiée à ce stade, c’est la galactogénèseinfraclinique.

Lactogenèse de stade I ou Amorce de la lactogenèse

Elle est généralement appelée « phase colostrale ».Elle débute pendant la grossesse et se termine 2 ou 3 jours après la naissance au moment de la montée laiteuse.

Lactogenèse de stade II ou Activation de la lactogenèse

Elle fait suite à la lactogénèse de stade I et est également appelée phase lactée ou« montée laiteuse ». La lactogenèse de stade II est déclenchée par la chute du taux des hormones placentaires : essentiellement la progestérone, observée immédiatement après l’accouchement.

Physiologie de la lactation 

La lactation (autrefois appelée galactopoïèse) correspond au processus de sécrétion du lait. Le lait est fabriqué par les cellules sécrétrices de l’épithélium mammaire. Il est secrété en continu dans les acini puis il est stocké dans la lumière alvéolaire dans l’attente de son éjection. Ce processus dépend principalement:
− de 2 niveaux de régulation : la production et l’éjection.
− de 2 mécanismes de contrôle : l’un central appelé endocrine et l’autre local appelé autocrine.

La lactation est un processus physiologique sous dépendance neuro-hormonale et qui se prépare pendant la grossesse, se déclenche à l’accouchement, s’entretient par les tétées.

Reflexe prolactinique ou sécrétion du lait

Lorsque le bébé tète, la succion stimule les terminaisons nerveuses du complexe mamelon-aréole qui envoient un message à l’hypothalamus permettant ainsi la sécrétion de prolactine par l’antéhypophyse. La prolactine déclenche à son tour l’action des cellules sécrétrices de lait.

Reflexe ocytocique ou éjection du lait 

Comme dans le cas de la prolactine, les mouvements de succion du bébé stimulent les terminaisons nerveuses du complexe mamelon-aréole (29). Ces derniers acheminent l’information vers l’hypothalamus qui répond alors en stimulant la sécrétion d’ocytocine par la neurohypophyse d’où l’éjection du lait. Le nombre d’éjection serait associé à la quantité de lait que reçoit le bébé . D’autres stimuli, tels que : voire, entendre ou penser au bébé peuvent également provoquer la libération d’ocytocine et déclenchent un réflexe d’éjection. A l’opposé, un stress physique ou psychologique important peut inhiber la production d’ocytocine, et donc le réflexe d’éjection .

Les principales hormones de la lactation 

Un grand nombre d’hormones contribuent de manière directe ou indirecte à la lactation telles que : l’œstrogène, la progestérone, la prolactine, l’ocytocine. Certaines d’entre elles ont une action plus spécifique que d’autres durant l’allaitement. Par contre, la combinaison respective de leurs actions contribue à la modification du sein dans la production du lait.

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Table des matières

INTRODUCTION
I.PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
1. RAPPEL SUR LA GLANDE MAMMAIRE
1.1. CARACTERISTIQUES
1.1.1. Anatomie descriptive
1.1.2. Structure
1.1.3. Vascularisation
1.1.4. Innervation
1.1.5. Réseau lymphatique
1.2. TRANSFORMATION MAMMAIRE PENDANT LA GESTATION
1.2.1. Transformations macroscopiques
1.2.2. Mammogenèse
1.2.3. Lactogenèse
1.3. PHYSIOLOGIE DE LA LACTATION
1.3.1. Reflexe prolactinique
1.3.2. Reflexe ocytocique
1.3.3. Principales hormones de la lactation
2. CONCEPT DE L’ALLAITEMENT
2.1. DEFINITION DES TERMES
2.1.1. Allaitement maternel
2.1.2. Allaitement maternel exclusif
2.2. COMPOSITION DU LAIT MATERNEL
2.2.1. Colostrum
2.2.2. Lait de transition
2.2.3. Lait nature
2.3. TECHNIQUE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL
2.4. AVANTAGES DE L’ALLAITEMENT MATERNEL
2.4.1. Pour l’enfant
2.4.2. Pour la mère
2.4.3. Pour la complexe Mère-Enfant
2.5. INCONVENIENTS ET LES DIFFICULTES DE L’ALLAITEMENT
3. EPIDEMIOLOGIE
3.1. PRATIQUE DE L’AME
3.1.1. L’AME dans les PED
3.1.2. L’AME dans les Pays Développés
3.2. CARACTERISTIQUES DU LIEU DE L’ENQUETE
3.2.1. Activités durant l’année 2012
3.2.2. Perspectives
II.DEUXIEME PARTIE : L’ETUDE PROPREMENT DITE
1. CADRE DE L’ETUDE
1.1. Plan de masse
1.2. Secteur sanitaire
1.3. Ressources humaines
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. Matériels
2.1.1. Population d’étude
2.1.2. Critères d’inclusion
2.1.3. Critères d’exclusion
2.2. Méthode
2.2.1. Type d’étude
2.2.2. Période
2.2.3. Echantillonnage
2.2.4. Variables d’étude
2.2.5. Mode de collecte des données
2.2.6. Analyse statistique
2.2.7. Ethique
3. RESULTATS
3.1. Caractéristiques des bébés
3.2. Statut de l’allaitement
3.3. Caractéristiques des mères
3.4. Facteurs associés
3.4.1. Facteurs liés au bébé
3.4.2. Facteurs liés à la mère
3.4.3. Autres facteurs
III. TROISIEME PARTIE : DISCUSSION-SUGGESTIONS
1. DISCUSSION
1.1. Facteurs influençant l’AME
1.1.1. Liés au bébé
1.1.2. Liés à la mère
1.1.3. Autres facteurs
2. SUGGESTIONS
2.1. Au niveau communautaire
2.1.1. Individuel
2.1.2. Membres de la famille
2.1.3. Communauté
2.2. Au niveau national
2.2.1 .Au sein des entreprises
2.2.2. Au sein du Ministère de la Santé
2.2.3. Au sein du Ministère de l’Education
2.2.4. Au sein du Ministère du Commerce
2.2.5. Au sein du Ministère du Budget et des Finances
2.2.6. Au sein du Ministère du Travail
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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