Rappel sur la biologie de p. monodon

L’élevage des crevettes Pénéides est une activité très ancienne dans certaines régions du monde, où elle est pratiquée très traditionnellement et de manière extensive (AUTRAND, 1991). Dans les années 70, cette activité a connu un nouvel essor grâce au développement de nouvelles techniques d’élevage. Aujourd’hui, l’élevage de certaines espèces de crevettes Pénéides est devenu une activité économique extrêmement importante dans certains pays de la ceinture intertropicale (AUTRAND, 1991). A ce moment, la méthode d’élevage semiintensive dans le bassin de grossissement de crevettes est bien maîtrisée, l’augmentation du rendement des produits est importante.

Suite aux résultats expérimentaux de la FAO à Nosy Be, le type d’élevage préconisé est celui semi intensif et l’espèce cible étant Penaeus monodon (Camaron). Sachant qu’une grande partie des charges incombe à l’achat d’aliment, les sociétés crevetticoles n’ont cessé d’expérimenter plusieurs techniques consistant en réduire la quantité tout en maintenant la production.

Dans cette optique, la société AQUALMA a déjà effectué des essais sur la méthode de distribution d’aliment avec mangeoire mais les résultats n’ont été pas satisfaisants. Cette méthode a été reprise tout en augmentant le nombre de mangeoires, en réduisant la densité d’élevage, en produisant des crevettes de grosse taille (>à 30 g). C’est dans cette optique que ce mémoire intitulé « Etude comparative de la performance de deux modes de distribution : à la volée et à 100% mangeoires » a été initié En fait, pour pouvoir affirmer la rentabilité de l’une des deux méthodes, la présente étude consiste à voir les impacts sur le taux de nutrition, la croissance, le FCR et sur l’environnement de la distribution à 100% mangeoires par rapport à la technique traditionnellement utilisée.

ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA BIOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE DE P. monodon 

Classification

Les crevettes du genre Penaeus (fabricuis) ont été découvertes par John Crist Fabricuis en 1798. Elles sont ensuite placées dans la liste officielle du nom générique en zoologie portant le numéro 498 et elles ont pris le nom de Penaeus monodon (Solis, 1988) D’après C. Fabricius, la position systématique de P monodon est la suivante :

Règne : Animal
Embranchement : Arthropodes
Sous embranchement : Crustacés
Classe : Malacostracés
Sous-classe : Eucaride
Ordre : Décapodes
Sous-ordre : Natantia
Super-famille : Penaeoidae
Famille : Penaeidae
Genre : Penaeus
Espèce : monodon

Penaeus monodon peut avoir 4 synonymes :
– Penaeus carinatus(Dana 1939)
– Penaeus caeruleus(Stebbigs 1905)
– Penaeus monodon (Villaluz et Arriola 1939)
– Penaeus bubulus(Kubo 1949)

Morphologie

Selon la description de Motoh (1981), Penaeus monodon est une crevette ayant une carapace lisse, de couleur brune sombre avec des bandes transversales claires et sombres marquant la carapace et l’enveloppe abdominale. Sa longueur moyenne est comprise entre 18 à 26cm et de poids 60 à 150 g. Elle possède un rostre bien développé, muni d’épines dorsales et ventrales, dont la formule est 7-8/3. Son corps se divisé en deux grandes parties :
– le céphalothorax ;
– l’abdomen

Ecologie
Comme toutes les Penaeides, le cycle biologique de Penaeus monodon peut être divisé en quatre phases successives :
La première représentée par la reproduction.
La deuxième dominée par le développement larvaire.
La troisième constituée par les phases juvénile et adolescent et.
La quatrième caractérisée par la phase adulte.

Cylce biologie 

Reproduction 

Sexe
Chez le Penaeus monodon, les sexes sont séparés, le petasma pour le mâle avec un appendice sexuel et la thélycum pour la femelle.

Maturité sexuelle
C’est la maturité physiologique du développement des gonades qui sont des organes reproducteurs produisant les œufs et les spermatophores utiles pour la fécondation. Les crevettes Péneidés en captivité atteignent leur maturité sexuelle lorsque la longueur de la carapace ou le poids des mâles et des femelles est respectivement 31mm ou 20 g pour le mâle et 39 mm ou 41,3g pour la femelle (Solis, 1988). En milieu naturel, la longueur de la carapace ou le poids des mâles et des femelles sont respectivement 37 mm ou 35 g pour le mâle et 47 mm ou 67,7 mm.

Accouplement
Lorsque la maturité sexuelle est atteinte, la copulation peut avoir lieu, avec un sexe ratio de 1/1 et le transfert des gamètes mâles intervient au cours d’un accouplement (Motoh, 1981 ; Barnabé, 1986), le mâle dépose sur le thelycum de la femelle des spermatophores, ils sont utilisés pour la fécondation des ovules au moment de la ponte.

Ponte
La femelle apte à la ponte nage au-dessus du fond en agitant rapidement ses appendices thoraciques et abdominaux pour décharger les œufs, ce processus dur deux minutes (wyban, et al, 1991). Au moment de l’expulsion, les œufs sont sphériques de couleur jaune vert et ayant un diamètre moyen de 0,29 mm selon Solis et 0,28 mm d’après Mc Vey (1983). Avant l’éclosion, les œufs évoluent c’est le développement embryonnaire.

Comportement de la crevette

Etudier les différence aspects de l’écologie et de la biologie de l’espèce : l’influence des variations du milieu sur la répartition et le comportement, la reproduction, la croissance (Louis Le Reste, 1978) Les observations des crevettes doivent être précis et détailles pour établir son plan action initiale Le comportement anormal de crevette est toujours le 1ére signe de stress ou de problème pathologie. L’aquaculteur grâce a sont expérience a remarque de suite le changement subtil d’alimentation, modification de locomotion et le ressemblent inhabituelle, c’est le comportement inhabituelle L’activité des prédateurs des crevettes et autour de bassin affectée constitue également de indice qui peuvent marque le comportement des crevettes dans le bassin Voici des indices qui marquent le changement de comportement des crevettes :
– une activité inhabituelle pendant le période du urne, il ne faut pas oublier que les crevettes saine tend a avoir une activité nocturne plus intense et reste dans le zone plus profonde le jour
– nage des crevettes a la surface auprès du bord, cette nage est associé a une léthargie favorisant la prédation par les oiseaux
– augmentation du rythme alimentaire suivit d’un période de jeune
– réduction ou arrêt de l’alimentation .

Chez les Crustacés, léthargie se manifeste en cas de changement anormal des paramètres du milieu qui passent à l’extérieur de la tolérance physiologie de la crevette d’élevage surtout la diminution de température et oxygène dissous L’absence alimentaire et manque de nourriture sont de bonne indication de problème potentielle .

Physiologie de la mue

Comme tous les Crustacés, la croissance et l’augmentation en taille de P. monodon sont fonctions de la fréquence de la mue. Par définition, la mue est l’aboutissement d’une série de processus métabolique et morphologique, qui se termine par le rejet de l’exosquelette ou exuvie et permet la croissance des Crustacés (Barnabé, 1991) ; c’est un phénomène périodique qui se reproduit avec une fréquence variable au cours de la vie des Crustacés. D’après Barnabé (1991) et Charmentier (1992) la mue permet :
– la croissance de l’espèce ;
– le nettoyage de l’appareil filtrant ;
– le rejet des parasites et ;
– la régénération des appendices.

Facteurs intervenant dans le cycle de la mue

D’après Charmentier (1992) il y a deux grands facteurs qui interviennent lors de la mue : les facteurs biotiques et les facteurs abiotiques.

Facteurs biotiques
Premièrement, la mue est variable suivant les espèces. L’âge intervient aussi. Elle est plus fréquente chez les crevettes jeunes que chez l’adulte. D’un autre coté, chez les mâles la reproduction n’a pas de liaison avec le cycle de la mue, par contre chez la femelle, il y a une liaison étroite entre la mue et la reproduction.

Hormone qui intervient de la mue
Enfin, la mue chez les Crustacés est déclenchée par plusieurs hormones telles que :
– Hormone inhibitrice de la gonade (GIH) : elle peut interférer dans le contrôle de mue. En absence de cette hormone. Il y aurait donc un effet antagoniste entre la MIH et la GIH.
– Hormone inhibitrice de la mue (MIH) : c’est un neuropeptide produit dans le pédoncule oculaire ou protocérébron. Cette substance est formée dans des cellules neurosécrétrices des medulea, groupées en organe X(Hanston, 1939) transportées le long des axones jusqu’à une glande de sinus qui baigne par le sinus sanguin externe. C’est dans cette glande que s’y sont accumulés la plupart des neuropeptides synthétises dans les ganglions optiques, avant d’être libérés dans l’hémolymphe. Cette hormone semble agir d’une manière très complexe au niveau de l’AMP cyclique et probablement aussi le taux de la crustecdysone. En absence des pédoncules occulaires la mue se trouve accélérée.
– Hormone hyperglycémiante (CHH) : cette hormone joue des plusieurs rôles : synthèse de protéine, calcification de tégument, intervenant du métabolisme d’eau à l’entre des différents ions qui est présents au moment de l’exuviation. Chez les décapodes elles sont présentes dans le pédoncule occulaire. L’étude de ces substances a montré, aussi, que leur synthèse était soumise à d’importantes variations au cours du cycle d’intermue.
– Hormones stéroïdes : plusieurs stéroïdes sont connues comme la 2O-OH ecdusone qui provient de l’ecdysone synthétisée à partir de cholestérol dans l’organe Y. L’organe Y est une glande endocrine logée dans le segment maxillaire, tout près de la chambre branchiale (Gabe, 1953 ; Echalier, 1954, 1955, 1956. Le rôle de cette hormone est de déclencher les processus de premue, c’est-à-dire d’agir sur l’épithélium et les mitoses. En absence de cette hormone, la premue est bloquée et le crustacé demeure en intermue.

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Table des matières

Introduction
Première partie RAPPEL SUR LA BIOLOGIE DE P. monodon
A. Classification
B. Morphologie
C. Ecologie
D. Cycle biologie
I – Reproduction
I.a – Sexe
I.b – Maturité sexuelle
I.c – Accouplement
I.d – Ponte
I.e – Développement larvaire
I.f – Phase juvénile et adolescent
I.g – Phase adulte
E .Comportement
F . Physiologie de la mue
I – Facteurs intervenants dans le cycle de mue
I.a – Facteurs biotiques
I.b – Facteurs abiotique
I.c – Accroissement
II – Morphologie de la mue
II.a – Processus métaboliques de la mue
G. Tube digestif d’une crevette
I – Estomac
II – Intestin
III – Hépatopancréas
IV – Enzyme digestives
G. Alimentation
Deuxième partie MATERIELS ET METHODE
A. HISTORIQUE
B. Matériels d’élevage
I – Bassin d’élevage
I.a – Equipement du bassin
I.b – Mangeoires
I.c – Engins
II – Matériel de distribution
II.a – Aliments
II.b – Matériels utilisés pour la distribution
II.c – Matériel de l’échantillonnage
II.d – Matériels de l’expertise
II.e – Matériels prélèvement des paramètres
III – Système d’élevage
IV – Espèces élevées
C. Méthode
I – Distribution d’aliment
I.a – Alimentation
I.b – Type d’aliment
II – Fréquence de distribution
II.a – Les mangeoires périphériques
III – Distribution d’aliment à la volée
III.a – Mode de distribution
III.b – Direction de distribution
III.c – Distribution de périphérique
III.d – Nombre et heure de distribution
III.e – Lecture du reste de la mangeoire
V- La distribution d’aliment à 100% mangeoire
V.a – Mode de distribution
V.b – Direction de distribution
V.c – Distribution périphérique
V.d – Nombre et heure de distribution
VIII – Jonglage de quantité à distribuer
VIII.a – Jonglage vertical
VIII.b – Jonglage horizontal
VIII.c – Lecture de reste dans la mangeoire
IX – Paramètre physico-chimique de l’élevage
IX.a – Salinité
IX.b – Oxygène dissous
IX.c – Température
IX.d – pH
X – Echantillonnage
X.a – Vérification morphologie de mue ou expertise
Troisième partie Résultat, discussion et commentaire
A.Résultat
I- Résultats de la croissance et de biomasse
II – Le résultat de FCR
III – Les résultats de taux de nutrition durant le test
B. Commentaire et discussion
I – Problèmes apparaissent durant l’élevage
II – Taux de nutrition durant l’élevage
III – Croissances des crevettes durant l’élevage
IV- Indice de conversion
V- Impact environnemental
V.a – Avantage de la distribution à 100% mangeoires
V.b – Gestion d’aliment
V.c – Impact chimique
V.d – Impact biologique
CONCLUSION
Bibliographie
Annexes

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