Rappel physiologique de l’érection

Rappel physiologique de l’érection

Rappel physiologique de l’érection:

L’érection, phénomène réflexe complexe, nécessite l’intervention synergique de mécanismes vasculaires et tissulaires, sous contrôle neuropsychique et hormonale. Quoiqu’indispensable, les mécanismes vasculaires n’expliquent pas toute l’érection. Les corps érectiles se comportent comme une éponge musculaire lisse autonome particulièrement active. Ils jouent moteur grâce à la contractilité de leur musculature lisse trabéculaire et vasculaire (sous contrôle végétatif) et la déformabilité spécifique de chaque corps érectile. La myorelaxation des corps érectiles explique la tumescence puis l’érection et leur myocontraction, la détumescence et la flaccidité. La rigidification fait aussi intervenir les muscles striés érectiles (sous contrôle somatique). Les érections végétatives et somatiques surviennent de façon synergique et intriqué, sous l’étroit contrôle du système nerveux, probablement fonction de l’intensité des stimuli périphériques et/ou centraux. La mobilité et la rigidité acquise lors de l’érection confèrent à la verge des caractéristiques qui la rendent comparable à un membre d’où la dénomination de « Fracture de la verge » lors de rupture traumatique albugino-caverneuse. Tout traumatisme fracturaire albugino-caverneux rompt l’équilibre complexe vasculotissulaire à l’origine de l’érection ce qui explique la détumescence immédiate lors de l’accident. La destruction du tissu érectile, voire des plexus caverneux, peut-être source d’insuffisance érectile ultérieure.

Physio-anatomie fonctionnelle de l’éponge érectile:

L’éponge érectile est composée des corps caverneux et du corps spongieux. Ils sont le support de l’érection. Quoique complémentaire, chacun a un rôle physiologique spécifique qui s’explique par une architecture différente.

L’étude anatomo-histologique du tissu érectile :
Elle a révélé qu’il est constitué d’espaces vasculaires (aréoles ou espaces sinusoïdes) circonscrit par d’épaisses cloisons comprenant des fibres collagènes élastiques et des fibres musculaires lisses (cloisons trabéculaires) s’insérant sur un squelette conjonctif .

Squelette conjonctif :
Il est formé d’une enveloppe externe, l’albuginée, d’où émanent de nombreuses cloisons, les trabécules, formant une véritable charpente essentiellement au niveau du corps caverneux où il représente 50 % du volume.

La richesse en fibres collagènes du corps caverneux explique :
– Sa solidité, capable de supporter sans se déformer des pressions intra-caverneuses pouvant atteindre 1000 mm Hg,
– La rigidification des corps caverneux, organes érectiles à haute pression.
Quoique les fibres collagènes soient très peu distensibles, la verge peut doubler de volume grâce à leur disposition particulière, plissées en flaccidité, déplissées en érection. A l’inverse, le squelette spongieux est beaucoup plus distensible en raison de sa finesse et sa prépondérance en fibres élastiques, d’où l’absence de régidification du corps spongieux, organe érectile à basse pression.

Fibres musculaires lisses :
Les fibres musculaires lisses trabéculaires s’insèrent dans le squelette conjonctif et ont toutes d’intimes connexions entre elles qui font qu’elles fonctionnent en synergie. Elles sont surtout abondantes au niveau du corps caverneux, occupant prés de 50 % du volume chez l’adulte jeune avant de diminuer avec l’âge, expliquant l’atrophie sénile de la verge. Il en va de même de l’extensibilité de la verge dont il n’est pas encore établi si cette diminution était due à une sclérose des tissus intra pénien ou de l’albuginée. Les corps érectiles peuvent être ainsi assimilés à un véritable muscle lisse autonome qui a la particularité d’être entouré par une membrane fibreuse, l’albuginée.

Système d’aréoles vasculaires :
Formées d’une couche de cellules endothéliales, elles communiquent largement entre elles et sont connectées au système artèrio-veineux des corps érectiles. A l’état flaccide, elles délimitent des lacunes virtuelles qui deviennent sphérique à l’état d’érection. Le nombre de ces lacunes est plus élevé à la périphérie qu’au centre de la verge. Elles jouent un rôle de réservoir sanguin, d’où les variations de volume pénien, et rôle régulateur important sur la contractilité des fibres musculaires lisses par leurs sécrétions peptidergiques.

La vascularisation :
Les phénomènes de l’érection sont sous la dépendance directe de la vascularisation. Les artères à destinée pénienne proviennent des artères honteuses internes (ou artères pudendales) qui donnent pour le corps spongieux les artères du bulbe et les artères urétrales, pour les corps caverneux, les artères caverneuses et les artères dorsales de la verge. Les artères intracaverneuses donnent des artérioles qui vont se répartir jusqu’aux aréoles via les artères hélicines qui se divisent en bouquets d’artérioles richement vascularisées et innervées. Au niveau veineux, les veines du gland forment un plexus rétrobalanique se drainant dans les veines dorsales superficielles de la verge et dans les veines dorsales profondes de la verge. Les veines des corps caverneux sont représentées par des veines émissaires issues du plexus veineux sous-albuginéal extrêmement développé. Ce plexus joue un rôle très important dans le verrouillage du drainage caverneux. Ces veines se drainent ensuite dans le plexus de Santorini, puis dans les veines honteuses internes.

DE et autres troubles de la sexualité:

Les autres troubles de la sexualité retrouvés, hormis la dysfonction érectile étaient : un problème d’éjaculation (précoce, retardée ou anéjaculation) et un manque de désir. Chez les patients souffrant de dysfonction érectile, on remarquait que leurs prévalences étaient plus élevées. Ainsi, la prévalence globale des troubles éjaculatoires était de 20,2% versus 63,9% chez les souffrant de DE du même groupe (p<0,05). De même, la prévalence du manque de désir estimée à 11,4%, grimpait à 36,1% chez les insuffisants érectiles (p<0,05).

DE : origine primaire ou secondaire, étiologie psychologique ou organique ?:

En prenant en compte le critère d’existence (ou non ?) d’érections matinales/Nocturnes, lesquelles présument d’une nature organique ou psychologique de la dysfonction érectile, nous avions enregistré une prédominance de Dysfonction érectile de nature organique probable. Ainsi 52,6% des patients avaient une étiologie organique supposée. Par ailleurs, la dysfonction érectile était apparue secondairement chez un proportion plus importante de patients (90,6%).

Evaluation psychosociale:

La présence de troubles de l’humeur et de pressions sociales (difficultés professionnelles, problèmes pécuniaires) étaient évalués chez les patients présentant une DE. Parmi eux, 33,3% déclaraient avoir une humeur dépressive persistante depuis plus de quinze jours. Il faut noter aussi que 14,1% déclaraient rencontrer des difficultés professionnelles.

Traitement:

Dans le sous-groupe des patients ayant déjà fait part de leur trouble d’érection à un médecin, le taux de traitement enregistré était de 100%. Néanmoins, sur l’ensemble des patients souffrant de dysfonction érectile, moins de la moitié, soit 41,7% avaient bénéficié d’un traitement. Le traitement médicamenteux par voie orale à base de citrate de sildénafil (66,6%) restait le plus important.

Epidémiologie:

La dysfonction érectile est un trouble de la sexualité fréquent dans le monde, mais reste insuffisamment explorée. Elle affecte la qualité de vie sexuelle et relationnelle de l’homme. Les conclusion et résultats sont applicables uniquement à la population que nous avions étudiée (patients consultant en urologie) et en toute rigueur nos résultats ne peuvent être généralisés. Par ailleurs, les sujets venant consulter souffrent de divers maux et sont donc plus prédisposés à présenter un « bobo » sexuel que la population générale. En clair notre étude n’a pas cette prétention.

Limites et points forts de l’étude:

Limites:
Tout d’abord nos conclusions et résultats ne s’appliquent qu’aux patients consultant en urologie, nullement la population générale. Une autre limite de notre étude est le biais de sélection, car le hasard ici n’en est pas. Enfin, nous pourrions reprocher à notre échantillon de ne pas être représentatif.

Points forts:
Néanmoins on pourrait se ragaillardir de vouloir mettre en lumière certains aspects d’un problème millénaire aux facettes multiples et dont les conséquences sur la santé (bien être physique, mental et social) sont peu connues.

CONCLUSION:

Cette enquête a révélé une fréquence élevée de la dysfonction érectile chez les patients consultant en urologie au Niger et au Maroc: 38,5% des consultants marocains présentent une dysfonction érectile, avec une proportion importante de la DE modérée et sévère, 20,4% des patients nigériens avec une nette prédominance de la forme légère et modérée. Malgré cet état de fait, plus de la moitié des patients dans les deux pays n’avaient jamais parlé de leur trouble à un médecin et donc n’avaient pas bénéficié d’une prise en charge adéquate. Confirmant ainsi, l’existence d’une sous-déclaration des difficultés sexuelles par les patients et l’insuffisance de traitement de ce trouble malgré son impact important sur la qualité de la vie et sur la stabilité du couple. Dans ce domaine de pathologie de la sexualité, particulièrement difficile à mesurer, il demeure certainement très souhaitable que des évaluations rigoureuses et standardisées soient régulièrement menées.

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Table des matières

Introduction
Matériels et méthode
Rappels
Rappel anatomique de la verge
Anatomie descriptive
Conformation extérieure
Constitution anatomique
Vaisseaux et nerfs
Anatomie fonctionnelle
Rappel physiologique de l’érection
Physio-anatomie fonctionnelle de l’éponge érectile
Physiologie périphérique de l’érection
Pharmacologie périphérique de l’érection
Rôle modulateur de l’oxygène
Mécanismes intercellulaire
Résultats
Caractéristiques sociodémographiques des patients
L’âge des patients
La situation professionnelle
Le statut matrimonial
Le niveau d’instruction
Caractéristiques cliniques des patients
Les motifs de consultation
ATCDS pathologiques des patients
Prévalence et caractéristiques des troubles de la sexualité et DE
Prévalence des troubles de la sexualité en général
Prévalence de la DE
Sévérité de la dysfonction érectile
Comparaison selon l’age
Durée de la dysfonction érectile
Facteurs associés à la dysfonction érectile
DE et autres troubles de la sexualité
DE : origine primaire ou secondaire, étiologie organique ou psychologique ?
Impact de la DE sur la vie des patients
Vécu de la partenaire concernant la DE masculine
DE et anomalies cliniques des OGE
Déclaration des troubles de sexualité au médecin
DE et niveau d’instruction
Raisons de non déclaration des troubles au médecin
Evaluation psychosociale
Traitement
Discussion
Epidémiologie
Prévalence de la DE dans la population générale
Prévalence de la DE dans des populations cibles
DE et âge des patients
DE et motif de consultation
DE et degrés de sévérité
constats et ressentis
DE et facteurs de risques associés
DE et troubles de la sexualité
Déclaration des troubles de sexualité et prise en charge
Limites et points forts
Limites
Conclusion

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