RAPPEL DE CONNAISSANCE SUR LES OVAIRES
Anatomie
Définition
Ce sont les glandes sexuelles du sexe féminin au nombre de deux.
Description
De consistance ferme, les ovaires ont une couleur blanc rosé. Les formes s’apparentent à celle d’une grosse amande. La forme et l’aspect varient avec l’âge de la femme.
– en période d’activité génitale, leur surface est bosselée ; en effet, les follicules cavitaires, éléments sphériques, volumineux contenant les gamètes, font légèrement saillies.
– avant la puberté, la surface est lisse.
– après la ménopause, ils s’atrophient : les saillies folliculaires s’atténuent et la surface de l’ovaire redevient lisse et régulière.
Leur dimension est variable, en moyenne 4 cm de long, 3 cm de large, 1,5 cm d’épaisseur pesant 15 à 40 grammes selon le cycle menstruel.
Les ovaires montrent à la coupe :
– une partie centrale médullaire occupée par un tissu interstitiel ou stroma riche en vaisseaux sanguins.
– Une partie périphérique corticale où sont situés les follicules de De Graaf contenant les ovules.
Situation
Les ovaires sont situés dans le petit bassin, l’un à droite, l’autre à gauche en arrière des ligaments larges, sur un amas graisseux de la fossette de Claudio à la bifurcation des vaisseaux iliaques.
Rapports
Les ovaires sont libres et mobiles dans la cavité péritonéale, leur surface n’étant pas recouverte de péritoine. Ils sont maintenus par 3 ligaments :
– le ligament lombo-ovarien relie l’ovaire à la paroi latérale de l’excavation pelvienne,
– le ligament tubo-ovarien s’étend de l’ovaire à la trompe,
– le ligament utéro-ovarien unit l’ovaire à l’utérus.
D’autre part, ils sont réunis aux ligaments larges et au mésovarium que le péritoine revêt. Ce dernier s’interrompt au niveau du hile de l’ovaire suivant une ligne appelée la ligne de Farre-Waldeyer, lieu où l’épithélium péritonéal se continue par l’épithélium ovarien.
Embryologie
La différenciation ovarienne est marquée par une traduction morphologique au cours de la 8ème semaine de la vie intra-utérine.
La mise en place des gonades se fait en 2 stades :
– stade indifférencié commun aux 2 futures gonades : ovaire et testicule,
– stade différencié.
On assiste ici à une évolution active dans le sens femelle selon les facteurs humoraux.
a) Stade indifférencié
L’ébauche des gonades ou épithélium germinatif apparaît dans l’angle du cœlome, entre la racine mésentérique et le mésonéphros, à partir d’un épaississement de l’épithélium cœlomique. Cet épaississement produit un facteur chimiotactique attirant les cellules germinales et stimulant en même temps leur prolifération. L’épithélium cœlomique développe dans le mésenchyme sous jacent des cordons épithéliaux en cours de division, les cordons germinaux.
L’ébauche des gonades s’évagine finalement dans la cavité abdominale pour former la crête gonadique liée au corps de Wolff par un mésentère en régression. A ce stade on ne peut voir aucune différence entre les 2 sexes .
b) Stade différencié
Il commence vers la 6ème–7ème semaine. La liaison entre l’épithélium cœlomique et les cordons germinaux est conservée. Les cellules germinales continuent à proliférer dans les cordons germinaux de la zone corticale. Cette prolifération va donner naissance à un 2ème réseau de cordons appelés cordons de Valentin Pflüger. Ceux-ci sont constitués de cellules sexuelles et de cellules somatiques. Les cellules somatiques entourent les cellules germinales qui deviennent ainsi des ovogonies. Les cordons germinaux de la zone médullaire sont pressés contre le hile et se résorbent. Les cordons vont progressivement se fragmenter en débutant à la partie profonde de la gonade pour former des follicules primordiaux où quelques cellules somatiques aplaties viennent entourer l’ovogonie. Les cellules du stroma ovarien se différencient et les vaisseaux sanguins apparaissent. Les follicules primordiaux apparaissent vers la 16ème semaine, mais l’aspect morphologique typique de l’ovaire n’est acquis qu’après la 20ème semaine. L’épithélium cœlomique se transforme ensuite en enveloppe péritonéale de l’ovaire et le tissu conjonctif sous jacent en tunique albuginée de l’ovaire.
Histologie
L’ovaire est constitué de 2 régions : la zone corticale et la zone médullaire en relation avec le hile.
La zone corticale
Elle comprend :
a) un épithélium ovarien où l’on distingue des cellules cubiques germinatives, endothéliformes, ciliées.
b) Un stroma cortical :
Il s’agit d’un tissu conjonctif particulier, compact riche en cellules et pauvres en fibres.
c) des follicules gamétogènes ou appareils folliculaires
Il se divisent suivant leur degré en :
• follicules quiescents ou follicules primordiaux
• follicules évolutifs :
– follicule primaire
– follicule secondaire
– follicule tertiaire (où à corps de Call-Exner)
– follicule cavitaire
– follicule mûr de De Graaf
– parfois des corps plus ou moins rosés : les corps jaunes .
La zone médullaire
Centrale, est faite de tissu conjonctif lâche au sein duquel se trouve de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi que des nerfs.
Physiologie
Le rôle de l’ovaire est double :
a) il excite l’ovule qui s’unira au spermatozoïde (fonction exocrine). Il libère ainsi un ovule tous les 28 jours de la puberté à la ménopause.
b) L’ovaire crée par ses hormones un développement de la muqueuse utérine permettant la fécondation et le développement de l’œuf jusqu’à ce qu’il soit relayé par le placenta (fonction endocrine) .
Schématiquement, il secrète exclusivement des oestrogènes avant l’ovulation, puis des oestrogènes et de la progestérone lorsque le corps jaune s’est formé à la suite de l’ovulation. Les 2 ordres de fonction sont sous la dépendance de l’hypophyse et de l’hypothalamus. L’hormone hypophysaire de stimulation folliculaire (ou F.S.H. Folliculo – Stimuline – Hormone) préside à la croissance du follicule ; l’hormone lutéinisante ou 1- 4 : lutéo-stimuline l’hormone détermine l’ovulation et les secrétions hormonales. L’hypophyse agit ainsi sur l’ovaire par des stimulines, mais l’ovaire est capable, en retour, de freiner l’hypothalamus et l’hypophyse par ses secrétions hormonales (feedback) .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1- RAPPEL DE CONNAISSANCE SUR LES OVAIRES
1.1. Anatomie
1.1.1. Définition
1.1.2. Description
1.1.3. Situation
1.1.4. Rapports
1.2. Embryologie
1.3. Histologie
1.3.1. La zone corticale
1.3.2. La zone médullaire
1.4. Physiologie
2- Rappels théoriques sur les kystes de l’ovaire
2.1. Définition
2.2. Epidémiologie
2.3. Anatomopathologie
2.3.1. Kystes organiques
2.3.2. Kystes fonctionnels
2.4. Diagnostic
2.4.1. Diagnostic positif
2.4.2. Diagnostic différentiel
2.5. Evolution et pronostic
2.5.1. Complications aiguës
2.5.2. Complications subaiguës
2.5.3. Complications chroniques
2.5.4. Complications obstétricales
2.6. Traitement
2.6.1. Méthodes
2.6.2. Les indications
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1- Objectifs de l’étude
2- Enoncé des problèmes
3- Cadre de l’étude
3.1. Présentation
3.2. Personnel
4. Méthodes et matériels d’étude
4.1. Méthode
4.2. Matériels d’étude
4.2.1. Critères d’inclusion
4.2.2. Critères d’exclusion
4.2.3. Paramètres d’étude
5. Résultats
5.1. Fréquence
5.1.1. Fréquence mensuelle
5.1.2. Place de la kystectomie parmi les interventions pratiquées
5.1.3. Les kystes de l’ovaire au cours des 5 dernières années au CHUA Maternité de Befelatanana
5.2. Aspects épidémiologiques
5.2.1. Age
5.2.2. Gestité
5.2.3. Parité
5.2.4. Statut matrimonial
5.2.5. Situation professionnelle
5.2.6. Provenance
5.2.7. Niveau d’instruction
5.2.8. Mode d’admission
5.2.9. Signes cliniques à l’entrée
5.2.10. Antécédents gynécologiques
5.2.11. Moyens de diagnostic
5.2.12. Signes d’examen physique
5.2.13. Anesthésie
5.2.14. Incision cutanée
5.2.15. Interventions pratiquées
5.2.16. Etat des kystes lors de l’intervention
5.2.17. Sièges des kystes
5.2.18. Nature du kyste ovarien
5.2.19. Dimensions des kystes ovariens
5.2.20. Contenu du kyste
5.2.21. Suites opératoires
5.2.22. Durée d’hospitalisation
5.2.23. Examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS
1- Habitudes du Service
2- Aspects épidémiologiques
2.1. Fréquence
2.2. Age
2.3. Gestité et parité
2.4. Statut matrimonial
2.5. Situation professionnelle et niveau d’instruction
2.6. Provenance
2.7. Mode d’admission
2.8. Moyens de diagnostic
2.9. Anesthésie
2.10. Incision cutanée
2.11. Les interventions pratiquées
2.12. Siège des kystes
2.13. Nature des kystes
2.14. Suites opératoires
2.15. Durée d’hospitalisation
QUATRIEME PARTIE : SUGGESTIONS
1- Une amélioration de la prise en charge des kystes de l’ovaire
2- Formation et recyclage du personnel de santé
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE