Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Propriétés des 1,2,3-triazenes
L’étude du système 1,2,3-triazènique tient compte de leur stabilité à la chaleur, à la lumière et face aux acides (HILL, 1983 ;STEPHANE, 1997). Les 1,2,3-triazènes comme les 1,3-diaryl-1,2,3-triazènes peuvent subir une décomposition photo induite (LEWIS ,1947). Ce mécanisme de la photolyse a été décrit par Walther et Robert R. M (WATHER, 1896 ; ROBERTS, 1951). Il s’agit d’un clivage homolytique de la liaison simple N2—N3. Les 1,2,3-triazènes formés à partir du couplage entre NHC/azide ont été évalués et il a été noté que les caractéristiques stérique et électronique avaient une forte influence sur leur stabilité thermique. Khramov DM et coll, ont montré qu’à des températures élevées d’environ 150 °C, les 1,2,3-triazènes obtenus par couplage NHC/azide perdaient les azotes moléculaires pour donner des guanidines (KRAMOV, 2005). Les radicaux arylamino et aryldiazènyles sont obtenus à partir de la photolyse des 1,3-diaryl-1,2,3-triazènes. Les radicaux aryldiazènyles peuvent se décomposer à leur tour en radicaux aryles et en azote gazeux. Selon le type de solvant utilisé (aromatique ou non aromatique) ces radicaux peuvent réagir entre eux ou avec des molécules de solvant pour donner une variété de de composés comme les aminoazobenzène, les arylamines et les aminobiphényles (JULIARD, 1977; BAROJ, 1983). Pour ces mêmes 1,2,3- triazènes, la mesure du rendement quantique a été calculé avec une irradiation à 360 nm dans différents solvants donnant approximativement 0,02 dans le cyclohexane, 0,01 dans le méthanol et 2,85 dans le benzène (BAROJ, 1983). Ce qui montre que les solvants aromatiques contribuent fortement au processus de libération des radicaux libres (JULIARD, 1977).
En dehors de la photo-induction des 1,3-diaryl- 1,2,3-triazènes, on peut avoir leur décomposition à partir d’une température élevée (CURTIN, 1967). Les propriétés des 1,2,3- triazènes permettent de définir leur domaine d’application d’autant plus qu’elles tournent autour de leur stabilité.
Ainsi vue l’importance accordée à ces composés dans la littérature, nous allons donner quelques-unes de leurs applications.
Applications thérapeutiques des 1,2,3-triazenes
Les 1,2,3- triazènes sont doués de plusieurs activités tels que :
Activité anticancéreuse
Le 1,2,3- triazène sont des agents chimio thérapeutiques pour beaucoup de tumeurs, tels que la tumeur cérébrale, la leucémie, le mélanome, le lymphome et le sarcome ( NISHIWAKI, 2007 ; KANJEEKAL, 2005).
Le 3,3-diméthyl-1-aryltriazène ou la dacarbazine (figure 6 A) peut methyler l’ADN des cellules cancéreuses et ainsi inhiber leur multiplication. Elle est utilisée pour le traitement du mélanome malin, le lymphome (GESHER, 1981), le témozolomide (figure 6 B) de Hodgkin qui est un triazène (PROUS, 1994), est actuellement utilisé pour traiter le glycome :
L’insertion d’un motif de 1,2, 3-triazène dans la molécule de pyriméthamine génère un potentiel antitumoral avec l’inhibition de la dihydro réductase (PROUS, 1994).
Activité antipaludique
L’activité antipaludique de plusieurs 1-aryl-3,3-dialkyltriazènes a été évaluée chez le Plasmodium berguei NK-65 sur des souris infectées. On a constaté que certains de ces triazènes ont une activité puissante avec une dose de 100mg/kg de poids corporel. Il est également décrit que le bérénilR (figure 7) qui est un triazène est 125 fois plus actif que la chloroquine en activité antipaludique in vivo (O’REILLY, 1993).
Activité antivirale
L’activité antivirale a été démontrée par plusieurs dérivés halogénés du benzotriazole (figure 8) qui sont considérés comme des 1,2,3- triazènes cycliques. Une étude faite sur ces molécules a montré qu’elles inhibent l’activité de la NTPase/Hélicase virus de l’hépatite C (BOROWSKI, 2003).
Activité antibactérienne
Une série de nouveaux dérivés de N-triazènearylcarbamates a été synthétisée par condensation d’alkyl-N-(4-nitrosophényl) carbamates avec des hydrazines substituées dans de l’éthanol. L’activité antibactérienne des composés synthétisés a été étudiée in vitro sur des cultures cellulaires de Micobacterium tuberculosis et Micobacterium lufu. Les médicaments de référence sont l’isoniazide® et la dapsone®. La modification chimique de l’hydrazide de l’acide isonicotinique avec la formation de dérivés de 1,2,3-triazène N-arylcarbamates ne conduit pas à une baisse significative de leur activité antibactérienne (Velikorodov, 2000).
La découverte de nouvelles molécules actives contre le Mycobacterium tuberculosis reste l’une des choses les plus importantes. Selon les chiffres présentés par l’OMS en 2013, environ 8,6 millions de personnes sont atteintes de tuberculose en 2012 avec 450 000 cas de tuberculose pulmonaire multi-résistante. Les diagnostics rapides et les traitements précoces ont pourtant diminué le taux de mortalité de 45%. Depuis 1990, 1,3 millions de personnes meurent du VIH parmi lesquelles 320 000 sont atteintes de TB/VIH. La tuberculose est l’une des maladies infectieuses qui tuent le plus après le sida (world health organization, 2012).
En dehors de leurs propriétés anticancéreuse, antibactérienne et antimalarique, les 1,2,3- triazènes sont doués de propriétés antituberculeuses. (Davie Cappoen et Coll 2014) ont montré dans leurs études l’activité antituberculeuse des 1,3-diaryltriazènes. Plusieurs de ces 1,2,3-triazènes évalués montrent une activité antituberculeuse potentielle avec des CI50< 1 µM contre le Mycobacterium tuberculosis. Cette activité est accentuée avec les composés portant des groupes électro attracteurs en position para NO2 et méta pour CF3. Dans le même sillage une étude réalisée par Velikorodov A.V et Coll (2005) ont montré les propriétés antituberculeuses des dérivés de N-arylcarbamatetriazène.
Les tests ont été réalisés sur Mycobacterium tuberculosis et sur Mycobacterium lufu avec comme médicaments de référence le Dapsone et l’Isoniazide. Les résultats obtenus montrent que certains de ces 1,2,3-triazènes ont une activité comparable à celles des références.
RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES CHAMPIGNONS
Intoduction
Longtemps assimilés au règne végétal, il a fallu attendre le vingtième siècle et les nouvelles méthodes d’observation pour que les champignons, ou mycètes, soient considérés comme un règne à part entière. Ce sont des organismes eucaryotes, immobiles, dépourvus de pigment assimilateur, et hétérotrophes. Pour se nourrir, ils nécessitent donc des matières organiques préformées produites par des organismes vivants. Le passage des substances se fait par absorption. De par leur mode de nutrition, les mycètes sont donc très dépendants du monde vivant avec lequel ils entretiennent des rapports complexes. Quatre types d’interactions champignon hôte (végétal ou animal) peuvent se produire : le saprophytisme, le parasitisme, le commensalisme et la symbiose. La cellule fongique présente des particularités communes avec la cellule végétale.
Elle est limitée par une paroi différenciée et possède un système vacuolo-vésiculaire.
Cependant, la paroi est constituée non pas de cellulose mais de chitine lui conférant une plus grande résistance aux contraintes du milieu environnant. Les cellules des champignons s’organisent en un appareil végétatif appelé thalle, constitué le plus souvent par un réseau de filaments, le mycélium. La reproduction, asexuée ou sexuée, s’effectue par l’intermédiaire de spores. Leur grande faculté d’adaptation implique un polymorphisme extrêmement diversifié qui rend difficile leur taxonomie. Plus de 69000 espèces de champignons sont actuellement recensées. Le nombre réel serait cependant considérablement supérieur.
Parmi elles, seules 500 espèces environ sont reconnues comme pathogènes pour l’homme mais ce chiffre est en constante progression (CHABASSE, 1999). Parmi les champignons microscopiques d’intérêt médical, trois groupes sont distingués selon la morphologie du thalle :
• Les champignons filamenteux dont le thalle est constitué de filaments ou mycélium. Il comprend les dermatophytes et les moisissures.
• Les champignons dimorphiques. Ils se présentent sous deux formes différentes : une forme levure parasite et une forme filamenteuse saprophyte. Ils sont responsables de mycoses profondes exotiques.
• Les levures dont le thalle est la plupart du temps réduit à un élément unicellulaire dénommé blastopore. Ce groupe est important médicalement puisqu’il renferme un grand nombre d’espèces responsables de mycoses humaines.
Levures du genre Candida
Les levures du genre Candida sont la cause de pathologies graves et dont la fréquence reste constante (Pfaller, 2007) malgré le développement de nouveaux moyens thérapeutiques, en particulier chez des patients immunodéprimés (Benedict, 1994). Parmi le genre Candida, 54,3% des infections sont dues à l’espèce albicans, 16,4% à l’espèce glabrata, 14,9% à l’espèce parapsilosis, 8,2% à l’espèce tropicalis, et 1,6% l’espèce krusei (Pfaller, 2000). Il faut toutefois noter que la zone géographique considérée peut fortement influencer la nature de l’espèce retrouvée.
Caractères morphologiques
Ce sont des levures non-capsulées, non pigmentées, de 3 à 15 µm de diamètre. Elles sont caractérisées par un polymorphisme in vitro et in vivo ; le pH, la température et la richesse du milieu de culture influencent également leurs aspects morphologiques. Elles peuvent se présenter sous trois aspects morphologiques différents (Bouchara, 2010) (figure 9) :
Forme blastospores, ronde ou ovalaire, de 2 à 4 µm de diamètre avec parfois un bourgeon de formation ;
Forme pseudomycélien, 500 à 600 µm de long sur 3 à 5 µm de large, assemblage de cellules mises bout à bout pour simuler un filament mycélien.
Forme mycélien vrai, champignon filamenteux, spécifique de l’espèce Candida albicans (parfois C. dublinensis), la conversion d’une levure en filament mycélien passe par l’intermédiaire du tube germinatif.
Caractères culturaux (GRILLOT, 1996 ; KOENIG, 1995)
Au laboratoire, les prélèvements sont systématiquement ensemencés sur un milieu de culture type «Sabouraud». Il contient les éléments nécessaires au développement des champignons : une source de carbone organique (le glucose) et une source d’azote (la peptone).
Des antibiotiques sont ajoutés afin d’inhiber les bactéries présentes sur le prélèvement, surtout lorsque celui-ci provient de sites non stériles. Il s’agit du chloramphénicol, de la gentamicine et de l’actidione (cycloheximide).
Ce dernier empêche également la croissance des moisissures contaminantes ainsi que certaines espèces pathogènes de Candida. Le milieu Sabouraud-chloramphénicol-actidione (SCA) ne doit donc pas être utilisé comme unique milieu de culture dans la détection des levures. Il peut cependant faciliter l’isolement de C. albicans lorsque d’autres levures lui sont associées.
En pratique, deux milieux sont ensemencés : le milieu Sabouraud-chloramphénicol +/-gentamicine et le milieu SCA. Ces milieux sont conditionnés en boite ou en tube. Les boites offrent une plus grande surface d’isolement mais sont plus susceptibles d’être contaminées et craignent davantage la dessiccation que les tubes. Les biopsies sont inoculées, de ce fait, de préférence en tubes. Tous les milieux sont ensuite incubés dans une étuve à une température de 25 à 37°C. Les levures ayant un temps de génération court, la lecture des cultures est possible après 24 à 48 heures. Les Candida apparaissent sous forme de colonies blanches, crémeuses et lisses (Figure 10).
Dans le cas particulier des hémocultures la méthode de lyse-centrifugation ou Isolator® a largement contribué à améliorer la détection des levures dans le sang. Dans ce cas, le sang est prélevé dans un tube contenant un détergent qui va lyser les cellules sanguines. Après centrifugation, le culot est mis en culture sur un milieu approprié. Actuellement, de nouveaux types d’automates sont disponibles (BacT/Alert®, Batec® HBV-FM …) et d’autres sont en cours d’évaluation. Grâce à ces nouvelles méthodes, la détection des Candida dans le sang a été nettement améliorée mais la sensibilité n’est pas encore maximale. Les études rétrospectives ont montré que les hémocultures sont positives dans moins de 50 % des cas de candidoses invasives prouvées à l’autopsie (RODRIGUEZ, 1997).
Habitat et épidémiologie (Chabasse, 1999)
Seul C. albicans et C. glabrata vivent en commensaux dans le tube digestif et les voies génitales de l’homme et de la femme. Les autres espèces, issues le plus souvent du milieu extérieur, peuvent se localiser occasionnellement sur la peau ou dans l’intestin lorsqu’il s’agit d’une origine alimentaire. Ce sont toutes des levures opportunistes, c’est-à-dire qu’ils vont profiter d’un dysfonctionnement du système immunitaire ou d’autres facteurs favorisants pour provoquer des candidoses. De nouveaux Candida apparaissent comme C. dubliniensis, proche de C. albicans qui semble émerger depuis l’apparition et la propagation du V.I.H.
C. parapsilosis et C. guilliermondii se retrouvent dans le tractus uro-génital ou au niveau de la peau. C. albicans ne se retrouve pas sur la peau dans les conditions normales. C. dubliniensis, longtemps confondu avec C. albicans est retrouvé au niveau de la cavité buccale de sujets séropositifs.
Candidoses (Anofel, 1999).
On distingue, les candidoses superficielles et les candidoses profondes.
Candidoses superficielles
Elles sont très fréquentes, en majorité bénignes, faciles à diagnostiquer et à traiter. L’identification des facteurs de risque est importante pour éviter les récidives.
Candidoses digestives
Candidoses buccales
Elles se caractérisent par des signes fonctionnels modérés tels que la sècheresse buccale, sensation de goût métallique, des brulures buccales avec ou sans douleur à la déglutition, mais également par des signes majeurs à titre d’érythème puis dépôts blanchâtres traduisant la prolifération des levures. Sur le plan clinique on distingue :
– le muguet buccal : dépôts blanchâtres sur la langue, les gencives, la face interne des joues, le voile du palais et le pharynx.
– la glossite : langue érythémateuse, luisante, lisse, dépaillée et douloureuse. Il n’y a pas de dépôts blanchâtre ;
– la stomatite des dentiers : inflammation douloureuse du palais touchant 30% des porteurs de dentiers : Elle est souvent liée à un défaut d’hygiène buccale ou au mauvais ajustement de la prothèse ;
– la perlèche : fissuration bilatérale de la commissure des lèvres gênant l’ouverture de la bouche. Elle est souvent associée à une atteinte buccale interne.
Candidose œsophagienne
Le facteur de risque majeur est une immunosuppression lymphocytaire T (V.I.H, cancer). La candidose œsophagienne classe un patient infecté par le V.I.H en stade SIDA. Les signes cliniques sont représentés par une douleur à la déglutition et des brulures œsophagiennes (pyrosis) augmentées au passage des aliments.
Une candidose buccale est souvent associée :
Candidose gastro-intestinale
Elle est rare et se traduit par des selles fréquentes et souvent liquides. C’est un diagnostic d’exclusion associé à une réponse à un traitement antifongique local.
Candidose anale
C’est au départ une anite entraînant un prurit intense au passage des selles. L’infection s’étend ensuite localement vers les plis (intertrigo périanal) et, chez le nourrisson, vers le siège (érythème fessier du nourrisson).
Candidoses génitales
Vaginite
Elle est fréquente (75 % des femmes) et récidivante (1 fois sur 4). Les signes cliniques sont leucorrhées blanchâtres abondantes et prurit vulvaire intense. A l’examen au spéculum, on note une muqueuse érythémateuse et œdémateuse recouverte d’un enduit blanchâtre caractéristique. L’origine est endogène (levures commensales de la muqueuse vaginale ou digestive). Ce n’est pas une I.S.T (infection sexuellement transmissible). Chez la femme non immunodéprimée, les principaux facteurs favorisants sont les antibiotiques, la grossesse, le diabète et la présence d’un stérilet.
Balanite
Elle est rare, c’est une I.S.T. On note comme signes cliniques : un érythème prurigineux de la muqueuse du gland, sans ulcération, avec ou sans enduit blanchâtre dans le sillon balano-préputial.
Candidoses cutanées et unguéales
Intertrigo : atteinte des plis
Il est caractérisé par un érythème suintant avec enduit blanchâtre au fond d’un pli souvent crevassé, les lésions sont prurigineuses, se surinfectent et s’eczématisent facilement ; on distingue
– Intertrigo des grands plis : inguinaux, abdominaux, sous mammaire, inter fessier. Le facteur de risque majeur est l’obésité (favorise l’humidité et la macération des plis).
– Intertrigo des petits plis : espaces interdigitaux palmaires (mains) et les plantaires (pieds).
Atteinte des ongles lle touche surtout les mains :
– Onyxis ou atteinte de l’ongle. Il débute au bord proximal de l’ongle et s’étend vers le bord libre de l’ongle qui devient jaunâtre et se détache de son lit ; – Périonyxis : c’est une tuméfaction rouge douloureuse entourant la base de l’ongle. Il précède l’onyxis. Il n’existe pas dans les onyxis à champignons dermatophytes.
Candidoses profondes
On les appelle aussi des candidoses viscérales, systémiques ou disséminées :
Septicémie ou fongémie
C’est la forme la plus fréquente. Le genre Candida est la 4e cause de septicémie. C. albicans est isolé dans 50% des cas C. glabrata, C. tropicalis et C. parapsilosis sont couramment isolés et peuvent être plus pathogènes et plus difficiles à traiter que C. albicans. Les facteurs de risques et les patients à risque sont bien connus. Les portes d’entrées les plus fréquentes sont les muqueuses et les voies veineuses colonisées.
La présentation clinique est peu spécifique : fièvre résistante aux antibiotiques chez un patient présentant des facteurs de risque. La mortalité est autour de 40%.
Localisations secondaires à une fongémie
Une fongémie, même très transitoire, peut entraîner des localisations secondaires en quelques jours à quelques semaines : œil (choriorétinite), endophtalmie, cœur (endocardite), os, articulations, foie, rate, rein et poumon (microabcès). Les localisations oculaires (fond d’œil) et cardiaques (échographie cardiaque) doivent toujours être recherchées après une fongémie.
Localisations profondes primitives
La plus fréquente est la péritonite candidosique post-chirurgicale ou chez les patients sous dialyse péritonéale. Les autres localisations sont rares.
Diagnostic (Chabasse, 1999)
Il repose avant tout sur l’isolement des levures appartenant au genre Candida et leur implication dans la pathogénicité des lésions (examen direct et/ou histologie positive). Lorsque tous les prélèvements réalisés restent négatifs, ou sont difficilement réalisables, il est possible si le contexte clinique est évocateur, d’avancer des arguments de présomption ou en faveur d’une candidose.
Le diagnostic de certitude est essentiellement mycologique et repose sur les étapes classiques de diagnostic mycologique.
Prélèvement
Il est réalisable avant tout traitement spécifique. On utilise pour gratter les lésions superficielles une curette ou un vaccinostyle, des pinces pour recueillir les fragments d’ongles malades, deux écouvillons pour les lésions des muqueuses, l’un pour réaliser la culture, l’autre pour l’examen direct. Les hémocultures seront ensemencées si possibles sur des milieux de Sabouraud. Les produits biologiques (LBA, LCR, urines, selles) et les biopsies d’organes seront recueillis dans des récipients stériles, sans fixateur, on ajoute éventuellement quelques gouttes d’eau distillée ou de sérum physiologique.
Examen direct
L’examen direct, lorsqu’il montre de nombreuses levures associées éventuellement à du pseudomycélium, est en faveur de la pathogénicité des Candida. La biopsie, non indispensable dans les lésions superficielles, est indiquée dans les locations profondes. Si l’examen direct est négatif, l’isolement d’une levure en culture ne signifie pas qu’elle est pathogène sauf si le nombre de colonies est important ou que le site ne se prête pas à une présence habituelle de levure (LCR, liquide pleural, liquide péritonéal, abcès profonds). Les lésions profondes nécessitent obligatoirement un examen anatomopathologique associé à la culture.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES 1,2,3- TRIAZENES
I. Définition
II. Méthode de synthèse des 1,2,3- triazènes
II.1. Méthode de diazo-copulation
II.2. Méthode des organomagnésiens
III. Classification
III.1. 1,2 3-triazène acyclique
III.1.1. 1,2 3-triazènes symétriques
III.2. 1,2,3- triazènes dissymétriques
III.2. 1,2,3- triazènes cycliques
IV. Propriétés des 1,2,3-triazenes
V. Applications thérapeutiques des 1,2,3-triazenes
V.1. Activité anticancéreuse
V.2. Activité antipaludique
V.3. Activité antivirale
V. 4.Activité antibactérienne
CHAPITRE II : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES CHAMPIGNONS14
I. Intoduction
II. Levures du genre Candida
II.1. Caractères morphologiques
II.2. Caractères culturaux
II.3. Habitat et épidémiologie
II.4 Candidoses
II.4.1. Candidoses superficielles
II.4.2. Candidoses profondes
II.5. Diagnostic
II.6 Traitement
III Levures du genre trichosporon
III.1 Définition
III.2 Agents pathogènes
III.3 Epidémiologie
III.4 Clinique
III.4.1 Piedra blanche
III.4.2 Infections profondes
III.5 Diagnostic biologique
III.5.1 Prélèvements
III.5.2 Examen direct
III.5.3 Culture – Identification
III.5.4 Sérodiagnostic
III.6 Traitement
III.6.1 Piedra blanche
III.6.2 Infections invasives
IV. Dermatophytes
IV.1 Caractères morphologiques
IV.2 Caractères culturaux
IV.3 Habitats
IV.4 Dermatophyties
IV.4.1 Modalités de la contamination
IV.4.2 Facteurs favorisants
IV.4.3 Répartition géographique
IV.4.4 Signes cliniques
IV.4.4.1 Teignes
IV.4.5 Diagnostic biologique
IV.4.6 Traitement
IV.4.7 Prophylaxie
DEUXIEME PARTIE
II. Matériel
III. Méthodes
IV. Résultats
V. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES
Télécharger le rapport complet