RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES CHAMPIGNONS14

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Propriรฉtรฉs des 1,2,3-triazenes

L’รฉtude du systรจme 1,2,3-triazรจnique tient compte de leur stabilitรฉ ร  la chaleur, ร  la lumiรจre et face aux acides (HILL, 1983 ;STEPHANE, 1997). Les 1,2,3-triazรจnes comme les 1,3-diaryl-1,2,3-triazรจnes peuvent subir une dรฉcomposition photo induite (LEWIS ,1947). Ce mรฉcanisme de la photolyse a รฉtรฉ dรฉcrit par Walther et Robert R. M (WATHER, 1896 ; ROBERTS, 1951). Il s’agit d’un clivage homolytique de la liaison simple N2โ€”N3. Les 1,2,3-triazรจnes formรฉs ร  partir du couplage entre NHC/azide ont รฉtรฉ รฉvaluรฉs et il a รฉtรฉ notรฉ que les caractรฉristiques stรฉrique et รฉlectronique avaient une forte influence sur leur stabilitรฉ thermique. Khramov DM et coll, ont montrรฉ qu’ร  des tempรฉratures รฉlevรฉes dโ€™environ 150 ยฐC, les 1,2,3-triazรจnes obtenus par couplage NHC/azide perdaient les azotes molรฉculaires pour donner des guanidines (KRAMOV, 2005). Les radicaux arylamino et aryldiazรจnyles sont obtenus ร  partir de la photolyse des 1,3-diaryl-1,2,3-triazรจnes. Les radicaux aryldiazรจnyles peuvent se dรฉcomposer ร  leur tour en radicaux aryles et en azote gazeux. Selon le type de solvant utilisรฉ (aromatique ou non aromatique) ces radicaux peuvent rรฉagir entre eux ou avec des molรฉcules de solvant pour donner une variรฉtรฉ de de composรฉs comme les aminoazobenzรจne, les arylamines et les aminobiphรฉnyles (JULIARD, 1977; BAROJ, 1983). Pour ces mรชmes 1,2,3- triazรจnes, la mesure du rendement quantique a รฉtรฉ calculรฉ avec une irradiation ร  360 nm dans diffรฉrents solvants donnant approximativement 0,02 dans le cyclohexane, 0,01 dans le mรฉthanol et 2,85 dans le benzรจne (BAROJ, 1983). Ce qui montre que les solvants aromatiques contribuent fortement au processus de libรฉration des radicaux libres (JULIARD, 1977).
En dehors de la photo-induction des 1,3-diaryl- 1,2,3-triazรจnes, on peut avoir leur dรฉcomposition ร  partir d’une tempรฉrature รฉlevรฉe (CURTIN, 1967). Les propriรฉtรฉs des 1,2,3- triazรจnes permettent de dรฉfinir leur domaine d’application d’autant plus qu’elles tournent autour de leur stabilitรฉ.
Ainsi vue l’importance accordรฉe ร  ces composรฉs dans la littรฉrature, nous allons donner quelques-unes de leurs applications.

Applications thรฉrapeutiques des 1,2,3-triazenes

Les 1,2,3- triazรจnes sont douรฉs de plusieurs activitรฉs tels que :

Activitรฉ anticancรฉreuse

Le 1,2,3- triazรจne sont des agents chimio thรฉrapeutiques pour beaucoup de tumeurs, tels que la tumeur cรฉrรฉbrale, la leucรฉmie, le mรฉlanome, le lymphome et le sarcome ( NISHIWAKI, 2007 ; KANJEEKAL, 2005).
Le 3,3-dimรฉthyl-1-aryltriazรจne ou la dacarbazine (figure 6 A) peut methyler l’ADN des cellules cancรฉreuses et ainsi inhiber leur multiplication. Elle est utilisรฉe pour le traitement du mรฉlanome malin, le lymphome (GESHER, 1981), le tรฉmozolomide (figure 6 B) de Hodgkin qui est un triazรจne (PROUS, 1994), est actuellement utilisรฉ pour traiter le glycome :
L’insertion d’un motif de 1,2, 3-triazรจne dans la molรฉcule de pyrimรฉthamine gรฉnรจre un potentiel antitumoral avec l’inhibition de la dihydro rรฉductase (PROUS, 1994).

Activitรฉ antipaludique

L’activitรฉ antipaludique de plusieurs 1-aryl-3,3-dialkyltriazรจnes a รฉtรฉ รฉvaluรฉe chez le Plasmodium berguei NK-65 sur des souris infectรฉes. On a constatรฉ que certains de ces triazรจnes ont une activitรฉ puissante avec une dose de 100mg/kg de poids corporel. Il est รฉgalement dรฉcrit que le bรฉrรฉnilR (figure 7) qui est un triazรจne est 125 fois plus actif que la chloroquine en activitรฉ antipaludique in vivo (Oโ€™REILLY, 1993).

Activitรฉ antivirale

L’activitรฉ antivirale a รฉtรฉ dรฉmontrรฉe par plusieurs dรฉrivรฉs halogรฉnรฉs du benzotriazole (figure 8) qui sont considรฉrรฉs comme des 1,2,3- triazรจnes cycliques. Une รฉtude faite sur ces molรฉcules a montrรฉ qu’elles inhibent l’activitรฉ de la NTPase/Hรฉlicase virus de l’hรฉpatite C (BOROWSKI, 2003).

Activitรฉ antibactรฉrienne

Une sรฉrie de nouveaux dรฉrivรฉs de N-triazรจnearylcarbamates a รฉtรฉ synthรฉtisรฉe par condensation dโ€™alkyl-N-(4-nitrosophรฉnyl) carbamates avec des hydrazines substituรฉes dans de lโ€™รฉthanol. Lโ€™activitรฉ antibactรฉrienne des composรฉs synthรฉtisรฉs a รฉtรฉ รฉtudiรฉe in vitro sur des cultures cellulaires de Micobacterium tuberculosis et Micobacterium lufu. Les mรฉdicaments de rรฉfรฉrence sont l’isoniazideยฎ et la dapsoneยฎ. La modification chimique de l’hydrazide de lโ€™acide isonicotinique avec la formation de dรฉrivรฉs de 1,2,3-triazรจne N-arylcarbamates ne conduit pas ร  une baisse significative de leur activitรฉ antibactรฉrienne (Velikorodov, 2000).
La dรฉcouverte de nouvelles molรฉcules actives contre le Mycobacterium tuberculosis reste l’une des choses les plus importantes. Selon les chiffres prรฉsentรฉs par l’OMS en 2013, environ 8,6 millions de personnes sont atteintes de tuberculose en 2012 avec 450 000 cas de tuberculose pulmonaire multi-rรฉsistante. Les diagnostics rapides et les traitements prรฉcoces ont pourtant diminuรฉ le taux de mortalitรฉ de 45%. Depuis 1990, 1,3 millions de personnes meurent du VIH parmi lesquelles 320 000 sont atteintes de TB/VIH. La tuberculose est l’une des maladies infectieuses qui tuent le plus aprรจs le sida (world health organization, 2012).
En dehors de leurs propriรฉtรฉs anticancรฉreuse, antibactรฉrienne et antimalarique, les 1,2,3- triazรจnes sont douรฉs de propriรฉtรฉs antituberculeuses. (Davie Cappoen et Coll 2014) ont montrรฉ dans leurs รฉtudes l’activitรฉ antituberculeuse des 1,3-diaryltriazรจnes. Plusieurs de ces 1,2,3-triazรจnes รฉvaluรฉs montrent une activitรฉ antituberculeuse potentielle avec des CI50< 1 ยตM contre le Mycobacterium tuberculosis. Cette activitรฉ est accentuรฉe avec les composรฉs portant des groupes รฉlectro attracteurs en position para NO2 et mรฉta pour CF3. Dans le mรชme sillage une รฉtude rรฉalisรฉe par Velikorodov A.V et Coll (2005) ont montrรฉ les propriรฉtรฉs antituberculeuses des dรฉrivรฉs de N-arylcarbamatetriazรจne.
Les tests ont รฉtรฉ rรฉalisรฉs sur Mycobacterium tuberculosis et sur Mycobacterium lufu avec comme mรฉdicaments de rรฉfรฉrence le Dapsone et l’Isoniazide. Les rรฉsultats obtenus montrent que certains de ces 1,2,3-triazรจnes ont une activitรฉ comparable ร  celles des rรฉfรฉrences.

RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES CHAMPIGNONS

Intoduction

Longtemps assimilรฉs au rรจgne vรฉgรฉtal, il a fallu attendre le vingtiรจme siรจcle et les nouvelles mรฉthodes d’observation pour que les champignons, ou mycรจtes, soient considรฉrรฉs comme un rรจgne ร  part entiรจre. Ce sont des organismes eucaryotes, immobiles, dรฉpourvus de pigment assimilateur, et hรฉtรฉrotrophes. Pour se nourrir, ils nรฉcessitent donc des matiรจres organiques prรฉformรฉes produites par des organismes vivants. Le passage des substances se fait par absorption. De par leur mode de nutrition, les mycรจtes sont donc trรจs dรฉpendants du monde vivant avec lequel ils entretiennent des rapports complexes. Quatre types d’interactions champignon hรดte (vรฉgรฉtal ou animal) peuvent se produire : le saprophytisme, le parasitisme, le commensalisme et la symbiose. La cellule fongique prรฉsente des particularitรฉs communes avec la cellule vรฉgรฉtale.
Elle est limitรฉe par une paroi diffรฉrenciรฉe et possรจde un systรจme vacuolo-vรฉsiculaire.
Cependant, la paroi est constituรฉe non pas de cellulose mais de chitine lui confรฉrant une plus grande rรฉsistance aux contraintes du milieu environnant. Les cellules des champignons s’organisent en un appareil vรฉgรฉtatif appelรฉ thalle, constituรฉ le plus souvent par un rรฉseau de filaments, le mycรฉlium. La reproduction, asexuรฉe ou sexuรฉe, s’effectue par l’intermรฉdiaire de spores. Leur grande facultรฉ d’adaptation implique un polymorphisme extrรชmement diversifiรฉ qui rend difficile leur taxonomie. Plus de 69000 espรจces de champignons sont actuellement recensรฉes. Le nombre rรฉel serait cependant considรฉrablement supรฉrieur.
Parmi elles, seules 500 espรจces environ sont reconnues comme pathogรจnes pour l’homme mais ce chiffre est en constante progression (CHABASSE, 1999). Parmi les champignons microscopiques d’intรฉrรชt mรฉdical, trois groupes sont distinguรฉs selon la morphologie du thalle :
โ€ข Les champignons filamenteux dont le thalle est constituรฉ de filaments ou mycรฉlium. Il comprend les dermatophytes et les moisissures.
โ€ข Les champignons dimorphiques. Ils se prรฉsentent sous deux formes diffรฉrentes : une forme levure parasite et une forme filamenteuse saprophyte. Ils sont responsables de mycoses profondes exotiques.
โ€ข Les levures dont le thalle est la plupart du temps rรฉduit ร  un รฉlรฉment unicellulaire dรฉnommรฉ blastopore. Ce groupe est important mรฉdicalement puisqu’il renferme un grand nombre d’espรจces responsables de mycoses humaines.

Levures du genre Candida

Les levures du genre Candida sont la cause de pathologies graves et dont la frรฉquence reste constante (Pfaller, 2007) malgrรฉ le dรฉveloppement de nouveaux moyens thรฉrapeutiques, en particulier chez des patients immunodรฉprimรฉs (Benedict, 1994). Parmi le genre Candida, 54,3% des infections sont dues ร  lโ€™espรจce albicans, 16,4% ร  lโ€™espรจce glabrata, 14,9% ร  lโ€™espรจce parapsilosis, 8,2% ร  lโ€™espรจce tropicalis, et 1,6% lโ€™espรจce krusei (Pfaller, 2000). Il faut toutefois noter que la zone gรฉographique considรฉrรฉe peut fortement influencer la nature de lโ€™espรจce retrouvรฉe.

Caractรจres morphologiques

Ce sont des levures non-capsulรฉes, non pigmentรฉes, de 3 ร  15 ยตm de diamรจtre. Elles sont caractรฉrisรฉes par un polymorphisme in vitro et in vivo ; le pH, la tempรฉrature et la richesse du milieu de culture influencent รฉgalement leurs aspects morphologiques. Elles peuvent se prรฉsenter sous trois aspects morphologiques diffรฉrents (Bouchara, 2010) (figure 9) :
๏ƒผ Forme blastospores, ronde ou ovalaire, de 2 ร  4 ยตm de diamรจtre avec parfois un bourgeon de formation ;
๏ƒผ Forme pseudomycรฉlien, 500 ร  600 ยตm de long sur 3 ร  5 ยตm de large, assemblage de cellules mises bout ร  bout pour simuler un filament mycรฉlien.
๏ƒผ Forme mycรฉlien vrai, champignon filamenteux, spรฉcifique de lโ€™espรจce Candida albicans (parfois C. dublinensis), la conversion dโ€™une levure en filament mycรฉlien passe par lโ€™intermรฉdiaire du tube germinatif.

Caractรจres culturaux (GRILLOT, 1996 ; KOENIG, 1995)

Au laboratoire, les prรฉlรจvements sont systรฉmatiquement ensemencรฉs sur un milieu de culture type ยซSabouraudยป. Il contient les รฉlรฉments nรฉcessaires au dรฉveloppement des champignons : une source de carbone organique (le glucose) et une source d’azote (la peptone).
Des antibiotiques sont ajoutรฉs afin d’inhiber les bactรฉries prรฉsentes sur le prรฉlรจvement, surtout lorsque celui-ci provient de sites non stรฉriles. Il s’agit du chloramphรฉnicol, de la gentamicine et de l’actidione (cycloheximide).
Ce dernier empรชche รฉgalement la croissance des moisissures contaminantes ainsi que certaines espรจces pathogรจnes de Candida. Le milieu Sabouraud-chloramphรฉnicol-actidione (SCA) ne doit donc pas รชtre utilisรฉ comme unique milieu de culture dans la dรฉtection des levures. Il peut cependant faciliter l’isolement de C. albicans lorsque d’autres levures lui sont associรฉes.
En pratique, deux milieux sont ensemencรฉs : le milieu Sabouraud-chloramphรฉnicol +/-gentamicine et le milieu SCA. Ces milieux sont conditionnรฉs en boite ou en tube. Les boites offrent une plus grande surface d’isolement mais sont plus susceptibles d’รชtre contaminรฉes et craignent davantage la dessiccation que les tubes. Les biopsies sont inoculรฉes, de ce fait, de prรฉfรฉrence en tubes. Tous les milieux sont ensuite incubรฉs dans une รฉtuve ร  une tempรฉrature de 25 ร  37ยฐC. Les levures ayant un temps de gรฉnรฉration court, la lecture des cultures est possible aprรจs 24 ร  48 heures. Les Candida apparaissent sous forme de colonies blanches, crรฉmeuses et lisses (Figure 10).
Dans le cas particulier des hรฉmocultures la mรฉthode de lyse-centrifugation ou Isolatorยฎ a largement contribuรฉ ร  amรฉliorer la dรฉtection des levures dans le sang. Dans ce cas, le sang est prรฉlevรฉ dans un tube contenant un dรฉtergent qui va lyser les cellules sanguines. Aprรจs centrifugation, le culot est mis en culture sur un milieu appropriรฉ. Actuellement, de nouveaux types d’automates sont disponibles (BacT/Alertยฎ, Batecยฎ HBV-FM …) et d’autres sont en cours d’รฉvaluation. Grรขce ร  ces nouvelles mรฉthodes, la dรฉtection des Candida dans le sang a รฉtรฉ nettement amรฉliorรฉe mais la sensibilitรฉ n’est pas encore maximale. Les รฉtudes rรฉtrospectives ont montrรฉ que les hรฉmocultures sont positives dans moins de 50 % des cas de candidoses invasives prouvรฉes ร  l’autopsie (RODRIGUEZ, 1997).

Habitat et รฉpidรฉmiologie (Chabasse, 1999)

Seul C. albicans et C. glabrata vivent en commensaux dans le tube digestif et les voies gรฉnitales de lโ€™homme et de la femme. Les autres espรจces, issues le plus souvent du milieu extรฉrieur, peuvent se localiser occasionnellement sur la peau ou dans lโ€™intestin lorsquโ€™il sโ€™agit dโ€™une origine alimentaire. Ce sont toutes des levures opportunistes, c’est-ร -dire quโ€™ils vont profiter dโ€™un dysfonctionnement du systรจme immunitaire ou dโ€™autres facteurs favorisants pour provoquer des candidoses. De nouveaux Candida apparaissent comme C. dubliniensis, proche de C. albicans qui semble รฉmerger depuis lโ€™apparition et la propagation du V.I.H.
C. parapsilosis et C. guilliermondii se retrouvent dans le tractus uro-gรฉnital ou au niveau de la peau. C. albicans ne se retrouve pas sur la peau dans les conditions normales. C. dubliniensis, longtemps confondu avec C. albicans est retrouvรฉ au niveau de la cavitรฉ buccale de sujets sรฉropositifs.

Candidoses (Anofel, 1999).

On distingue, les candidoses superficielles et les candidoses profondes.

Candidoses superficielles

Elles sont trรจs frรฉquentes, en majoritรฉ bรฉnignes, faciles ร  diagnostiquer et ร  traiter. Lโ€™identification des facteurs de risque est importante pour รฉviter les rรฉcidives.

Candidoses digestives

Candidoses buccales

Elles se caractรฉrisent par des signes fonctionnels modรฉrรฉs tels que la sรจcheresse buccale, sensation de goรปt mรฉtallique, des brulures buccales avec ou sans douleur ร  la dรฉglutition, mais รฉgalement par des signes majeurs ร  titre dโ€™รฉrythรจme puis dรฉpรดts blanchรขtres traduisant la prolifรฉration des levures. Sur le plan clinique on distingue :
– le muguet buccal : dรฉpรดts blanchรขtres sur la langue, les gencives, la face interne des joues, le voile du palais et le pharynx.
– la glossite : langue รฉrythรฉmateuse, luisante, lisse, dรฉpaillรฉe et douloureuse. Il nโ€™y a pas de dรฉpรดts blanchรขtre ;
– la stomatite des dentiers : inflammation douloureuse du palais touchant 30% des porteurs de dentiers : Elle est souvent liรฉe ร  un dรฉfaut dโ€™hygiรจne buccale ou au mauvais ajustement de la prothรจse ;
– la perlรจche : fissuration bilatรฉrale de la commissure des lรจvres gรชnant lโ€™ouverture de la bouche. Elle est souvent associรฉe ร  une atteinte buccale interne.

Candidose ล“sophagienne

Le facteur de risque majeur est une immunosuppression lymphocytaire T (V.I.H, cancer). La candidose ล“sophagienne classe un patient infectรฉ par le V.I.H en stade SIDA. Les signes cliniques sont reprรฉsentรฉs par une douleur ร  la dรฉglutition et des brulures ล“sophagiennes (pyrosis) augmentรฉes au passage des aliments.
Une candidose buccale est souvent associรฉe :

Candidose gastro-intestinale

Elle est rare et se traduit par des selles frรฉquentes et souvent liquides. Cโ€™est un diagnostic dโ€™exclusion associรฉ ร  une rรฉponse ร  un traitement antifongique local.

Candidose anale

Cโ€™est au dรฉpart une anite entraรฎnant un prurit intense au passage des selles. Lโ€™infection sโ€™รฉtend ensuite localement vers les plis (intertrigo pรฉrianal) et, chez le nourrisson, vers le siรจge (รฉrythรจme fessier du nourrisson).

Candidoses gรฉnitales

Vaginite

Elle est frรฉquente (75 % des femmes) et rรฉcidivante (1 fois sur 4). Les signes cliniques sont leucorrhรฉes blanchรขtres abondantes et prurit vulvaire intense. A lโ€™examen au spรฉculum, on note une muqueuse รฉrythรฉmateuse et ล“dรฉmateuse recouverte dโ€™un enduit blanchรขtre caractรฉristique. Lโ€™origine est endogรจne (levures commensales de la muqueuse vaginale ou digestive). Ce nโ€™est pas une I.S.T (infection sexuellement transmissible). Chez la femme non immunodรฉprimรฉe, les principaux facteurs favorisants sont les antibiotiques, la grossesse, le diabรจte et la prรฉsence dโ€™un stรฉrilet.

Balanite

Elle est rare, cโ€™est une I.S.T. On note comme signes cliniques : un รฉrythรจme prurigineux de la muqueuse du gland, sans ulcรฉration, avec ou sans enduit blanchรขtre dans le sillon balano-prรฉputial.

Candidoses cutanรฉes et unguรฉales

Intertrigo : atteinte des plis

Il est caractรฉrisรฉ par un รฉrythรจme suintant avec enduit blanchรขtre au fond dโ€™un pli souvent crevassรฉ, les lรฉsions sont prurigineuses, se surinfectent et sโ€™eczรฉmatisent facilement ; on distingue
– Intertrigo des grands plis : inguinaux, abdominaux, sous mammaire, inter fessier. Le facteur de risque majeur est lโ€™obรฉsitรฉ (favorise lโ€™humiditรฉ et la macรฉration des plis).
– Intertrigo des petits plis : espaces interdigitaux palmaires (mains) et les plantaires (pieds).

Atteinte des ongles lle touche surtout les mains :

– Onyxis ou atteinte de lโ€™ongle. Il dรฉbute au bord proximal de lโ€™ongle et sโ€™รฉtend vers le bord libre de lโ€™ongle qui devient jaunรขtre et se dรฉtache de son lit ; – Pรฉrionyxis : cโ€™est une tumรฉfaction rouge douloureuse entourant la base de lโ€™ongle. Il prรฉcรจde lโ€™onyxis. Il nโ€™existe pas dans les onyxis ร  champignons dermatophytes.

Candidoses profondes

On les appelle aussi des candidoses viscรฉrales, systรฉmiques ou dissรฉminรฉes :
๏‚ง Septicรฉmie ou fongรฉmie
Cโ€™est la forme la plus frรฉquente. Le genre Candida est la 4e cause de septicรฉmie. C. albicans est isolรฉ dans 50% des cas C. glabrata, C. tropicalis et C. parapsilosis sont couramment isolรฉs et peuvent รชtre plus pathogรจnes et plus difficiles ร  traiter que C. albicans. Les facteurs de risques et les patients ร  risque sont bien connus. Les portes dโ€™entrรฉes les plus frรฉquentes sont les muqueuses et les voies veineuses colonisรฉes.
La prรฉsentation clinique est peu spรฉcifique : fiรจvre rรฉsistante aux antibiotiques chez un patient prรฉsentant des facteurs de risque. La mortalitรฉ est autour de 40%.
๏‚ง Localisations secondaires ร  une fongรฉmie
Une fongรฉmie, mรชme trรจs transitoire, peut entraรฎner des localisations secondaires en quelques jours ร  quelques semaines : ล“il (choriorรฉtinite), endophtalmie, cล“ur (endocardite), os, articulations, foie, rate, rein et poumon (microabcรจs). Les localisations oculaires (fond dโ€™ล“il) et cardiaques (รฉchographie cardiaque) doivent toujours รชtre recherchรฉes aprรจs une fongรฉmie.
๏‚ง Localisations profondes primitives
La plus frรฉquente est la pรฉritonite candidosique post-chirurgicale ou chez les patients sous dialyse pรฉritonรฉale. Les autres localisations sont rares.

Diagnostic (Chabasse, 1999)

Il repose avant tout sur lโ€™isolement des levures appartenant au genre Candida et leur implication dans la pathogรฉnicitรฉ des lรฉsions (examen direct et/ou histologie positive). Lorsque tous les prรฉlรจvements rรฉalisรฉs restent nรฉgatifs, ou sont difficilement rรฉalisables, il est possible si le contexte clinique est รฉvocateur, dโ€™avancer des arguments de prรฉsomption ou en faveur dโ€™une candidose.
Le diagnostic de certitude est essentiellement mycologique et repose sur les รฉtapes classiques de diagnostic mycologique.

Prรฉlรจvement

Il est rรฉalisable avant tout traitement spรฉcifique. On utilise pour gratter les lรฉsions superficielles une curette ou un vaccinostyle, des pinces pour recueillir les fragments dโ€™ongles malades, deux รฉcouvillons pour les lรฉsions des muqueuses, lโ€™un pour rรฉaliser la culture, lโ€™autre pour lโ€™examen direct. Les hรฉmocultures seront ensemencรฉes si possibles sur des milieux de Sabouraud. Les produits biologiques (LBA, LCR, urines, selles) et les biopsies dโ€™organes seront recueillis dans des rรฉcipients stรฉriles, sans fixateur, on ajoute รฉventuellement quelques gouttes dโ€™eau distillรฉe ou de sรฉrum physiologique.

Examen direct

Lโ€™examen direct, lorsquโ€™il montre de nombreuses levures associรฉes รฉventuellement ร  du pseudomycรฉlium, est en faveur de la pathogรฉnicitรฉ des Candida. La biopsie, non indispensable dans les lรฉsions superficielles, est indiquรฉe dans les locations profondes. Si lโ€™examen direct est nรฉgatif, lโ€™isolement dโ€™une levure en culture ne signifie pas quโ€™elle est pathogรจne sauf si le nombre de colonies est important ou que le site ne se prรชte pas ร  une prรฉsence habituelle de levure (LCR, liquide pleural, liquide pรฉritonรฉal, abcรจs profonds). Les lรฉsions profondes nรฉcessitent obligatoirement un examen anatomopathologique associรฉ ร  la culture.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES 1,2,3- TRIAZENES
I. Dรฉfinition
II. Mรฉthode de synthรจse des 1,2,3- triazรจnes
II.1. Mรฉthode de diazo-copulation
II.2. Mรฉthode des organomagnรฉsiens
III. Classification
III.1. 1,2 3-triazรจne acyclique
III.1.1. 1,2 3-triazรจnes symรฉtriques
III.2. 1,2,3- triazรจnes dissymรฉtriques
III.2. 1,2,3- triazรจnes cycliques
IV. Propriรฉtรฉs des 1,2,3-triazenes
V. Applications thรฉrapeutiques des 1,2,3-triazenes
V.1. Activitรฉ anticancรฉreuse
V.2. Activitรฉ antipaludique
V.3. Activitรฉ antivirale
V. 4.Activitรฉ antibactรฉrienne
CHAPITRE II : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES CHAMPIGNONS14
I. Intoduction
II. Levures du genre Candida
II.1. Caractรจres morphologiques
II.2. Caractรจres culturaux
II.3. Habitat et รฉpidรฉmiologie
II.4 Candidoses
II.4.1. Candidoses superficielles
II.4.2. Candidoses profondes
II.5. Diagnostic
II.6 Traitement
III Levures du genre trichosporon
III.1 Dรฉfinition
III.2 Agents pathogรจnes
III.3 Epidรฉmiologie
III.4 Clinique
III.4.1 Piedra blanche
III.4.2 Infections profondes
III.5 Diagnostic biologique
III.5.1 Prรฉlรจvements
III.5.2 Examen direct
III.5.3 Culture โ€“ Identification
III.5.4 Sรฉrodiagnostic
III.6 Traitement
III.6.1 Piedra blanche
III.6.2 Infections invasives
IV. Dermatophytes
IV.1 Caractรจres morphologiques
IV.2 Caractรจres culturaux
IV.3 Habitats
IV.4 Dermatophyties
IV.4.1 Modalitรฉs de la contamination
IV.4.2 Facteurs favorisants
IV.4.3 Rรฉpartition gรฉographique
IV.4.4 Signes cliniques
IV.4.4.1 Teignes
IV.4.5 Diagnostic biologique
IV.4.6 Traitement
IV.4.7 Prophylaxie
DEUXIEME PARTIE
II. Matรฉriel
III. Mรฉthodes
IV. Rรฉsultats
V. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES

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