Rappel anatomo-physiologique de la paupière

ANATOMIE DES PAUPIERES : 

Les paupières sont situées au niveau de l’étage moyen de la face, forment de chaque côté deux structures cutanéo-musculo-fibreuses complexes, placées en avant du globe oculaire, assurant sa protection ainsi que l’étalement du film lacrymal sur la cornée. Elles sont réunies en dedans et en dehors par les commissures : commissures médiale se prolongeant par la région nasale et commissures latérale par la région temporale.

Limites des paupières :
La région palpébrale se poursuit avec les téguments de la face sans qu’il y ait de limite bien définie. Conventionnellement, on retient comme limites aux paupières :
✦ En haut, le bord inferieur du sourcil.
✦ En bas, le sillon palpébrogénien.
✦ En dedans, la commissure palpébrale médiale réunit les paupières et la région nasale.
✦ En dehors, la commissure latérale réunit les régions palpébrale et temporale.
✦ La limite postérieure des paupières correspond à la limite antérieure de l’orbite, c’est à-dire au septum orbitaire dans la portion septale des paupières et à la face postérieure de la conjonctive dans sa portion tarsale.

Les deux paupières supérieures et inferieure, séparées par la fente palpébrale, se continuent en haut avec la région frontale par l’intermédiaire du sourcil et en bas avec la région jugale. Chaque paupière présente à décrire deux faces, antérieure et postérieure, et deux bords, un bord périphérique et un bord centrale ou bord libre qui limite la fente palpébrale .au niveau des commissures, la paupière supérieure se réunit à la paupière inferieure en formant les angles palpébraux (médial et latéral).

Le mouvement d’élévation de la paupière supérieure est un phénomène complexe qui fait intervenir de multiples éléments de nature différente: musculaire striée, musculaire lisse et aponévrotique. En effet ce mouvement est commandé par le système cérébro- spinal volontaire (branche supérieure du nerf oculomoteur commun (III)) et par le système sympathique.

Paupière supérieure

On distingue deux éléments important à connaître :
✦ Le pli palpébral supérieur : il répond au bord supérieur du tarse supérieur et se situe en moyenne à 8 mm au-dessus du bord libre (entre 6 à 10 mm chez l’adulte et plus bas chez l’enfant). Ce pli est formé par les insertions superficielles du muscle releveur de la paupière supérieure. Chez l’adulte, il existe fréquemment un excès cutané nommé blépharochalasis au-dessus du pli palpébral supérieur et pouvant masquer ce dernier. Parfois, un repli cutané, nommé épicanthus, unit le pli palpébral supérieur au pli palpébral inférieur passant en pont au niveau de la commissure médiale(10).
✦ Le bord libre supérieur : délimite le bord supérieur de la fente palpébrale. Il se situe au niveau du limbe cornéen supérieur chez l’enfant et à 1 ou 2 mm sous ce limbe chez l’adulte. En effet, d’après Stoller (11), la position de ce bord libre en position primaire chute progressivement avec l’âge. La chute de ce bord libre est à l’origine de ptosis.

Fente palpébrale :

La fente palpébrale est délimitée en haut et en bas par les bords libres des paupières supérieure et inférieure. Elle est de forme elliptique avec un angle latéral aigu et un angle médial arrondi. Sa hauteur moyenne, en position primaire, est de 11,83 +/- 1,61 mm chez les sujets de race blanche et de 8,86 à 10mm chez les sujets de race noire.

La mesure de la fente palpébrale permet de préciser le degré du ptosis.

L’appareil releveur de la paupière supérieure 

L’appareil releveur comprend, outre le muscle releveur de la paupière supérieure (RPS) dont l’action est prépondérante dans l’élévation de la paupière supérieure, certains éléments anatomiques annexes orbitaires ou palpébraux .

Le muscle releveur de la paupière supérieure :

Le muscle releveur de la paupière supérieure à son origine au niveau de l’apex orbitaire son corps musculaire strié en forme de ruban aplati suit l’axe de l’orbite en avant et en dehors. En avant de l’équateur du globe oculaire, il se poursuit par un tendon aponévrotique actif ou aponévrose, qui s’étale sur toute la largeur de la paupière supérieure et se fixe sur la moitié inférieure de la face antérieure du tarse (11).

En dessous du muscle releveur

➤ Le muscle de Müller
Il s’agit d’un muscle lisse, d’innervation sympathique, de petite taille. Il trouve son origine au niveau de la face inférieure du muscle releveur, et se termine sur le bord supérieur du tarse par un petit tendon d’une largeur de dix millimètre. L’amplitude de son action est de 2 à 3mm. Celle-ci peut être évaluée par le test à l’épinéphrine. Sa paralysie (syndrome de Claude Bernard Horner) se traduit par un ptosis sympathique minime.
➤ Le muscle droit supérieur
Il est issu de la même lame mésenchymateuse que le muscle releveur et a en commun avec ce dernier l’origine d’insertion, l’innervation et des connexions aponévrotiques. Il a une action synergique avec le muscle releveur de la paupière supérieure (élévateur, adducteur et intorteur). Sa paralysie, responsable d’une hypotrophie, est à l’origine d’un faux ptosis.

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Table des matières

Résumé
INTRODUCTION
PREMIER CHAPITRE : BREF RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DE LA PAUPIERE
A. ANATOMIE DES PAUPIERES
B. LA PHYSIOLOGIE PALPEBRALE
DEUXIEME CHAPITRE : LE PTOSIS
1. DEFINITION
2. EPIDEMIOLOGIE
3. CLASSIFICATION DU PTOSIS
4. LES DIFFERENTS TYPES DU PTOSIS
4.a . Ptosis congénital
i. Ptosis congénital isolé
ii. Ptosis congénital associé à des malformations cranio-faciales
iii. Ptosis congénital associé à des troubles oculomoteur
4.b. Ptosis acquis
5. EXAMEN CLINIQUE
5.1. Examen statique
5.2. Examen dynamique
5.3. Examen ophtalmologique complet
6. PARACLINIQUE
7. TRAITEMENT CHIRURGICAL
A. But
B. Moyens
TROISIEME CHAPITRE : LA METHODOLOGIE
III.1. CADRE D’ETUDE
III.1.1.1 Situation géographique des cliniques universitaires de Lubumbashi
III.1.2. Situation géographique de la clinique ophtalmologique sainte Yvonne
III.1.3.1 Situation géographique du complexe médical de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC)
III.2. TYPE ET PERIODE D’ETUDE
III.3. POPULATION D’ETUDE ET ECHANTILLONNAGE
III.3.1 Critères d’inclusion
III.4. RECOLTE ET ANALYSE DES DONNEES
III.5. VARIABLES DE L’ETUDE
III.6. CONSIDERATIONS ETHIQUES
QUATRIEME CHAPITRE : RESULTATS
IV. RESULTATS GLOBAUX
IV. 1. RESULTATS DESCRIPTIFS
CINQUIEME CHAPITRE : DISCUSSION
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
CONCLUSION
SUGGESTIONS
LES ANNEXES
FICHES DE RECOLTES
LES PHOTOGRAPHIES
REFERENCES

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