Rappel anatomique et physiologique de l’appareil urinaire

La bilharziose constitue la deuxième endémie parasitaire d’ampleur mondiale après le paludisme. L’organisation mondiale de la santé (O.M.S.) estime de 200 à 300 millions le nombre de personnes atteintes de cette pathologie en Asie du Sud est, en Amérique Latine et surtout en Afrique [1]. A Madagascar, la bilharziose urinaire à schistosoma haematobium sévit sur la partie Ouest et Nord de l’île où environ 500 000 personnes sont estimées parasitées et 1 500 000 exposées à l’infestation [2]. Concernant la bilharziose urinaire, c’est au niveau du haut appareil urinaire que se situent les principales répercussions du parasitisme, les dilatations urétéro-pyélo-calicielles pouvant aboutir à l’exclusion fonctionnelle du rein. Le cancer bilharzien de la vessie est fréquemment observé .le pronostic est favorable dans les cas traités assez tôt protégés de la reinfestation.Il est réservé dans les cas non traités ou lorsque les tissus on été déjà lésés .

BILHARZIOSE

DEFINITION

Les bilharzioses sont des affections parasitaires dues à des vers plats, les schistosomoses sont des trématodes à sexe séparés, hématophages, vivant dans le système circulaire veineux.

HISTORIQUE

Déjà citée dans le papyrus d’Eber (1500 avant J.C.), l’existence de bilharziose à shistosoma haematobium a été établie par la découverte d’œufs calcifiés dans la vessie d’une momie égyptienne dans le XXè dynastie. Au Moyen-Âge, les médecins arabes parlent de « pissements de sang » des caravaniers. Au 17è siècle, la traite des noirs permet l’installation de S. mansoni dans le nouveau monde.
❥En 1852, Theodor Bilharz découvre et décrit Schistosoma haematobium.
❥En 1904, Mansoni décrit les œufs de Schistosoma mansoni tandis que Katsura au Japon, découvre Schistosoma japonicum.
❥En 1934, Fisher au Zaire (actuel RDC) individualise Schistosoma intercalatum.
❥En 1973, Schistosoma mekongi est isolé au Laos.

Les agents pathogènes

Cinq espèces de ver (shistosomes ou bilharzies) sont pathogènes pour l’être humain :
– Le Schistosoma haematobium responsable de la bilharziose urinaire.
– Le Schistosoma mansoni, responsable de la bilharziose intestinale.
– Le Schistosoma intercalatum, responsable de la bilharziose rectale.
– Le Schistosoma japonicum,responsable de la bilharziose artérioveineuse.
– Le Schistosoma mekongi, agent responsable aussi de la bilharziose artério-veineuse.

Le ver

Nous avons deux types de ver selon le sexe :
– le ver mâle qui porte deux ventouses, il est cylindrique. Le reste du corps est aplati et les bords latéraux se replient ventralement pour délimiter le canal gynécophobe où se loge la femelle.
– Le ver femelle, elle est cylindrique, filiformes, plus long que le ver mâle de la même espèce et sa surface est lisse.

Les œufs

Les caractères des œufs dépendent d’une espèce à l’autre :
– Schistosoma haematobium donne des œufs ovalaires (150×60µm) à éperon terminal.
– Schistosoma mansoni donne des œufs ovalaires (110×60µm) à éperon latéral ovalaire.
– Schistosoma japonicum, donne des œufs arrondis (70×50µm) à éperon très court.
– Schistosoma intercalatum, donne des œufs grossièrement losangique (200×70µm) à éperon très courte.
– Schistosoma mekongi, donne des œufs presque arrondis (65×55µm) avec un éperon très court.

Les œufs présents dans les selles ou dans les urines contiennent des larves prêtent à éclore dans l’eau douce, si les conditions favorables sont réunies (température à 25 à 30°C, ensoleillement, pH neutre). La coque de l’œuf se rompe et libère le miracidium qui va nager à la recherche d’un mollusque hôte intermédiaire spécifique qui est le mollusque pulmoné aquatique, planorbe du genre Biomphalarea pour Schistosoma mansoni, du genre bulinus pour le Schistosoma haematobium et pour Schistosoma intercalatum.

Pour le Schistosoma japonicum, ce sont des mollusques opercules, les oncomelania semi terrestres amphibie. Pour le Schistosoma menkogi, ce sont les Tricula purement aquatiques.

Cycle parasitaire

Phase asexuée chez l’hôte intermédiaire 

Le cycle est identique pour toutes les espèces, seuls changent les mollusques, hôtes intermédiaires qui, par leurs exigences propres, leur présence ou absence, rendront possible ou non la transmission dans une région donnée. Les œufs éliminés ne peuvent poursuivre leur évolution que dans l’eau douce : ils libèrent les embryons ou miracidiums qui nagent à la recherche de son hôte intermédiaire, s’il ne trouve pas ce dernier, le miracidium meurt après 48 heures dans l’eau douce. Dans le cas contraire, après leur pénétration le parasite passe par plusieurs formes larvaires successives (sporocystes) dans l’hépatopancréas et trois semaines à deux mois après la pénétration du miracidium, cela aboutit à la formation des furcocercaires qui sont des larves à queue fourchue de 500 µm de long. Ces derniers quittent les mollusques et nagent dans l’eau à la recherche des hôtes définitifs (homme ou animal) qu’elles pénètrent par voie transcutanée après s’être débarrassées de leur appendice caudal, aidée par un chimiotactisme puissant, basée sur les sécrétions cutanées.

Phase sexuée chez l’hôte définitif 

C’est à l’occasion d’un bain d’eau douce, de la traversée d’un cours d’eau et des travaux qui nécessitent un contact avec l’eau que la contamination s’effectue. En effet, les cercaires se fixent sur l’épiderme grâce à leurs ventouses antérieures manient d’épines. La pénétration à travers la couche carnée fait intervenir une action mécanique et chimique (sécrétion d’enzyme lytique), elle se fait en 10 minutes environ. Les schistosomules traversent la couche de Malpighi suivant un trajet oblique, en lysant les cellules épidermiques, atteintes le derme conjonctif et pénètre dans un petit vaisseau lymphatique ou dans une veinule. Par un de ces vaisseaux, l’arrivée dans les poumons (des schistosomules) est effectifs quatres jours après la pénétration. De là, les schistosomules gagnent les veinules portes intrahépatiques par voie circulaire, mais il est possible que certaines atteignent le foie par un trajet transtissulaire. La phase migratoire dure deux à vingt un jours.

Les Schistosoma mansoni, intercalatum et japonicum s’arrêtent de règle dans ce plexus (dans le système porte) tandis que le Schistosoma haematobium s’arrêtera principalement au niveau du plexus vésical (qui fait partie du système cave). Cette migration « inachevée » rend compte de la schistosomiase urinaire et/ou intestinal et déterminerons la formation d’un granulome bilharzum.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I- Blharziose
II- Rappel anatomique et physiologique de l’appareil urinaire
II.1- Rappel anatomique de l’appareil urinaire
DEUXIEME PARTIE
I- Méthodologie et patient
I.1- Méthodologie
I.2- Le patient
II- Résultats
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSION
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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