Rappel anatomique du cou

De forme grossièrement cylindrique, le cou est centré du point de vue squelettique sur une tige ostéo-articulaire souple et mobile : le rachis cervical. Autour de l’axe sensiblement médian que forme le rachis cervical des différentes formations anatomiques du cou s’ordonnent en deux grandes régions très différentes dans leur structure et leur importance. La moitié postérieure presque purement musculaire forme la nuque. La moitié antérieure infiniment plus complexe constitue la gorge, région de passage de nombreux éléments vasculaires nerveux et viscéraux. Ses limites inférieures sont représentées : En avant par le bord supérieur du manubrium sternal et la face supérieure des 2 clavicules. En arrière par une ligne conventionnelle horizontale unissant les 2 articulations acromio-claviculaire et passant par l’apophyse épineuse de la 7ème vertèbre cervicale. Ses limites supérieures sont représentées en allant d’avant en arrière par : le bord sensiblement horizontal de l’arc mandibulaire, le bord postérieur presque vertical de la branche montante de la mandibule. En arrière, une ligne horizontale tendue de l’articulation temporo-mandibulaire à la protubérance occipitale externe.

Subdivisons anatomiques du cou :
L’étude anatomique du cou permettra d’envisager successivement :
Les régions antérieures du cou subdivisées en deux régions :
-La région sus-hyoïdienne qui contient la glande sous-mandibulaire
-La région sous-hyoïdienne comportant l’axe viscéral du cou et la loge thyroïdienne.
Les régions latérales du cou subdivisées en trois régions :
-La région carotidienne
-La région parotidienne
-La région sus-claviculaire
Et enfin la région de la nuque qui ne fera pas partie de notre sujet

La région sus-hyoïdienne

Elle est limitée superficiellement :
• En bas par une ligne horizontale passant par le corps de l’os hyoïde,
• En haut par le bord inférieur, concave en arrière du maxillaire inférieur,
• Latéralement par le bord antérieur des deux muscles sterno-cléido-mastoïdiens.
En allant de la périphérie à la profondeur, la région sus-hyoïdienne comprend :
• la peau et le tissu sous cutané
• le platysma
• l’aponévrose cervicale superficielle
• le plan musculaire
• Le cadre squelettique

La peau et tissus sous cutanés

Glabre chez la femme et l’enfant, elle est recouverte chez l’homme par les poils de la barbe. Souple, épaisse, extensible, souvent soulevée par le tissu graisseux sous jacent. L’épiderme, couche externe est composé d’un épithélium pavimenteux stratifié qui comprend 30 à 50 strates de cellules. Cette couche de cellules est avasculaire et sur sa partie la plus externe est constituée de cellules mortes, kératinisés. Le derme, épais, situé plus en profondeur, est composé de tissu conjonctif richement vascularisé, de cellules vivantes et de nombreuses fibres élastiques, de réticuline et de collagène. Le derme comprend également de nombreuses glandes sudoripares, sébacées, et de follicules pileux, ainsi que des récepteurs sensoriels à la chaleur, au froid, au toucher, à la pression et à la douleur. Le derme est composé de deux couches, la zone papillaire au contact de l’épiderme et plus en profondeur, au contact de l’hypoderme, une couche épaisse, la zone réticulaire. L’hypoderme (tissu sous cutané) qui n’est pas considéré comme une couche séparée, est constituée de tissu lâche (aréolaire), de tissu adipeux, de vaisseaux sanguins et lymphatiques. L’hypoderme est renforcé par des fibres de collagène et d’élastine. L’hypoderme relie le derme aux organes sous jacents, stocke des lipides, à un rôle d’isolation et constitue une sorte de rembourrage pour le corps. Il régule également la température du corps par des mécanismes autonomes de vasoconstriction et de vasodilatation.

Le Platysma

Le peaucier est une lame musculaire très mince née de la face profonde de la peau de la région mentonnière et des commissures labiales. Il n’appartient à la région sus-hyoïdienne que par ses fibres supérieures qui s’entrecroisent sur la ligne médiane et se poursuit plus bas et plus en dehors dans les plans superficiels des régions sous-hyoïdienne, carotidienne et sus-claviculaire.

Le plan aponévrotique 

L’aponévrose cervicale superficielle au niveau de cette région ne se moule pas exactement sur les plans sous-jacents ; elle adhère en certains points aux plans profonds, se détachant en haut du bord inférieur du maxillaire inferieur, elle enveloppe à la partie médiane de la région, les ventres antérieurs des digastriques et tapisse le plan du muscle mylo-hyoïdien. En bas elle se poursuit au-delà de l’os hyoïde vers la région sous-hyoïdienne. Mais un peu après avoir croisé l’os hyoïde, elle émet par sa face profonde un feuillet réfléchi qui remonte se fixer au bord de l’os hyoïde. Ce feuillet en forme de sangle concave en haut forme le plancher d’une logette : il s’agit de la loge sous-maxillaire. En arrière et latéralement, l’aponévrose cervicale superficielle se dédouble pour engainer le muscle sterno-cléido-mastoïdien. Mais au niveau de l’angle de la mâchoire elle s’épaissit en un trousseau fibreux tendu de l’angle de la mâchoire au bord antérieur du sterno-cléido-mastoïdien et constitue la bandelette maxillaire qui sépare la région de la loge parotidienne située plus en arrière et plus en haut.

Le plan musculaire 

Le muscle mylo-hyoïdien : est un muscle pair de la partie supérieure du cou qui forme avec son vis-à-vis le plancher de la cavité buccale.

Origine: il nait sur un raphé tendu de la symphyse mentonnière en avant jusqu’à l’os hyoïde débordant sur son bord inférieur en arrière. Le raphé médian peut être absent et les deux muscles être en continuité.
Trajet: il suit un trajet oblique vers le haut et l’extérieur.
Terminaison: il s’insère sur la face médiale de la mandibule le long d’une ligne partant du bas de la symphyse mentonnière en avant et s’achevant au niveau de la dernière molaire en arrière.
Innervation : Il est sous le contrôle du nerf mylo-hyoïdien venant du nerf alvéolaire inférieur, branche collatérale du nerf mandibulaire (V3).
Actions : Il provoque l’ascension de l’os hyoïde lorsque la mandibule est fixe, et l’abaissement de la mandibule lorsque l’os hyoïde est fixe.

Le muscle Hyoglosse

Origine : il nait sur toute la longueur de la face supérieure de la grande corne de l’os hyoïde.
Trajet: il se dirige en haut et en avant de chaque côté de la langue.
Terminaison: il s’achève dans la paroi de la langue entre le muscle stylo-glosse en dehors et le muscle longitudinal supérieur en dedans.
Innervation : Il est innervé par le nerf grand hypoglosse, douzième paire des nerfs crâniens.

Le muscle Stylo-hyoïdien 

Petit muscle fusiforme étendu de la face latérale du processus styloïde à la face antérieure du corps de l’os hyoïde. Sa terminaison sur cet os se fait par une lame tendineuse.

Origine : il nait de la face postéro-latérale de l’apophyse styloïde de l’os temporal.
Trajet : divisée en deux languettes pour le passage du tendon intermédiaire du digastrique. La direction du muscle est oblique en avant, en bas et en dehors. En effet, le stylo-hyoïdien est en rapport assez étroit avec le ventre postérieur du digastrique. Ce dernier muscle, venu du processus mastoïde, se rapproche progressivement du stylo-hyoïdien. D’abord postéro-latéral par rapport à lui, il vient ensuite passer dans sa fourche.
Terminaison : il s’insère sur le corps de l’os hyoïde. Son innervation est assurée par le nerf facial.
Action : Le muscle stylo-hyoïdien attire l’os hyoïde vers le haut et l’arrière lors de sa contraction. Donc c’est un muscle élévateur laryngé, et il fait partie des muscles extrinsèques du larynx.

Le muscle Digastrique

Ce muscle est composé de deux corps charnus, allongés, unis entre eux par un tendon intermédiaire. Il décrit une courbe à concavité supérieure et va du processus mastoïde à la mandibule.
Origine : Par des fibres charnues et tendineuses, de l’incisure mastoïdienne située en dedans de la base du processus mastoïde.
Trajet : il part de l’incisure mastoïdienne, se porte en avant, en bas et un peu en dedans, se rapprochant progressivement du muscle stylo-hyoïdien. Puis se divise en trois ordres de fibres de valeur très différente : les premières se fixent au corps de l’os hyoïde, les secondes renforcent la lame superficielle du fascia cervical vers la ligne médiane, les troisièmes enfin, beaucoup plus importantes, donnent naissance au ventre antérieur du digastrique qui se porte en avant, en haut et en dedans.
Terminaison : elle se fait dans la fosse digastrique située à la face médiale du corps de la mandibule près de la ligne médiane.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
RAPPEL ANATOMIQUE DU COU
ETIOPATHOGENIE
RAPPEL CLINIQUE
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
METHODOLOGIE
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
TROISIEME PARTIE : ANNEXES
ICONOGRAPHIE
FICHE SIGNALETIQUE
FICHE D’ENQUETE

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