Rappel anatomique de l’intestin chez l’adulte
Les intestins forment un tube allant du pylore à l’anus et comportent deux parties morphologiquement différentes : le grêle et le côlon.
L’intestin grêle
Le grêle est un segment du tube digestif mesurant 7 m de long, à peu près cylindrique allant du pylore au côlon. On lui distingue deux principales parties : le duodénum qui est relativement fixe, et l’ensemble formé par le jéjunum et l’iléum qui est mobile. Le duodénum forme un anneau, divisé en quatre portions, enroulé autour de la tête et du col du pancréas. Du fait de sa fixité il n’est pas le siège d’invagination intestinale. La proximité du grêle avec l’estomac comparativement au côlon qui est en situation basse est responsable dans les pathologies occlusives, comme c’est le cas dans l’IIA, d’une apparition précoce des vomissements (avec retentissement sur l’état général) et tardive de l’AMG. De même dans l’IIA, les rectorragies sont plus tardives et peu fréquentes si l’invagination intéresse uniquement le grêle et le boudin d’invagination n’est pas perçu au toucher rectal. En outre la levée d’une occlusion du grêle par lavement thérapeutique est plus difficile que dans le cas du côlon du fait de sa situation haute.
Configuration extérieure du jéjunum et de l’iléum
Le jéjunum et l’iléum constituent un segment s’étendant de l’angle duodéno-jéjunal à la jonction iléo-cæcale. Avec une longueur de 6,5 m pour un calibre variant de 2 à 3 cm, ils représentent les 3/5 du grêle. Ils décrivent 15 à 16 flexuosités appelés anses intestinales. Chaque anse a la forme d’un « U » dont les branches plus ou moins parallèles sont en contact l’une avec l’autre ; elle présente deux faces convexes, un bord libre et un adhérent le long duquel le péritoine se continue avec le mésentère.
Il y’a deux groupes d’anses intestinales : un groupe supérieur formé d’anses horizontales, c’est le jéjunum ; et un groupe inferieur d’anses verticales constituant l’iléum.
Fixité du jéjunum et de l’iléum
Les anses intestinales sont appendues au mésentère qui est fixé à la paroi abdominale postérieure.
Rapports des anses intestinales
Les anses intestinales forment une masse occupant l’espace central de la cavité abdominale. Cette masse répond :
– en arrière à la paroi abdominale postérieure, aux gros vaisseaux pré-vertébraux, à la partie sous mésocôlique du duodénum, aux reins et aux uretères ;
– en avant au grand omentum et à la paroi abdominale antérieure ;
– en haut au côlon et mésocôlon transverse ;
– en bas au côlon ilio-pelvien et aux organes du petit bassin ;
– à gauche au côlon descendant et à la paroi abdominale latérale gauche ;
– à droite au cæcum, au côlon ascendant et à la paroi abdominale latérale droite.
Configuration interne du grêle
On retrouve au niveau de la muqueuse jéjunale et iléale :
– des villosités qui sont des saillies filiformes très courtes visibles à la loupe ; elles donnent un aspect velouté à la muqueuse ;
– des replis disposés perpendiculairement à l’axe de l’intestin appelés valvules conniventes qui diminuent en nombre et en dimension du duodénum au côlon ;
– des follicules clos qui sont de petits amas lymphoïdes arrondis, blanchâtres et saillants. Ils se disposent parfois sous forme de plaques appelées plaques de Peyer. Ces plaques siègent particulièrement dans la deuxième moitié du jéjuno-iléon et le long du bord libre de l’intestin.
Constitution
La paroi du jéjunum et de l’iléum est constituée de quatre tuniques superposées qui sont du dehors en dedans :
– une séreuse ;
– une musculeuse formée d’une couche superficielle de fibres longitudinales et profonde de fibres circulaires ;
– une sous muqueuse mince, lame de tissu cellulaire lâche ;
– une muqueuse.
Vascularisation et innervation
– L’irrigation jéjunale et iléale est assurée par les branches intestinales de l’artère mésentérique supérieure. Ces branches s’anastomosent en arcade et se terminent par les artères droites. Cette vascularisation est illustrée par la figure 1.
– Les veines sont disposées comme les artères et se jettent dans la veine mésentérique supérieure.
– Les lymphatiques vont directement au groupe juxta-intestinal des ganglions mésentériques supérieurs ou au groupe intermédiaire. Ces deux groupes communiquent entre eux-mêmes et avec le groupe central dont les efférents aboutissent enfin au tronc lombaire gauche ou dans la citerne du chyle, soit directement, soit par l’intermédiaire des ganglions pré et latéro-aortiques gauches.
– Les nerfs du jéjunum et de l’iléum viennent du plexus mésentérique supérieur qui provient lui-même du plexus solaire.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. GENERALITES
1. Rappel anatomique de l’intestin chez l’adulte
1.1. L’intestin grêle
1.2. Le côlon
2. L’INVAGINATION INTESTINALE AIGUE (I I A)
2.1. Définition
2.2. Physiopathologie
2.3. Anatomie pathologique
2.4. Etiopathogénie
2.5. Signes
2.6. Traitement
II. REVUE DE LA LITTERATURE
III. OBJECTIFS
1. Objectif général
2. Objectifs spécifiques
IV. CADRE ET CHAMPS D’ETUDE
1. Le Cadre d’étude : Centre Hospitalier Universitaire SOURO SANOU (CHUSS)
2. Les Champs d’étude : le service de chirurgie générale et viscérale et le service d’imagerie médicale.
V. METHODOLOGIE
1. Le type et la période de l’étude
2. La population d’étude
3. Les critères d’inclusion
4. Les critères de non inclusion
5. Echantillonnage
6. Instruments de collecte des données
7. Traitement des données
8. Définitions opérationnelles
VI. CONSIDERATIONS ETHIQUES
VII. RESULTATS
1. Caractéristiques épidémiologiques
1.1. Fréquence
1.2. Répartition mensuelle et saisonnière
1.3. Age et sexe
1.4 Profession
1.5. Provenance
1.6. Mode d’admission
1.7. Délai de consultation
3. Aspects cliniques et paracliniques
2.1. Données cliniques
2.2. Aspects paracliniques
3. Le traitement
3.1. Traitement médical
3.2. Lavement thérapeutique
3.3. Le traitement chirurgical
CONCLUSION
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