Rappel anatomique de l’arbre bronchique

La Broncho-pneumopathie est sans doute l’une des pathologies les plus fréquentes, et l’une des causes majeures d’invalidité prématurée et d’espérance de vie abrégée [1]. La BPCO est en passe de devenir la 3e cause de mortalité par maladie dans le monde en 2020 en raison du tabagisme, notamment celui des femmes et la 5e cause de handicap à l’échelon mondial, alors qu’elle n’en était, en 1990, qu’au 5e et 12e rang [2]. La BPCO atteint les adultes de plus de 40 ans et sa fréquence augmente avec l’âge. L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 2,7 millions le nombre de morts dus à la BPCO en 2000 dans le monde [3]. La BPCO représente un problème majeur de santé publique en raison de sa fréquence et du risque évolutif vers l’insuffisance respiratoire. Cette pathologie est mésestimée et souvent la prise en charge du patient porteur d’une BPCO reste laxiste dont le coût est très élevé [4]. Elle est associée à des symptômes cliniques nombreux et invalidants (dyspnée, fatigue, perturbation du sommeil, expectorations, toux) et à une qualité de vie progressivement de plus en plus altérée .

RAPPEL ANATOMIQUE DE L’ARBRE BRONCHIQUE

Anatomie descriptive

A l’angle sternal, la trachée se divise en deux bronches souches, droite et gauche. La bronche souche droite est plus verticale, plus courte (2 cm de long) et plus large que la bronche souche gauche (5 cm de long). Les bronches souches sont dites extra pulmonaires. Elles sont médiastinales et extra pulmonaires. Elles pénètrent chacune dans un poumon au niveau du hile pulmonaire. Elles sont accompagnées d’une artère et de deux veines pulmonaires. Cet ensemble s’appelle le pédicule pulmonaire. Les bronches souches vont se rediviser en bronches plus petites, les bronches lobaires (1 par lobe : 3 à droite et 2 à gauche), puis des bronches segmentaires, puis des bronches lobulaires et se terminent par des bronchioles (ou canal alvéolaire). Tout cet ensemble s’appelle l’arbre bronchique.

Anatomie structurale

Les bronches sont des conduits semi-rigides.
✔ La bronche droite est de plus gros calibre et décrit une courbe concave en dedans
✔ La bronche gauche a un trajet sinueux en lettre S allongée .

En pénétrant, elles deviennent moins grosses, cylindriques et perdent progressivement leur cartilage au profit de muscles lisses.

Broncho-motricité 

Les bronches ont la possibilité de se dilater et de réduire leur calibre sous la dépendance du système nerveux autonome (ou végétatif).

Vascularisation

La circulation nutritive pulmonaire est assurée par les vaisseaux bronchiques. Les artères bronchiques naissent de l’aorte et elles suivent le trajet des bronches jusqu’aux bronches terminales. Arrivées au bout, les artères donnent naissance aux capillaires bronchiques puis aux veines bronchiques, puis vont suivre le trajet bronchique à l’inverse jusqu’aux veines azygos, puis enfin dans une veine cave supérieure. La circulation fonctionnelle va assurer l’oxygénation de tout l’organisme. Elle se fait par l’artère pulmonaire qui pénètre dans les poumons au niveau du hile, puis se ramifie jusqu’aux capillaires pulmonaires qui vont être au contact direct avec les alvéoles (contact externe). L’artère pulmonaire contient du sang non oxygéné après les échanges des alvéoles. Les veines pulmonaires ramènent du sang oxygéné jusqu’au cœur gauche.

RAPPEL PHYSIOLOGIQUE 

Mécanisme de la respiration

Un gradient de pression est nécessaire pour générer des flux. En respiration spontanée, le débit inspiratoire est atteint par la création d’une sous-pression atmosphérique dans les alvéoles (de l’ordre de-5cm H2O pendant la respiration calme) en augmentant le volume de la cavité thoracique sous l’action des muscles inspiratoires. Pendant l’expiration, la pression intra-alvéolaire devient légèrement supérieure à la pression atmosphérique et des flux de gaz .

Fonction bronchique

La structure de l’arbre bronchique est étroitement adaptée à sa fonction : conduction et conditionnement de l’air.
❖ Conduction de l’air
La structure histologique de la paroi des voies aériennes est très bien adaptée à la conduction car elle permet d’associer rigidité, flexibilité et extensibilité.
❖ Conditionnement de l’air
Il est principalement sous la responsabilité de l’épithélium bronchique et des glandes séro-muqueuses .

RAPPEL HISTOLOGIQUE DE L’ARBRE BRONCHIQUE

Les bronches souches se forment embryologiquement entre le 26ième jour et la 6ième semaine de grossesse (phase embryonique) ; secondairement l’arborisation bronchique se développe jusqu’aux bronchioles entre la 6ième semaine et la 16ième semaine de grossesse (phase pseudo glandulaire). La structure de l’arbre bronchique est étroitement adaptée à sa fonction : conduction et conditionnement de l’air.

La structure histologique de la paroi des voies aériennes est formée de différentes couches dont la composition et la répartition varient de la trachée à la bronchiole afin de s’adapter au mieux au diamètre des voies aériennes et leur fonction.

➤ La muqueuse tapisse la lumière bronchique
➤ Entre le chorion et le cartilage s’insère une tunique musculaire lisse
➤ Entre la musculeuse et le cartilage se retrouvent des trajets nerveux, vasculaires, lymphatiques et des glandes séromuqueuses s’ouvrant dans la lumière bronchique.
➤ La couche cartilagineuse est variable de la trachée à la bronchiole
➤ L’adventice (couche la plus externe) est constituée d’un tissu conjonctivo  adipeux lâche contenant vaisseaux et nerfs.

Au niveau des bronches, l’épithélium respiratoire est pseudo-stratifié et disparaît au niveau des bronchioles.

Il est alors uni stratifié, cylindrique puis cubique et composé de quatre types de:
➤ Les cellules ciliées sont les plus abondantes, fondamental dans l’épuration pulmonaire en assurant la clairance ciliaire
➤ Les cellules caliciformes contenant du mucigène qui participe, avec les sécrétions des glandes séro-muqueuses à la formation du mucus
➤ Les cellules basales sont importantes dans le renouvellement cellulaire
➤ Les cellules neuroendocrines sont minoritaires, chémorécepteurs capables de détecter les variations de teneur en oxygène ou gaz carbonique de l’air .

RAPPEL SUR LA BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE 

Définitions

La définition actuelle de la BPCO est : « une maladie chronique lentement progressive caractérisée par une diminution non complètement réversible des débits aériens. » L’obstruction bronchique est définie par une réduction du rapport VEMS/CVF < 0.70 %.L’utilisation préférentielle de la CVF ou de la CVL reste l’objet de débats. Le terme BPCO exclut l’asthme et les dilatations des bronches .

Selon CELLI et MACNEE en 2004, la BPCO est une détérioration progressive de condition du système respiratoire caractérisé par l’obstruction des voies aériennes pulmonaires et du flux d’air diminué. La limitation de flux d’air est habituellement progressive et associée à une réponse inflammatoire anormale des poumons aux particules ou aux gaz délétères, principalement provoquée par le tabagisme .

Physiopathologie

L’inflammation dans la BPCO est différente de celle de l’asthme : Dans l’asthme, l’inflammation est aigue ou subaigüe qui fait intervenir les leucotriènes au premier plan avec les lymphocytes T CD4 et les polynucléaires éosinophiles [14]. Dans la BPCO, l’inflammation est chronique car l’activation du système de l’immunité innée conduit à une infiltration persistante du tissu pulmonaire par des polynucléaires neutrophiles, des macrophages, des lymphocytes Natural Killer et des cellules dendritiques, ainsi que des lymphocytes T CD4 et CD8 et des lymphocytes B. Mais le rôle des lymphocytes CD4 n’est pas encore clair dans la BPCO [15]. La BPCO se caractérise par une augmentation de l’épaisseur de la paroi bronchique, une augmentation du tonus musculaire lisse bronchique, une hypersécrétion des glandes séromuqueuses et une perte de structures élastiques. Un déséquilibre de la balance protéase/ anti protéase est impliqué dans le remodelage bronchique et la formation de l’emphysème. Le stress oxydatif engendre une libération de radicaux par dégranulation des macrophages et des polynucléaires neutrophiles. On note une altération progressive et irréversible de la fonction respiratoire [16]. La physiopathologie de la BPCO est caractérisée par une diminution progressive et irréversible de la fonction respiratoire. Dans les conditions physiologiques, les valeurs maximales obtenues aux Explorations Fonctionnelles Respiratoires sont mesurées entre 20 et 25 ans, et sont suivies par un déclin lent et progressif au cours du vieillissement normal (25 ml par an chez les non-fumeurs). L’apparition clinique de la maladie dépendrait alors de la valeur initiale de la fonction respiratoire et de la vitesse de déclin de celle-ci.

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Table des matières

INTRODUCTION
I-PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I-1-RAPPEL ANATOMIQUE DE L’ARBRE BRONCHIQUE
I-2-RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
I-3-RAPPEL HISTOLOGIQUE DE L’ARBRE BRONCHIQUE
I-4-RAPPEL SUR LA BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
II-DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
II-1-METHODOLOGIE
II-2-RESULTATS
III-TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS
III-1-La Fréquence
III-2-Le sexe
III-3-L’âge
III-4-Les lieux enquêtés
III-5-La profession
III-6-L’Indice de Masse Corporelle
III-7-Les facteurs de risque
III-8-La symptomatologie
III-9-La Classification de la BPCO
III-10-Les pathologies associées
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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