Historique de la radiographie
Les rayons X ont été découverts en 1895 par Röentgen qui a subséquemment obtenu le prix Nobel de physique en 1901. Les objets et des êtres traversés par les faisceaux de rayon X donnaient des images sous forme d’ombres inhomogènes; la radiologie était née. [6] Quelques semaines plus tard, la première radiographie dentaire a été réalisée par Otto Walkoff de sa propre bouche suite à une exposition de 25 minutes d’une plaque photographique. Trois ans plus tard Kells, un chirurgien dentiste a utilisé les rayons X pour déterminer la longueur des dents dans le cadre d’un traitement endodontique [6]. En 1961 on assiste au développement de la première radiographie panoramique dentaire. De nos jours avec le développement de l’informatique, l’imagerie dentaire s’est beaucoup améliorée donnant naissance à de nouvelles techniques d’exploration radiographique [59].
Radiographies rétro-alvéolaires
Indications
Les principales indications sont :
– en cariologie : pour la détection des caries
– en endodontie : cette technique radiographique permet la détermination de la longueur de travail et la détection des caries sous-gingivales
– en parodontologie, elle permet de visualiser les poches parodontales et les lyses osseuses
– en orthodontie pour la détermination de l’axe des dents
– en chirurgie buccale, elle permet de visualiser les malpositions dentaires et après extraction dentaire elle permet de contrôler l’alvéole
– en ORL pour déterminer la proximité du sinus.
Réalisation
-Technique de la bissectrice (Figure 3)
Le film est placé en bouche, maintenu par le doigt de l’opérateur ou du patient. Le bord du film dépasse de 3 à 4 mm le bord occlusal des dents à radiographier. Le rayon incident est orienté de telle sorte qu’il est perpendiculaire à la bissectrice virtuelle formée par cet axe et le plan film.
– technique des plans parallèles (Figure 4)
De la même manière que la technique de la bissectrice, le film est placé en bouche suivant l’axe de la dent, mais le rayon incident est perpendiculaire à l’axe de la dent. Pour cette technique il faut impérativement utiliser un angulateur.
Effets sur les organes génitaux
Les spermatozoïdes matures peuvent survivre à de fortes doses (100 Sv) de rayonnements ionisants, mais les spermatogonies sont tellement radiosensibles qu’une dose de 0,15 Sv appliquée rapidement aux deux testicules suffit pour provoquer l’oligospermie et qu’une dose de 2 à 4 Sv peut entraîner une stérilité permanente. Les ovocytes sont aussi fortement radiosensibles: l’exposition rapide des deux ovaires à une dose de 1,5 à 2 Sv peut causer une stérilité temporaire, pouvant devenir permanente si la dose augmente, selon l’âge de la femme au moment de l’exposition [16,40,61]
Effets sur les glandes salivaires et les dents
Les principaux problèmes dentaires sont dus aux modifications qualitatives et quantitatives du flux salivaire et aux nombreuses difficultés rencontrées par le patient pour maintenir une hygiène bucco-dentaire correcte. Outre le risque de caries que procure la sécheresse buccale, les dents présentent des lésions très caractéristiques : coloration gris-terne puis brun-noir de l’émail au collet (zone de faible épaisseur d’émail) avec une hypersensibilité. La lésion progresse en anneau pour provoquer au final une fracture de la couronne. La partie radiculaire endo-osseuse de la dent est respectée. [33]
Effets sur les poumons
Les poumons ne sont pas fortement radiosensibles, mais une exposition rapide à une dose de 6 à 10 Sv peut provoquer, un à trois mois plus tard, une pneumonie aiguë dans la zone exposée. Si un important volume de tissu pulmonaire est affecté, la victime peut souffrir d’insuffisance respiratoire dans les semaines suivantes ainsi que de fibrose pulmonaire et de cœur pulmonaire quelques mois ou quelques années plus tard [16,69].
Les différents types de dosimètres
On distingue deux types (Figure 18) :
– Le dosimètre passif : il est à lecture différée et permet de connaitre uniquement la dose cumulée. La dosimétrie passive est une donnée médicale. Selon la mesure qui doit être réalisée on peut utiliser :
*le dosimètre « corps entier », porté à la poitrine : la dose mesurée est considérée comme étant appliquée à l’ensemble de l’organisme
*le dosimètre « extrémité » : il peut être porté sous forme de bracelet ou de bague afin de mesurer la dose reçue sur certains parties du corps.
– le dosimètre actif (opérationnel) : il est à lecture immédiate et correspond généralement, comme son nom l’indique, à une opération. Il permet de connaitre la dose reçue en temps réel. La dosimétrie opérationnelle est une dosimétrie individuelle qui doit être mise en œuvre lors d’une opération se déroulant en zone contrôlée dans un but d’optimisation : mise en œuvre du principe ALARA.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. PREMIERE PARTIE : LES RAYONS X ET LEUR UTILISATION EN ODONTOLOGIE
I.1. Historique de la radiographie
I.2. Production des rayons X
I.3. Propriétés physiques des rayons X
I.3.1. Situation Longueur d’onde
I.3.2. Nature
I.3.3. Fréquence
I.4. Utilisation des rayons X en pratique dentaire
I.4. 1. Les radiographies intra-buccales
I.4. 1. 1. Radiographie rétro-alvéolaire
-Technique de la bissectrice
-Technique des plans parallèles
I.4. 1. 2 La radiovisiographie (RVG)
I.4. 1. 3. Radiographie rétro-coronaire
I.4. 1. 4. Le mordu occlusal
I. 4. 2. Les radiographies extra-buccales
I.4. 2. 1. Radiographie panoramique
I.4. 2. 2. Radiographie standard face basse
I.4. 2. 3. Téléradiographie de face
I.4. 2. 4. Téléradiographie de profil
I.4. 2. 5. Téléradiographie axiale
I.4. 2. 6. Scanographie
I.4. 2. 7. Radiographie standard des sinus « Blondeau »
I.4.2.8. Sialographie
II .DEUXIEME PARTIE : EFFETS BIOLOGIQUES DES RAYONNEMENTS IONISANTS ET MESURES DE RADIOPROTECTION
II. 1. Effets des rayonnements ionisants sur les organes
II.1.1. Effets sur la cellule : sur l’ADN
II.1.2. Effets sur la thyroïde
II.1.3. Effets sur les organes génitaux
II.1.4. Effets sur la femme enceinte et le fœtus
II.1.5. Effets sur l’œil
II.1.6. Effets sur le cerveau
II.1.7. Effets sur les glandes salivaires et les dents
II.1.8. Effets sur la moelle osseuse et organes lymphoïdes
II.1.9. Effets sur la peau
II.1.10. Effets sur les poumons
II.1.11. Effets sur l’intestin
II.2. Les mesures de doses de rayonnement : la DOSIMETRIE
II.2. 1. Les différents types de dosimètres
II.2.2. Les unités de mesure de dose
II.2.3. Notions de dose efficace
II.2.4. La dose maximale admissible
II.3. Les mesures de radioprotection
II.2. 1. Généralités
II.2.2. Réduction de dose
II. 2.2. 1. Générateur de rayons X
II. 2. 2.2. Filtration
II. 2. 2.3. Collimation
II. 2.2. 4. Le récepteur d’image
II. 2.2. 5. Protection aux radiations
TROISIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL : PRATIQUES EN RADIOPROTECTION AU SENEGAL
III.1. Introduction
III.2. Matériels et méthodes
III.3. Résultats
III.4. Discussion
III.5. Recommandations sur la radioprotection
Conclusion
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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