Qu’est-ce qu’un jeune public ?

Les secteurs primaire et adolescent

Dans le secteur de la fiction, les documents sont tout d’abord regroupés par public cible, adulte ou jeunesse. Les documents sont différenciés par une étiquette de couleur, jaune pour la section primaire, blanche pour la section adolescent et violette pour la section adulte. Les ouvrages de fiction jeunesse sont séparés en deux catégories, primaire pour les enfants de 6 à 10 ans et adolescent pour les lecteurs de 10 à 16 ans. Les étiquettes sont collées sur le bas du dos des livres, sur la longueur. Elles comportent un indice CDU ainsi que les 3 première lettres de l’auteur suivi d’un « / », puis des 3 premières lettres du titre. Quand le titre fait partie d’une série, le numéro de volume est indiqué. Mais ceci n’est pas une constante. Les livres sont rangés par ordre alphabétique selon le nom de l’auteur puis du titre. Sur les étagères et les rayonnages se trouve une signalétique permettant aux lecteurs de se repérer. Le nom des secteurs est affiché sur les étagères et l’ordre alphabétique de rangement est indiqué à l’aide d’étiquettes de la couleur des secteurs, jaune et blanc. Le secteur primaire regroupe plusieurs types de documents.

Tout d’abord, on y trouve des romans. Il y a également des documents pédagogiques à disposition des enseignants exclusivement. Pour gagner de la place, ils pourraient être déplacés. Il y a des collections de classe qui sont composées de plusieurs exemplaires d’un même titre. Comme elles sont à disposition des enseignants pour leurs classes, elles doivent rester complètes. Cependant, elles pourraient être déplacées dans l’annexe de la bibliothèque. Le secteur comprend des comptines qui doivent rester avec les romans, selon le souhait de la bibliothécaire responsable. Des mini livres doivent eux aussi être laissés dans le secteur primaire. Il s’agit de livres conçus et imaginés par les élèves. C’est un travail d’établissement fait par les enseignants. Les contes sont destinés à tout le monde et prennent sept rayonnages du secteur primaire. Ils pourraient être déplacés pour attribuer plus de place aux romans. Ce secteur compte également le genre « correspondance », l’humour, des livres-jeux, des albums pour les plus grands ainsi que des livres sur les jeux de mots et expressions françaises.

Dans le secteur pour les primaires, tous les niveaux de difficulté de lecture sont mélangés. Les romans dits de « première lecture » sont donc noyés dans la masse. Les enfants et les parents ont de la peine à les trouver et demandent fréquemment de l’aide aux bibliothécaires. Le secteur adolescent possède uniquement des romans. Sur les rayonnages et sur des grilles placées sur les côtés des étagères se trouvent des livres exposés. Tous les âges du public du secteur (10-16 ans) et les genres sont mélangés. Les documents sont classés par ordre alphabétique des auteurs sans autre différenciation. Ce fonds fait l’objet de nombreuses questions concernant les thématiques des romans. Dans le catalogue, les bibliothécaires inscrivent certaines informations qui sont utiles pour la recherche de premières lectures et des genres. Elles y font figurer l’âge, la cote, l’indexation matière, le niveau de difficulté de lecture. Ces informations ne sont pas toutes visibles dans l’OPAC (Online Public Access Catalog), le catalogue en ligne à destination du public. Certaines ne peuvent en effet être consultées que par les professionnels. De plus, le logiciel utilisé ne permet de faire des recherches que dans les notices bibliographiques et non dans les notices exemplaires. L’OPAC utilisé par le public jeune de la bibliothèque est le catalogue des bibliothèques scolaires vaudoises. Les bibliothécaires ont observé que les lecteurs l’utilisent très peu pour faire des recherches à la bibliothèque. De plus, ils n’utilisent que très rarement la recherche avancée qui permet de préciser la recherche par type de document et par champs auteur, titre ou sujet/cote.

Le processus d’apprentissage de la lecture

Le Petit Larousse illustré (Florent 2010) explique que lire consiste à « reconnaître les signes graphiques d’une langue, former mentalement ou à voix haute les sons que ces signes ou leurs combinaisons représentent et leur associer un sens ». Un enfant sait donc lire quand il arrive à décoder les mots écrits et à donner un sens à ce qu’il lit. On comprend qu’il y a un certain nombre d’étapes dans l’apprentissage de la lecture, qu’elles ont un ordre logique et qu’elles doivent être franchies une à une. L’acquisition de cette compétence est un processus long et difficile qui nécessite des mois voire des années de travail. C’est tout d’abord oralement que l’enfant s’exerce en distinguant les syllabes puis visuellement en comprenant qu’à chaque mot prononcé correspond une forme écrite. Par la suite, l’enfant apprend à reconnaître les 26 lettres de l’alphabet et leur ordre ainsi qu’à écrire son prénom. Arrivent ensuite des aspects techniques du décodage. L’enfant travaille sur le lien entre les lettres et les sons. Il apprend à lire des lettres accolées les unes aux autres pour exprimer une syllabe puis il apprend à déchiffrer plusieurs syllabes à la suite formant un mot. Il reconnait les syllabes et les mots qu’il voit. Même si le principe de décodage est automatisé, il reste encore des difficultés sur la compréhension du sens.

L’étape suivante voit donc l’enfant comprendre les phrases qu’il lit. Il parvient à mettre une image sur les mots, à les garder en mémoire et à reconstituer le message global (Les étapes de l’apprentissage de la lecture [sans date]). L’aptitude à saisir le sens est alors acquise. Dans le cursus scolaire, ces étapes sont abordées de la 1ère à la 4ème année Harmos. L’enfant a alors entre 4 et 7 ans. La dernière étape du processus d’apprentissage de la lecture, la plus longue, est travaillée de la 4ème à la 7ème année Harmos (l’enfant a entre 7 et 10 ans) mais continue durant toute la vie. Il s’agit de la compréhension de textes. L’enfant doit non seulement comprendre les phrases qu’il lit mais également saisir le sens général du texte. Il parvient à relever certains éléments tels que les personnages et leurs caractéristiques ainsi que les lieux où se déroulent les actions. Il peut reconstituer chronologiquement les étapes du récit. Dans une phrase, il arrive à lier les pronoms personnels aux personnages rencontrés précédemment. Enfin, il est capable de retrouver des éléments explicites, c’est-à-dire écrits clairement dans le texte. Il développe également sa capacité à déduire en saisissant des éléments qui ne sont pas explicitement mentionnés et en faisant appel à des éléments de culture générale.

Les adolescents J’aimerais maintenant parler plus précisément d’un certain segment du public jeune, les adolescents. Selon le Petit Robert (Robert 2003) l’adolescence est « l’âge qui succède à l’enfance et précède l’âge adulte (environ de 12 à 18 ans chez les filles, 14 à 20 ans chez les garçons), immédiatement après la puberté ». L’adolescent construit son identité personnelle, il cherche à être lui-même et prend de l’autonomie par rapport à ses parents (Poissenot [ca. 2008]). Pour la bibliothèque, cela signifie que les jeunes ont de plus en plus tendance à venir sans leurs parents. De plus, ils choisissent des documents par eux-mêmes ou sur conseil d’autres référents que les parents, comme les amis ou les professeurs. Ils sont également en train de construire leur identité sexuelle et attendent de la bibliothèque qu’elle leur offre des services en adéquation avec cette dernière. Lors d’une conférence donnée en 2008, Philippe Clermont et Victor Lepaux ([ca. 2008]) ont décrit les pratiques de lecture des collégiens de 15 ans en se basant sur une enquête menée en 2006. Ils ont constaté que les filles et les garçons lisent différemment, même s’il faut préciser que ces différences sont de l’ordre de nuances. Les filles lisent davantage et s’intéressent à une plus grande diversité de genres, avec une petite préférence pour « la culture des sentiments à travers les romans ». Le personnage principal des lectures qu’elles aiment n’est pas obligatoirement une fille alors que pour les garçons pouvoir s’identifier à un héros masculin est important. Si les lectures préférées des filles sont des romans, les garçons sont partagés entre les romans et les bandes dessinées. De plus, les auteurs constatent que « la place de la prescription scolaire, qui consacre les ouvrages classiques, historiques ou plus contemporains, reste importante dans les lectures préférées des jeunes filles [de 15 ans].

En revanche, ce seraient les garçons qui auraient une culture littéraire moins légitimée, plus populaire, si tant est que l’on étiquette ainsi toute la production de BD et de fantasy, sans y regarder de plus près ».En comparant les résultats d’une enquête datant de 1993 avec une seconde datant de 2008, la sociologue Christine Détrez (2011) est parvenue à quelques conclusions. Si la télévision, la musique, les amis, et le sport font toujours partie des loisirs préférés des adolescents, l’activité qui prend graduellement plus de place dans leur vie est l’utilisation de l’ordinateur et toutes les activités qui lui sont liées. « Avec internet, on peut lire, on peut écouter de la musique, regarder des films, avoir des pratiques artistiques amateurs. » Avec l’écoute de la radio et de la musique, ce sont les trois activités emblématiques de l’adolescence (Détrez 2011). Cependant, la passion de la lecture est toujours bien là. « A l’heure d’internet et des réseaux sociaux, lire permet encore et toujours de tisser des sociabilités avec les pairs, par le jeu des échanges et des discussions, de création de pages spécialisées et de blogs » (Détrez 2011). En outre, en lisant tel ou tel genre, les adolescents construisent et affichent leur propre identité. De plus, ils s’identifient aux personnages qui traversent les mêmes épreuves. Finalement, ils rencontrent d’autres jeunes avec qui ils se lient d’amitié autour d’une passion commune. De nos jours, on remarque l’importance des séries comme Harry Potter dans le choix de lecture des adolescents au détriment des titres classiques. Il y a également un engouement pour l’heroic fantasy. On constate aussi une « interdépendance entre la télévision, le cinéma et le livre : Grand galop, Gossip girl sont des séries télévisées, […] la saga Twilight, adaptée avec grand succès au cinéma » (Détrez 2011).

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Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
1Introduction
2Méthodologie
2.1Les recherches
2.2La rédaction
2.3L’analyse du catalogue
3Présentation de la bibliothèque de Coppet – Terre Sainte
3.1La bibliothèque
3.2Les secteurs primaire et adolescent
4Le jeune public
4.1Qu’est-ce qu’un jeune public ?
4.2Le processus d’apprentissage de la lecture
4.3Les adolescents
4.4L’enfant et la bibliothèque
4.5Comment l’enfant recherche-t-il ?
5La mise en espace du fonds
5.1Classement et classification
5.1.1Quelles différences ?
5.1.2Pourquoi classer ?
5.2La signalétique
6Les genres
6.1Indexation matière
6.2Recherche sur la terminologie
6.2.1Centre d’intérêt
6.2.2Thème
6.2.3Genre
6.2.4Le terme retenu
6.3Quel classement pour les genres ?
6.3.1Prendre exemple sur le classement par centres d’intérêt
6.3.2Quelques idées de classement
6.4Le classement des romans par genres, pour ou contre ?
7Premières lectures
7.1Définition
7.2Caractéristiques des documents de première lecture
7.3Les âges des premières lectures
7.4Des noms illustrant un niveau de lecture
7.5Quelques documents types présents à Coppet – Terre Sainte
7.6Divers classements pour les premières lectures
7.6.1Des codes couleurs
7.6.2Quelques pratiques de classement
7.6.3Différentes appellations
7.6.4Synthèse
7.7Avantages et inconvénients des diverses pratiques de classement
7.7.1Le code couleur
7.7.2Classement par ordre alphabétique au nom de l’auteur
7.7.3Classement par collections
7.7.4Classement par niveaux de lecture
7.7.5Utilisation de boîtes
7.7.6Conclusion
8Les contes
8.1Divers emplacements relevés
8.2L’emplacement conseillé pour Coppet – Terre Sainte
9Le catalogue
9.1Généralités
9.2La notice bibliographique
9.3La notice d’exemplaire
9.4Conclusion
10Les solutions répertoriées
10.1La signalétique
10.2Les solutions concernant les genres
10.2.1La liste des genres
10.2.2Les classements
10.2.3Les marquages
10.3Les solutions concernant les premières lectures
10.3.1Division du secteur
10.3.2Les classements
10.3.4Les marquages
10.4Les solutions concernant les contes
10.4.1Les emplacements
10.4.2Les marquages
10.5Les solutions concernant le catalogue
11Les choix de la bibliothécaire de Coppet – Terre Sainte
11.1Décisions concernant les genres
11.2Décisions concernant les premières lectures
11.3Décisions concernant les contes et autres documents du secteur primaire
12Conclusion
12.1Synthèse du travail
12.2Synthèse des choix
12.3Constats personnels
12.4Opinions personnelles
Bibliographie
Annexe 1: Solution clé en main
Annexe 2: Panneau explicatif des genres pour le public
Annexe 3: Définitions des genres
Annexe 4: Fichier numérique paramétré pour imprimer les genres sur étiquettes (tableau réduit pour l’exemple)
Annexe 5: Mail de la coordination vaudoise

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