Villeneuve d’Ascq et sa médiathèque municipale
La ville et sa politique culturelle
Villeneuve d’Ascq est une ville jeune, née en 1970 de la fusion de trois villages : Fiers, Annappes et Ascq.
Les premières élections municipales devaient avoir lieu en 1971, mais Villeneuve d’Ascq n’était alors pas encore reconnue comme ville nouvelle, et chacun des trois villages a dû voter indépendemment.
Les élections suivantes ont lieu en 1977, la liste de gauche l’emporte et Monsieur Gérard CAUDRON devient maire de Villeneuve d’Ascq. Il l’est encore actuellement.
A cette époque, la situation culturelle de la ville est pratiquement au point zéro. La municipalité exprime la volonté de doter la ville d’équipements culturels et de loisirs.
Au niveau réseau de lecture, il existe déjà des bibliothèques associatives de quartier, points d’ancrages dans la commune et garantes de la démocratie car animées par des bénévoles. Face à cela, il est prévu, dès 1977, de construire un équipement bibliothèque à la mesure d’une ville nouvelle tout en y intégrant les spécificités de la ville, et notamment son découpage en différents quartiers.
A ce jour, la médiathèque reste le seul équipement municipal culturel de la ville. Toutes les autres structures culturelles fonctionnent sous la forme d’association, même si certaines sont fortement subventionnées par la ville.
La décision de construire la médiathèque est prise dès 1977, mais le pré-projet » la bibliothèque en préfiguration » ne voit le jour qu’en 1979 et prévoit dès le départ un lieu trop petit.
En 1980, la bibliothèque municipale ouvre ses portes au Pont de Bois, à côté du lycée Raymond Queneau. Elle n’y reste que quatre ans pour emménager en 1984 dans ses locaux actuels.
La médiathèque municipale
Située au coeur de Villeneuve d’Ascq dans le quartier de l’Hôtel de ville , on accède à la médiathèque par la chaussée piétonne. C’est un équipement municipal important animé par 38 personnes (annexe 1), et fréquenté par plus de 13.500 emprunteurs. Ils ont à leur disposition 150 titres de périodiques et environ 140.000 livres, disques et cassettes sonores ainsi que 300 titres de cédéroms. Ces documents sont répartis sur 2000 m2 en cinq espaces.
L’espace adultes offre l’accès à 50.000 documents (romans, romans policiers, romans de science-fiction, livres en gros caractères, documentaires, bandes-dessinées, fonds étrangers, fonds régional, livres sur l’Europe et usuels). Depuis fin 1996, il est également proposé un service de prêt à domicile aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite.
Dans l’espace, 55 places assises permettent de travailler. Même si beaucoup d’étudiants fréquentent la médiathèque, le fonds ne leur propose pas d’ouvrages spécifiques pour ne pas faire redondance avec les deux bibliothèques universitaires de la ville.
On trouve également deux postes de consultation du catalogue, qui permettent aussi d’effectuer des réservations, ainsi que deux postes de consultation de cédéroms.
L’arrivée des emplois-jeunes à Villeneuve d’Ascq
Villeneuve d’Ascq s’empare très tôt du dispositif des emplois jeunes. La ville demande aux collectivités, lors de la réunion du 26 août 1997, de fournir des propositions de profils de postes. Le maire souhaite que » chacun y travaille afin que pour le 15 septembre, une liste d’emplois à créer soit dressée avec des profils de postes précis « .
Ces derniers devront être élaborés avec un souci qualificatif, pour correspondre à de vrais métiers. » Il doit s’agir d’emplois supplémentaires, les propositions de profils de postes doivent correspondre à ce cadre ».
La ville prévoit d’embaucher 100 emplois-jeunes pour la fin de l’année 1998 (annexe 2 ). A ce jour, 53 ont été recrutés. La première vague des emplois-jeunes arrive en février 1998. Ils devront répondre à des besoins émergents et non satisfaits.
Parmi les différents secteurs concernés figure celui du développement culturel.
La médiathèque n’a d’ailleurs pas attendu l’échéance de miseptembre pour élaborer ses profils de poste.
Celui concernant les « agents de développement des nouvelles technologies » date du 23 août 1997. Trois personnes ont été embauchées début mars 1998, et animent depuis l’espace multimédia. Celui des « médiateurs du livre » remonte à juin 1997. Ce dernier poste était prévu au départ pour un Contrat Emploi Solidarité, puisque la loi de Madame Martine AUBRY, Ministre de l’Emploi et de la Solidarité, n’a été proposée que le 20 août 1997. Ces deux profils correspondent bien à des métiers nouveaux avec, dans le premier cas, l’ouverture au grand public d’un nouvel espace mutimédia; et dans le second cas, le renforcement du réseau de lecture dans la ville, passant par la rencontre de publics faibles lecteurs ou non lecteurs.
Avant de détailler ce dernier profil de poste de « médiateur du livre », il m’a paru important de se pencher sur la naissance et les conditions du dispositif des emplois-jeunes : « nouveaux services, nouveaux emplois ».
Qu’est-ce qu’un emploi-jeune »
Médiateur du livre « ?
Avant toute chose, je tiens à me situer comme médiatrice du livre et non comme emploi-jeune. J’exerce le métier de médiateur du livre sous un contrat d’emploi-jeune, mais je ne suis pas un emploi-jeune tout court. Cette précision peut peut être paraître anodine mais bien souvent, quand je me présente, tout ce que les gens retiennent c’est : » ah,vous êtes emploi-jeune ! » et oublient vite ma fonction réelle. Il est vrai que ce dispositif est récent, et encore perçu comme un emploi précaire de plus, s’ajoutant aux autres emplois aidés.
C’est pourquoi, dans un premier temps, je ferai brièvement le point sur les mesures emplois-jeunes et l’esprit « nouveaux services – nouveaux métiers ».
Puis, nous verrons comment le métier de médiateur du livre se définit et s’inscrit dans cette optique.
Enfin, nous le situerons par rapport aux autres métiers de l’éveil au livre, notamment face à l’évolution des métiers en bibliothèque et médiathèque.
L’esprit des emplois-jeunes « nouveaux services nouveaux emplois »
Textes de loi
« Emplois-jeunes et activités d’utilité sociale »
Le texte de loi, le décrêt et la circulaire figurent en annexe ( 3, 4, 5) de ce rapport. Le 20 août 1997, le conseil des ministres examine et adopte le projet de loi « emplois-jeunes et activités d’utilité sociale ». Ce projet a pour but de réduire le chômage et de répondre à des besoins ( d’utilité sociale, culturelle, sportive, d’environnement, de proximité ) nouveaux ou non satisfaits par le marché. L’employeur désirant adhérer à ce dispositif doit tenir compte de la formation future du jeune, afin de permettre sa professionnalisation. Les acteurs locaux sont responsabilisés et peuvent créer des emplois à leur mesure.
L’objectif est de créer 350.000 emplois en cinq ans.
Le 16 octobre 1997, les députés votent la loi relative au développement d’activités pour l’emploi des jeunes. Elle concerne les jeunes de 18 à moins de 26 ans (ou 30 ans sous conditions), inscrits à l’ANPE ou n’ayant jamais travaillé. Les contrats auraient une durée de cinq ans.
Médiateur du livre et bibliothécaire, des fonctions complémentaires
Le métier de médiateur du livre n’est possible qu’à partir du constat fait en interne par les bibliothécaires. Ce constat est que les bibliothèques ont du mal à toucher un certain public, mais ne possèdent pas à l’interne les profils qui permettraient de satisfaire ce manque. C’est précisément sur ce point qu’intervient le médiateur du livre. Ce sera à lui de faire le lien entre l’intérieur de la bibliothèque et l’extérieur, essentiellement en direction des publics dits « difficiles ».
Ce travail n’est possible qu’en collaboration avec les bibliothécaires, sur la base d’actions complémentaires.
Le métier de médiateur du livre permet de prendre en compte révolution de la société, ce que les fonctions de bibliothécaire ne permettent pas toujours (annexe 8).
En effet, la création de la filière culturelle des collectivités territoriales et les changements de statuts du personnel remontent à 1991.
Ces derniers ne semblent pas avoir pris en compte l’évolution et les mutations des métiers culturels. La logique de statut a prévalu sur la logique compétence – métiers.
De ce fait, la définition des cadres d’emploi, le contenu des concours, les modalités de recrutement et les formations apparaissent déconnectés des réalités du terrain. Il semble donc indispensable que soit observée et analysée soigneusement l’évolution des métiers.
Cette étude se fonderait sur des métiers réels, sur le terrain, et décrirait les compétences émergentes ou déclinantes. Cela permettrait d’obtenir une description précise des postes de travail, et non du statut des agents.
Elle constituerait ensuite le point de départ d’une remise en ordre des formations et des statuts. La reconnaissance professionnelle des bibliothécaires doit en effet s’appuyer sur une formation qui exige une analyse des métiers qu’elle rassemble.
Elle pourrait également constituer le fondement d’un texte déontologique, qui fait actuellement défaut, et auquel tous les bibliothécaires pourraient se référer.
La place du médiateur du livre est parmi les métiers réels, mais non encore décrits explicitement par la Fonction Publique Territoriale.
Son arrivée est parfois mal perçue par les bibliothécaires pour deux raisons. Les discours tenus à ce sujet pourraient être les suivants :
« Le médiateur du livre exerce des fonctions intéressantes que nous aimerions et devrions exercer, mais que nous n’avons pas le temps de remplir. » « Les médiateurs du livre, toujours embauchés en contrats précaires, semblent incarner une sous fonction publique au rabais.
Pourquoi ne pas plutôt créer des postes aux concours de la Fonction Publique Territoriale filière culture ? » Fort heureusement, ces discours ne sont pas majoritaires. Il existe des bibliothèques oû médiateurrs du livre et bibliothécaires travaillent en étroite collaboration, dans le but de proposer une meilleure offre de lecture publique.
Le médiateur du livre n’est ni un animateur, ni un lecteur, ni un conteur, mais peut être un peu des trois à la fois.
Son travail n’est pas une pratique immédiatement rentable car il vise le long terme.
Il s’orientera vers un nouveau rapport au livre, construit autour du plaisir et de la libre écoute, et non plus vécu en termes de réussite ou d’échec.
Le médiateur du livre s’éfforcera donc d’amener les publics faibles lecteurs au livre.
Il aidera également les bibliothèques à s’ouvrir à d’autres publics que celui des « habitués », à sortir de leurs murs, pour permettre ensuite aux gens en souffrance sociale de venir dans ces mêmes murs.
Être médiatrice du livre à la médiathèque de Villeneuve d’Ascq
J’ai précédemment essayé de définir les fonctions d’un médiateur du livre.
Si les objectifs de ce métier sont communs à tous les médiateurs du livre, par contre les moyens pour atteindre ces objectifs seront aussi divers que variés.
Il convient donc de prendre en compte la spécificité de la ville et de la médiathèque où exerce le médiateur du livre ; ainsi que, dans une moindre mesure, ses affinités et sensibilités personnelles.
Orientations des choix de travail
Le poste de médiateur du livre était une création sur Villeneuve d’Ascq.
Il nous appartenait donc de le construire et de le nourrir (je dis « nous » car nous sommes deux à avoir été recrutées en même temps).
Deux axes de travail ont guidé nos choix de départ :
-Le respect du profil de poste (annexe 9).
-La prise en compte des réalités de terrain et des attentes exprimées, aussi bien par les professionnels de la médiathèque que par les partenaires extérieurs. Le but est de monter des actions venant compléter ou diversifier ce qui existait déjà, en concertation avec l’équipe de la médiathèque ; voire de faire des propositions là où rien n’est encore envisagé : recherche de nouveaux partenaires, de nouveaux publics.
Concrètement, nous avons passé plusieurs semaines à prendre des contacts.
D’abord bien sûr, en nous immergeant progressivement dans le bain de la médiathèque et en rencontrant les responsables des différents espaces. Puis ensuite en prenant rendez-vous avec les partenaires dans la ville.
Pour mener à bien ce vaste programme, nous avons choisi de nous concentrer en priorité sur les bibliothèques associatives, les services municipaux, et les associations déjà investies dans un travail autour de la lecture.
-Ainsi, nous avons été faire connaissance avec les équipes des huit bibliothèques associatives de la ville. Elles forment d’ailleurs ensemble une autre association : BAVAR (Bibliothèques Associatives de Villeneuve d’Ascq Réunies), dont la permanence se situe dans les locaux de la médiathèque.
Nos questions portaient essentiellement sur leur fonctionnement général, le nombre d’adhérents, de bénévoles, l’ampleur et la nature des fonds, ainsi que sur le mode d’accueil des scolaires et les animations proposées aux enfants.
Chaque bibliothèque est particulière, ne serait-ce que parce qu’elle dépend souvent de sa structure d’accueil : amicale laïque, LCR, centre social.
Nous tenions aussi à faire passer un message : notre arrivée à la médiathèque ayant également pour but de resserrer les liens avec les bibliothèques associatives, elles devaient savoir que deux interlocutrices étaient à leur disposition pour les aider à créer ou continuer des actions autour de la lecture au sein de leurs locaux.
-Nous avons également été nous présenter et prendre connaissance du fonctionnement global de différents services municipaux tel que : la petite enfance, l’enfance, la jeunesse, la culture et l’enseignement…
Cette première prise de contact nous a permis de cibler plus précisemment les personnes avec qui nous serions amenées à travailler par la suite.
Par exemple : la coordonnatrice du service enfance pour la préparation de l’accueil des CAL (Centre d’Accueil et de Loisirs) à la médiathèque pendant l’été ; ou des éducatrices de jeunes enfants et une conteuse travaillant au service petite enfance avec qui nous avons réfléchi sur l’accueil des 0-3 ans ; ou encore la coordonnatrice des CLEA (Contrat Local d’Education Artistique) en vue d’un travail en partenariat avec les écoles maternelles et primaires dont le projet d’école présente un lien avec le livre ou la lecture.
Projets à venir
Deux projets à l’initiative de le médiathèque et impliquant plusieurs partenaires dans la ville nous préoccupent plus particulièrement.
Ils concernent :
-Le temps des livres, sur le thème Villeneuve d’Ascq, village du livre, qui se déroulera du 21 au 29 novembre 1998.
La fête des livres est une manifestation nationale qui a traditionnellement lieu en octobre. Cette année, la médiathèque a choisi de ne pas suivre ces dates car elles ne correspondent pas à un moment propice pour la plupart des partenaires de la ville.
Sans entrer dans les détails de cette manifestation, je présenterai plutôt les missions auxquelles nous sommes plus particulièrement attachées, à savoir la coordination du projet et le suivi de la communication.
Il sera proposé au public un temps fort durant le week-end des 28 et 29 novembre.
Le samedi 28, la chaussée de l’Hôtel de Ville se transformera en village du livre, impliquant un maximum de lieux et de partenaires tout le long de la chaussée. Cela débute à la ludothèque qui exposera en vitrine des livres jeux, la Maison des Droits de l’Homme accueillera une exposition et hébergera les APP (Ateliers de Pédagogie Personnalisée) pour leur foire aux livres, le restaurant « le Keshmire » présentera un travail de calligraphie, les ateliers Guy Clown feront participer petits et grands à la création de mini-livres, ils hébergeront également un atelier d’écriture proposant au public de s’exprimer par l’écrit, un peu plus loin un café accueillera un groupe d’expression orale, et enfin le Furet clôturera la chaussée pour fêter les vingt ans d’Actes Sud.
D’autres partenaires comme des collèges ou des centres de loisirs sont aussi concernés pendant la semaine.
Nous collectons donc auprès de chacun le programme précis de ce qu’il se propose de présenter, et faisons le lien entre eux tous afin de former un programmation cohérente et attrayante.
Ces informations nous sont précieuses pour mettre en place le programme de la manifestation ainsi que toute la communication l’annonçant au grand public.
-La préparation au lancement d’un plan de formation inter-services municipaux sur le conte.
La reflexion avait déjà commencé l’année dernière, mais aucun contact concret n’avait été pris. Nous avons donc rencontré le responsable de la formation au service de la Mairie, qui nous a expliqué les démarches à suivre pour essayer d’inclure ce projet au plan de formation 1999.
Nous avons ensuite contacté les responsables des différents services pouvant être concernés, afin de tous se rencontrer une première fois lors d’une réunion constitutive du comité de pilotage pour ce plan de formation.
Cette première réunion a permis à la médiathèque de présenter ses objectifs, puis de débattre sur le contenu de la formation et sur les personnes pouvant être intéressées. Lors de la prochaine réunion (dans deux semaines), chaque membre du comité de pilotage présentera les besoins en formation qu’il aura évalué dans son service.
Notre rôle auprès des enfants prendra quatre directions.
-La mise en place, en collaboration avec l’équipe de l’espace enfants-jeunes, de l’accueil des zéro – trois ans à la médiathèque.
Cela implique aussi bien le réaménagement d’un espace privilégié, qu’une réflexion sur un mode d’accueil plus personnalisé et la façon de s’y prendre. Cet accueil serait d’abord proposé aux crèches, pour ensuite être élargi aux assistantes maternelles, puis au grand public.
-Le développement de l’accueil des classes de la ville.
La première étape sera de rencontrer les Inspecteurs d’Académie afin de construire des projets en accord avec les orientations pédagogiques qu’ils souhaitent voir développer.
-La participation à l’animation de l’heure du conte, proposée à la médiathèque tous les mercredis aux enfants à partir de cinq ans.
-Enfin, nous avons été sollicitéés ar une directrice de crèche qui a choisi le livre comme thème porteurde Tannée. Nous interviendrons dans ses locaux une fois par mois en apportant des livres et en les faisant découvrir aux enfants.
Nous allons aussi réaliser en collaboration une bibliographie destinée aux tout petits. Elle permettra aux parents de découvrir, et de faire découvrir des livres originaux à leurs enfants.
Pour les adultes, deux projets se dessinent :
-La proposition aux personnes âgées de bénéficier de lectures à voix haute. Ce service viendrait s’ajouter à celui déjà existant du portage de livres à domicile.
-Le début d’un travail les APP (Ateliers de Pédagogie Personnalisée) de Villeneuve d’Ascq.
Il prendra la forme de lectures à voix haute, au rythme d’une séance par mois. Pour notre première intervention, nous avons décidé de présenter quelques romans de la rentrée. Puis nous lirons à voix haute des passages choisis. Nous engagerons ensuite une discussion avec les personnes présentes sur ce qu’ils auront entendu, ce qui induira également leur rapport au livre. La discussion portera également sur les goûts de chacun, afin d’orienter notre sélèctfbn de livres pour la fois prochaine.
En fonction de la volonté des personnes et de leur degré d’implication, nous leur proposerons de présenter eux mêmes un livre lors de notre rendez-vous suivant. Le livre choisi sera, soit l’un de ceux que nous aurons présenté, soit un ouvrage qui leur tient à coeur.
Cette mise en avant n’est pas facile, et il est probable que personne n’exprimera le désir de présenter un livre. Dans ce cas, nous continuerons la même démarche, en concervant pour objectif le partage du plaisir de lire.
Notre emploi du temps est plutôt bien rempli. Nous sommes de plusen plus sollicitées et ne pouvons répondre positivement à tout le monde.
Il est donc nécessaire de choisir et de prioriser nos interventions selon les dirèctives de la politique culturelle municipale. Cette dernière préconise avant tout le développement de la lecture publique et la recherche de nouveaux publics peu sensibilisés aux livres.
CONCLUSION
Le métier de m^diateLtLdu livre existe depuis que les bibliothèques et médiathèques on(épprou5e le besoin de s’ouvrir sur l’extérieur.
Le médiateur est celui qui fait le lien entre le dedans et le dehors.
Il est aussi le porte parole de la bibliothèque hors de ses murs, et a pour objectif de partager le plaisir de la lecture avec un maximum de personnes.
Chaque ville aura ses propres besoins en matière de développement de la lecture publique, et donc un profil de poste de médiateur du livre bien spécifique.
Villeneuve d’Ascq possède un réseau très dense d’associations.
Ainsi, notre profil de poste prévoit que « les activités de la médiathèque municipale s’effectueront en liaison avec la vie associative ».
La ville a également une moyenne d’âge très jeune, et la sensibilisation de nouveaux publics passe forcemment par un partenariat avec les structures accueillant les enfants et les jeunes. Ce qui ne veut pas dire que nous ne sommes pas concernées par les adultes ; la preuve en est que des actions sont amorcées pour les personnes âgées et des personnes en formation. Enfin, je pense que nous sommes en train de nous faire connaître et de construire notre poste, en nous efforçant de l’améliorer au fil des expériences.
Nous ne sommes là que depuis cinq mois, il est donc encore un peu tôt pour évaluer l’impact réel de nos actions.
De plus, rien de ce que nous entreprenons n’est figé, et nos interventions s’enrichiront au fur et à mesure de nos expériences. Elles devront aussi s’adapter aux mutations de la ville et de la société. Je terminerai par une remarque sur l’inexistence de bibliographie dans ce rapport. Cela est lié au fait que le sujet traité est récent, et que les documents de référence sont essentiellement des articles de presse.
J’ai donc constitué un dossier documentaire traitant des emplois-jeunes et des médiateurs du livre.
Il regroupe pour l’instant 23 articles parus entre avril 1997 et aujourd’hui, et extraits des revues et journaux suivants : La Gazette, Le Monde, Libération, La Tribune de Villeneuve d’Ascq, Le Nord. Ce dossier s’enrichira au fil de l’actualité.
Je le tiens à la disposition de toute personne intéressée par le sujet. Il est consultable à la médiathèque de Villeneuve d’Ascq auprès des médiatrices du livre.
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Table des matières
Introduction
1 – Villeneuve d’Ascq et sa médiathèque municipale
1.1 – La ville et sa politique culturelle
1.2 – La médiathèque municipale
1.3- L’arrivée des emplois-jeunes
2 – Qu’est-ce qu’un emploi-jeune « Médiateur du livre » ?
2.1 -L’esprit des emplois-jeunes « nouveaux services – nouveaux emplois « .
2.2 – Le métier de médiateur du livre
2.3 – Médiateur du livre et bibliothécaire, des fonctions complémentaires
3 – Être Médiatrice du livre à la médiathèque de Villeneuve d’Ascq. pis
3.1- Choix des orientations de travail
3.2 -Projets à venir
Conclusion
Liste des annexes
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