Qu’est-ce qu’on attend par la Microfinance ?

Qu’est-ce qu’on attend par la Microfinance ? 

Microfinance

Définition

La « Microfinance », on distingue « micro » qui veut dire « peu », « petit ». La finance désigne « aide » en sens monétaire, qui vient du verbe financer. La microfinance c’est donc le petit financement entre les agents économiques. La Microfinance désigne l’activité de collette d’épargne et de financement des petits producteurs ruraux et urbains. Elle peut être aussi définie par deux critères :
• La population bénéficiaire, relativement pauvre ou tout du moins exclue du système bancaire classique.
• Et des opérations d’épargne et de crédits de faibles montants.

A Madagascar, la Microfinance a commencé en 19761 par la BTM (Banky ny Tantsaha) et reprise en 1999 par BOA (Bank Of Africa) dans la cadre de la privatisation. Elle était la seule Banque dans le secteur de la Microfinance. La Microfinance a un double objectif tel que :
o Favoriser l’accès des petits producteurs exclus du circuit bancaire à des services financiers de proximité et adaptés à la taille de leurs activités (Micro entreprises / micro-crédits).
o Réaliser une meilleure collecte de l’épargne des ménages et des petits entrepreneurs pour réinjecter dans la circuit économique.

En effet, l’institution de la Microfinance, plus particulièrement les mutualistes, est à la fois « emprunteur » et « prêteur ». Elle est « emprunteur » de façon qu’elle collecte l’épargne des gens. Alors elle est débiteur car elle a une dette envers les déposants. Elle est aussi prêteur car elle octroie des crédits pour les gens à besoin de financement, donc elle est créditeur envers les clients. Alors les institutions de microfinance sont donc considérées commes des petites banques. Théoriquement, leurs activités principaux sont concentrées sur trois points :

⇒ L’intermédiation de la liquidité :
♦ les services liés à la fonction de moyen de paiement de la moyen de paiement de la monnaie. L’offre de moyen de paiement aux agents économiques au coût minimum et dans les meilleures conditions pour leurs permettre la gestion de leurs contraintes de la liquidité et aussi réalisation de leur programme de maximisation d’utilité de consommation, pour les consommateurs, ainsi pour leur permettre la gestion de besoin en « cash » de leurs projets d’investissements à long terme.
– Le financement de l’investissement qui implique l’intermédiation entre les épargnants et les entrepreneurs ayant le besoin de financement.

⇒ L’intermédiation du risque se rapporte à l’intermédiation et au retraitement du risque financier
– Le risque de défaut (ou de contre partie) :Risque de non remboursement causé par la défaillance.
– Le risque de transformation (risque de taux lié à la transformation d’échéance.

⇒ L’intermédiation de l’information regroupe les développements plus récents édifiés à partir du concept d’asymétrie d’information que ce soit celle qui existe entre les emprunteurs et l’institution ou bien celle qui se situe entre l’institution et ses déposants ou encore entre l’institution de la microfinance et les autorités réglementaires ou les bailleurs de fonds.

Par ailleurs, les crédits octroyés par les mutualistes sont distingués en deux catégories :
• Le micro-crédit ou micro-entreprise : ce crédit est destiné à financer le besoin de fond de déroulement par les petits entrepreneurs. Exemple : pour la construction d’une nouvelle petite entreprise ou bien améliorer leurs activités (exemple de cas de l’Adéfi).
• Le crédit agricole : c’est un crédit pour les agriculteurs, destiné à améliorer leurs productivités à travers des achats des matériaux, des outils, des semences et même pour payer les salaires de main d’œuvres.

Intervenants

Ce sont les acteurs ou les institutions qui peuvent intervenir sur les activités de la Microfinance. Actuellement, les Institutions Financières Décentralisées (IFP) peuvent être classées en trois catégories :

-Les Institutions Financières Mutualistes (IFM) sont celles qui remplissent les conditions juridiques contenues dans la loi N° 96-020 du 04 septembre 1996, notamment l’agrément par la commission de supervision bancaire ou financière et des décrets d’application notamment ceux relatifs aux conditions minimums exigées en fonction de la structure qui demande de réconnaissancement.

-Les Institutions de base du mouvement mutualiste sont constituées par les caisses primaires, rurales ou villageoises (APIFM) pratiquant la collecte de l’épargne et de l’octroi des crédits aux membres. Ces caisses de base sont gérées par les membres eux- mêmes par la constitution des structures de gestion. Lors des assemblées, lors des votes et « une personne est une voix ». Les résultats des exercices des Institutions de base ne sont distribués sous forme de dividende mais réincorporés afin d’augmenter les moyens d’autofinancement de pérenniser l’activité financière.

Les caisses de base se regroupent en union, puis en Fédération, voire même en réseaux afin d’augmenter la capacité financière et l’ envergure de l’Institution Financière. Les Institutions financières Mutualistes sont actuellement composés de cinq réseaux tels que :
• L’Association des Caisses d’Epargne et de Crédit Autogérées (AECA)
• Le Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola (OTIV)
• Le Tahiry Ifamonjena Amin’ny Vola (TIAVO)
• La Caisse d’Epargne et de crédit Agricole Mutuelle
• L’Action pour le Développement et de financement de micro entreprise (AdéFI).

Objectifs et principaux axes

Objectifs

Les institutions de microfinance assurent la fourniture à long terme de services essentiels pour ceux qui sont exclus habituellement des circuits formels des financements. Elles :
• Servent de source formelle de financement pour micro- entreprises,
• Offrent aux communautés des dépôts sûrs et rémunérateurs pour l’épargne des ménages,
• Offrent des services financiers complémentaires tels que le transfert de fonds.

Si les institutions micro-bancaires sont structurées efficacement, elles constituent des intermédiaires financiers pour les citoyens à faible revenu, intégrant les marchés financiers formels avec les marchés réels mais informels et offrant des services financiers à des entrepreneurs et à des communautés qui n’ont pas accès aux banques. Elles permettent aux pauvres d’accumuler des actifs par l’intermédiaire soit de la mobilisation d’épargne, soit d’investissement productif par emprunts, et contribuent au développement économique national par le biais de la croissance des revenus, ainsi de la création d’emplois et des meilleurs niveaux de vie. Le financement des micro-crédits et le soutien de l’accès des ruraux et ménages pauvres au système de crédit sont les principaux objets de la microfinance. La micro finance est donc un moyen de lutte contre la pauvreté. Elle permet au producteur ou petite unité de production de placer ses épargnes individuelles tout en soutenant son activité.

Les principaux axes 

La politique du gouvernement dans la promotion de la micro finance est axée sur l’encouragement de l’établissement « de l’institutions Mutualistes » dans les zones rurales et urbaines, l’adaptation des prestations en fonction des besoins spécifiques les populations rurales ou urbaines concernées, et enfin l’octroi de l’indépendance de la gestion et du fonctionnement des établissements de micro- finance.

Les activités de micro finance sont axées principalement dans trois points :

Incitation à la production
Grâce aux soutiens financiers et techniques que l’institution a offert aux entrepreneurs et aux ménages, ces derniers ont alors la possibilité de produire plus ou bien d’avoir un sentiment de produire. Les Entrepreneurs et les ménages peuvent réaliser ses projets grâce au crédit qu’ils obtiennent.

Accroissement de la productivité
Cet objectif s’inscrit dans le cadre des préoccupations nationales en matière de la lutte contre la pauvreté tant en milieu rural qu’urbain. Pour augmenter leur rendement et l’efficacité de leur travail, les agriculteurs doivent être appuyés pour leur investissement. Donc l’octroi de crédit et le service de dépôt permettent aux agriculteurs ou les entrepreneurs d’investir pour l’achat des semences, intrants, d’outils performants, pour améliorer leur productivité.

Lutte contre la thésaurisation
La thésaurisation, c’est la conservation d’argent à un lieu qu’on désire. Par exemple : pour les agriculteurs, ils ont gardé ses épargnes soit en liquide ou en espèces dans un lieu le plus ou moins sûr, dans leur maison même ou à des personnes, soit en nature sous forme des bétails, du tôle pour le toit….

Ces formes de conservation sont trop risquées :
– les fonds conservés chez soit, dans des bidonvilles peuvent être volés, brûlés, perdus ou emportés par le vent ou les eaux. Ils peuvent être dérobés par une belle-mère autoritaire, des parents de passage qui vivent dans le dénuement ou un alcoolique.
– Les bétails peuvent mourir, perdus et volés aussi ; les tôles peuvent rouiller.

Alors ces formes de conservation ont courus à des risques graves. Donc, pour la lutte contre la thésaurisation, il faut que les gens déposent leurs épargnes aux Institutions Financières Mutualistes ou bien dans une Banque.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APERCU GENERAL DE LA MICROFINANCE
Qu’est-ce qu’on attend par la Microfinance ?
I.1. Microfinance
I.2. Objectifs et principaux axes
I.3. Le contexte et les résultats
Historique de la Micro finance à Madagascar
II.1.Origine
II.2. La phase de développement et de la croissance
II.3. Les Acteurs de la Micro finance
Société d’investissement pour la Promotion des entreprises à Madagascar (SIPEM)
Entreprendre à Madagascar (EAM)
Vola Mahasoa
Caisse d’épargne à Madagascar
Il existe des institutions financières qui ne sont pas regroupées sous ce vocable, les structures financières qui projettent d’exercer les activités dévolues aux institutions de microfinance. Généralement, elles ne sont pas reconnues comme telles ou ne sont pas encore engagées dans un processus d’agrément
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DE L’INSTITUTION
Caractéristique de la Région d’intervention
I-1. Milieu Physique
I-2. Milieu Humain et social
I-3. Secteur Economique
Région
Antananarivo
I-4. Structure d’intervention
II. OMBONA TAHIRY IFAMPISAMBORANA VOLA ou « OTIV »
II-1. Historique et Identification de l’institution
Parmi les 4 organismes qui interviennent ac
II-3. Objectifs et populations ciblées
II-4. Système de gestion et organisme structurel
II.4. Les services offerts
TROISIEME PARTIE : EVOLUTIONS DES ACTIVITES
BILAN
I-1. Analyse des résultats (1999-2002)
Perspectives
II-1. Les problèmes et limites
II-2. Perspectives et visions à venir
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
RESUME

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