Qu’est-ce qui qualifie la singularité de La Grave

L’inspiration et la justification

Comme l’indique le titre de ce travail, ce PFE est constitué en partant du site, doté de ses propres problématiques, vers une prospective de développement. Dès lors, il convient d’expliquer non pas la thématique de l’étude en premier, mais plutôt due justifier le choix de ce site, qui constitue l’inspiration primaire de mon travail.
L’idée d’un projet personnel sur ce site m’est donc venue un peu plus d’un an avant la soutenance de celui-ci. J’apprenais alors que l’avenir à court terme de ce site était mis en danger, avec sa potentielle fermeture définitive si la commune ne trouvait pas de repreneur à l’exploitation de son domaine skiable avant fin 2017. Je ne m’étais alors rendu qu’une seule fois à La Grave, à l’occasion du Derby de la Meije, l’événement majeur organisé dans ce village dont nous traiterons plus tard le sujet. Finalement, le Derby de l’année 2016 fut annulé à la dernière minute à cause de conditions météorologiques catastrophiques, rendant cette édition impossible à assurer.
Le premier arpentage de ce territoire me toucha personnellement sur plusieurs points.
Premièrement, c’est l’ambiance d’un groupe d’amis dégagée par les visiteurs qui me surprit et que je n’avais perçue dans aucune autre station de ski visitée auparavant.
Ensuite, c’est la remise en question du type de lieu dans lequel je me trouvais : suis-je vraiment dans une station de ski ?
Enfin, ce qui me toucha le plus était ce que j’étais venu chercher initialement à La Grave : un ski autre, dont j’avais tellement entendu parler à travers la lecture de vidéos, d’articles de magazines et de médias ou de livres spécialisés dans la pratique de la montagne. Un ski que je devrais plus tard qualifier pour mieux pouvoir le transmettre.

Qu’est-ce qui qualifie la singularité de La Grave

Géographie et paysage : le contraste

On peut d’abord qualifier la singularité du territoire de La Grave en observant la géographie et le paysage dans lequel elle s’inscrit.
La vallée de la Romanche, dans laquelle La Grave étend un territoire de 127 km2 , est une frontière environnementale entre ce qu’on peut qualifier les Alpes du Nord et les Alpes du Sud français. Ce sont ainsi deux écosystèmes qui se font face à cet endroit et qui sont particulièrement contrastés à la Grave. Un versant est ensoleillé, de sol calcaire et schisteux propice à l’érosion faisant face à un versant granitique et cristallin, peu ensoleillé. La végétation connaît un développement difficile avec l’altitude et l’humidité relativement faibles que connaît le territoire. Le vent et l’instabilité du terrain (érosion et avalanches de matériaux à toutes les saisons) ne favorisent pas non plus le développement du végétal. Enfin, plus évident, le relief marque aussi un contraste au point de La Grave avec le plateau d’Emparis faisant immédiatement face à la verticalité du massif de la Meije.
À la montagne plus que partout ailleurs, la temporalité des saisons dicte les usages et les pratiques, touristiques ou non, et là encore on retrouve un fort contraste ubac / adret. Très vite, on se rend compte des paysages induits par les pratiques humaines.
Du côté ensoleillé de la vallée, plus propice à l’agriculture, la pente ne permet initialement que très mal une exploitation agricole céréalière ou d’élevage. Le patrimoine paysager de La Grave comporte alors dans ses pentes un nivellement en terrasses, facilitant l’agriculture céréalière du seigle. Ces terrasses sont juste assez larges pour effectuer un aller-retour avec un animal de trait.
Faisant face aux prairies d’Emparis, l’autre versant de la vallée est un labyrinthe de pierriers et de moraines granitiques (reliefs tracés par le sillage ancien des glaciers). Il n’offre à rien d’utile à la survie de l’homme.
Jusqu’à la cote de 2000 m d’altitude, ce pan de la vallée est composé de mélèzes et de pins sylvestres. La chaleur moyenne à l’année diminuant avec la prise d’altitude, la végétation devient très rare à partir de 2200 m. Cette limite tend à monter avec le changement climatique.
Plus haut, les glaciers composent un cirque aux parois en constant mouvement, rendant la vie simplement dangereuse dans toute zone située gravitairement accessible par les blocs de glace se détachant des volumes en place. Aucune étude locale n’indique une accentuation de la fréquence de ces chutes avec la montée de la température moyenne annuelle. Toutefois il arrive, au moins une fois par an, qu’une avalanche d’ampleur considérable se déclenche depuis un niveau des glaciers.
Ce lieu inhospitalier est toutefois arpenté depuis plus d’un siècle. Le massif de la Meije est en effet l’un des berceaux de l’alpinisme.
Le Grand Pic de la Meije, sommet du massif, est paradoxalement le dernier grand sommet des Alpes à avoir été conquis, prouvant la difficulté que représente son ascension. C’est Pierre Gaspard, dont un pic du massif est nommé en son honneur, qui en réussit la première ascension complète en 1877. Il était originaire de la localité de Saint-Christophe-en-Oisans, dans la vallée menant à La Meije par le Sud-Ouest. Il avait pour motivation d’atteindre ce sommet semblant toucher le ciel et pour désir de voir au loin et d’apprivoiser la notion d’horizon, absente aux confins des vallées enclavées.

Pratiques et culture : le ski pour lequel milite La Grave

C’est un ski que l’on peut qualifier d’alternatif qui se pratique à la Grave. Pas dans une optique économique ou démocratique, mais dans celle d’un retour à l’état primaire de la neige glissée.
C’est avec cette recherche de simplicité, combiné avec la célébration des lieux qu’a émergé le Derby de la Meije.
Un derby est une compétition amicale ou le but est très simple : il consiste à rallier en moins de temps possible les points le plus haut et le plus bas d’un domaine skiable — tant qu’il reste de la neige. Il n’y a pas de parcours imposé, simplement quelques zones interdites dans le cas de La Grave. Les départs s’effectuent par vague de 10, chacun des concurrents tire un dossard au hasard avec une puce pour activer / désactiver le chronomètre.
Dans le cadre de mon projet, j’ai participé au Derby de la Meije de la saison 2017, en parallèle à une exposition de mon travail en cours avec pour objectif de capter les attentes des visiteurs de La Grave, qui sont acteurs du territoire au même titre que les résidents ou que les professionnels de l’aménagement.
Cet t e année fut ma première réelle participation, j’ai tiré le dossard 311 sur 650 participants en tout et fini à l’honnête 101e place.
Parmi les outils que l’urbaniste a à sa disposition pour effectuer une analyse d’un territoire, le transect et l’itinéraire sont des moyens aujourd’hui très utilisés — dans certains cas ils sont un argument de marketing.
Pour une meilleure immersion dans le terrain et pour définir quelle pratique de la montagne je milite avec ce projet, je vais décrire par le texte et les images un itinéraire parcouru personnellement sur le terrain. Cetitinéraire est en fait celui que j’ai effectué lors du 29e Derby de la Meije.

Arrivée du derby — au bout de la moraine

On atteint l’arrivée du Derby, placée cette année à 2320 m d’altitude dans au bout de la moraine du glacier du Râteau. Mon parcours aura duré 6 minutes et 6 secondes, quand le vainqueur de cette édition l’emporte en 3 minutes 37 secondes. Les bons derniers finissant en environ une heure nous retrouveront pour la tartiflette géante organisée à La Grave, que l’on rejoindra à ski, à pied, puis en téléphérique. Notons que le retour est cette année particulièrement compliqué avec le manque de neige. Rien n’est alors facilité pour aider le ski dans cet espace, tout au plus quelques branchages seront sciés pour indiquer l’itinéraire. Une bonne connaissance du terrain est indispensable pour retrouver le chemin menant au téléphérique. Même pour cet itinéraire dit « classique », un guide professionnel se révèle nécessaire au visiteur n’ayant jamais arpenté ce terrain.
Le Derby de La Meije est à la fois une compétition de ski hors-piste (c’est la dernière compétition de la saison du Trophée des Derbys) et, dans le cas de La Grave, une fête des pratiques de la montagne. Beaucoup d’acteurs de l’industrie de la montagne s’y donnent rendez-vous, une manière de se rapprocher de leurs clients venus se mesurer à la montagne et de célébrer la culture issue.
L’organisation de mon stand à La Grave s’est déroulée sur deux jours. L’exposition du premier jour ne s’est pas révélée fructueuse. Je m’étais procuré une tente d’exposition de 10 m², bien trop grande et trop « officielle » pour les intentions de mon exposition. L’organisation du Derby, contactée deux semaines plus tôt, m’a permis de me placer à côté des tables de retrait des dossards, dans une salle polyvalente à proximité du téléphérique. Malheureusement le placement que j’avais fait des planches d’exposition était en retrait au fond de cette tente, et je n’avais pas préparé de banderole sur le devant de la tente explicitant la nature de mon stand.
Cet après-midi fut donc une répétition malgré elle pour le lendemain, jour de la compétition.
En apprenant des difficultés de la veille, je me suis positionné le jour du Derby à côté des tables communes, où tous les participants du derby avaient droit à un repas gratuit. Cet après-midi, pas question de tente d’exposition : j’ai simplement affiché mes planches contre une grille, au soleil — et au vent. J’avais préparé le matin même une affiche de format A3 avec marqué au surligneur : « Le futur de La Grave ? – projet de fin d’études », titre qui manquait à mon exposition la veille. Le stand n’a pas tardé à attirer régulièrement des personnes ou de petits groupes. Parmi eux, un élu de Villar d’Arênes (commune située à 5 minutes de La Grave) m’a fait part de son point de vue et de son avis sur le devenir du site. Le public m’a livré au final un large panel de réactions. 5 personnes ont joué le jeu plus loin en prenant l’initiative de dessiner leurs idées sur de petites cartes au format A4 que j’avais préparé. Plusieurs ont aussi attiré mon attention sur des points que j’ignorais. J’ai démonté mon stand vers 18 h, un peu avant la remise des prix du Derby. Parmi les personnes rencontrées, plusieurs m’ont invité à garder le contact pour rencontrer d’autres acteurs des communes de La Grave et de Villar d’Arênes.
Cette exposition aura, dans sa préparation, aidé à clarifier et à synthétiser mon propos à un moment crucial de mon PFE. Elle m’aura d’autre part apporté de nouvelles pistes de projets et surtout alerté sur des points dont j’étais je n’avais pas pris connaissance. Enfin, l’occasion de passer deux journées intensives sur mon site d’étude n’est pas négligeable, à l’heure ou j’entre en phase de projet.
J’ai pu avoir une vingtaine de débats constructifs avec les passants curieux durant les deux après-midi. J’estime à une centaine de personnes le nombre de personnes s’étant arrêtées devant mon stand. Toutes ces personnes étaient inscrites au Derby de la Meije.
Le Derby de la Meije est l’occasion de rendre compte de l’étendue de la communauté qui a été formée à La Grave. Lors de mon exposition, j’ai ainsi pu ainsi discuter avec des visiteurs en provenance de Suisse, des Pyrénées, de Belgique, d’île de France, des États-Unis et du Canada. Proportionnellement, très peu des individus venus faire le Derby étaient des personnes résidentes du canton de La Grave ou à proximité, ce qui est en soi un enseignement. Cela tend à montrer que les visiteurs venant à la Graveoccasionnellement ne recherchent pas forcément en ce lieu la même chose que ceux qui y vivent, même uniquement à la saison.
Cela mène à démontrer un clivage dans la représentation sociale de la montagne — chacun la perçoit de manière différente. À la Grave, ces représentations sont très contrastées en fonction de la raison pour laquelle le visiteur ou le résident y vient.
Ainsi, quelle que soit ma représentation personnelle de la montagne, je ne peux pas l’imposer à mon projet. Je ne dois en revanche pas limiter celui-ci à un « accès à la montagne au plus grand nombre ». Ça n’a pas de sens ici, car ce « plus grand nombre » n’a aucun intérêt à venir à la Grave quand les stations de ski voisines ont amorcé cet effort depuis plusieurs décennies.
La représentation sociale de La Grave ne devrait donc pas être comparable avec celle que l’on a d’une station de ski.

Économie : La question de l’affluence et de la rentabilité

L’affluence d’un lieu touristique détermine en général le dimensionnement des installations nécessaires à l’accueil des visiteurs, et par application statistique, d’une rentabilité du site. Ainsi, l’impact paysager qui en découle peut varier sensiblement, auquel il faudra rajouter une marge due à l’usage de l’espace par l’afflux de touristes.
La question de l’affluence se pose à La Grave, car elle induit directement les orientations d’aménagement.
Actuellement il faut compter 30 minutes pour monter jusqu’au col des Ruillans en temps normal, auxquelles il faut ajouter 10 minutes pour parvenir au Dôme de la Lauze, point culminant du domaine de la Grave.
Parler de rentabilité pour l’aménagement d’un site touristique est un volet important dans le cas d’un projet. Néanmoins, il ne doit pas être prédominant. En fait, la rentabilité doit être traitée hors de sa signification économique, comprise dans un tout. Il apparaît alors qu’il s’agit d’élaborer une écologie de projet.

Urbanisme et politique : encouragement et protectionnisme

On constate sur le chef-lieu un environnement bâti scindé en deux parties, correspondant au centre ancien et à l’extension créée il y a 25 ans environ avec la création de l’immeuble Les Enfetchores et du Panoramic Village.
Très peu de zones sont encore urbanisables au chef-lieu, et la situation est similaire pour les autres hameaux de la commune. La politique locale est en effet de faire perdurer l’agriculture en classant la quasi-totalité des terrains plans non construits Secteur Agricole Protégé. Cette volonté repose sur le désir de sauvegarder la mémoire des pratiques du territoire. Aujourd’hui maintenue vie par différentes subventions, l’agriculture céréalière, ovine et bovine est une pratique en fin de course. La mairie encourage ainsi les rares nouveaux agriculteurs désirant s’installer dans ces vastes territoires en leur facilitant au maximum les démarches.
Une rapide étude des flux menée personnellement indique premièrement que les flux de tous types se concentrent le long de la route départementale, traversant le village. On remarque aussi que les visiteurs revenant du côté de l’ubac et du domaine skiable de La Grave n’ont pas d’autre moyen de revenir au village qu’en passant d’abord par le téléphérique et son parking. Pour les skieurs, ce processus inclut également une marche obligatoire, 50 mètres de dénivelé séparant la gare du téléphérique et le bas du domaine skiable. Pendant la journée, les visiteurs ne repassent donc pas par le cœur du village et ses commerces. En revanche, en fin de journée, les terrasses du Castillan et du Skiers Lodge se remplissent à la mesure du retour des visiteurs.

Courmayeur

Du côté français du Mont-Blanc s’étend Chamonix — qui ne répond pas à mes critères de sélection. Côté italien, on trouve une commune de taille plus petite que sa rivale française, un domaine skiable de taille humaine et d’un très récent téléphérique menant à la Pointe Hellbronner (3462 m), duquel il est possible de descendre en ski, dans les pentes raides des faces Sud du Mont Blanc et de la Dent du Géant. Courmayeur est en outre aux portes du Val Ferret italien, pays rappelant le plateau d’Emparis avec des randonnées contemplatives du massif du Mont Blanc accessible depuis le bourg.

Monterosa

La longue vallée enclavée de Greyssoney-La-Trinité mène, depuis la Vallée d’Aoste, uniquement au Mont Rose, second plus haut massif des Alpes (4634 m.). Le domaine skiable de Monte Rosa constitue une référence de développement très justifiée pour La Grave, avec l’aménagement d’un domaine skiable raisonné et le changement récent de l’équipement donnant accès aux contreforts du Mont Rose, un environnement laissé sauvage. En outre, l’urbanisation de la vallée s’est développée au fil des siècles en plusieurs hameaux modestes et selon l’architecture valdôtaine.
Au terme de cette recherche et de cette analyse de références, je m’aperçois que la Grave est certes unique, mais que le schéma qu’elle développe est comparable à d’autres sites sur plusieurs critères. Le but de cette démarche n’est pas de copier ce qui se fait ailleurs, mais de trouver des pistes de projet, dans des situations plus ou moins comparables à celle de La Grave aujourd’hui. C’est surtout une écologie de projet que je souhaite trouver avec cette approche.

Élaboration de solutions

Le choix de la technologie d’ascension

Il s’agit d’une question technique à laquelle les ressources apportées par mon stage m’ont été utiles pour élaborer une réponse. Choisir un type de transport peut déterminer l’usage que l’on va faire du terrain desservi, notamment en fonction du placement des gares.
Le téléphérique actuel est dans un état vétuste. C.N.A. a fait un diagnostic technique complet à l’été 2015 et le montant d’une remise à niveau de l’appareil est très élevé pour son repreneur.
Parmi les solutions que l’on peut envisager, l’une peut être de le remplacer intégralement par un appareil moderne et sécure. Je décide ici d’évaluer un panel de solutions.
Du fait des volontés communes à tous les acteurs, quel que soit le futur moyen d’ascension, celle-ci se fera uniquement en empruntant les axes de transport existant. Ceux-ci imposent un relief dans lequel la remontée mécanique devra s’adapter. L’impact paysager entre aussi tout de suite en jeu.
Ici, le choix de l’équipement retenu se fait en regard du débit théorique que l’on souhaite obtenir. Ce débit de personne ne conditionne la fréquentation maximale, sur laquelle les différents acteurs débattent : certains veulent un rendement maximal tandis que d’autres voient une fréquentation accrue du terrain comme un danger pour la sauvegarde de l’environnement ainsi que pour la confidentialité que cherchent la plupart des visiteurs de ces terrains.
Je choisis au final la dernière solution imaginée. Le débit de 900 p/h désigne un compromis entre confort pour les passagers, fréquentation encore très loin des domaines skiables classiques (jusqu’a plusieurs milliers de personnes à l’heure par secteur), mais assurant une rentabilité de fréquentation à l’année pour l’opérateur. Cette technologie permet en outre de conserver les mêmes emplacements pour les gares, signifiant un impact paysager pouvant être maîtrisé dès la conception.
En allant plus loin dans le choix de la technologie d’ascension je choisis également dans quelles conditions le transport se fait.
Ainsi, les cabines transportant les passagers peuvent être conçues en adéquation avec les besoins de leurs passagers, qui peuvent être notablement différents de ceux d’une station de ski traditionnelle : chaque passager embarque généralement avec un sac de plusieurs dizaines de litres ainsi que de matériel d’alpinisme (piolets, crampons, cordes). Ces cabines doivent aussi permettre d’accueillir des vélos l’été ainsi que les chariots de fournitures pour les restaurants d’altitude desservis par le téléphérique.
Concrétisation du projet par deux scenari dernières esquisses avant le passage au projet 4 minutes sont l’espacement temporel entre 2 trains de cabines actuellement. 4 minutes équivalent à une distance parcourue qui diffère selon la vitesse du téléporté. Le tronçon 1 actuel de la télécabine est motorisé à une vitesse de 6,5 m/s et le second tronçon actuel est à 7,5 m/s.
Sur les 2 tronçons, l’espacement est, toujours, de 4 minutes.
Les deux scénari sont constitués autour de la réutilisation des principes établis par D. Creissels, ingénieur concepteur des téléphériques actuels.
Ils partent du principe que toutes les 4 minutes les cabines ralentissent. Le rythme de l’ascension est alors cassé. C’est généralement le moment ou l’on arrête les conversations, ou le silence se crée de lui-même avec la vitesse qui décroît et le sifflement du vent à travers les portes qui cesse. On profite parfois de ce moment pour inspecter plus précisément un itinéraire que l’on veut faire à la descente. Ce moment correspond soit au croisement d’une cabine dans l’autre sens, soit à l’arrivée du Pylône « P1 » où le débarquement est possible, soit à une arrivée en gare.
L’idée de réaménagement de ce téléphérique peut se structurer autour de ce principe, y compris pour de possibles extensions.

CONCLUSION

Dans le contexte d’une commune où le foncier libre est devenue une denrée rare, difficile de conduire un projet de développement urbain sans se heurter aux contraintes urbanistiques. Mais c’est la le principal enseignement que je retiens de ce site et de ce travail : de quoi La Grave a-t-elle réellement besoin ? Et pour quoi faire ?
Dans mon analyse je me suis penché sur ce qui faisait de La Grave un lieu unique. À la suite des différentes thématiques explorées, à chaque fois il en sortait des singularités appelant à être traitées plus profondément.
Mon projet a réellement pris un tournant quand approchait la date du Derby de la Meije. Car la dimension sociale de ce site, que je n’avais pas prise alors pleinement en compte, insuffla soudainement vie au site et à sa matérialité.
Au terme de ce projet, je constate que le temps m’a manqué pour revenir à La Grave et reprendre les discussions là ou j’en avais laissé lors du Derby. Je pense que c’est ce dont le projet manque principalement : de la vie quotidienne des habitants de La Grave et de leurs nécessités autre que celui de là où, tout de même, une grande partie travaille : le domaine skiable.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
l’inspiration et la justification
Première approche par les crises
MISE EN PLACE DU PFE
Opportunités & organisation
CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUE
A/ Qu’est-ce qui qualifie la singularité de La Grave
B/ Des crises, mais surtout des stratégies de développement
C/ Faire projet dans ce contexte unique
PROJET
a/ Définition des objectifs
b/ Élaboration de solutions
c / Arrêt des choix
CONCLUSION
Bilan du travail, invitation à poursuivre ce travail et remerciements

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *