Le développement économique continue à faire la préoccupation du monde actuel. Chaque pays peut établir leur propre système politique et économique en rapport avec leurs objectifs face à l’internationalisation, notamment dans le domaine des échanges de nombreuses catégories de biens et services. La plupart des pays en développement tendent à appliquer les systèmes qu’avaient établis, de très longue date, les pays développés pour leur développement. En effet, le boom «miraculeux» des pays de l’Asie du Sud-est stupéfie le monde. Les responsables politiques des autres pays s’efforcent de négocier avec ces pays pour en rechercher les « secrets » dans l’espoir de les appliquer dans leurs propres pays. Effectivement, ces pays, en particulier le Japon et la Chine, accumulent une croissance rapide dans leur production.
Chaque pays peut relever de ses opportunités par leurs efforts contributifs aux échanges dans le contexte de la mondialisation. Mais, celle-ci se caractérise, au niveau de système économique, par des phénomènes aussi complexes et divers. Des compétitions peuvent être remarquées dans le monde en particulier pour la lutte du partage des marchés. Concrètement, les pays riches exercent des forces dominantes sur les pays pauvres pour en accaparer une large part de marché. Ces rapports de force amènent les pays à adopter des structures adéquates de politique commerciale. D’une manière générale, nombre de pays procèdent à une intégration économique en formant des blocs commerciaux pour accéder aux compétitivités internationales. Cette intégration apparaît, en principe, comme un moyen d’accroître les échanges et de protéger les structures économiques internes des pays membres.
A l’évidence, chaque pays doit avoir des produits stratégiques spécifiques aux exportations ; cela implique des spécialisations. Actuellement, la croissance économique des pays développés s’explique, pour la plupart des cas, par l’industrialisation. Mais, dans les années 70, les techniques à forte utilisation de main d’œuvre, la redistribution des revenus et la satisfaction des exigences humaines de base des démunis ont vu leur popularité croître, en tant que facteur de développement. De là, l’agriculture constitue un moteur de développement.
L’INTEGRATION ECONOMIQUE
Le développement économique est dépendant de la structure interne d’un pays. La gestion efficace d’un système économique permet une allocation optimale des ressources et d’atteindre les objectifs stratégiques, de manière évolutive, de développement. Malgré cela, les échanges nécessitent, en partie, des coopérations ou des conventions auprès d’autres pays. En ce sens, nombre de pays recourent à des négociations pour accéder aux échanges internationaux et d’accroître le potentiel économique. De ce fait, les pays forment un bloc commercial pour développer les échanges ; autrement dit, des pays s’intègrent économiquement. Eventuellement, l’intégration économique peut être favorable ou même défavorable pour une nation quel que soit son degré de réalisation.
QU’EST-CE QUE L’INTEGRATION ECONOMIQUE ?
L’intégration économique est le fait que les pays se regroupent pour développer le commerce entre eux dans le but d’accélérer leur croissance économique et de créer une nouvelle entité politique à long terme. Ainsi, les pays qui s’intègrent sur le plan économique constituent entre eux un espace économique unique. Cette intégration est faite, généralement, par les pays d’une même zone géographique. On peut distinguer plusieurs degrés de l’intégration selon qu’elle est plus ou moins poussée :
• Zone de libre-échange : c’est une suppression des barrières douanières dans la zone, libre circulation des marchandises. Chaque pays conserve ses droits de douane vis-àvis des autres partenaires
• Union tarifaire : zone de libre-échange, tarif extérieur commun. Les droits de douane vis-à-vis de l’extérieur sont les mêmes pour tous les pays.
• Union douanière : c’est une union tarifaire avec une législation commune vis-à-vis du commerce extérieur
• Marché unique ou Marché commun : Union douanière, libre circulation des hommes et des capitaux : il n’y a pas contrôle d’échange.
• Union économique et monétaire : Union économique, monnaie commune, unification des politiques monétaires et budgétaires (par exemple la banque centrale commune et politique économique commune étudiée au niveau central).
• Union sociale et politique : c’est une union économique et monétaire, mise en œuvre de politique sociale commune (par exemple sur la protection sociale) : chaque pays abandonne, en partie, toute souveraineté.
Chaque pays peut commercer en vue de renforcer la croissance économique. L’intégration économique renforce, en partie l’accès aux marchés en vue de son expansion. L’appréciation du commerce repose essentiellement sur les besoins illimités avec des ressources rares. De même, la division internationale du travail ou division des ressources amène les pays à procéder à des échanges.
Les théoriciens des échanges internationaux ont tenté d’expliquer pourquoi les pays commercent et comment ils tirent profit de cette activité. La théorie classique du commerce international qui en résulte est riche quant à ses prolongements sur les gains à tirer des échanges.
CONTENU ET PRINCIPES THEORIQUES
L’intégration nécessite une réallocation des ressources pour pouvoir en tirer des avantages en matière des échanges. Chaque pays membre a ses opportunités ou avantages en recourant à des spécialisations dans certains secteurs d’activités. En ce sens, des théoriciens libéraux expliquent, dans un principe de libre-échange, la raison de se commercer.
L’avantage absolu d’Adam Smith
La théorie des avantages absolus consiste à comparer la position d’un pays dans un produit par rapport à la position d’un autre pays ou des autres pays dans le même produit. Si le pays considéré peut produire le bien à moindre coût, il pourra l’exporter et l’échanger contre un autre bien. Dans ce cas, si ce pays considéré n’a que des avantages absolus dans tous les biens, il ne pourra pas du tout commercer. La conception d’Adam Smith de l’avantage absolu est de la compétitivité. D’après Adam Smith, lorsque le pays ne dispose d’aucun avantage absolu, il ne peut donc pas pratiquer le commerce international.
La théorie d’avantages comparatifs de David Ricardo
Il effectue un raisonnement en termes d’avantage comparatif par rapport à l’avantage absolu, s’intéresse à la spécialisation. Il s’agit de savoir dans quelle production de bien un pays est meilleur ou moins mauvais par rapport non seulement aux seules productions d’autre bien mais aussi par rapport aux autres pays. Lorsqu’on compare la production d’un bien par rapport à d’autre prix de production de bien de ce même pays, on considère le prix relatif. Lorsqu’on compare la production des biens d’un pays par rapport à la production de bien d’autre pays, on considère le coût comparatif de production des biens. Pour Ricardo, c’est la différence qui crée l’échange, cette différence concerne non seulement les caractéristiques par les pays. Si un pays est plus efficace, en se spécialisant, c’st à dire qu’il exporte les biens issus de la production dans laquelle il concentre ses efforts, consacre l’ensemble de ses ressources rares. Il peut produire ses biens à moindre coût par rapport aux autres biens : il y a spécialisation. Mais on peut produire à moindre coût si on a une meilleure productivité de travail. Le seul facteur considéré est donc le travail. La valeur d’échange des marchandises va donc être déterminée par la quantité de travail incorporée dans la marchandise. Cela veut dire que la meilleure productivité dans un bien par rapport à un autre bien provient donc de l’existence d’une meilleure technologie qui permet de réduire la quantité de travail.
Ricardo énonce la théorie comme suit : « un pays gagnera à échanger avec un autre pays s’il se spécialise dans la production de bien pour laquelle il dispose d’une plus grande productivité de travail ou d’une meilleure technologie ou, dont le coût de production sera le plus faible par rapport aux autres produits et par rapport au pays partenaire. Tous les pays n’ont donc pas les mêmes technologies. Certains pays possèdent de meilleure technologie pour certains biens et d’autres pays possèdent de meilleure technologie pour d’autres biens » .
La comparaison est double :
Comparé la position d’un pays pour deux ou plusieurs produits en terme de productivité relative du travail. Les biens vont être classés en conséquence par niveau de productivité Ricardo va comparer cette productivité relative obtenue en autarcie c’est-à-dire en absence d’échange par rapport à la productivité relative obtenue en autarcie d’un autre pays ou de plusieurs autres pays.
Il existera toujours un produit pour lequel un pays sera plus fort ou moins faible en termes de productivité par rapport à la moyenne des biens qu’il fabrique. Tout pays peut donc faire de l’échange.
Cette théorie soulève les hypothèses suivantes :
• Tout pays peut augmenter son revenu grâce au commerce, dans la mesure où le marché mondial permet d’acquérir des biens à des prix relatifs inférieurs à ceux qui s’appliqueraient dans le pays en l’absence du commerce.
• Plus le pays est petit, plus son potentiel de gain par le commerce est élevé, mais tous les pays perçoivent un certain bénéfice.
• Un pays retirera un profit maximal de l’exportation des marchandises qu’il produit en exploitant avec une intensité maximale les facteurs de production qu’il possède en abondance, tout en important les biens dont la production nécessiterait une part relativement plus élevée des facteurs de production qu’il possède en moindre quantité .
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: LE SECTEUR AGRICOLE ET LES INTEGRATIONS REGIONALES
CHAPITRE I : QU’EST-CE QUE L’INTEGRATION ECONOMIQUE ?
Section I : CONTENU ET PRINCIPES THEORIQUES
Section II : PORTEES ET LIMITES
Section III : AVANTAGES ET INCONVENIENTS POUR LES PAYS MEMBRES
CHAPITRE II : LE SECTEUR AGRICOLE MALGACHE ET L’OPPORTUNITE OFFERTE PAR L’INTEGRATION REGIONALE
Section I : LA COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN, UNE INTEGRATION REGIONALE DONT FAIT PARTIE MADAGASCAR
Section II : L E SECTEUR AGRICOLE MALGACHEET L’INTEGRATION REGIONALE
Section III : LES OPPORTUNITES OFFERTES PAR L’INTEGRATION A LA COI POUR LE SECTEUR AGRICOLE MALGACHE
PARTIE II: DES CONTRAINTES LIEES AU PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE FACE AUX INTEGRATIONS REGIONALES
CHAPITRE I : ANALYSE DES PROBLEMES FAISANT OBSTACLE FACE A L’INTEGRATION REGIONALE
Section I : CONTRAINTES LIEES A LA PRODUCTION
Section II : LES CONTRAINTES LIEES A LA COMMERCIALISATION
Section III : LES CONTRAINTES LIEES A LA CONCURRENCE
Section IV : LES RISQUES DE PRIX
Section V : AUTRES CONTRAINTES
Section VI : L’INTEGRATION REGIONALE, NEFASTE AUX ENTREPRISES MALGACHES
CHAPITRE II : SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
Section I : REGIME FONCIER ET REFORME AGRAIRE
Section II : TECHNIQUES DE PRODUCTION AGRICOLE
Section III : LES TRAVAUX PUBLICS RURAUX
Section IV : SOLUTION FINANCIERE : DEVELOPPEMENT DES COOPERATIVES DE CREDIT
Section V : LES MARCHES RURAUX ET SERVICES DE VULGARISATION
Section VI. ROLE MULTIPLE DES PRIX
Section VII : RECOMMANDATION
Section VIII : INITIATION D’UN PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES